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La mort en droit social

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1. UNIVERSIT PANTH ON ASSAS PARIS II Master 2 Recherche Droit Social Dirig par Madame le Professeur Fran oise Favennec H ry et Monsieur le Professeur Jean Michel Olivier La mort en droit social Benjamin SCHIL Sous la direction de Monsieur le Professeur Patrick Morvan M moire effectu en vue de l obtention du Master 2 Recherche Droit social Ann e 2013 2014 Promotion Avosial Remerciements Je souhaite tout d abord remercier Monsieur le Professeur Patrick Morvan pour ses pr cieux conseils et sa grande disponibilit Je souhaite ensuite remercier mes professeurs actuels comme pass s qui m ont fourni les outils n cessaires la r daction de ce m moire Je souhaite enfin remercier mes proches mes camarades les membres de PAJDS ainsi que ceux du Laboratoire de Droit social pour leur ind fectible soutien A mon p re Sommaire Liste des abr viations tetes NRA rene etes ne been AN Rhin nn A HAOdUCUON Se a end E E Partie I De la vie la mort 27 Titre I Comprendre la MOI LA NU ei en 28 Chapitre I Atteintes physiques mortelles 28 Chapitre II Atteintes psychologiques mortelles 58 Titre II Anticipet la MORT een rennes th oaoie 15 Chapitre I La mort pr visible adrien rss blesse ant en nie 76 Chapitre ID La mott imminente is Rem NE AEA M Re de 86 Pa
2. 2 Mort et sociologie 19 Rite fun raires et suicide Les liens entre mort et sociologie semblent priori peu vidents En effet La mort ne signifie t elle pas en effet la sortie de la soci t l objet m me de l tude de la sociologie Pourtant la mort est un ph nom ne profond ment social et la sociologie de la mort rejoint des probl matiques sociologiques majeures comme le changement social la relation entre individu et soci t les tensions entre repr sentation et mat rialit etc B Tout d abord la sociologie tudie la mani re d appr hender la mort En effet les rites fun raires sont consid r s comme un des fondements du passage la civilisation Selon Arnold van Gennep bien qu extr mement vari s les rituels fun raires correspondent un rite de passage divis en trois tapes une tape de s paration le d c s sa v rification et son annonce suivie d une tape de liminalit veill e fun bre convoi inhumation ou cr mation et enfin d une tape In the long all we are all dead J M Keynes Th orie g n rale de l emploi de l int r t et de la monnaie d Payot 1998 4 C Bormans 400 citations d conomies comment es et analys es Studyrama 2011 2 J M Keynes Essais sur la monnaie et l conomie 1930 3 Rappel e la vie la mort en sociologie colloque en sociologie l universit de Zurich 16 18 nov 2007 17 agr gation repas de fun raille
3. 9 un r le th rapeutique La d finition de la mort a aujourd hui pour principale fonction d assurer le succ s d une transplantation d organe l intitul du d cret du 2 d cembre 1996 relatif au constat de la mort pr alable au pr l vement d organes de tissus et de cellules des fins th rapeutiques on scientifiques est ce titre r v lateur Une telle volution peut soulever des probl mes d thiques car tout syst me de d finition pr coce de la mort rel ve d un objectif d utilisation du corps humain et cet objectif peut d boucher sur un conflit d int r t Afin dy rem dier le Comit consultatif national d thique a publi le 7 avril 2011 un avis n 115 portant sur les questions d thique relatives au pr l vement et an don d organes des fins de transplantation dans lequel il invitait notamment maintenir une s paration nette entre les quipes m dicales de r animation ne devant avoir d autre objectif que de sauvegarder l int r t du patient et celles du pr l vement intervenant apr s le constat de la mort 3 La d termination du moment de la mort Selon le Larousse m dical la mort est la cessation compl te et d finitive de la vie x 7 3 DR de sus 22 21 correspondant l arr t de toutes les fonctions vitales avec cessation d finitive de toute activit c r brale 10 La mort traditionnelle un instantan Pendant des si cles la mort corr
4. la charit du genre humain Il est vrai qu un mouvement actuel essentiellement europ en tend l abolition de la peine de mort jug e inhumaine A ce mouvement s est jointe assez tardivement la France qui apr s plusieurs tentatives avort es comme par exemple en 1908 abolit la peine de mort par la loi du 09 octobre 1981 Cependant pour d autres pays comme la Chine ou les Etats Unis cette peine est consid r e comme acceptable si elle sanctionne les atteintes les plus graves la soci t acquies ant cette mort vue comme proportionn e et l gitime au nom de l int r t g n ral Une autre d livrance de la mort discut e est l euthanasie Cette question du droit la mort est au c ur de l actualit et divise comme en atteste la r cente pol mique autour du cas de Vincent Lambert En effet comme l explique Marc Gheza La question du droit la mort est complexe dans la mesure o elle renverse l approche ordinaire des droits fondamentaux Le sch ma classique des droits fondamentaux est d assurer la protection du droit la vie contre les menaces des pouvoirs publics on particuliers ce qui s oppose la revendication d un droit la mort Aussi reconna tre un tel droit conduirait branler une certaine conception de la soci t celle qui tend sacraliser toute vie humaine et qui renvoie une vision particuli re de l humain Du grec ancien svOavaoia bonne et avary mort
5. leur sant physique et mentale on aux libert s individuelles dans l entreprise qui ne serait pas justifi e par la nature de la t che accomplir ni proportionn e an but recherch il en saisit imm diatement l employeur En ce qui concerne l atteinte la sant physique ou mentale le droit d alerte peut viser des situations de harc lement moral de souffrance au travail de stress Il peut aussi concerner des situations o la sant physique du salari est menac e du fait d une situation de travail dangereuse On peut citer titre d exemple l exercice du droit d alerte des d l gu s du personnel d Orange le 18 f vrier 2014 suite une dizaine de suicides de salari s de l entreprise depuis le d but de l ann e 2014 2 Exerc par une personne morale 174 Le CHSCT Il s agit ici du droit d alerte du CHSCT pr vu Particle L 4131 2 du Code du travail C est un droit qui appartient chaque membre du CHSCT et non pas au CHSCT 301 D Everaert Dumont Droit de retrait et devoir d alerte JCP S 2009 1184 302 Cass soc 21 janv 2009 n 07 41 935 F D Dallod c RATP JurisData n 2009 046934 303 Nouvelle vague de suicides Orange la direction vigilante Le Figaro Economie 19 mars 2014 89 coll gialement Chaque membre peut constater lui m me le danger grave ou en tre averti par un travailleur Ainsi par exemple le CHSCT d un centre nucl aire de production d lect
6. 120 Section M Pactionde Amie nent nn tee 120 SO PO LE CT ET D TR TT 121 AJ D vant les jutidictions JUdIcaites sistema niet nine 121 1 Devant les juridictions de s curit sociale ss nr eee nt te 121 a En cas de Tate inexcusable nn a a A EEEE a 121 b Articulation de action devant le TASS et devant le IV An one asttusaine 122 183 2 Deyarit les Autres IOEdICHONSS Sue ns At aa 123 dje JUndicHons CNE pirre iay mananan a a a E nn 123 b Jorndichons p nales riinan nanna a a a a aa 124 B Deyv rit les jutidicionsadministratiyese a ninnan naan aana Sie 124 1 Acton en responsabilit contre tat sen liten oscuonsnensanntintnannonsdinntiie 125 2 Actonleean d c s du font onnare ioraa n a a ii A ER AA ER 125 N2 La Teprise del thola Rd Aa a S a Red nine 126 1 Une action li e au contrat de travail du salari ssh nn eue rss 126 2 Le raisonnement de la Cour de Cassation sesssessssessesssessesssessesreerteestesseesteestesssesseesseeseesseesseese 127 Titre II Dentreprise du MO nn means 129 Section Pr liminaire Mort et force majeure 129 Chapitre I Le remplacement nhnnanennntis nNONNnntS 132 Section I Le remplacement de l employeur us 132 1 La fin du contrat de travail suite an d c s du particulier employeur 132 A L effacement des r gles du Code du travail au profit de celles de la convention collective 132 1 Inapplication des r gles du Code du ANAL sine
7. Ainsi selon un sondage du cabinet Technologica r alis en septembre 2013 plus d un tiers des actifs a d j song suicider En outre 15 des salari s interrog s rapportent que leur entreprise a t confront e une crise suicidaire au cours de cinq derni res ann es En effet ces derni res ann es les cas de suicides de salari s notamment au sein de grandes entreprises comme Renault France T l com Orange La Poste ont fait la une des faits divers tel point qu on a pu parler de vagues de suicide Ainsi d but d cembre 2009 la demande de l inspection du travail France Telecom r v le avoir comptabilis 32 suicides de salari s depuis janvier 2008 dont 17 en 2009 Une tude de l InVS portant sur les d c s d hommes survenus entre 1976 et 2002 pour lesquels le suicide tait mentionn en cause principale du d c s constate que le secteur de la sant et de l action sociale pr sente le taux de mortalit par suicide le plus lev 34 3 100000 suivi des secteurs de l administration publique en dehors de la fonction publique d tat 29 8 100000 de la construction 27 3 100000 et de immobilier 26 7 100000 En outre l analyse par groupe socioprofessionnel montre des taux de mortalit pr s de trois fois plus lev s chez les employ s et surtout chez les ouvriers proche de celui observ en population g n rale par rapport aux M1 Dictionnaire historique de langue fran aise d
8. Electricit 93 Enfants 139 202 Enfant sans vie 201 Epid mies 58 Euthanasie 26 Explosion 84 85 Document unique 44 Famille 191 ets Faute de la victime 306 Faute inexcusable 244 et s 285 et s FCAATA 78 82 FIVA 78 83 94 247 312 Forced ranking 94 Force majeure 257 et s Formation 43 67 Harc lement 104 et s Homicide involontaire 250 Immortalit 17 Italie 315 Japon 94 Licenciement 268 et s Malaise cardiaque 119 ets 315 Management 98 Mandats 281 ets Mariage posthume 207 Marins 230 M decin du travail 172 Menaces de mort 126 Meurtre 40 Mort civile 5 d finition 8 ets conomie 18 tymologie 6 histoire 12 et s moment 10 ets philosophie 20 religion 21 s mantique 7 sociologie 19 NTIC 99 102 Nucl aire 87 Obligation de s curit de r sultat 100 186 Obs ques 24 allocation 140 223 d lai 140 Orphelins 202 225 230 Pand mie 91 PACS 213 et s 240 Peine de mort 26 Pension de r version 206 208 211 214 217 225 ets 230 ets Petits enfants 204 Polygamie 219 et s Pr judice d anxi t 142 et s Presqu accident 45 Professions lib rales 236 Protection sociale compl mentaire 129 et s Rayons ionisants 92 R gimes sp ciaux 229 et s R siliation judiciaire 253 Rente 138 et s Rente viag re 198 209 212 213 Repr sentant du personnel
9. aurait il pas fallu envisager la situation du d c s avec un peu plus de souplesse L interruption de l allocation sans que l assistant puisse se pr occuper des formalit s entourant le d c s est difficilement compr hensible Il ne faut pas exclure les situations dans lesquelles la personne accompagn e n avait comme famille que la personne de confiance cette derni re se trouve alors isol e un des moments les plus difficiles Les membres de la famille du malade pourront b n ficier d un cong familial d un jour ou deux mais qu en sera t il pour les personnes de confiance Section IT L action de la famille La famille peut galement agir ne pas rester passive Par action l on entend bien entendu action en justice que cette action soit motiv e par des consid rations financi res ou au del par la D Boulmier Cong de solidarit familiale et allocation d accompagnement en fin de vie des avanc es mais doit mieux faire RDSS 2010 p 720 120 d fense de la m moire du d funt ou la reconnaissance d une responsabilit dans sa mort Mue par un sentiment de col re de d sir d explication de besoin de subsistance la famille du mort peut initier ouvrir une action relative son d c s ou reprendre une action que le d funt avait lui m me initi 1 L ouverture de Paction A la mort d un salari ou d un assur la famille peut initier une action en justice L ordre de jurid
10. compensatrice correspondant la cl ture d un compte pargne temps Lorsque le d c s survient pendant un pr avis l indemnit de licenciement laquelle avait ventuellement droit le salari doit tre vers e Quant au pr avis le d c s du salari n a pas d effet sur son indemnisation qui lui reste acquise dans la mesure o il a t dispens par l employeur de l effectuer 276 Le devenir de la clause de non concurrence La jurisprudence a consacr le paiement de la contrepartie financi re quel que soit le motif ou les circonstances de la rupture du contrat de travail en cas de d part la retraite ou en pr retraite lors de la d mission du licenciement pour motif conomique ou personnel sans cause r elle et s rieuse l occasion de la rupture de la p riode d essai pour un licenciement pour faute grave etc Un des rares cas dans lesquels la contrepartie financi re n est pas exig e est le d c s du salari comme l a d cid la Cour de cassation dans un arr t en date du 29 octobre 2008 Cette solution parait opportune En effet le salari d c d ne peut plus travailler et il est d s lors absurde de lindemniser d une quelconque restriction au libre exercice de son activit professionnelle ce qui est le but de la contrepartie financi re La Cour de cassation fonde implicitement son raisonnement sur la cause du contrat Ces derni res ann es le caract re synallagmatique de la clau
11. ex conjoint peut pr tendre la r version partir de 51 ans pour un d c s survenant partir de 2009 l ge d ouverture du droit pension de r version est fix 55 ans La seconde condition tient aux ressources les ressources personnelles du conjoint survivant ne doivent pas d passer un plafond gal 2080 fois le montant horaire du Smic en vigueur au 1er janvier soit 19 822 40 euros en 2014 S il vit en couple mari pacs ou en concubinage les ressources du m nage ne doivent pas tre sup rieures de 1 6 fois ce m me plafond soit 31 715 84 euros en 2014 L ex conjoint survivant d s lors qu il remplit les conditions requises peut bi 3 q gt galement pr tendre la r version Aussi cette pension peut elle tre partag e entre plusieurs b n ficiaires Chacun d eux a alors droit une fraction de la pension de r version calcul e au prorata de la dur e du mariage La Cour de cassation a eu l occasion de pr ciser que l pouse condamn e la r clusion criminelle Feu A s gt 377 RCE pour la mort de son mari ne pouvait b n ficier de la pension de r version Une d cision logique qui s appuie sur le principe nemo auditur b Montant 227 De nombreux facteurs La r version est gale 54 de la retraite principale du d funt majorations non comprises ou de celle laquelle il aurait pu pr tendre dans le cas o il est d c d avant de prendre sa retraite D
12. galement celle de la Cour de cassation depuis un arr t du 5 d cembre 1989 parait opportune car tr s souvent l employ de maison est recrut pour s occuper d une personne et son contrat de travail devient donc sans objet la mort de celle ci Cette r gle est confirm e par l arr t du 26 septembre 2012 qui d clare inapplicable les dispositions de l article L 1224 1 aux particuliers employeurs de salari s domicile confirme que le contrat de travail prend fin au d c s du particulier employeur et enfin que l article 13 de la convention collective mexon re pas les h ritiers de l obligation de notifier le licenciement 267 La nature de la rupture du contrat de travail Quelle est la nature de la rupture du contrat de travail Il ne peut s agir de la force majeure la Cour de cassation ayant cart cette solution dans un arr t du 24 f vrier 1983 la condition de l impr visibilit est elle remplie quand on sait que la plupart des employ s de maison sont au service d une personne g e Ce rejet a conduit les partenaires sociaux am nager un r gime de rupture ah hoc produisant les effets d un licenciement la charge des h ritiers En effet l article 35 de la CCN du personnel employ de maison en vigueur en 1982 non ait que dans le cas o les h ritiers ne poursuivent pas le contrat on s ils y apportent une novation substantielle refus e par le salari celui ci se consid rera
13. l action en justice de la famille d un salari du secteur priv d c d cette action s exercera devant les juridictions administratives s il s agit d un litige touchant aux relations de travail dans la fonction publique S2 La reprise de l action 1 Une action li e au contrat de travail du salari 253 L action r sultant des droits du salari d c d La jurisprudence admet depuis longtemps que les h ritiers du salari d c d initient une action li e au contrat de travail de ce dernier En effet la prestation de travail effectu e par le salari a fait na tre son profit des droits qui sont entr s dans son patrimoine avant son d c s Les droits attach s l ex cution du contrat de travail ont un caract re patrimonial transmissible aux ayants droit Les h ritiers et le conjoint survivant sont donc saisis de plein droit des biens droits et actions du d funt La veuve d un employ peut ainsi saisir la juridiction prud homale d une demande en paiement d heures suppl mentaires de repos compensateurs d une prime d anciennet ou de rappel sur le capital d c s 253 L action ouverte du vivant du salari La famille du salari d c d et plus particuli rement ses h ritiers peuvent reprendre une action en justice ouverte de son vivant C est ainsi que la Cour de cassation affirme dans un arr t du 12 f vrier 2014 que le d c s du salari ne rend pas sans objet la demande
14. l employeur ne peut ignorer ou s affranchir des donn es m dicales aff rentes au stress au travail et ses cons quences pour les salari s qui en sont victimes La 508 P Adam La figure juridique du harc lement moralmanag rial SSL 2011 n 1504 p 108 509 Cass 2 civ 8 nov 2012 n 11 23 855 F D JurisData n 2012 025037 157 conscience du danger est ici retenue de fa on extensive en tant d duite de l accroissement de la charge de travail du salari sans qu il soit exig que l employeur ait t alert des risques encourus par le salari L employeur est donc fautif en engageant une politique de r duction des co ts conduisant l entreprise r duire le recours aux pigistes avec pour cons quence que le salari victime tait amen travailler plus de 70 heures par semaines Le deuxi me principe est que l obligation de s curit de l employeur ne peut qu tre g n rale et ne peut exclure le cas non exceptionnel d une r action la pression ressentie par le salari En d autres termes la conscience du danger auquel le stress expose les salari s est tablie ind pendamment de leur i PERRI E T 510 ventuelle susceptibilit particuli re ce risque L absence de r action du salari surement parce qu il lui est difficile de s opposer la politique de l employeur ne vaut pas exon ration de l employeur Mais ce principe soul ve des difficult s tenant au f
15. 282 Respect du corps humain 24 174 Responsabilit p nale 289 et s Risques chimiques 90 Risques biologiques 91 Royaume Uni 97 RPS 95 Rupture d an vrisme 120 et s Rupture du contrat de travail 261 et s SNCE 229 Sous traitance 309 Stipulation pour autrui 132 Stress 96 et s 315 et s Suicide 19 110 et s 133 231 316 et s Suspension du contrat de travail 118 Tabagisme 122 303 TASS 248 T l travail 54 et s 99 102 Temps de travail 71 102 Transplantation d organe 9 Violence 104 175 Table des Mati res Somma RO en en An Sr Qc Sn ms Nam 3 Table des ADI VIATONS San Mt a MR than PA AS MN iaa 4 Introductions oae PAS D at tnt 7 Section Pr liminaire La d finition de la mort 10 NOM A D PR Ne st e a NEE 10 2 Evolution du r le de la d finition de la mohamed 11 S3 La d termination du moment de la MON Vrai menant nt ra na Ro nan te At 11 Section D La mort travers Phist ite soinnin sn nement 13 Re LE EE ET D a a a a a 12 VRP rome Mona as nederlands 14 Section II La mort travers les sciences humaines 16 A LE NU LEE D a a a a a a a a a a a a 16 SI MOr er SOCET E E E 17 S3 Mort et philosophie eneren EE aE O nee nt st date 19 S4 Morter reliiion ienaam aa aa e ep aaaea a oa aaraa ATE Ea Ri aiias 19 Section III La mort travers le droit ssesssssessseessssesseresseeesseeersrenssreesereesereeereeseressereserresere 20 S1 La mOn et ledr
16. 2e civ 17 sept 2009 n 08 16 484 FS P B SA MAAF Assurances et a c Dos Santos et a JurisData n 2009 049431 37 T Tauran Identification des ayants droit et indemnisation de leur pr judice moral JCP S 2009 1498 38 Cass crim 6 janv 2009 n 08 81 901 JurisData n 2009 046801 Resp civ et assur 2009 comm 69 note H Groutel 39 Cass 2e civ 14 d c 2004 n 03 30 247 JurisData n 2004 026176 Bul civ 2004 II n 520 400 Gass crim 27 mars 2012 n 10 85 130 F P B Mme V S et a JurisData n 2012 007037 401 S Brissy Dans quels cas les parties civiles sont elles recevables agir JCP S 2012 1297 124 1 Action en responsabilit contre l tat 251 Amiante La responsabilit de PEtat a parfois pu tre recherch e par les familles des victimes s agissant des grands scandales sanitaires Ainsi le Conseil d tat saisi propos de l amiante a pu noncer dans quatre arr ts d assembl e pl ni re que il incombe aux autorit s publiques charg es de la pr vention des risques professionnels de se tenir inform es des dangers que peuvent courir les travailleurs dans le cadre de leur activit professionnelle compte tenu notamment des produits et substances qu ils manipulent ou avec lesquels ils sont en contact et d arr ter en l tat des connaissances scientifiques au besoin l aide d tudes on d enqu tes compl mentaires les mesures les plus appropri es pour limiter
17. 52 60 et s Accidents du travail 39 84 114 Accord collectif 101 Action en justice 244 et s Agriculteurs 231 et s Alcool 70 Allocation journali re d accompagnement d une personne en fin de vie 192 Amiante 72 et s 246 251 310 ets ANI 100 109 Artisans 235 Ascendants 198 ets Assurance d c s 200 et s 207 212 229 230 et s Assurance veuvage 211 215 233 Autopsie 123 Ayants droit 194 et s 244 et s Benchmark 94 Beau p re 238 BTP 40 Cadres 135 Cancer 77 78 91 Capital d c s 128 137 Catastrophe industrielle 85 CDD 279 CHSCT 44 68 86 87 101 109 174 Circonstances exceptionnelles 260 278 CISST 86 Clause de non concurrence 276 Co emploi 304 et s Commer ants 233 Cong de solidarit familiale 192 241 Cong pour v nements familiaux 237 et s Cong s pay s 277 et s Conjoint 138 et s 206 et s s paration de corps 210 et s divorce 210 et s CCN des salari s du particulier employeur 262 et s Conventions de forfait jour 71 Couples homosexuels 216 et s CPAM 115 122 et s CRAM 47 Cr mation 24 Cryog nisation 17 D c s acte de 22 certificat de 22 particulier employeur 261 et s salari 275 D l gu s du personnel 173 Devoir d abstention 180 Disparition 23 Droit la vie 25 173 Droit d alerte 153 et s Droit de gr ve 88 178 Droit de retrait 170
18. J ai re u un t l gramme de l asile M re d c d e Enterrement demain Sentiments distingu s Cela ne veut rien dire C tait peut tre hier Contrairement Meursault narrateur et principal protagoniste de L tranger d Albert Camus la mort d un proche affecte tr s profond ment sa famille Les cons quences sont psychologiques mais aussi financi res Le droit social prend en compte ces situations et traite des cons quences de la mort du salari de l assur social sur sa famille Ainsi le droit social permet l aide de la famille financi rement et humainement mais lui permet galement de d fendre ses droits ou ceux du d funt devant la justice Section I L aide Le droit de la protection sociale et le droit du travail mettent en uvre des mesures permettant 370 P Morvan Droit de la protection sociale Lexisnexis 6 d 2013 p 326 371 Cass soc 9 nov 1995 n 94 10 857 JurisData n 1995 002963 Bull civ 1995 V n 296 RJS 1995 n 1286 372 A Camus L tranger Gallimard p 9 111 d aider la famille la suite de la mort d un de ses membres que ces mesures soient d ordre financier ou extra financier 1 L aide financi re 223 Les frais fun raires En cas d accident mortel les frais fun raires sont pay s en partie par la CPAM dans la limite de 1564 5 En outre la CPAM peut prendre en charge les frais de transport du corps au lieu de s pult
19. Si la Cour de cassation exige la notification du licenciement cette exigence n apparait pas Particle 13 de la convention collective concernant le d c s du particulier employeur mais l article 12 pour la rupture du contrat de travail dur e ind termin e l initiative de employeur vivant La Cour de cassation tend l application des r gles du licenciement dans un souci de protection du salari mais en opposition avec le texte de la convention collective Il convient de noter que la Cour reprend les 135 termes exacts de l article 12 f de la convention collective des jardiniers et jardiniers gardiens de propri t qui stipule que le contrat de travail prenant fin du fait du d c s de l employeur n exon re pas ses h ritiers de l obligation de notifier le licenciement du fait du d c s Cette obligation de notifier le licenciement du salari suscite quelques interrogations 272 L nonc des motifs de la rupture Qu en est il par exemple de l nonc des motifs En droit commun la notification du licenciement s accompagne de l nonc des motifs S agissant des employ s de maison la Cour de cassation exige que le licenciement d un employ de maison soit notifi par accus de r ception pr cisant clairement le ou les motifs du licenciement la sanction tant le licenciement sans cause r elle et s rieuse En cons quence partir du moment o la Cour de cassation estime que le d c s d
20. apparente aux actions de groupe et ne tient pas compte de l aspect m dical partir du moment o un tablissement fait partie de la 290 r zi E E j i Entretien avec D C lice La chambre sociale n a pas une juste vision de l ampleur du contentieux en train de naitre SSL 2013 n 1599 p 13 84 liste amiante tous les salari s pr sents en son sein peuvent potentiellement avoir peur de tomber malade Cette situation est d autant plus paradoxale que pour b n ficier du FIVA il appartient la victime de justifier au moment de la demande de la r alit de l exposition l amiante et de l atteinte son tat de sant B Un syst me injuste aux cons quences financi res importantes La Cour de cassation a port atteinte l quilibre du dispositif de PACAATA mais elle a aussi ouvert la porte un tr s important contentieux 149 De lourdes cons quences pour les entreprises Depuis la cons cration du pr judice les Cours d appel ont t massivement saisies et les indemnit s sont tr s lev es la Cour d appel de Paris a accord par exemple une indemnit de 27 000 euros chaque salari le 1 d cembre 2011 Or il convient de rappeler que c est l employeur de s acquitter de ces sommes Les cons quences financi res peuvent tre importantes 27 000 euros par salari est ce que les petites entreprises pourront payer Ce syst me est inique pour les entreprises qui sont c
21. arr t de la Cour d appel de Paris du 6 mars 2014 infirmant la d cision du TGI de Paris qui annulait la d cision d externalisation par la soci t Areva de l approvisionnement du site de la Hague en nergie pour cause de risque de stress pour les salari s En effet apr s la d cision du TGI de Paris plusieurs auteurs s inqui taient cat toute d cision de l employeur ayant des cons quences sur l organisation de son entreprise n est elle pas en effet 211 L Lerouge Les risques psychosociaux en droit retour sur un terme controvers Dr soc 2014 152 212 P Morvan La mode des risques psychosociaux Dr soc 2013 965 213 Cass soc 5 mars 2008 n 06 45 888 JurisData n 2008 043018 Bu civ 2008 V n 46 JCP E 2008 1834 note M BabinErick 24 E Fille Se donner le moyen de r duire le risque SSL 2014 n 1624 p 11 215 CA Paris P le 6 Ch 2 6 mars 2014 n 11 14662 216 TGI Paris 5 juill 2011 no 11 05780 59 1 En effet il ne faut pas qu un D 7 0 2 in luctablement g n ratrice de stress et d anxi t pour ses salari s principe de pr caution ne se substitue au principe de pr vention paralysant le pouvoir de direction de l employeur tout en restant cependant respectueux de la sant des salari s Section I Atteintes mortelles 1 Le stress 96 D finition Le stress est d fini par l article 3 de l accord national interprofessionnel A
22. au pr texte que l employeur ne l avait inform du d c s du salari qu il rempla ait que le mardi le 0 Cass soc 29 sept 2004 n 02 44 268 1 Cass soc 30 janv 2002 JurisData n 2002 012926 RJS 2002 n 402 2 Cass soc 20 avr 2005 JurisData n 2005 028181 JCP S 2005 1294 note F Bousez Bul civ 2005 V n 146 3 Cass soc 17 d c 1997 JurisData n 1997 005223 TPS 1998 comm 69 note P Y Verkindt Bu civ 1997 V n 447 H4 Cass soc 4 f vr 2009 n 07 42 954 FS P B Quagliaroli c Institut de gestion sociale des Arm es IGESA JurisData n 2009 046865 139 salari rempla ant se trouvant ce jour l en arr t maladie alors que le d c s tait intervenu le vendredi pr c dent La Cour de cassation nonce qu eu gard la circonstance de l absence son poste de travail du salari rempla ant l employeur lui avait notifi dans un d lai raisonnable le d c s du salari de sorte que la relation contractuelle ne s tait pas poursuivie apr s l ch ance du terme du contrat Si le d passement du terme du CDD est incontestable un d lai raisonnable est accord l employeur Le juge tient ici compte des circonstances particuli res tenant d une part au d c s du salari remplac et d autre part l absence du salari rempla ant pour d cider que le CDD ne s est pas poursuivi au del du terme m me s il ne com
23. car la victime n tait quip e d aucun quipement individuel de protection contre les chutes la configuration des lieux ne rendant pas impossible un tel dispositif et l employeur aurait d prendre toutes les mesures pour viter le basculement du 3 Cass crim 27 juin 2000 n 99 85 225 494 Cass crim 30 mai 2000 n 99 87 578 5 Cass crim 12 sept 2000 n 99 88 011 Bu crim 2000 n 268 153 plancher S agissant du d l gataire de pouvoirs en mati re de s curit de la soci t donneuse d ouvrage la Cour de cassation rel ve que lorsque des travaux sont effectu s dans un tablissement par une entreprise ext rieure l obligation d tablir un proc s verbal d finissant les mesures de s curit prises ou prendre par chaque entreprise s impose l entreprise intervenante dans ses rapports avec ses sous traitants d s lors qu elle y tait elle m me soumise dans ses rapports avec l entreprise utilisatrice Or la victime avait travaill sur les installations mont es par les salari s de l entreprise donneuse d ouvrage sans tre inform des risques particuliers d accident et des mesures de pr vention mettre en uvre Le d l gataire de pouvoir en ne prenant pas les z L FR A PTE mesures qui auraient permis d viter le dommage a ainsi commis une faute caract ris e B Le cas de Pamiante Le caract re massif et g n ralis de lamiante la mise en place
24. en ces termes e travailleur alerte imm diatement il peut se retirer La diff rence d criture insinue ainsi que le droit d alerte est une obligation l o le droit de retrait n est qu une facult Section I Le droit d alerte 153 D finition L alerte est d finie comme signal pr venant d un danger et appelant prendre toutes les mesures de s curit utiles Le droit d alerte est donc le fait d avertir de l existence d un p ril Il convient de noter que la formule droit d alerte est impropre en mati re de sant et de s curit au travail car ce droit est en fait une obligation et donc un devoir 154 Int r t Selon Fran ois Guy Tr bulle droit ne peut se satisfaire d une approche de responsabilit qui repose sur un constat d chec TI est n cessaire autant que faire se peut d intervenir en amont de la r alisation 22 P Morvan Droit de la Protection Sociale Lexisnexis 6 d 2013 p 113 23 Le Petit Robert Dictionnaire de la langue fran aise 2000 86 p 7 294 eee 2 des risques dans une dynamique de pr vention assum e Ainsi un signalement pr coce des risques peut emp cher leur r alisation et s il y a r alisation viter des victimes ou r duire leur nombre 155 Plusieurs droits d alerte En raisonnant partir de leur finalit il existe deux types de droit d alerte Il existe tout d abord un droit d aler
25. explosions ou d incendies certaines relevant du bon sens comme l interdiction des locaux accueillant des substances explosives ou inflammables de contenir une 4 2 185 source d ignition ou de fumer dans ces locaux Une section VI du Chapitre VII Risques d incendies et d explosions et d vacuation est d di e la pr vention des explosions lemployeur doit 6 5 gt 18 s R r PRE valuer les risques d explosion emp cher la formation d atmosph res explosives ou viter leur 187 188 inflammation former les travailleurs 2 Le risque nucl aire La catastrophe de Fukushima est venue rappeler que le nucl aire source d nergie combien pr cieuse pouvait se r v ler mortel pour l homme En outre intrusion r cente de membres de Greenpeace dans la centrale de Fessenheim le 18 mars 2014 a mis en lumi re la s curit ou plut t l absence de s curit de certains sites nucl aires Ainsi m me s il n y a pas eu de catastrophe gt 2 80 C trav art L 4523 2 81 C trav art L 4523 5 82 S curit des travailleurs sur les sites risque industriel majeur JCP S 2006 1366 8 C trav art L 4524 1 84 C trav art R 4227 2 85 C trav art R 4227 23 86 C trav art R 4227 46 87 C trav art R 4227 44 88 C trav art R 4227 49 52 nucl aire mortelle en France le risque nucl aire est pris tr s au s rieux 87 Pr ve
26. jusqu l enfant innocent La mort ne regarde ainsi ni le rang ni les richesses ni le sexe ni l ge de ceux qu elle fait entrer dans sa danse C est toujours le cas de nos jours m me si la condition sociale joue beaucoup sur esp rance de vie en d finitive personne ne survit la mort Cette fascination est le moteur des grandes uvres l homme voulant laisser une trace p renne dans l histoire comme le r sume cette phrase du philosophe anglais Francis Bacon On na t On meurt C est mieux si entre les deux on a fait quelque chose 2 Une omnipr sence Cons quence de cette fascination de la peinture La mort triomphante de Pieter Bruegel la litt rature La mort de Vladimir Jank l vitch en passant par la musique le Requiem de Mozart ou le cin ma Adieu Berthe on l enterrement de m m de Bruno Podalyd s la mort est omnipr sente dans notre culture pass e comme actuelle Une omnipr sence sans cesse croissante comme l illustre l tude de John Mueller sur le nombre de morts visibles lors des diff rents films Rambo o l on passe de 0 01 personnes tu es par minute dans Rambo I en 1982 2 59 morts par minute dans Rambo IV en 2008 3 Un tabou Cependant aussi paradoxal que cela puisse paraitre la mort est ou plut t est devenue un tabou dans notre soci t contemporaine Une enqu te r alis e les 15 et 16 septembre 2010 par TNS Sofres pour Philosophie Magazine r v le que 71 des
27. p tir des manquements parfois mortels la sant et la s curit En outre au contact quotidien de son environnement de travail il est le plus m me de constater des d ficiences pouvant faire peser un danger grave et 24 F G Tr bullle Artes et expertise en mati re de sant et d environnement les enjeux de la loi du 16 avril 2013 Environnement 2013 tude 21 25 C trav art L 2323 78 P6 Loi n 2013 316 16 avr 2013 relative l ind pendance de l expertise en mati re de sant et d environnement et la protection des lanceurs d alerte JO n 0090 17 avr 2013 p 6465 texte n 1 27 Le travailleur alerte imm diatement l employeur de toute situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu elle pr sente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa sant ainsi que toute d fectuosit qu il constate dans les syst mes de protection C trav art L 4131 1 28 Le repr sentant du personnel au comit d hygi ne de s curit et des conditions de travail qui constate qu il existe une cause de danger grave et imminent notamment par l interm diaire d un travailleur en alerte imm diatement l employeur selon la proc dure pr vue au premier alin a de l article L 4132 2 C trav art L 4131 2 29 C trav art L 2313 2 87 imminent Ainsi par la loi du 23 d cembre 1982 le l gislateur a voulu faire participer le salari l effort de pr vention des risques en entrepr
28. rit des individus Et c est de ce point de vue que la mort ou la perspective de son imminence r v le la vacuit de leur recherche de prosp rit mat rielle Ainsi la plupart des hommes se rapprochent de la sagesse l issue de leur vie qu ils consid rent travers le prisme de leur propre mort Un autre exemple nous est donn par John Maynard Keynes dont la c l bre phrase A long terme 40 7 gt nous sommes tous morts garde toute son actualit Pour Keynes si la possession de largent apaise langoisse de la mort la poursuite infinie de la richesse remet sans cesse plus tard la jouissance que pourrait procurer cette monnaie L conomiste le d montre en comparant l pargnant un 41 homme qui ferait des pots de confiture sans jamais les manger pour cet homme de la confiture n est pas de la confiture moins qu il s agisse d une caisse de confiture pour demain et jamais de confiture pour aujourd hui m me Ainsi en rejetant toujours sa confiture loin dans l avenir essaie t il d assurer l immortalit de k 42 2 y 2 son acte confiturier Ce faisant Keynes nous explique les cons quences n fastes pour l conomie de lacte d pargner cette monnaie tant accumul e dans un seul but illusoire celui de se procurer limmortalit Il s l ve contre cette morale de labstinence et de la th saurisation cr e indirectement par la peur de la mort et l angoisse sur le futur
29. ritiers et leur offre la possibilit ainsi qu en aurait b n fici le salari de son vivant de formuler de nouvelles demandes relatives ce contrat et ce m me en appel Cela a donc pour effet de permettre aux h ritiers d mettre des demandes en appel qui n avaient pas t mises par le salari de son vivant en Ex grn 417 premere instance Ainsi donc la famille constitue le premier cercle social du d c d et est parall lement la premi re souffrir aussi bien affectivement que financi rement du d c s d un de ses membres Mais il existe un deuxi me cercle social du mort le travail repr sent par l entreprise 6 Cass ch mixte 23 avr 1976 Bull ch mixte n 3 R p 96 D 1977 185 note M Contamine Raynaud 47 B Ines Reprise par les h ritiers de l action du salari d c d en cours d instance Dalloz act 01 avr 2014 128 Titre IT L entreprise du mort La mort d un membre de l entreprise qu il soit employeur ou salari emporte de nombreuses cons quences notamment au niveau de la relation de travail Quelle conception de l entreprise retenir Nous retiendrons une conception extensive de l entreprise consid rant que la relation entre le particulier employeur et son salari peut le cas ch ant entrer dans cette cat gorie Si la survenance de la mort peut soulever des conflits entre l entreprise et un salari vivant la Cour de cassation a ainsi pu d c
30. s du marin lENIM peut servir une pension de r version ses ayants cause conjoint survivant ex conjoint enfant reconnu gale 54 de la pension de retraite du marin ou de celle qui lui aurait t vers e Enfin une pension temporaire d orphelin gale 10 de la pension allou e ou qui aurait t allou e au marin peut tre servie condition que les 39 D n 2007 730 7 mai 2007 relatif la caisse de pr voyance et de retraite du personnel de la Soci t nationale des chemins de fer fran ais JO n 107 8 mai 2007 p 8160 texte n 29 115 enfants soient g s de moins de 16 ans ou de moins de 18 ans s ils sont en apprentissage ou de moins de 21 ans s ils poursuivent des tudes 2 Le r gime agricole et le r gime des ind pendants a Le r gime agricole 231 Une population expos e Alert s par un exc s de d c s par suicide observ chez les agriculteurs dans plusieurs tudes PInVS et la Caisse centrale de la mutualit sociale agricole CCMSA se sont associ s afin de produire une tude sur une p riode r cente Le r sultat de l tude portant sur la p riode 2007 2009 est inqui tant La comparaison de la mortalit par suicide des agriculteurs exploitants celle des hommes du m me ge dans la population fran aise montre un exc s de suicides de 28 en 2008 et de 22 en 2009 Cet exc s est surtout marqu dans les classes d ge de 45 64 ans et dans les secteurs des fili res
31. t e d un certificat m dical d accouchement d un enfant n mort et viable Il n est plus n cessaire pour celui qui sollicite le b n fice de ces prestations d tablir un 347 quelconque lien juridique ou non avec l enfant 2 Processus de deuil versus raisonnement juridique Si un cong de paternit dans le cas d un enfant n sans vie peut permettre symboliquement son p re de faire son deuil il est permis de s interroger sur le sens donner cette maternit et cette paternit propos d un tre qui n est reconnu par le droit qu travers son d c s et qui n a pas de personnalit juridique 62 Les descendants A Les enfants 1 Dans le cadre de la l gislation professionnelle 202 En cas d accident mortel Particle L 434 10 CSS d termine dans quel cas les enfants de lassur social victime d un accident mortel b n ficient d une rente Si leur filiation y compris adoptive est tablie ils ont droit une rente jusqu un certain ge qui peut tre relev s ils sont plac s en apprentissage poursuivent leurs tudes ou encore sont dans l impossibilit de se livrer un travail salari la suite d infirmit ou de maladie chronique La rente est augment e si les enfants sont orphelins au moment du d c s ou le deviennent post rieurement La jurisprudence pr cise que la rente est due tous les enfants issus du mariage ant rieurement au d c s m me
32. te parmi les travailleurs du batiment Editions La D couverte 2008 J M Keynes Essais sur la monnaie et l conomie 1930 M Ledun B Font le Bret Pendant qu ils comptent les morts entretien avec un ancien salari de France T l com et une m decin psychiatre La Tengo Editions 2010 Padmasanbhava Le livre des morts Tib tain La grande lib ration par l coute dans les tats interm diaires Buchet Castel 2009 Y Pailh s La perception du corps dans l Antiquit m diterran enne in Le corps et la loi Presses universitaires d Aix Marseille 2010 J B Petit Recherches statistiques sur l tiologie du suicide Paris Rignoux 1850 A Van Gennep Les rites de passage tude syst matique des rites de la porte et du seuil de l hospitalit de adoption de la grossesse et de l accouchement de la naissance de l enfance de la pubert de l initiation de l ordination du couronnement des fian ailles et du mariage des fun railles des saisons etc Nourry 1909 M langes La mort et le droit dir B Py Presses universitaires de Nancy 2010 164 Th ses N Baillon Wirtz La famille et la mort pr f P Crocq D fr nois Coll De Th ses Doctorat et Notariat 2006 Revues P Adam La figure juridique du harc lement moral manag rial SSL 2011 n 1504 p 108 D Asquinazi Ba lleux Qualification d accident du travail pour une tentative de suicide surv
33. 1 D marche g n rale lieux et quipements Lamy Conformit 2012 p 21 54 Les trois voies de p n tration des toxiques chimiques dans l organisme sont la voie respiratoire la voie cutan e et la voie digestive Ils peuvent provoquer des intoxications aigu s r sultant de exposition unique et massive un agent chimique entrainant des dommages corporels pouvant conduire la mort et des intoxications chroniques le contact r p t avec certains agents chimiques m me de faibles doses attaque progressivement l organisme Selon une enqu te Sumer de 2003 pr s de 38 des salari s soit pr s de 7 millions de personnes d clarent avoir t expos s au moins un produit chimique Le Code du travail consacre un titre aux risques chimiques l agent chimique dangereux tant d fini comme tout agent chimique qui satisfait aux crit res de classement de l article R 4411 6 du Code du travail explosibles comburants extr mement inflammables toxiques corrosifs canc rog nes etc ou au r glement CE n 1272 2008 ou tout agent qui ne satisfaisant pas ces RTA 3 r 2 7 197 crit res pr sente un risque pour la sant ou la s curit des travailleurs Des mesures particuli res sont prises selon les substances nocives Ainsi par exemple les ouvriers expos s au plomb doivent disposer de deux locaux am nag s en vestiaires collectifs le premier tant exclusivement r serv au rangement des v
34. 199 Une possibilit d indemnisation malgr tout Si l ascendant ne remplit pas ces conditions tout espoir d indemnisation ne s envole pas En effet de mani re g n rale d s lors qu une personne n a pas la qualit d ayant droit au sens du CSS elle peut suite au d c s de la victime exercer contre l employeur en cas de faute de ce dernier une action en r paration de son pr judice sur le fondement du droit commun Par exemple la m re de la victime peut b n ficier si elle ne remplit pas les conditions pour avoir la qualit d ayant droit de la facult 339 Cass soc 5 mars 1954 Bull civ 1954 IV n 162 340 Cass soc 8 nov 1979 Bull civ 1979 V n 836 1 Cass crim 26 janv 1994 Bull crim 1994 n 38 101 d agir contre l employeur en r paration de son pr judice moral N anmoins avant d accorder r paration sur le fondement du droit commun le juge doit s assurer que le demandeur n est pas un ayant droit au sens de l article L 434 13 du CSS La Cour de cassation censure ainsi la Cour d appel au motif que si elle pouvait indemniser selon les r gles du droit commun le pr judice subi par les petits enfants et les collat raux de la victime qui ne sont pas des ayants droits au sens des articles L 434 7 et suivants du CSS et ne peuvent donc percevoir les prestations pr vues par le CSS les juges auraient d rechercher si la m re de la victime se trouvait dans le cas pr vu par
35. 2 62 Une initiative rare a t prise en ce sens l initiative du Minist re des droits des femmes avec adoption par une quinzaine d entreprise d une charte intitul e Quinze engagements pour l quilibre des temps de vie l occasion du cinqui me anniversaire de l Observatoire de la parentalit en entreprise Les entreprises signataires dont certains grands groupes s engagent notamment planifier des r unions dans la plage 9 heures 18 heures limiter l envoi de mails hors des heures de bureau ou le week end o encore prendre ses jours de cong et veiller la prise de cong de ses collaborateurs L objectif est de lutter contre la culture du pr sent isme pour une meilleure qualit de vie et une diminution du stress L employeur peut en outre lutter contre l omnipr sence des NTIC interdire l envoi de mails professionnels pass une certaine heure par exemple et mettre en place un dispositif de t l travail source d une diminution du stress 103 Une r activit accrue L employeur doit agir d s l apparition des premiers signes de stress un des motifs de la condamnation de Renault dans une affaire de suicide est que la soci t n a pas tenu compte des signes avant coureurs du passage lacte la Cour d appel pr cisant que l tat de sant du salari tait apparu tr s d grad deux mois avant son suicide pr sentant un amaigrissement sensible une tristesse et
36. Code des mutuelles imposent aux assurances d c s la couverture partir de la deuxi me ann e d assurance contrairement la convention collective nationale CCN de retraite et de pr voyance des cadres dont l article 7 pr voit que peuvent tre exclus du b n fice de la couverture les d c s r sultant d un suicide volontaire et conscient survenu dans les deux premi res ann es de l admission au r gime 134 Autres exemples Les contrats de pr voyance peuvent galement pr voir l exclusion en cas de d c s survenu en p riode de guerre lorsque le salari a pris part des actes de terrorisme des meutes lors de la pratique par le salari d activit s a riennes telles que le deltaplane le parapente ou bien des comp titions automobiles Pour tre licites ces exclusions doivent tre exprim es dans le contrat et la notice d information de mani re pr cise afin d tre connues par le salari C Le cas particulier des cadres 1 Principe 135 La cotisation 1 5 Tranche A L article 7 de la CCN des cadres du 14 mars 1947 rend obligatoire l adh sion un r gime de pr voyance et ceci essentiellement aux fins d attribution d un capital d c s Ainsi l employeur doit verser une cotisation de 1 5 calcul e sur la tranche du salaire c est dire la tranche gale la r mun ration brute soumise cotisation limit e au plafond de la S curit sociale cette somme devant t
37. Commentaire du code d ontologie m dicale Le Seuil Paris 1996 81 G Cornu Vocabulaire Juridique PUF 8 d 2007 82 P Morvan Droit de la protection sociale Lexisnexis 6 d 2013 25 ils traitent tous les deux aussi bien de sa pr vention le droit du travail travers les r gles relatives la s curit au travail le droit de la protection sociale travers la protection sociale compl mentaire que de ses cons quences prestations de l assurance d c s ou remplacement du salari d c d 29 Un clatement Cependant le droit du travail et le droit de la protection sociale ont pas la m me finalit la m me fonction ce qui implique un traitement diff rent de la mort La mort est ainsi mettre sur deux plans diff rents selon qu elle est trait e par le droit du travail sous l angle de l entreprise de la recherche de l efficacit ou sous l angle de la protection sociale dont comme son nom l indique la finalit est de prot ger l individu et sa famille On peut galement noter un clatement du contentieux morbide devant le Conseil de prud hommes le Tribunal des affaires de la s curit sociale le Tribunal administratif ou encore le Tribunal correctionnel Ainsi il sera int ressant d tudier plus attentivement de quel c t penche le droit social et s il est possible de faire merger une notion unitaire de la mort en droit social En d autres termes peut on parler de la mort en d
38. D Tarcntedu conjolntas usia a CT D E ARARA RR 80 2 a atente deS ETASAN NEE ENE E E EA A A AE ne 80 C Les garantes supplementairesinisinone RE Se ne 80 T Majoration pout d ces ac ide telssanissisninnaan a a a A R a n 80 2 Garante dOuble D nr E N e a t 81 2 Allocation obseguesi iniii aa ia a a aa eai tn 81 Section IT La pr vision nenn E N SEE dt 81 S1 Un pripite CORSA reste iiie ea a TRETE E R 82 A Emergence et fondements du pr judice d Anna nn nina nt SN Nanou 82 1 Pimpossible indemnisation du pr judice conomique des b n ficiaires de PACAATA 82 2 Lindemaistondu prejudice morales antenne A A RARA A 82 B Consolidation et pr cision du pr judice d ailes 2 na Rendre nd 83 D C ORSO MAO EAST Ts un aa e a a a ann 83 2 Te a a a a a a aa e a i 83 S2 Un prjuiiietontes len aiani a a An de 84 A Une absence de contr le de la preuve du pr judice anxi t essesesseseseseeseesereesrsserreesrreeseese 84 B Un syst me injuste aux cons quences financi res importantes ss 85 Chapitre II La m rtimmimente sssmsinn has mniataninnstnn 86 Sectio 1 L drott alerte ind anne Anne din 86 S1 Ees titulares adn arura AE RE An TE RD AS A A 87 A Hero d alerte mvidueli ss en nt nn tt les ts 87 1 La participation di s lari RSC Lee A Ad nr 87 2 Particulation du droit d alerte individuel avec le droit de retrait sisi 88 B Ledroitdalerte institutionnels Essen aa daa i 89 1 F e par un personie DAYS RAR SR RS
39. Le terme au sein de l entreprise d signe les atteintes physiques mortelles qui ne se sont pas produites en dehors de l entreprise comme par exemple les trajets mortels L entreprise peut tre d finie comme le lieu o sont r unis sous l autorit de l employeur ou de ses pr pos s des travailleurs poursuivant sous une forme juridique variable une activit Le nombre de d c s li s au travail est largement sous estim d clare le BIT OTT communiqu de presse 18 sept 2005 Civ 16 juin 1896 Teffaine D P 1897 I 433 note Saleilles concl Sarrut 1897 1 17 note Esmein 7 Cass crim 16 sept 2008 n 06 82 369 F D D et a JurisData n 2008 045547 8 Cass soc 5 d c 2012 n 11 22 577 Cass ctim 11 oct 2011 n 11 80 122 F P B L tablissement public Voies navigables de France JurisData n 2011 023231 100 Cass soc 23 avr 1970 Bull civ 1970 V n 275 101 Cass crim 25 mars 2003 n 02 84 377 102 Cass soc 21 d c 1988 Juris Data n 1988 703531 RJS 1989 n 191 103 Cass soc 14 janv 1999 n 97 12 922 Bull civ 1999 V N 23 p 17 30 commune Elle englobe les tablissements distincts unit s techniques de production localis es et r unissant de fa on durable des moyens mat riels et un personnel dirig par un chef d tablissement auquel le chef d entreprise d l gue des pouvoirs limit s Cependant qu en est il des accident
40. MP fix e cette ann e 821 millions d euros 83 Le FIVA Le FIVA a t cr par l article 53 de la loi de financement de la s curit sociale pour 2001 afin de proc der la r paration int grale des pr judices subis par les personnes ayant obtenu la reconnaissance d une maladie professionnelle occasionn e par l amiante ou par les personnes ayant t directement expos es l amiante 62 Les autres substances mortelles 84 Accident du travail ou maladie professionnelle Ces substances sont susceptibles d tre la cause d accidents mortels ou comme l amiante de maladies mortelles Cette division ne recoupe pas la division AT MP quand on sait que certains accidents occasionnent des maladies 176 Directive 83 477 CEE du Conseil du 19 septembre 1983 concernant la protection des travailleurs contre les risques li s une exposition l amiante pendant le travail 177 Directive 1999 77 CE de la Commission du 26 juillet 1999 portant sixi me adaptation au progr s technique amiante de l annexe I de la directive 76 769 CEE du Conseil concernant le rapprochement des dispositions l gislatives r glementaires et administratives des tats membres relatives la limitation de la mise sur le march et de l emploi de certaines substances et pr parations dangereuses 50 mortelles et que certaines maladies potentiellement mortelles sont prises en charge au titre de la l gislation sur les accidents de travail
41. aller jusqu reprendre une devise associ e une sombre p riode de Phistoire de France il convient de souligner que le travail et la famille sont les deux principaux facteurs de rattachement de l homme la vie et la soci t Pour tre exacte l ordre inverse est plus appropri selon l ordre de la constitution de 1848 cat la famille est le premier cercle social qui entoure l individu Famille et Travail donc Le droit social ne laisse pas de c t la famille et le travail du d c d loin de l Une fois encore le droit du travail et le droit de la protection sociale coexistent et si des points sont perfectibles la famille et l entreprise du mort ne sont pas laiss es pour compte Il convient d aborder le traitement de l apr s mort par le droit social travers le prisme de la famille du mort d abord puis ensuite travers l entreprise du mort 327 Flaubert Madame Bovary Editions Gallimard 2001 p 420 8 Constitution du 4 novembre 1848 La R publique Fran aise a pour base la Famille le Travail la Propri t l Ordre public 97 Titre I La famille du mort 191 D finition de la famille Elle est g om trie variable Dans un sens large la famille englobe l ensemble des personnes unies par un lien du sang qui descendent d un auteur commun plus tous les alli s de ces personnes les individus li s aux premiers par le mariage c est une tr s grande fam
42. amiante le fonds de cessation anticip e d activit des travailleurs de l amiante FCAATA cr en 1999 et le fonds d indemnisation des victimes de l amiante FIVA cr en 2001 Les contributions ces fonds constituent une part importante des charges support es par la branche La CNAM aura ainsi contribu pour pr s de 11 75 milliards d euros leur financement pour la p riode couvrant les ann es 2002 2013 En 2014 les dotations de la branche AT MP aux deux fonds repr senteraient 10 5 des d penses du r gime g n ral 1 25 milliard d euros pour 12 milliards de d penses Depuis sa cr ation jusqu au 31 d cembre 2012 le montant total des indemnisations vers es aux victimes par le FIVA a atteint 3 52 milliards d euros Sur cette m me p riode le FIVA a lui t dot de 3 80 milliards d euros cela il faut ajouter les frais tr s importants de d samiantage l exemple le plus criant tant celui du campus de Jussieu Lanc en 1996 pour seulement trois ans et 183 millions d euros le chantier ne sera pas achev avant 2015 pour un total de 1 8 milliard d euros B Une lutte 1 Interdiction progressive 80 Au niveau national Plusieurs affaires vont faire voluer les mentalit s Ainsi l affaire Amisol au d but des ann es 1970 les conditions de travail d plorables dans l usine de textile Amisol de Clermont Ferrand provoquent une gr ve de 31 mois avec occupation de l usine et l affaire de amiante
43. assurances admet l acceptation par le b n ficiaire A l inverse dans le second cas l article L 932 23 du CSS omet express ment la facult d acceptation par le b n ficiaire En outre la Cour de cassation nonce dans un arr t du 22 octobre 20097 que l article L 932 9 du CSS ne s applique qu aux op rations collectives adh sion obligatoire des institutions de pr voyance l exclusion des contrats souscrits dans ce m me cadre aupr s d une soci t d assurance qui eux restent r gis par les dispositions du Code 277 des assurances B Les exclusions 1 Exclusion l gale Il faut tout d abord compter sur un cas d exclusion l gal en cas de meurtre du salari par le b n ficiaire Dans ce rare cas le capital revient au b n ficiaire du rang suivant ou d faut la succession du salari d c d 2 Exclusions conventionnelles 133 Le suicide Des exclusions peuvent tre pr vues par les contrats de pr voyance Il en va 276 Cass 2 civ 22 oct 2009 n 08 20 81 FS P B St Axa France vie c Dahlet pse L on et a JurisData n 2009 049977 27 T Tauran A propos de l articulation du Code de la s curit sociale et du Code des assurances JCP S 2009 1602 77 ainsi par exemple du suicide survenu durant la premi re ann e de l affiliation du salari Pourquoi seulement durant la premi re ann e d assurance Car les articles L 132 7 du Code des assurances et L 223 9 du
44. c t des personnes m ayant jamais t expos es des salari s non malades dont certains ne le seront jamais peuvent r clamer lindemnisation d un pr tendu pr judice d anxi t tandis que des personnes ayant t expos s 1 CA Paris P le 6 Ch 8 1er d c 2011 n 10 04605 85 Pamiante ne le peuvent pas Enfin on peut se demander si la boite de pandore n a pas t ouverte Peut tre faudra t il bient t indemniser les salari s qui ont la chance d occuper un emploi travailler en effet expose des risques professionnels qui sont une source d inqui tude permanente Chapitre IT La mort imminente 151 Le spectre de la mort La mort imminente signifie que la mort n est plus l ombre floue et lointaine qui pr valait pour la pr voyance ou la pr vision Ici la mort est une r alit qui peut avoir de graves cons quences si rien n est fait En effet des indices laissent penser qu un risque potentiellement l tal est sur le point de se r aliser Le spectre de la mort plane sur les travailleurs Le mot imminent fait r f rence au danger grave et imminent point commun entre les droits d alerte et de retrait 152 Deux moyens d action diff rents En cas de danger mortel deux moyens d actions compl mentaires s offrent au salari Cependant le terme s offrir parait peu adapt la lecture de Particle L 4131 1 du Code du travail qui d crit ces deux moyens d action
45. cessaires en vue de pr venir les agissements de harc lement moral En outre ce dernier doit afficher l article L 222 33 2 du code p nal relatif la d finition et la r pression du harc lement moral dans les lieux de travail 108 Absence de pr cisions sur le type de mesures adopter dans le Code du travail Mis part cela le Code du travail ne contient aucune pr cision particuli re sur le type de mesures adopter Pour Cyril Wolmark c est une bonne chose car cela permet de replacer le harc lement dans le contexte plus g n ral de l organisation du travail et le fait de cr er des m canismes particuliers aurait conduit d une part un empilement trop important des dispositifs et d autre part enfermer le harc lement dans une conception psychologisante et par trop individualiste 109 Les recommandations de PANI Selon Gw na lle Hamelin les recommandations de PANI en mati re de pr vention comportent quatre tapes La premi re consiste pr venir la violence et le harc lement sensibiliser former et informer l encadrement et les salari s en faire mention dans le r glement int rieur La deuxi me tape consiste recenser et mesurer le ph nom ne conflits personnels etc la troisi me agir am liorer l organisation et les conditions de travail mettre en place une proc dure d alerte travailler avec le CHSCT et la quatri me r agir identifier les probl mes
46. contrat de travail sont garantis par PAGS ce qui vaut donc pour la r paration du pr judice d anxi t 2 Un pr judice contest L apparition de ce pr judice a suscit de tr s nombreuses critiques A Une absence de contr le de la preuve du pr judice d anxi t 147 Fin de la n cessit de contr les m dicaux Par l arr t du 14 d cembre 2012 la Cour de cassation a refus d exiger que le salari soit soumis des contr les et des examens m dicaux assouplissant consid rablement la reconnaissance du pr judice et abandonnant une exigence qui avait comme utilit d objectiver le caract re anxiog ne de la situation des salari s qui demandent la r paration du pr judice d anxi t En effet il fallait alors que les salari s prouvent qu ils taient amen s subir des contr les et examens r guliers propres r activer leur angoisse leur r clamation se fondait donc sur un minimum de faits mat riels D sormais ni l existence d une contamination par l amiante ni l anxi t engendr e par celle ci n ont tre prouv es 148 Une d cision critiqu e Les critiques sont nombreuses irrationnelle l angoisse est donc maintenant plus pr sum e que prouv e et suffit fonder une r paration Et le pr judice d anxi t conduit r parer un sentiment absolument impossible prouver a fortiori quantifier Sans objectivisation du pr judice la r paration est automatique s
47. convient de distinguer l amiante des autres substances mortelles 1 L amiante Comme le d crit tr s bien le rapport d information Le drame de l amiante en France comprendre z je AT x 5 n mieux r parer en tirer des le ons pour l avenir le drame de l amiante au co t humain et financier insoutenable aurait pu tre vit en partie 72 Qu est ce que l amiante Le terme amiante recouvre une vari t de silicates qu une op ration m canique appropri e transforme en fibres min rales utilisables industriellement L amiante se distingue des mati res fibreuses artificielles telles que la laine de roche ou la fibre de verre par sa structure cristalline et par Pextr me finesse de ses fibres qui constituent en fait un ensemble form de plusieurs dizaines ou centaines de fibrilles plus ou moins solidement agglom r es A Un drame 1 Les causes du drame 73 Les propri t s exceptionnelles de lamiante L amiante pr sente des propri t s exceptionnelles comme une remarquable qualit de r sistance la chaleur et au feu une faible conductivit thermique acoustique et lectrique une r sistance m canique la traction la flexion et l usure une r sistance aux agressions chimiques une lasticit En outre l amiante est un mat riau peu cher Ces qualit s exceptionnelles ont d ailleurs tr s longtemps constitu le fondement de l argumentaire des industriel
48. d ayants droit Payant droit est d fini comme la A 333 personne ayant par elle m me ou par son auteur vocation exercer un droit La notion d ayant droit est plus large que la notion de famille Tous les ayants droits ne sont pas des membres de la famille et tous les membres de la famille ne sont pas des ayants droit Enfin la loi et la jurisprudence font souvent r f rence la notion g n rique et plus large d ayant droit que de famille 195 Famille et ayants droit en droit social La Cour de cassation se prononce en faveur d une autonomie du droit de la S curit sociale par rapport au droit civil pour la d termination des ayants droit d un assur d c d En effet les r gles civilistes en mati re de successions ne s appliquent pas aux prestations sociales dues aux ayants droit qui r sultent non pas du Code 332 K Garcia Le droit du travail et la famille Dr soc p 12 33 G Cornu Vocabulaire juridique Presses Universitaires de France 2010 99 civil mais du CSS La notion d ayant droit en mati re de s curit sociale est complexe Des personnes tiennent de leur auteur assur social un droit obtenir d une caisse des prestations sociales Chaque r gime de S curit sociale d termine risque par risque la liste des personnes susceptibles d tre incluses dans la cat gorie des ayants droit d un assur social Il n existe pas de solution d ensemble dans la d termination des ay
49. d levage bovins lait et bovins viande Ainsi durant les trois ann es d tudes 2 769 d c s ont t observ s chez les hommes et 997 chez les femmes Parmi ces d c s 417 suicides chez les hommes et 68 chez les 2 9 2 380 7 ON femmes ont t enregistr s soit environ un d c s tous les deux jours 232 Les salari s des professions agricoles S agissant de la protection sociale des personnes salari es des professions agricoles l article L 742 3 du Code rural et de la p che maritime renvoie au CSS pour l assurance vieillesse et donc la pension de r version l assurance veuvage et lassurance d c s L article L 751 8 renvoie au titre III du livre IV du CSS s agissant des accidents du travail et maladie professionnelle Ainsi Particle L 434 7 du CSS traitant de la rente aux ayants droit en cas d accident suivi de mort trouve s appliquer aux salari s agricoles 233 Les non salari s des professions agricoles Le Code rural ne pr voit pas d assurance d c s pour les exploitants agricoles Cependant ces derniers b n ficient de l assurance vieillesse mettant en place une pension de r version pour le conjoint survivant article L 732 41 du Code rural Pour lappr ciation des ressources du conjoint survivant l article D 732 89 du code rural renvoie au CSS Enfin s agissant de l assurance veuvage l article L 732 54 5 du code rural renvoie aux dispositions du code de la s curit soci
50. d un fond d indemnisation autant l ments influant sur la responsabilit de Pemployeur 1 Faute inexcusable 310 Avant les arr ts Amiante La jurisprudence de la Cour de cassation a subi une forte i m volution concernant la reconnaissance de la faute inexcusable de l employeur en mati re amiante Dans un arr t du 22 novembre 1990 la Cour de cassation avait consid r que l absence de port d un masque protecteur lors de travaux de calorifugeage l amiante avait t l origine de l asbestose dont la victime tait atteinte et constituait une faute inexcusable de l employeur qui ne pouvait pas ne pas avoir conscience du danger auquel il exposait son salari l asbestose et les travaux effectu s par la victime tant inscrits au tableau des maladies professionnelles Dans un autre arr t du 3 d cembre 1992 la Cour de cassation avait galement jug que l employeur aurait d avoir conscience du danger qu il faisait courir son salari en l exposant sans protection aux poussi res d amiante Cependant par un arr t du 19 mai 1994 la Haute juridiction avait estim qu il n y avait pas lieu de retenir la faute inexcusable de l employeur au motif que ce n tait qu partir de 1976 soit apr s la cessation de l exposition de la victime aux risques d exposition que la l gislation avait traduit la conscience et la prise en consid ration de la dangerosit d une exposition aux produits compos s simp
51. d pend d un tel motif Dans un arr t du 21 janvier 2009 la Cour de cassation a reproch au salari qui s tait content d un rapport ult rieur sur le danger de ne pas avoir averti imm diatement son employeur de l existence du danger grave et imminent Ainsi donc l exercice du droit de retrait combin au droit d alerte fait peser sur le salari un v ritable devoir d alerte B Le droit d alerte institutionnel 1 Exerc par une personne physique a Le m decin du travail 172 Un risque pour la sant du travailleur Le Code du travail ne dispose pas de mani re explicite que le m decin du travail est titulaire d un r el droit d alerte au sens de Particle L 4131 1 du Code du travail Cependant Particle L 4624 3 I du m me code nonce que lorsque le m decin du travail constate la pr sence d un risque pour la sant des travailleurs il propose par un crit motiv et circonstanci des mesures visant la pr server Ainsi il n est pas fait r f rence un danger grave ou imminent mais si l on adopte un raisonnement a fortiori alors le risque pour la sant des travailleurs de Particle L 4624 3 englobe le danger grave et imminent b Le d l gu du personnel 173 Un large droit d alerte L article L 2313 2 du Code du travail dispose que si un d l gu du personnel constate notamment par l interm diaire d un salari qu il existe une atteinte aux droits des personnes
52. d pit d une erreur manifeste d imputation t vers es l organisme de pr voyance et que la caisse de la pr voyance avait servi la veuve qui ne pr tendait pas avoir t l s e en ce qui concerne le montant per u le capital d c s d boutant ainsi la veuve de sa demande en r paration 2 Sanction Si l employeur ne respecte pas cette obligation il doit verser en cas de d c s du cadre ses ayants droits une somme gale trois fois le PASS soit 112 644 euros en 2014 Cette sanction est automatique et forfaitaire La Cour de cassation a en outre pr cis qu il ne s agissait pas d une 5 L 280 clause p nale soumise au pouvoir mod rateur du juge 2 Les prestations de la couverture compl mentaire d c s Les prestations se pr sentent sous la forme d un capital ou d une rente le plus souvent assortis de garanties suppl mentaires A Le capital 1 Un capital volutif 137 Une volution en fonction de la situation familiale C est la situation la plus fr quente La couverture d c s prend g n ralement la forme d un capital de base qui correspond la situation d un c libataire sans personne sa charge ce capital voluant en fonction de la situation de famille du salari au moment de son d c s Ainsi le contrat peut pr voir que le capital est major de 40 lorsque le salari se marie puis de nouveau augment de 20 par enfant 281 charge 2 La n cessi
53. de causer la mort ou un pr judice corporel par une violation manifestement d lib r e d une obligation de s curit ou de prudence impos e par la loi ou le r glement S agissant des personnes physiques la loi du 10 juillet 2000 a rig cette violation comme une des fautes qualifi es susceptibles d engager leur responsabilit lorsqu il existe un lien indirect entre l infraction et le dommage Le juge doit alors mettre en vidence la volont de l agent de prendre un risque mais cette volont peut r sulter d un acte d omission par exemple le responsable d un chantier d cidant de laisser au d p t le mat riel de blindage d une tranch e dont 464 Cass crim 18 oct 1977 Bull crim 1977 n 305 D 1978 p 772 note Beno t 465 Cass crim 29 janv 2008 n 06 86 481 466 Cass crim 15 janv 1955 Bull crim 1955 n 24 467 Cass crim 6 nov 2007 Buli crim 2007 n 265 RJS 2008 n 298 468 Cass crim 24 oct 2000 Bu crim 2000 n 308 469 C p n art 222 20 470 Cass crim 23 nov 2010 n 09 85 152 146 M k Sa P 3 471 Pinstallation tait prescrite par un texte r glementaire occasionnant un accident mortel 294 La faute caract ris e En cas de lien indirect entre le dommage et la faute cette derni re doit pr senter une certaine gravit exposer autrui un risque d une particuli re gravit que l auteur de la faute ne pouvait ignorer
54. de nombreux observateurs comme Pierre Joxe qui dans son dernier ouvrage Soif de justice au secours des juridictions sociales propose la cr ation d un ordre de juridiction sociale Sur ce mod le centralis la mise en place d une juridiction morbide unique est elle possible et souhaitable La r ponse n gative est justifi e d un point de vue pratique mais surtout d un point de vue intellectuel En pratique les sursis statuer seraient trop nombreux Plus encore d un point de vue intellectuel deux arguments s y opposent gt P gt gu y Tout d abord il existe pas d unit du droit social s agissant de la mort cause de la notion elle m me qui est trop vaste et engage divers enjeux On peut citer comme exemple la question de la responsabilit de l employeur Sil y a accident mortel la responsabilit a le m me objet la mort du salari mais pas le m me but ni les m mes moyens pour y parvenir selon qu il s agisse de la responsabilit p nale ou de la faute inexcusable En outre et surtout la mort n est pas une probl matique en soit en droit social elle ne s inscrit que dans la lutte contre les atteintes la sant du salari dont elle mest que la forme ultime ou dans la politique des prestations sociales Ainsi on pourrait croire que le suicide est une probl matique part Mais il existe que peu de diff rences entre la d pression et le suicide la fronti re du passage la
55. de r siliation judiciaire de son contrat de travail introduite de son vivant et reprise en appel par ses h ritiers Le fondement r sulte de l article 724 du Code civil et le requ rant agit en tant qu ayant droit peu importe que le salari ait agi avant son d c s d s lors que les droits donnant lieu ces recours sont entr s dans son patrimoine Cependant les ayants droit ne peuvent exercer des actions personnelles du salari d c d Ainsi par exemple les h ritiers ne peuvent r clamer un droit pension dont leur auteur ne s tait pas 2 412 2 2 27 pr valu La Cour de cassation nonce en effet que le d c s du salari ne rend pas sans objet la 408 Cass soc 29 oct 2002 Juris Data n 2002 016121 1 CA Poitiers 28 mars 2012 n 11 01748 Melle M c Chambre de commerce et d industrie de Vend e JurisData n 2012 006962 10 P Fadeuilhe Les recours l encontre du salari d c d Dr fam 2003 n 4 comm 56 1 Cass soc 12 f vr 2014 n 12 28 571 FS P B Cass soc 18 juillet 1996 n 94 16 131 Bull civ 1996 V n 304 126 412 demande de r siliation judiciaire de son contrat de travail introduite de son vivant et reprise en appel par ses h ritiers En lesp ce le salari engag en qualit d ouvrier agricole a saisi la juridiction prud homale pour demander la r siliation judiciaire de son contrat de travail aux torts de l employeur mais est d c d au cours de l i
56. de t ponsables sum unanime anne alain anti 153 By L casde lanterne a ane nent rl 154 D bte MeRensabl tn ne ne Re md RUN en en M ni 154 2 Responsabilit p nale nantaise nids 155 AN En Prante AA Re At SN en anne Na ane am ti in 155 LE D EE E E D E 156 S2 Responsabilit en cas d atteintes psychologiques mortelles sata tainenaiinas 157 A Ta faute inexcusable radars e eer S a E a 157 1 La reconnaissance de la faute inexcusable en mati re d atteintes psychologiques mortelles157 2 Un exemple d autonomie entre faute inexcusable et responsabilit p nale ss ssssessesesseeeese 158 B TA TES bons D PASSE tt 159 1 L s diff rents chefs d archanons antenne sale di naiss 159 2 kUnrisgue Mien RE er A NE NN en ITR 160 Conclusio SAR a ot nn PA ne Na ne ns 161 Bibliographie Miam ao 163 Index alphab tiques nirien a Ne SARA nn Na ea mA le 173 186
57. de trajet dans la mesure o il se produit au cours d un d placement Le risque routier est commun l accident de mission et l accident de trajet Mais l accident survenant sur le trajet aller ou retour d un salari qui se rend sur le lieu de sa mission doit il tre qualifi d accident de trajet ou d accident du travail Par deux arr ts d assembl e pl ni re en date 5 novembre 1992 la cour de cassation avait tout d abord pos la r gle selon laquelle constitue un accident de trajet tout accident dont est victime le travailleur l aller et au retour entre le lieu o s accomplit le travail y compris la mission et sa r sidence dans des conditions o il n est pas encore ou n est plus soumis aux instructions de l employeur Mais la Haute Juridiction a op r un revirement de jurisprudence par un arr t du 12 mai 2003 majoritairement approuv par la doctrine en qualifiant d accident du travail l accident survenu lors du trajet pour se rendre sur le lieu de la mission En l esp ce un salari tait victime d un accident mortel de la circulation alors qu il venait de quitter son domicile pour parcourir 600 kilom tres afin d tre le matin sur le site o il devait exercer ses fonctions 2 L interruption ou le d tour 53 Une volution jurisprudentielle Enfin se posait la question de la qualification de l accident lorsque le salari avait interrompu son parcours ou fait un d tour pour des raisons perso
58. des accidents de trajets en cas de d passement d un certain seuil d accidents de trajet notamment mortels pourrait tre une solution En d finitive passer d une logique forfaitaire applicable aux accidents de trajet une logique assurantielle qui pr vaut pour les accidents du travail pourrait inciter l employeur d velopper une politique de pr vention Ainsi il s agirait de calculer un taux moyen d accident de trajet la fin de service c est dire au retour de l entreprise car c est majoritairement dans cette hypoth se que l entreprise peut avoir une incidence m me minime sur le salari par branche chaque branche ayant un risque d accident de trajet diff rent et si le taux moyen de l entreprise d passe d un certain seuil le taux moyen cela donnerait lieu une augmentation de la majoration forfaitaire de l employeur 67 Faciliter la preuve de lincidence du travail Sans passer par ce biais si le salari ou ses ayants droits arrivent prouver l incidence du travail fatigue alcool sur l accident de trajet alors l accident de trajet pourrait tre requalifi en accident du travail et impacterait en cons quence le compte AT MP de employeur ainsi que son ventuelle faute inexcusable Une autre solution est donc de faciliter l tablissement de la preuve de l incidence du travail sur l accident Cependant il mest pas s r que les ayants droits du salari d c d en retirent un q
59. diterran e Publisud Editions 2 d 2007 E Lerminier Philosophie du droit Corpus des uvres de philosophie en langue fran aise p 155 P Malaurie L Ayn s Droit Civil Les Personnes Lextenso ditions 5 d 2010 P Morvan Droit de la protection sociale Lexisnexis 6 d 2013 B P rib re Le guide de la s curit au travail les outils du responsable Afnot ditions 2013 J Pradel G Corstens G Vermeulen Droit p nal europ en Dalloz 3 d 2009 R Salomon A Martinel Droit p nal social Economica 2014 B Schmidlin Droit priv romain I Origines et sources Famille Biens Successions Universit de Gen ve Facult de Droit 2008 B Teyssi Droit civil les personnes Lexinexis 12 d 2010 163 Collectifs Les risques professionnels et la sant au travail en questions dir P Coursier et S Leplaideur Lexinexis 2013 Dictionnaire des risques psychosociaux dir P Zawieja F Guarnieri Editions du Seuil f vr 2014 e Ouvrages G n raux C Bormans 400 citations d conomies comment es et analys es Studyrama 2011 N Bourgoin Le suicide en prison L Harmattan Logiques sociales 1998 B Brenneur Stress et souffrance au travail un juge t moigne L Harmattan 2010 G Clavandier Sociologie de la mort Vivre ef mourir dans la soci t contemporaine Armand Colin 2009 N Jounin Chantier interdit au public enqu
60. enfin se stabiliser sur la p riode 2008 2012 avec un nombre d accidents mortels compris entre 529 en 2010 et 569 en 2008 En t te des secteurs d activit touch s on retrouve sans surprise le secteur du BTP avec 131 d c s en 2012 suivi du secteur des Transports Eau Gaz et Electricit avec 108 d c s et celui de la M tallurgie avec 64 d c s Enfin si l on carte les accidents du travail mortels non class s faute de donn es suffisantes les principaux l ments mat riels l origine des accidents mortels sont les v hicules responsables de 132 d c s les chutes de hauteur 52 d c s les masses en mouvement 32 d c s et enfin la manutention manuelle 20 d c s La situation dans le monde est pire Le BIT estimait en 2005 que chaque ann e 2 2 millions de personnes meurent du fait d accidents ou de maladies li s au travail et que ce nombre serait largement sous estim du fait de la mauvaise collecte des informations dans de nombreux pays 8 CNAMTS Rapport de gestion 2012 tableau 40 p 46 CNAMTS Rapport de gestion 2008 tableau 12 p 22 A Idem 92 Idem 93 CNAMTS Rapport de gestion 2012 tableau 44 p 51 Ibid tableau 41 p 48 29 llnde par exemple d nombrait en 2005 222 accidents mortels alors que le BIT estimait le nombre r el 40 000 L Union europ enne dans un rapport statistique estimait 120 000 le nombre d accidents mortels dans l UE des 15 caus s pa
61. et si possible liminer ces dangers En outre la responsabilit de l tat a t reconnue en mati re de contamination professionnelle li e l amiante par des fonctionnaires Dans quatre affaires du 30 mai 2000 le Tribunal administratif de Marseille a condamn l tat r parer le pr judice subi par des fonctionnaires ou leurs ayants cause contamin s par l amiante sur leur lieu de travail Le juge a en effet relev la carence de l tat compte tenu de son inaction fautive en mati re de pr vention des risques de maladies ou de d c s li s l inhalation de fibres d amiante sur le lieu de travail solution confirm e par la Cour administrative d appel de Marseille le 18 octobre 2001 2 Action li e au d c s du fonctionnaire La famille du fonctionnaire est bien entendue fond e exercer une action en justice l tat tant un employeur quasiment comme les autres 252 L exemple de laccident de service Il en est ainsi par exemple s agissant de la qualification d accident de service pendant administratif de l accident de travail du d c s d un infirmier qui s tant s endormit dans le train le ramenant de son lieu de travail son domicile et ayant manqu l arr t o il devait prendre une correspondance est descendu la gare suivante o 406 il mourut dans un accident Le Conseil d tat reconnut ce d c s le caract re d un accident de 7 n mue Mais l origine de cett
62. familiale m me si l objet n est pas le m me Pallocation journali re vise tous les assur s sociaux alors que le cong de solidarit vise les salari s Le droit de la protection sociale vient ici au renfort du droit du travail Or une unit et une coordination des diverses composantes du droit social sont n cessaires car z g E gt ans 17e 519 comme l illustre la devise des Montmirail que tr passe si je faiblis x le droit social ne peut se permettre de faiblir sur cette question sous peine de tr passer 519 J M Poir Les Visiteurs Gaumont 1993 162 Bibliographie Ouvrages e Ouvrages juridiques Individuels E Aubin I Savarit Bourgeois Cimeti res et op rations fun raires Guide pratique Berger Levrault 6 d 2011 M Assi Seydoux L audit de la protection sociale compl mentaire dans l entreprise Joly Editions 2013 P Burnel Travail domicile et t l travail droits et obligations de l entreprise et du salari Editions Liaisons 2011 M D Allende La protection sociale compl mentaire d entreprise Coll Lamy Axe Droit 2012 S Ferrand Les accidents du travail Gereso Edition 2013 G Hamelin Agir sur le stress et les violences au travail Dunod 2012 X Lab e La condition juridique du corps humain avant la naissance ef apr s la mort Presses universitaires de Lille 1990 J Ladjili Mouchette Histoire juridique de la M
63. fran ais sont dans une attitude de penser le moins possible la mort minorer ses effets n fastes Ce tabou est mis en lumi re par l euph misation de la mort remplac s par des expressions plus consensuelles nous a quitt nous apprenons la disparition de Une des cons quences de ce tabou est le transfert progressif des obs ques aux professionnels 3 G de Maupassant Be Ami Gallimard 1973 p 215 4 P Pollefeys La Danse Macabre in La Mort dans l art http lamortdanslart com index html 5 J Mueller Dead and Deader Los Angeles Time 20 janv 2008 6 Sondage TNS Sofres Logica Les Fran ais et la mort 15 16 sept 2010 8 4 Un march Avec 572 000 d c s en 2013 et un co t moyen de 4000 euros par enterrement les frais d obs ques ont doubl depuis 1980 le business de la mort se porte bien d autant plus que le nombre de d c s augmente depuis 2006 c est une des cons quences du vieillissement de la population Ainsi une tude Xerfi Precepta de septembre 2013 estime que l activit des professionnels des services fun raires progressera de 3 2 en moyenne par an d ici 2015 En avril 2011 se tenait m me Paris un salon de la Mort r unissant plus de 114 exposants et 14 000 visiteurs en pr sence des principaux acteurs du march Un march en pleine expansion dop par le d veloppement d internet qui permet l apparition d initiatives originales comme l
64. l assurance vieillesse travers la pension de r version article L 353 1 du CSS pour le r gime g n ral L 912 4 pour le r gime compl mentaire L 711 1 pour les r gimes sp ciaux ou l assurance veuvage de la branche AT MP travers la rente en cas d accident suivi de mort L 434 8 de l assurance invalidit le conjoint survivant de l assur titulaire de droits pension d invalidit qui est lui m me atteint d une invalidit de nature ouvrir droit une pension d invalidit b n ficie d une pension de 354 veuve ou de veuf 351 C Leborgne Ingelaere Le pr judice moral futur d un ayant droit d une victime d c d e des suites d une maladie professionnelle li e l amiante JCP S 2006 1571 352 Cass 2e civ 4 nov 2010 n 09 68 903 FS P B Agent judiciaire du Tr sor et a c Mme C JurisData n 2010 020081 PET Tauran Pas de pr judice moral pour l enfant n apr s le d c s de la victime d une maladie professionnelle JCP S 2011 1114 354 CSS art L 342 1 105 2 Des pr cisions quant au r gime a Le mariage posthume 207 S agissant de l assurance d c s La question du mariage posthume se pose s agissant de l attribution du capital d c s La Cour de cassation nonce qu en cas de mariage posthume le capital d c s doit tre accord au conjoint survivant peu important que celui ci ait t pr c demment vers par la caisse aux enfants majeurs du d funt q
65. la difficult des accidents du travail des t l travailleurs est pr cis ment de tracer la fronti re entre l accident survenu dans le cadre de la vie professionnelle et l accident domestique Une des solutions aurait t de faire jouer la pr somption au sein des plages de contact d finies contractuellement et au del d tablir la preuve du caract re professionnel de l accident conform ment l article L 411 1 du CSS 55 T l travail et mort On peut remarquer que le t l travail est applicable une cat gorie de salari s employ s du tertiaire tr s peu sujette aux atteintes physiques mortelles Ainsi ce n est 136 Cass 2e civ 1er juill 2003 Juris Data n 2003 019710 RJS 2003 n 1223 Dr soc 2003 p 1138 obs L Milet 137 Cass 2e civ 20 sept 2005 n 04 30 332 FS P B Marsais vve Di Rienzo c SA Hella et a Juris Data n 2005 029777 138 Loi n 2012 387 22 mars 2012 relative la simplification du droit et l all gement des d marches administratives art 46 JO 23 mars 2012 139 H Guyot Le t l travail codifi JCP S 2012 1204 38 pas ouvrier du BTP qui va travailler domicile mais l employ de bureau dont le risque de mort est pour ainsi dire plus de trois fois moins lev s en 2012 131 d c s dans le secteur du BTP contre 40 dans le secteur de services I banques assurances administration Malgr cet tat de fait le t l travail peut engen
66. la sociologie la th ologie l art ou la litt rature 1 Mort et conomie 18 Un impens de la th orie conomique M me s il existe des th ories conomiques sur la vieillesse la sant ou la d pendance la mort n a pas t pens e en tant que telle par les conomistes Elle n est pas un l ment structurant la th orie conomique tel point qu on peut se demander si la mort n est pas un impens de la th orie conomique Cependant la mort n est pas compl tement absente du champ conomique Tout d abord il est arriv qu Adam Smith traite aborde la mort Ainsi dans la Th orie des sentiments moraux publi en 1990 Smith voque dans un passage commun ment appel Apologne de l homme pauvre la destin e d un homme pauvre mais ambitieux et conclut alors C est lors de ses derniers jours le corps puis par le labeur et les maladies l esprit humili et irrit qu il commence enfin trouver que 37 CE 29 juill 2002 D 2002 IR 2583 38 B Teyssi Droit Civil Les personnes Lexinexis 12 d 2010 3 S Ferey Trois regards conomiques sur la mort Smith Keynes et la th orie standard in La mort et le droit dir B Py Presses universitaires de Nancy 2010 16 la richesse et la grandeur ne sont que des bibelots frivoles travers ce texte Adam Smith explique que Pambition apparait comme le principal ressort de la qu te de richesse et de prosp
67. mon tre seconde par seconde I exprime ici avec force le fait que la mort est in luctable Le m decin et essayiste Jean Hamburger disait que La plupart des m canismes de la vie connaissent des rat s des failles La mort jamais Ce caract re in vitable de la mort est une des explications de la fascination de l homme pour la mort Dans le deuxi me passage Maupassant d crit la panique de Charles Forestier lors de son agonie I r p tait toujours Je ne veux pas mourir l Ob Mon Dieu mon Dieu qu est ce qui va m arriver Je 1 Moli re Le Malade Imaginaire Acte TII Sc ne XII 2 G de Maupassant Be Ami Gallimard 1973 p 169 7 ne verrais plus rien plus rien jamais Oh Mon Dieu Ainsi la mort fascine galement parce qu elle fait peur Comme l crit Fran ois Ren de Chateaubriand L homme n a qu un mal r el la crainte de la mort D livrez le de cette crainte et vous le rendrez libre Cette peur de la mort explique notamment l obsession de l homme pour l immortalit Enfin la mort fascine parce qu elle n pargne personne Dans les diff rentes repr sentations de la Danse Macabre principale expression de l art macabre au Moyen Age la mort entra ne tout le monde dans la danse ensemble de la hi rarchie cl ricale pape cardinaux v ques repr sentants du monde la que empereurs rois ducs chevaliers m decins marchands voleurs paysans et
68. n art 222 33 2 en cas de soumission d un salari dont la vuln rabilit ou l tat de d pendance sont apparents ou connus de l auteur de l infraction des conditions de travail ou d h bergement incompatibles avec la dignit humaine C p n art 225 14 en cas de mise en danger du salari expos un risque imm diat de mort ou de blessures de nature entra ner une mutilation ou une infirmit permanente par la violation manifestement d lib r e d une obligation particuli re de s curit ou 513 TASS Yvelines 27 juin 2013 n 11 00983 V 514 F Champeaux Le d ni de la surcharge de travail conduit la faute inexcusable SSL 2013 n 1594 p 10 515 Suicides France T l com l entreprise mise en examen pour harc lement moral Le Monde 4 juill 2012 516 N Gacia La responsabilit de l employeur en raison du suicide du salari JCP S 2008 1373 159 de prudence impos e par la loi ou le r glement C p n art 223 1 en cas d homicide involontaire par maladresse imprudence inattention n gligence ou manquement une obligation de s curit ou de prudence impos e par la loi ou le r glement C p n art 221 6 en cas de provocation au suicide le salari par tout moyen oral crit gestuel en priv ou en public C p n art 223 13 enfin en cas de non assistance au salari en p ril C p n art 223 6 al 2 2 Un risque limit Toutefois la recherche de l l me
69. nement familial B Les imperfections du cong pour v nements familiaux 1 Absence de coordination avec le cong de solidarit familiale 241 Le cong de solidarit familial plus large L article L 3142 16 du Code du travail relatif au cong de solidarit familial V supra n 192 ouvre ce cong un plus grand nombre de salari s que le cong pour v nement familiaux les ascendants et descendants fr res s urs personne partageant le m me domicile ou salari d sign comme personne de confiance au sens de l article L 1111 6 du Code de la sant publique 242 Arguments en faveur d un alignement Faut il ouvrir le cong pour v nements familiaux d autres personnes que les parents les enfants les beaux fils et belles filles fr res et s urs en alignant les deux cong s Un argument en faveur d une telle solution consiste prendre en compte la r alit de certaines familles o les membres de la famille proche manquent l appel 382 Cass soc 11 oct 1994 n 93 42 310 383 Cass soc 22 12 1988 n 87 43 289 384 HALDE d lib n 2009 336 28 sept 2009 JO 14 Mars 2010 Dr famille 2010 comm 56 note B Beignier 385 Cass soc 10 d c 1997 RJS 1998 42 n 54 119 En outre qu en est il du salari qui s est occup du d c d au titre du cong de solidarit familiale et se voit emp cher de prendre un cong pour v nements familiaux au motif
70. nement inattendu et soudain mais qui n entra ne aucun dommage permet de mieux prendre en compte les risques potentiellement mortels on songe aux chutes d objets sur les chantiers Ces presqu accidents devraient alors tre mentionn s dans le document unique document o l employeur transcrit et met jour les r sultats de l valuation des risques pour la D 121 sant et la s curit des travailleurs 2 Agir sur les contr les 46 R former les proc dures de contr le L affaire du Pic de Bure a mis en exergue la n cessit de r former les proc dures de contr les des risques sur les lieux de travail La cabine du t l ph rique du Pic de Bure s tait d croch e le 1 juillet 1999 faisant une chute de plus de 80 m tres alors qu elle transportait vingt techniciens et ouvriers qui allaient prendre leur service La cause de l accident tait selon les experts l absence de syst me de freinage le frein de chariot 123 ayant t enlev en 1986 L affaire a t jug e par la Cour d appel de Grenoble une des 2 124 personnes condamn es s est pourvue en cassation et a mis en avant de graves manquements la s curit Ainsi les contr les de s curit sont assur s par l inspection du travail mais galement d autres acteurs les CRAM et les bureaux de contr les techniques acteur priv s 120 Le bon fonctionnement du CHSCT d pend de la formation de ses membres e
71. nes atdads 132 2 Application de la convention collective ss nn ee 133 2 Le remplacement du d funt pour les r gles applicables au licenciement 134 A DPimputabilit aux h ritiers de la rupture du contrat de travail stats 135 B Papplication par les h ritiers des r gles relatives au licenciement 135 dla notticmondu iceneement msn een retraites a 135 2 Un entreten prealable p nr manne nn annee nl n ie au Ab 136 Section II Le remplacement du salari 137 1 Le remplacement du salari d c d dans le cadre des relations individuelles ss 138 A Ees cong s DAV S men don ana a aa nant a a a a 138 B Le recours au contrat dur e d termin e anne M A Na RARE ra 139 2 Le remplacement du salari d c d dans le cadre des relations collectives 140 A Le d c s terme pr matur dant nn fan An AS nt SOS nt 140 B Le remplacement du repr sentant du personnel d c d e 140 Chapitre II L4tesponsabilit sn aan init 142 Section I L autonomie th orique des responsabilit s sociales et p nales 142 SII DAU nOONS UNENE SNRR AEA T aI ANT TE S EA Ea A A nnn a 142 A Une responsabilit vis e indemnitaire la faute inexcusable s sssssssssesseerssreessresssresserresereesee 142 B Une responsabilit vis e r pressive la responsabilit p nale ses 143 1 DP tendue de la responsabilit d fFenblo veut ans Manet aan 144 Personne physique t personne morales sentant ieina a aa 144
72. p re d un salari d c d des suites d un accident du travail qui ont assign son employeur condamn par le tribunal correctionnel pour homicide involontaire et son assureur en r f r devant le TGI pour 32 Cass avis n 0060011 13 nov 2006 P JurisData n 2006 035867 JCP S 2007 1027 note G Vachet 39 Cass 2e civ 25 oct 2006 JurisData n 2006 035709 JCP S 2007 1223 note T Tauran RJS 2007 n 485 394 Cass 2e civ 20 mars 2008 n 07 15 807 FS P B FIVA c Debacque JurisData n 2008 043237 D Asquinazi Bailleux Action successorale des ayants droit contre le FIVA JCP S 2008 1380 123 395 obtenir une provision sur l indemnisation de leur pr judice moral Ainsi donc le CSS n emp che pas les ascendants ou les descendants de la victime d un accident du travail mortel cons cutif la faute inexcusable de l employeur qui ne peuvent b n ficier d une rente pr vue par le code d tre indemnis s suivant les r gles de droit commun au titre de leur pr judice moral car c est le versement de prestations sociales des b n ficiaires la suite du d c s de la victime qui exclut le recours au droit commun Les exemples sont nombreux ainsi les fr res et s urs de la victime d un accident du travail suivi de mort ne sont pas parmi les A A 398 personnes qui b n ficient d une pension et peuvent donc agir b Juridictions p nales Il arrive que suite au d c s
73. par la jurisprudence Par exemple la n cessit de pourvoir provisoirement l absence d un des directeurs de laboratoire associ d c d ne rel ve pas des cas de recours au contrat dur e d termin e autoris s par l article L 1242 2 La liste de l article L 1242 2 autorise notamment le recours au CDD pour le remplacement d un salari absent Dans ce cas pr cis le CDD peut ne pas comporter de terme pr cis Le retour du salari remplac met fin au contrat Il en est de m me s il ne reprend pas son poste C est ainsi que la cessation d activit le licenciement pour Le 442 motif conomique du salari remplac ou la demande de liquidation de ses droits la retraite mettent fin au CDD Le CDD subsiste tant que le contrat du salari remplac n est pas rompu mais la rupture du contrat du salari remplac le CDD doit cesser sous peine de le voir se transformer en contrat dur e ind termin e CDI 280 Le d c s du salari remplac Mais que se passe t il si le salari remplac d c de Selon toute vraisemblance il ne reprendra pas son poste et le CDD qui le remplace n a pas vocation perdurer Mais se pose alors la question du d lai de l information du d c s du salari remplac au salari rempla ant l p e de Damocl s tant pour employeur la requalification du CDD en CDI C est en l esp ce ce que demandait le salari rempla ant dans un arr t du 4 f vrier 2009
74. permettant de faire face aux d penses courantes et d autre part de reconstituer le revenu familial 1 Les modalit s de la couverture compl mentaire d c s La mise en place de la couverture d c s dans l entreprise peut tre facultative ou rendue obligatoire par une convention collective celle des cadres par exemple Cette couverture compl mentaire profite diff rents b n ficiaires mais est exclue dans certains cas A Les b n ficiaires 1 L importance de la d signation des b n ficiaires La d signation du ou des b n ficiaires rev t une grande importance car si il n y a pas de b n ficiaire d sign le capital d c s est vers la succession du salari d c d et par cons quence 275 devient imposable Or si le capital d c s choit un b n ficiaire d sign le montant vers chappe la succession du d funt et l imposition qui en d coule 2 La d signation des b n ficiaires 130 Les diff rents b n ficiaires Pour viter cette situation la plupart des contrats pr voient des clauses types d signant g n ralement plusieurs rangs de b n ficiaires le premier rang excluant les suivants Le salari peut laisser la clause type ou d signer une personne non vis e par cette clause en communicant l organisme assureur le nom et l adresse de la personne qu il 275 M Assi Seydoux L audit de la protection sociale compl mentaire dans l entreprise Jo
75. peut pr tendre en application des articles L 122 8 et L 122 9 du Code du travail 1 Cass soc 24 f vr 1983 n 80 41779 Bull civ 1983 V n 117 2 G P Qu tant D c s du particulier employeur et sort du contrat de travail de l employ de maison Defr nois 2013 n 1 p 23 134 A L imputabilit aux h ritiers de la rupture du contrat de travail 269 Un licenciement L ancienne convention collective des employ s de maison pr cisait le r gime du licenciement suite au d c s de l employeur ls indemnit s dues ce titre au salari en application de la loi et de la pr sente convention seront de ce fait mises la charge de la succession et vers es l employ par les h ritiers ou toute personne charg e de la liquidation de ladite succession Le pr avis ne pourra tre ex cut que sur les lieux habituels de travail sauf accord crit entre les parties La convention collective de 1999 est moins loquace L article 12 carte de application des r gles relatives la rupture du contrat dur e ind termin e l initiative de l employeur proc dure de licenciement pr avis indemnit de licenciement le cas du d c s de ce dernier a rupture cons cutive au d c s de l employeur fait l objet de l article 13 L article 13 fait produire la rupture les effets indemnitaires d un licenciement en octroyant au salari indemnit de pr avis et indemnit s de cong s pay s 270 L
76. pouls caus e par l incapacit soudaine du c ur propulser le sang vers le cerveau et vers le reste du corps Sans traitement l arr t cardiaque entra ne la mort en quelques minutes Dans le cas des salari s ces malaises cardiaques surviennent suite au stress notamment la surcharge de travail il s agit alors de l quivalent des kar shi japonais V supra n 257 D Asquinazi Bailleux Qualification d accident du travail pour une tentative de suicide survenue au domicile et cons cutive des faits de harc lement moral CP S 2007 1429 258 Cass ch r un 28 juin 1962 JCP 1962 I1 12822 concl R Lindon 259 L Milet Accident du travail de l accident survenu sous la subordination de l employeur l accident survenu par le fait du travail Dr soc 2007 836 20 CA Rennes 19 sept 2012 n 609 11 06630 St Bernard SAS c M R JurisData n 2012 022892 70 94 La revue Sant amp travail consacre un num ro l impact du travail sur les risques cardiovasculaires On y apprend notamment que les tudes pid miologiques Whitehall portant sur 18 000 fonctionnaires hommes dont les bureaux taient concentr s sur la rue Whitehall Londres ont d montr que le risque de d c s par maladie cardiaque tait 2 2 fois sup rieur dans le groupe le plus bas dans la hi rarchie professionnelle par rapport au groupe le plus haut et que les facteurs de risque classiques tabagisme inactivit physique choles
77. pour remplacer de fa on anticip e son coll gue d c d au Gabon 7 I Beyneix La contrepartie financi re n est pas due en cas de rupture du contrat de travail par suite du d c s du salari JCP S 2008 1631 438 Cass soc 26 juin 1969 Bul civ 1969 V n 445 439 Cass soc 15 mai 2008 n 06 44 354 n 974 F D Colombet c Soci t Sogea Satom RJS 7 08 n 797 138 Devant le refus du salari l employeur le licencie Le salari estimant son licenciement sans cause r elle et s rieuse saisit alors la juridiction prud homale La Cour de cassation approuve la Cour d appel d avoir d cid que le refus du salari constituait une cause r elle et s rieuse de licenciement En effet le d c s du salari qu il devait remplacer constituait une circonstance exceptionnelle au sens de l article L 3141 16 du Code du travail Le fait que le salari ait d j r serv son billet d avion n est pas suffisant pour justifier son refus sachant qu il aurait pu obtenir de son employeur le d dommagement des frais engag s L ordre des cong s pay s est un premier exemple du remplacement du salari d c d Il en est un autre s agissant du contrat dur e d termin e B Le recours au contrat dur e d termin e 279 Fin du terme du CDD Afin de limiter les abus l article L 1242 2 du Code du travail dresse une liste des cas de recours au contrat dur e d termin e CDD liste pr cis e
78. rapport d enqu te administratif de la CPAM tablissait l existence d un tat de stress de la victime le jour de l accident lors du trajet pour se rendre son travail stress li la reprise de son activit professionnelle interrompue par un arr t _ 263 maladie B Le lien entre la mort et le travail 121 Une difficult et d importants enjeux Le lien entre la mort et l atteinte psychologique son origine est souvent plus difficile tablir que dans le cas d une atteinte physique La chute mortelle d un ouvrier est en effet plus vidente que la surcharge de travail fatale d un cadre En outre contrairement au suicide acte intentionnel du salari qui est un indice d cisif pour la 261 Sant amp Travail n 75 Le travail bourreau du c ur juill 2011 262 Cass soc 6 oct 1977 n 76 13 266 P 263 Cass 2 civ 5 juin 2008 n 07 14 150 71 preuve du lien la mort involontaire n est jamais anticip e par le salari ce qui laisse la CPAM et les juges sans cet indice Or comme le rappelle Jean Jacques Dupeyroux les cons quences de la qualification de la mort sont tr s importantes si l accident est de droit commun les proches ont vocation b n ficier d un capital d c s gal trois mois de salaire tandis que si la mort est un accident du travail elle donne lieu une rente viag re pour le conjoint survivant et une rente pour les orphelins jusqu l ge de 18
79. rement criants dans une autre affaire l incendie du centre hospitalier d Arles le 20 f vrier 2003 qui a caus la mort d une femme Particle 53 I alin a 2 du d cret du 14 novembre 1988 dispose que les v rifications initiales et p riodiques font l objet de rapports d taill s dont la conclusion pr cise nettement les points o les installations s cartent des dispositions du pr sent d cret et des arr t s pris pour son application Le contr leur se borne donc pr ciser les points non conformes il ne peut obliger le contr l y rem dier n ayant aucun pouvoir de contrainte En outre la lettre tr s vague de l article R 4224 17 du Code du travail laisse une marge de man uvre l employeur Peut tre faudrait il songer augmenter les pouvoirs de ces organismes priv s Encore faut il que ces pouvoirs aillent de concert avec une ind pendance r ellement assur e La neutralit de ces contr leurs priv s est sujette caution car l autorit et les moyens indispensables l exercice de leur mission sont d termin s par voie contractuelle De ce fait les bureaux de contr le sont soumis des pressions et une concurrence f roce qui donne lieu une baisse des tarifs impactant sur la qualit des contr les Plusieurs solutions sont possibles comme par exemple l institution par l Etat de tarifs conventionnels afin de limiter les effets de la concurrence et de la pression sur ces organismes pr
80. s accidentel de leur auteur Cependant par un arr t du 3 mai 2006 la deuxi me chambre civile de la Cour de cassation a largi la notion d ayant droit des personnes tant au regard du droit civil des victimes par ricochet en jugeant qu il n y a plus distinguer selon que layant droit est ou non mentionn dans le CSS pour l obtention d une rente 196 Famille par le sang et partenaire de vie Sans doute la suma divisio familiale s pare t elle la famille par le sang et la famille par alliance c est dire les ascendants descendants et le partenaire de vie le conjoint partenaire de pacs ou concubin 334 T Tauran La situation des ayants droit apr s le d c s de l assur social Dr soc 2009 p 859 335 T Tauran Identification des ayants droit et indemnisation de leur pr judice moral JCP S 2009 1498 336 CSS art L 451 1 337 Cass ass pl n 2 f vr 1990 JurisData n 1990 000499 JCP E 1990 II 1580 concl L Joinet note Y Saint Jours Bull civ 1990 ass pl n n 2 D 1992 jurispr p 49 D 1991 somm p 120 obs X Pr tot Dr soc 1990 p 449 concl L Joinet Dr ouvrier 1990 p 137 RJS 1990 p 259 chron G Vachet 338 Cass 2 civ 3 mai 2006 JCP S 2006 1589 note Asquinazi Bailleux 100 Section I La famille par le sang La famille par le sang peut s appr hender dans le sens d une ligne ascendante ou d une ligne descendante
81. s agisse de personnes morales ou physiques 308 G rant de droit et g rant de fait C est le cas par exemple lorsqu un p re ancien g rant d une soci t reprise par son fils a t reconnu g rant de fait de la soci t et condamn avec son fils pour homicide involontaire Il ressortait des l ments de fait qu employ en qualit de directeur technique il exer ait au sein de la soci t les pouvoirs d un cog rant En outre il s tait lui m me occup de la s curit du chantier au cours duquel est survenu laccident mortel et il avait pris la d cision de laisser au d p t le mat riel de blindage dont l installation tait prescrite par d cret la tranch e non blind e s effondrant sur l ouvrier qui y posait des tuyaux La Cour de cassation pr cise cette occasion que les g rants de droit ou de fait d une m me soci t peuvent t simultan ment d clar s coupables d homicide involontaire en cas de d c s d un salari caus 2 495 par un manquement la r glementation 309 La sous traitance En cas de sous traitance le d l gataire de pouvoirs de la soci t donneuse d ouvrage et le g rant de la soci t sous traitante peuvent tre poursuivis ensemble pour homicide involontaire C est le cas lorsqu un salari est employ par le sous traitant sur un navire appartenant une troisi me entreprise et y fait une chute mortelle Le g rant de la soci t sous traitante fut condamn
82. sociale En outre les ayants droit peuvent exercer l action successorale en r paration des pr judices subis par leur auteur de son vivant CSS art L 452 1 C Puigelier Contrat de prestation de services ou contrat de travail exercice de l action en requalification par les ayants droit JCP S 2009 1354 388 Gass soc 2 f vr 2006 n 05 41 811 FS P B Battesti c Maaf Assurances Juris Data n 2006 031950 38 Cass soc 29 oct 2008 n 07 43 093 FS P St Cima c Briand vve Riaux JurisData n 2008 045597 121 244 La r paration du pr judice moral En cas d accident suivi de mort les ayants droit de la victime ainsi que les ascendants et descendants qui n ont pas droit une rente peuvent demander r paration du pr judice moral devant la juridiction de s curit sociale CSS art L 452 3 al 2 Il r sulte de la combinaison des articles L 434 7 L 434 10 et L 452 3 du CSS que la Cour de cassation a d cid que les descendants de la victime d un accident du travail ou d une maladie professionnelle imputable la faute inexcusable de l employeur ne peuvent pr tendre qu la r paration de leur pr judice moral peu important qu ils aient ou non droit une rente 245 En cas d aggravation de l tat de la victime En cas de d c s de la victime d un dommage imputable la faute inexcusable de son employeur ses ayants droit sont recevables exercer une nouvelle action en r paration du pr j
83. sont plus des personnes ils ne sont plus rien le droit ne se d sint resse pourtant pas 5 C civ art 88 al 1 54 C civ art 118 5 C civ art 123 et 127 56 C civ art 128 57 C civ art 90 compl tement du d funt Xavier Lab e explique que e seul fait que le cadavre soit pris en consid ration par le droit le retire du n ant juridique sans pour autant lui conf rer la qualit de sujet Si la Cour Europ enne des Droits de l Homme CEDH refuse de consid rer la personne d j morte comme une victime d une violation de la Convention de Sauvegarde des Droits de l Homme au sens de Particle 34 de cette m me Convention elle permet aux proches de la personne d c d e d agir en leur nom et de pouvoir invoquer eux m mes une violation de la convention assurant une protection indirecte des droits du d funt L importance sociale d un d c s justifie l importance de ses cons quences et le droit notamment le droit civil les encadre On attache traditionnellement deux cat gories de cons quences au d c s d une personne tenant d une part la personnalit physique et d autre part la personnalit juridique Le d c s pose la question du sort de la d pouille du d funt Celle ci peut 60 2 61 ou la sant publique En outre faire l objet d une autopsie pour des raisons tenant la justice le d funt est pr sum avoir accept une transplantation d organes des fin
84. tation jurisprudentielle sont l origine de certaines situations incongrues Un exemple nous en est donn avec la situation de l absent V supra n 23 quand droit de la protection sociale et droit civil entrent en collision En effet selon le Code civil le juge peut d signer une personne pour repr senter les biens de la personne d clar e absente Toujours d apr s le Code civil l absent est pr sum vivant pendant dix ans apr s le jugement ayant constat la pr somption d absence avec pour cons quence le fait que son repr sentant continue percevoir les arr rages de la pension de retraite Au bout de ces dix ans un jugement emporte les effets du d c s article 128 du Code civil L absent est alors r put mort Par exception l article R 353 8 du CSS autorise le conjoint de l absent demander apr s un an seulement au lieu de dix ans la liquidation anticip e des droits pension de r version dans l attente de la liquidation d finitive qui interviendra apr s le second jugement au bout de dix ans Imaginons un instant que le conjoint survivant d c de son tour le repr sentant de l absent toujours pr sum vivant peut alors au bout d un an demander son tour pour le compte de labsent le b n fice de la pension de r version Ce qui aboutit cette situation surr aliste due au jeu des pr somptions une personne pr sum e absente et donc surement morte se voit reconnaitre la qualit d
85. telle que la souffrance au travail analys e comme l impact des organisations du travail sur la sant physique et psychique fragilisent les individus ou les groupes B Le lien entre le suicide et le travail L tablissement du lien entre le suicide et le travail s il demeure moins probl matique que le lien entre la crise cardiaque et le travail par exemple n est pas toujours chose ais e 1 Une jurisprudence volutive 113 Une jurisprudence inspir e du droit des assurances La jurisprudence du droit des assurances sur la vie a adopt d s la fin du XIX si cle une distinction suivant que le suicide tait conscient d cision prise par un individu pleinement en possession de ses moyens et conscient des cons quences de ses actes ou inconscient d cision accomplie sous la contrainte d un tat psychologique ou physiologique particulier dont l origine est souvent li e des v nements ext rieurs Cette distinction entre le suicide volontaire signe d une faute intentionnelle rendant impossible l ex cution du contrat d assurance vie et le suicide involontaire les ayants droit peuvent alors b n ficier de l assurance vie a t transpos e par la jurisprudence dans le champ des risques professionnels apr s l adoption de la loi du 9 avril 1898 Ainsi si les difficult s ayant pouss le salari au suicide taient d ordre priv m me quand la tentative se d roulait sur le lieu de tr
86. tements de ville et le second au rangement des 198 En outre v tements de travail des douches assurant la communication entre les deux vestiaires la r glementation met l accent sur le principe de substitution Pemployeur doit s efforcer remplacer un agent chimique dangereux par un autre agent chimique non dangereux A performances industrielles gales Pemployeur doit choisir le moins dangereux des deux agents chimiques chose complexe lorsque les dangers sont diff rents par exemple un produit toxique ou un produit inflammable Enfin Pemployeur doit limiter l acc s des zones dangereuses par un syst me de badge ou de code d acc s par exemple 91 Les risques biologiques Selon l enqu te Sumer de 2003 2 6 millions de travailleurs seraient expos s des risques biologiques Certaines des infections peuvent provoquer des cancers des complications pulmonaires ou cardiaques allant jusqu au d c s On entend par agents biologiques les micro organismes les cultures cellulaires et les endoparasites humains susceptibles de provoquer une infection une allergie ou une intoxication Selon PINRS la contamination par des agents biologiques concerne de nombreux secteurs d activit des m tiers de la sant du traitement de l eau ou des d chets laboratoires de recherche m tiers au contact d animaux vivants ou morts mais tous les secteurs professionnels peuvent un moment ou un autre 16 DARES Les exp
87. tt are an E A EE AT R T mn a 20 S2 a Mort et ledri sodalis a A TO a A 25 Partie I De la vie la mort 27 Titre I Comprendre la mort 28 Chapitre I Atteintes physiques mortelles 28 Section I Situations mortelles au sein de l entreprise 30 S1 entreprise reles SO LS ET TN R EA RA A A 31 AS FHABA OSSI t S ES RS ARE Sn S At 31 D Un HSE R EL LA En a A ai 31 2 Llustaton du secteur du BP nine nine 32 By Remed nn nn SR RS en en Mit EN art dl nn RE sente 33 D Agirsurtla formatotan anaana ip aiineihnniiisaentatt 33 2 Apir sur ES COMM OI iin tn aaa a a aa a a A Man Te annot 34 N2 E entreprise virtuellE RE SO E EAEE AE EIE E A a Aa Eoi 36 Ay Amis Ofe na a an ei 36 D Morte SO nn A iii n e a a a aah 36 2 Method ou le d fouf enesesse nin a e a A A AA 37 By LOT avale n nA E AA E EENE 38 D Un tisquemortt el Aceri ss AR nt nimes e AE A Rent 39 2 Un tisgue MO te LEURS Sr ne a A A A E e i 39 Section I Trajets mortels Mina nnan a aa 40 Yi Dianie a n a a e a a a a a Aa TT 41 A Le v hicule prin pal ES ROBIN a tie 41 B Une prise de conscience des pouvoirs publics se sseessssessssessesesseeessstessstesertesereeseresseresereseeeeseee 42 PRES EEE EEE EEEE E EE TEE EEEE 42 A Agir au niveau de la tarification MIRE ane Re cn 42 1 Lescarences du disp sitif ace nan im intes 42 2 Quelques pistes d ameloratohs naranata nainn a a a a a a a 43 B Mettre en place une politique globale de brevets Panne 44 Do Pr
88. un mois pour syndrome anxio d pressif cons cutif des faits de harc lement moral Le pourvoi de l employeur est rejet au motif qu un accident qui se produit un moment o le salari ne se trouve plus sous la subordination de l employeur constitue un accident du travail d s lors que le salari tablit qu il 2 Cass soc 13 juin 1979 n 78 1015 Buil civ 1979 V n 535 p 393 250 Cass soc 26 novembre 1970 n 69 13373 Bull civ 1970 V n 670 p 543 251 Cass soc 10 octobre 1991 n 89 16658 252 Trib Toulon 13 d cembre 1949 D 1950 5 89 253 TASS Yvelines 9 mars 2010 n 07 01555 V NM d cision n 5 254 Cass soc 20 avr 1988 n 86 15690 Bull n 241 255 Cass 2e civ 18 oct 2005 Rousseaux c Institution Notrebdame et CPAM des Voges n 04 30205 256 Cass 2e civ 22 f vr 2007 n 05 13 771 FP P B R I G c A Juris Data n 2007 037472 69 est survenu par le fait du travail Ainsi la pr somption d accident du travail a t retenue alors que la tentative de suicide n tait pas survenue aux temps et lieu de travail mais au domicile du salari pendant une p riode d arr t de travail ce qui avait pour cons quence lexclusion de la pr somption d imputabilit En effet la formule l gislative a t restreinte par la jurisprudence qui exige que l accident se soit produit alors que le salari est sous l autorit de l employeur sous r serve d
89. une absence de toute collaboration avec son 232 lt EE 4 p z x Le entourage Ainsi l employeur d s les premiers signes avant coureurs doit au minimum s entretenir avec le salari pour tenter de trouver des solutions 2 Le harc lement et la violence 104 D finition Le harc lement et la violence au travail sont d finis par l article 2 de PANI sur le harc lement et la violence au travail sign l unanimit par le patronat et les syndicats le 26 mars 2010 et tendu par arr t du 23 juillet 2010 Selon cet article harc lement survient lorsque l un on plusieurs salari s font l objet d abus de menaces et ou d humiliations r p t es et d lib r es dans des circonstances li es au travail soit sur les lieux de travail soit dans des situations de travail Quant la violence au travail elle se produit lorsqu un on plusieurs salari s sont agress s dans des circonstances li es au travail Elle va du manque de respect la manifestation de la volont de nuire de d truire de l incivilit l agression physique La violence an travail peut prendre la forme d agression verbale d agression comportementale notamment sexiste d agression physique LANI reconnait que le harc lement peut prendre plusieurs formes Il peut tre d ordre physique psychologique ou sexuel peut consister en des incidents ponctuels ou des comportements syst matiques tre exerc entre coll gues entre sup rieurs et s
90. une pension de r version au conjoint survivant ou l ex conjoint divorc non remari du salari ou du retrait percevant une pension vers e par ces r gimes Les conditions remplir pour les percevoir et le taux de la pension sont diff rents de ceux applicables dans le r gime g n ral La CEDH a pu d cider que la pension de r version tait due m me lorsque l union n tait pas conforme aux exigences l gales du mariage par exemple en cas de mariage c l br 2 DE 2 375 conform ment aux coutumes et traditions roms lorsque l pouse est de bonne foi C est 373 CSS art L 435 1 374 CCN personnel navigant technique des entreprises de transport a rien et assimil s 2 oct 1987 art 14 35 CEDH 8 d c 2009 n 49151 07 Munoz Diaz c Espagne 112 lapplication de la r gle selon laquelle la pension de r version profite au conjoint de bonne foi x A gt amp 1376 alors m me que son mariage est frapp du nullit ou est inexistant sur le plan civil 1 Les modalit s du droit pension de r version a Conditions 226 Age ressources Le conjoint survivant quelle que soit la dur e de son mariage avec son conjoint d c d et m me s il est remari peut pr tendre la r version L ge minimum requis pour b n ficier de la r version varie en fonction de la date de d c s de l assur si ce d c s est survenu avant le 1er janvier 2009 le conjoint ou l
91. utilit publique Quelles sont ces installations Ce sont celles figurant sur une liste situ e au IV de larticle L 518 1 du Code de l environnement et d finies comme une installation class e susceptible de cr er par danger d explosion ou d manation de produits nocifs des risques tr s importants pour la sant ou la s curit des populations voisines et pour l environnement Les CHSCT des entreprises exploitant ces installations disposent alors d attributions particuli res ils sont notamment consult s sur la liste des postes de travail li s la s curit de l installation ou avant toute d cision de sous traitance Ils peuvent en outre faire appel un 181 expert en risques technologiques Enfin un comit interentreprises de sant et de s curit au travail CISST peut tre mis en place afin de rendre plus efficace la pr vention des risques professionnels sur les sites les plus dangereux gr ce une coordination v ritablement organis e des actions des diff rents CHSCT au sein d un m me bassin de risques majeurs En effet son principal r le est d assurer la concertation des diff rents CHSCT et de pr venir les risques professionnels susceptibles de r sulter des interf rences entre les activit s et les installations des diff rents tablissements Le Code du travail regroupe en outre dans sa partie r glementaire plusieurs dispositions destin es pr venir le risque d
92. vention an niveau des salari s ieioea a 44 2 Pr v nuomau nive wde Penblo essaie dns men a A ant RAA AEN 44 Section IMI Substances mortelles sn nes DEN a A A N 45 g1 anane orae a e E aaa a EN n aa aa aans 46 A Up dme nu A TM a 46 T Ees tauses du diame AE ES a a a a a aaia an 46 2 Les consequence da te 48 B Une ut rus nan a aa a a n ei 49 Le Interdiction progressiven linien aeaa Santa aa a A ARES 49 2 T deminisaton des vices sese a aa ar aa a a a aae ae ao a aia sietat 50 F2 Lerantressubstanes mortelles TRS a E a T T RE AAAA RA ARAR N 50 Ay Risgq es mortels COCHE rs iun enna A A e a E a Aa E ieii 51 1 Ees tatastrophes MASSE a a rte 51 2 Letisgy nucl dit ninianiriniane eai aiaia aa aa iii 52 B Risq es mortels individ lsnsssecsesuraanin na n a ai 54 1 Rides chimaues et biologiques ns ns te i iei E a nTa 54 2 Risques li s aux ph nom nes physiques ess ssessssssresseressessssteseteeseeessstesssteserresereeserersreesseresereeseee 56 Chapitre II Atteintes psychologiques mortelles ssssssssssi stress tesssttrssstrresstrrrssereres 58 Sectio 1 Atteintes mortelles enr a a a i 60 OST RS E e E TAE E TA E T O 60 AJ CAUSES D E E E AT 60 B PreverntOna sinnsre a onu eaaa Ea a ee Ton 62 S2 Le harcelement et la diolente s amiens E AE AN 63 Aja Diversit des SEA ROSE an Ra a a a N 64 Bj PR VOIR AR a ae Ar AR NN ALT net 65 Section II Cons quences morttelles ss sssssssssesseeess
93. 0 F Champeaux La notion de co employeur s tend la faute inexcusable SSL 2012 n 1540 p 13 1 A Marcot L obligation de s curit de r sultat vise aussi les salari s expatri s SSL 2012 n 1521 p 10 492 Cass soc 7 d c 2011 n 10 22 875 P B R 152 s curit et avait 2 01g d alcool dans le sang l employeur aurait d d une part organiser des formations en mati re de s curit afin que les salari s demeur s la surface assurent la surveillance n cessaire lors de op ration de nettoyage et d autre part mettre la disposition de K 2 a i PRE r 2 x P 9 493 la victime un masque gaz et veiller ce que la r alisation de l op ration ne soit pas pr cipit e 307 Comp tence et exp rience de la victime De m me la comp tence et l exp rience de la victime ne peuvent exon rer l employeur de son obligation de veiller la s curit Ainsi l exp rience et la qualit de membre du CHSCT du salari d c d alors qu il proc dait au nettoyage d un silo l arr t emp chait pas le fait que employeur aurait d prendre toutes les mesures n cessaires et donner les consignes utiles afin que le red marrage du silo soit impossible x Gus IR 494 d s lors que les salari s taient expos s au risque du m canisme b La pluralit de responsables Il peut arriver que plusieurs personnes soient reconnues responsables d homicide involontaire qu il
94. 013 Environnement 2013 tude 21 G Vachet Pension de r version et polygamie JCP S 2007 1523 Capital d c s et mariage posthume JCP S 2007 1524 Faute inexcusable dans le cadre des accidents du travail et des maladies professionnelles SSL 2010 1452 Faute inexcusable de l employeur en d bit de l absence de faute p nale JCP S 2012 1453 F V lot Quand la harc lement conduit une tentative de suicide SSL 2007 n 1298 p 10 P Y Verkindt La mort en chemin RDSS 1998 p 120 Preuve du lien de causalit entre le travail et l accident ou la maladie professionnelle RDSS 2008 p 169 1170 Le bon fonctionnement du CHSCT d pend de la formation de ses membres entretien SSL 2014 1621 p 3 Les Cahiers Lamy du CE n 97 Oct 2001 p 26 S curit des travailleurs sur les sites risque industriel majeur JCP S 2006 1366 Conditions du droit de retrait non r unies le salari s expose une retenue sur salaire JCP S 2008 act 661 Pension de r version pour les couples pacs s la Haide publie deux rapports sp ciaux JCP S 2010 206 Reconnaissance du harc lement moral ascendant JCP S 2012 act 33 Les propositions de la CNAMTS pour r duire les accidents de trajet JCP S 2012 act 483 Suicide et travail enjeux juridiques et pr vention LSQ vendredi 14 mars 2014 n 16550 Encyclop dies Lexiques Dictionnaires Dictionnaire de l Acad mie F
95. 1 Les ascendants 197 Cas de la garde d enfant Il faut bien sur carter de notre propos l ascendant qui ayant la garde de Penfant re oit la rente pr vue pour ce dernier Ce cas de figure est pr vu l article L 434 11 du CSS L ascendant ne touche pas la rente pour lui m me mais pour le compte de Penfant mineur dont il a la charge A De restrictives conditions 1 La l gislation professionnelle 198 L article L 434 13 du CSS L article L 434 13 du CSS dicte plusieurs conditions pour qu un ascendant puisse tre consid r comme un ayant droit de la victime au sens de l article L 434 7 Ainsi pour toucher une rente viag re gale 10 du salaire de la victime d un accident mortel l ascendant doit rapporter la preuve que dans le cas o la victime n avait ni conjoint ni partenaire de PACS ni concubin ni enfant il aurait pu obtenir de la victime une pension alimentaire La preuve est appr ci e par les juges du fond qui s assurent des ressources des ascendants de la victime Si la victime avait un conjoint partenaire de PACS concubin ou enfant l ascendant doit alors d montrer qu il tait la charge de la victime Cette preuve peut r sulter d envois r guliers par la victime de mandats son p re Enfin l ascendant qui a t reconnu coupable d abandon de famille ou qui a t d chu totalement de l autorit parentale ne peut naturellement pas pr tendre cette rente
96. 10 1 Polygamie et droit international priv fran ais nn id e 110 2 Polyoameetdroitsociahis cannes dns Din A AAA 110 Chapitre IT Le devenir de la famille 0s 1issssssissssssetrrrrsssseersssssttrrressseeersssssetrrressseeerssss 111 S caon DL 4e ne nada an NRA A ini 111 A 2 CS IT OS RU RE OR a a aa 112 Ay Reime penera alnn E A AS ne AS nc ar SE 112 1 Les modalit s du droit pension de r veRsIOn india n es 113 Alo Conditons ustnie nn aa aa ae a a aa kai 113 bi Mol EE E ET E A 113 2 PERSON det versioti etabsencen onanii n a a i a a E a 114 By RS A ES ARS a a D Re 114 D D S T GNeS ECC Re a Mi A CT M dc 114 a Le r gime de la Soci t nationale des chemins de fers 115 b Let dime des maiis Re T a A ne 115 2 Le r gime agricole et le r gime des ind pendants sssseesesessssssresertessrtessrtesrreesrreesntessnreserreseeeesse 116 a Le t nimMmE donooless ss Ds AN A A a ts CN tenant ds 116 bi tonn des MA pets nan n a Er E RAR E E a 116 N2 Lrarde estra LL LR OR TR T E E 118 A Le principe du cong pour v nements familiaux s ssssessssessseesssesssresseressetessresesseessreeserreseerese 118 D Unco eana anaa a aa a a aa a E 118 2e RemUnETE ian arn Ur tn nc 119 B Les imperfections du cong pour venements MAR a dunes 119 1 Absence de coordination avec le cong de solidarit familiale 119 2 Absence de coordination avec l allocation d accompagnement des personnes en fin de vie
97. 2 368 Cass 2e civ 25 avr 2007 n 06 12 860 FS P B I c Caisse autonome de s curit sociale des mines Juris Data n 2007 038506 369 G Vachet Pension de r version et polygamie JCP S 2007 1523 110 221 Cons quences Ainsi donc un conjoint polygame peut si son mariage a t valablement contract l tranger se voir reconnaitre en France la qualit de conjoint survivant et b n ficier d une pension de r version Pour les ressortissants des tats autorisant la polygamie avec lesquels la France a conclu une convention bilat rale de S curit sociale un partage de la pension de r version est organis e entre les veuves de l assur polygame Pour les autres la CNAV d signe comme conjoint survivant la veuve qui a obtenu la premi re le b n fice des prestations d assurance maladie maternit En outre selon la Cour de cassation le mariage annul pour bigamie apr s le d c s de l assur mais d clar putatif l gard de l pouse de bonne foi conf re cette derni re la qualit de conjoint survivant au sens des articles L 353 1 et L 353 3 du CSS relatifs la pension de r version Apr s avoir d limit d fini la notion de famille int ressons nous maintenant ce qu elle devient apr s le d c s de l un de ses membres Chapitre IT Le devenir de la famille 222 Le soutien du droit social Aujourd hui maman est morte Ou peut tre hier je ne sais pas
98. 4 comm 60 M Michel Le licenciement portant atteinte l exercice justifi du droit de retrait est sanctionn par la nullit RDT 2009 167 L Milet Accident du travail de l accident survenu sous la subordination de l employeur l accident survenu par le fait du travail Dr soc 2007 836 A C Monkam E N morin Le stagiaire en Angleterre et en France quelle r gulation SSL 2014 n 1621 p 6 P Morvan Pr somption de vie de l absent et versement de la pension de r version JCP S 2005 1381 La mode des risques psychosociaux Dr soc 2013 965 J Mouly Obligation de s curit de l employeur et harc lement horizontal vers une obligation de r sultat absolue JCP G 2010 321 P H Mousseron Le lieu de travail territoire de l entreprise Dr soc 2007 p 1110 S Nicolet Affronter la d linquance en entreprise Les Cahiers du DRH 2011 n 177 O Obled Annulation d une d cision d externalisation en raison de risques psychosociaux et industriels JCP S 2011 1455 G Pignarre Souffrance au travail et r paration des risques professionnels RDT 2010 p 305 I Poirot Maz res La loi n 2010 2 du 5 janvier 2010 relative la reconnaissance et l indemnisation des victimes des essais nucl aires fran ais enfin RDSS 2010 662 E Pouliquen Pand mie gribpale un risque certain terme incertain Les Cahiers du DRH 2008 144 C Puigelier
99. 70 d c s soit un quart des d c s environ des pi tons accroch s par un v hicule 13 d c s et des camions 9 d c s En r gle g n rale avec 115 d c s sur 558 le risque routier est responsable d un d c s au travail sur cinq 21 Cependant pour les accidents de trajet la proportion est 149 Cass civ 25 avr 1932 D H 1932 362 1 esp ce 150 Loi n 46 2426 du 30 octobre 1946 sur la pr vention et la r paration des accidents du travail et des maladies professionnelles JO 31 oct 1946 p 9273 151 Art 2 al 2 de la loi du 30 octobre 1946 TD us cv ju gt Est galement consid r comme accident du travail lorsque la victime ou ses ayants droit apportent la preuve que l ensemble des conditions ci apr s sont remplies ou lorsque l enqu te permet la caisse de disposer sur ce point de pr somptions suffisantes l accident survenu un travailleur mentionn par le pr sent livre pendant le trajet d aller et de retour entre 1 la r sidence principale une r sidence secondaire pr sentant un caract re de stabilit ou tout autre lieu o le travailleur se rend de fa on babituelle pour des motifs d ordre familial et le lieu du travail Ce trajet peut ne pas tre le plus direct lorsque le d tour effectu est rendu n cessaire dans le cadre d un covoiturage r gulier 2 le lieu du travail et le restaurant la cantine ou d une mani re plus g n rale le lieu o le travailleur prend hab
100. 998 li e un tabagisme important Malgr cet indice la Cour de cassation a approuv la Cour d appel estimant que l employeur ne d montrait pas que le d c s brutal du salari d origine cardiaque avait une cause trang re au travail Ainsi la preuve doit tre rapport e de l absence totale de lien de laccident avec le travail A titre d exemple un rapport m dical mentionnant que l arr t cardio circulatoire d un salari victime d un malaise cardiaque alors qu il tirait des c bles sur un chantier tait en rapport avec une n crose myocardique ant rieure mais que les conditions de travail du salari avaient jou un r le dans la survenance de laccident ne rapporte pas la preuve de ce que l accident avait une cause totalement trang re au 1267 travail 264 Cass soc 5 janv 1995 Dr soc 1995 p 197 obs J J Dupeyroux 265 P Y Verkindt Preuve du lien de causalit entre le travail et l accident ou la maladie professionnelle RDSS 2008 p 1170 266 Cass 2e civ 5 avr 2007 n 06 11 468 FS P B SA Peugeot Citro n automobiles c CPAM de Montb liard Juris Data n 2007 038357 267 Cass 2 civ 2 oct 2008 n 07 19 036 72 Cependant la Cour de cassation a pu juger qu une rupture spontan e d an vrisme de l aorte abdominale a exclusivement pour origine un tat pathologique pr existant voluant pour son propre compte sans aucune relation avec le travail et en cons que
101. A 414 gt 7 O 7 h ritiers Si Pon suit ce raisonnement le d c s du salari met fin au contrat de travail contrat de mariage entre employeur et le salari et partant teint l action en r siliation judiciaire du contrat de travail 255 La chronologie de la rupture du contrat de travail Mais la chambre sociale ne suit pas ce raisonnement et s appuie sur la chronologie de la rupture du contrat de travail Partant du fait que lorsque l employeur d cide de prononcer le licenciement du salari qui a demand la r siliation judiciaire de son contrat de travail avant que le juge ne statue sur la demande de r siliation ce dernier est tenu d examiner pr alablement la demande de r siliation La chambre sociale adopte un raisonnement par analogie En effet dans ce cas l l extinction du contrat de travail post rieure l introduction de la demande mais ant rieure la d cision du juge ne met 3 Civ 1 28 mars 2012 n 10 30 713 Bull civ 2012 I n 80 D 2012 945 AJ fam 2012 292 obs N Levillain RTD civ 2012 373 obs R Perrot 4 Civ 2 23 nov 1988 Bull civ 1988 II n 226 Soc 16 f vr 2005 n 02 46 649 Buil civ 2005 V n 54 D 2005 736 ibid 2499 obs B Lardy P lissier et J P lissier 415 127 pas fin l action En rempla ant le licenciement du salari par la mort du salari qui est une autre cause d extinction du contrat de travail la Co
102. Contrat de prestation de services ou contrat de travail exercice de l action en requalification par les ayants droit JCP S 2009 1354 G P Qu tant D c s du particulier employeur et sort du contrat de travail de l employ de maison Defr nois 2013 n 1 p 23 168 K Roland R flexions sur l accident de trajet l accident du travail et l accident de mission Dr soc 1992 p 1019 Y Saint Jours Une cr ation continue l accident de trajet CP G 1972 2478 J Savatier Le retrait de situation dangereuse fond sur l ins curit du travail en zone urbaine Dr soc 2003 805 P Stoffel Munck Le d c s d une vedette en cours de tournage n est pas un cas de force majeure permettant de rompre l engagement de son partenaire Communication commerce lectronique 2003 n 5 comm 51 T Tauran La situation des ayants droit apr s le d c s de l assur social Dr soc 2009 p 859 Identification des ayants droit et indemnisation de leur pr judice moral JCP S 2009 1498 A propos de l articulation du Code de la s curit sociale et du Code des assurances JCP S 2009 1602 Pas de pr judice moral pour l enfant n apr s le d c s de la victime d une maladie professionnelle JCP S 2011 1114 F G Tr bulle propos de la carence de l tat en mati re d amiante JCP G 2004 II 10098 Alertes et expertise en mati re de sant et d environnement les enjeux de la loi du 16 avril 2
103. Ernst Chain ont r volutionn la m decine En outre il faut noter une constante am lioration de l hygi ne Le m decin obst tricien austro hongrois Ignace Philippe Semmelweis d montra ainsi en 1847 lutilit du lavage des mains faisant passer le taux de mortalit au sein de la clinique o il exer ait de 12 1 3 Ainsi donc si aujourd hui la mort n est pas vaincue loin de l les progr s de la m decine et de l hygi ne permettent de la juguler dans une certaine mesure Cependant le probl me de l in gal acc s ces progr s travers le monde n est pas r solu 17 Demain la mort vaincue Les progr s de la m decine sont tels que dans un avenir plus ou moins proche on estime que la mort pourra tre vaincue dans certains domaines Par exemple un vaccin th rapeutique contre le Sida est test depuis le d but de l ann e 2014 en Espagne S il est efficace ce vaccin permettra de neutraliser d finitivement la maladie chez les personnes d j porteuses du virus Mais la victoire totale contre la mort suppose l immortalit ternelle qu te de SE Littr uvres compl tes d Hippocrate volume 6 De la nature de l Homme 1839 3 G Frantisek Autour de la peste noire au XIVe si cle en Boh me Annales Economies Soci t s Civilisations Tome n 18 n 4 1963 p 720 724 15 Phomme pr sente dans la mythologie Hercule La Fontaine de Jouvence la religion Part Pendant de
104. L Drai D c s de l employeur et auteur du licenciement CP S 2009 1547 D Everaert Dumont Droit de retrait et devoir d alerte JCP S 2009 1184 D Fabre Ssppl ance mode d emploi JCP S 2013 1213 P Fadeuilhe Les recours l encontre du salari d c d Dr fam 2003 n 4 comm 56 S Fantoni Quinon C Leborgne Ingelaere L impact des TIC sur la sant au travail JCP S 2013 1452 F Favennec H ry L obligation de s curit du salari Dr soc 2007 687 166 E Fille Se donner le moyen de r duire le risque SSL 2014 n 1624 p 11 N Gacia La responsabilit de l employeur en raison du suicide du salari JCP S 2008 1373 L Gamet Critique du droit p nal du travail Dr soc 2014 p 446 K Garcia Le droit du travail et la famille Dr soc p 12 M Gheza Essai de d construction juridique du droit la mort RDSS 2008 p 1071 P de Goustine Le nouveau constat de la mort en cas d utilisation du cadavre RDSS 1997 p 524 La d termination de la mort en droit positif RDSS 1990 595 M Gr vy Les proc dures d urgence Dr soc 2011 p 764 H Guyot Le t l travail codifi JCP S 2012 1204 La voiture et le salari JCP S 2014 1078 B Ines Reprise par les h ritiers de l action du salari d c d en cours d instance Dalloz act 01 avr 2014 B Joly La prise en compte du suicide au titre des risques professionnels regards crois s sur l
105. La jurisprudence a pr cis la notion de faute caract ris e Les juges retiennent la seule violation par l employeur d une r gle de s curit pr vue par la loi ou un r glement Tr s souvent la faute retenue est l absence de formation en mati re de s curit doubl e d un d faut d information La faute peut galement r sulter de l insuffisance d quipement ou lutilisation d un proc d inappropri et dangereux il est en ainsi de Putilisation 2 472 d une tr mie d pourvue de protection occasionnant la mort d un ouvrier M me si la faute inexcusable et la responsabilit p nale ne peuvent tre mises sur le m me plan ces deux notions ont entretenu des liens plus qu troits liens que le l gislateur a fini par rompre m me si les deux notions peuvent encore s influencer 2 Une volution l gislative et jurisprudentielle Si la reconnaissance de la faute inexcusable de l employeur ne rel ve pas de la mati re p nale au sens de l article 6 1 de la CESDH une ancienne th orie jurisprudentielle a d gag un principe d identit des fautes civiles et p nales liant la responsabilit p nale et la faute inexcusable Le l gislateur a mis un terme cette jurisprudence avec la loi du 10 juillet 2000 A L tat ant rieur du droit Deux l ments liaient la responsabilit p nale et la faute inexcusable l identit des fautes civiles et p nales et l autorit de la
106. Le suicide en prison L Harmattan Logiques sociales 1998 48 La religion qui a le moindre penchant pour le suicide c est dire le juda sme est aussi celle o l id e d immortalit joue le moindre r le E Durkheim presses universitaires de France 1897 18 3 Mort et philosophie 20 Une d finition vari e La philosophie s est toujours int ress e la mort qui repr sente pour Phomme la preuve la plus incontournable de sa nature temporelle et terrestre En effet si la mort s oppose l existence c est le temps qui les r unit La d finition de la mort varie selon les philosophes Ainsi Platon fait de la mort une d livrance qui permet l me d chapper sa prison corporelle pour connaitre son v ritable destin La mort est ce autre chose que la s paration de l me d avec le corps On est mort quand le corps s bar de l me reste seul part avec lui m me et quand l me s par e du corps reste seule part avec elle m me Epicure vacue quant lui cette notion Familiarise toi avec l id e que la mort n est rien pour nous car tout bien et tout mal r sident dans la sensation or la mort est la privation compl te de cette derni re alors qu Heidegger l appr hende comme la forme m me de la vie humaine consid r e dans sa finitude La mort est une mani re d tre que la r alit bumaine assume d s qu elle est D s qu un humain vient la v
107. NE ES 89 A1 L edeein du NAIL entrain nn Te nt So man 89 bi ed personel nana En eaa tnt Moses 89 2 Bxer parune personne MOIS RUE MAS nn cel ne rs 89 S2 L exercice dn drow d alerte sans Moto ARRE NAAA A 90 A Undanoer otrave CRIME nn a ania tn 90 Bin la DOCS pan n R E E N T An 90 Section Il Le droit d tRAIC En nn din Mine ete ata aasa 91 RING RO ne RS ne a et Re 91 A 4 DS SU Te A ER D OO a aa a ia 91 D DO dertetratet notons VOISINES na Mn n a a 92 1 Drcitde retraite r droit de prey esnninrai na ainiin en aeii irasara niari iasan 92 2 Doit Tee devoir d abstention sinsa inanan i a EA a Ea RAA aAa 93 2A B Ea E E EA E A E A 94 AJ CO OH ONS Rs Re NES TR nn nt AR Mn 94 1 La bonne foi dans Pexercice du droit d teste na tinrnidinirieis 94 2 Pas de droit de retrait pendant un arr t de talon nn enr tn 95 B CRAN n nn nn a E E E EAEE EARNE EERENS ETEen 95 1D Absence desanctoniaemaneamnieaa na naa aa a a an a a a done 95 2 Sanco ns ad a a A M a e E a Ta E aa a de 96 Partie II La vie apr s la mort 97 Titte D Latamille du MO sen Sn en te 98 Chapitre I La d termination de la famille 99 Section I La famille parie sangnine iana a a a a 101 SI Lerascendant RE NT a a a E E 101 AJ Detestrictives c nditons uan nenmnntunna e a e a a eaa aiaiai 101 D Ea l gislation professionel ina i aii 101 2 Eassuraice d ci Snae AA A a aAA e E R Ta a I Eii 102 B Umenfant en Vier ainen a a a a An nn 102 1 Le cong de pa
108. NT du 2 juillet 2008 tendu par arr t du 23 avril 2009 comme un d s quilibre entre la perception qu une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu elle a de ses propres ressources pour y faire face L individu est alors capable de g rer la pression court terme mais il prouve de grandes difficult s face une exposition prolong e ou r p t e des pressions intenses A Causes 97 Un accroissement de la charge de travail Les imp ratifs de productivit et l obtention de r sultats performants en un temps record exig s par les employeurs sont la base de cet accroissement De cet accroissement d coule alors une d gradation des conditions de travail le salari passant un temps excessif consacr au travail Dans une affaire de suicide d un salari de Renault sa veuve pr cisait que lors du lancement du contrat 2009 il avait t contraint de travailler une douzaine d heures par jour et de compl ter ce travail par un travail intensif la maison tous les soirs et tous les week ends Cette surcharge de travail touche galement le cas des stages le Royaume Uni a t choqu par la mort en ao t 2013 de Moritz Erhardt tudiant allemand g de 21 ans qui effectuait un stage aupr s de la Bank of America Londres un rythme d environ 100 heures de travail par semaine et avait cumul huit nuits blanches en deux semaines avant de mourir d puisement
109. a ainsi de l lectricit les prises connecteurs et fils d fectueux pouvant tre l origine d lectrocution ou d incendie des glissades tr buchements et chutes pouvant tre accentu s par les sols parquet s en carrelage ou en lino ou des produits chimiques 2 Un risque mortel r duit Malgr tous ces risques le t l travail est susceptible de r duire le risque mortel auquel le salari est expos 58 Une meilleure qualit de travail La mise en place du t l travail permet en effet d viter le stress et la fatigue li s aux transports et d obtenir un meilleur quilibre entre vie professionnelle et vie priv e De plus les dispositions l gales et conventionnelles relatives la sant et la s curit au travail sont applicables aux t l travailleurs domicile et doivent tre strictement respect es par le 140 CNAMTS Rapport de gestion 2012 tableau 44 p 51 141 D veloppement du t l travail CP S 2009 act 628 12 P Burnel Travail domicile et t l travail droits et obligations de l entreprise et du salari Editions Liaisons 2011 39 responsable hi rarchique Enfin l employeur est tenu d organiser chaque ann e un entretien qui porte notamment sur les conditions d activit du salari et sa charge de travail Le t l travail pr sente ainsi plusieurs avantages en termes de bien tre pour le salari au premier rang desquels viennent la possibilit d organiser l
110. a continuit de l activit de l entreprise et garantir la protection des salari s Cette disposition permettrait de r duire le nombre de victimes en cas d pid mie ou de pand mie mortif re Section IT Trajets mortels 60 Emergence de la notion d accident de trajet La mort en chemin comme la d signe le 146 Des x PA a 3 7 fait r f rence aux accidents de trajets mortels Cr ation pr torienne du professeur Verkindt Le 3 i 148 y A n d but du XX si cle la notion d accident de trajet s appliquait notamment aux accidents survenus aux salari s en mission jusqu au retour leur domicile o aux accidents survenus au cours de leur transport par exemple la chute mortelle d un entrepreneur de travaux en 18 Par exemple Accord Renault relatif au t l travail 22 janv 2007 art 5 JCP S 2007 1531 144 C trav art L 1222 10 5 145 Circ DGT n 2009 16 relative la pand mie grippale et compl tant la circulaire DGT n 2007 118 du 18 d cembre 2007 146 P Y Verkindt La mort en chemin RDSS 1998 p 120 147 Y Saint Jours Une cr ation continue l accident de trajet JCP G 1972 2478 148 Cass req 19 janv 1915 D P 1917 1 13 2 esp ce 40 descendant du train qui le ramenait du chantier son domicile Il faudra cependant attendre la loi du 30 octobre 1946 pour qu apparaisse une d finition l gislative de l accident du trajet consid r co
111. a jurisprudence judiciaire et administrative Dr soc 2010 258 T Lahalle A propos du devoir d abstention d un membre d quipage d un avion JCP S 2010 1256 C Leborgne Ingelaere Le pr judice moral futur d un ayant droit d une victime d c d e des suites d une maladie professionnelle li e l amiante JCP S 2006 1571 B Legros La n c ssaire r forme des proc dures de contr le des risques li es la s curit sur les lieux de travail JCP S 2010 1110 L Lerouge Les risques psychosociaux au travail la loupe du droit social japonais RDT 2013 Les risques psychosociaux en droit retour sur un terme controvers Dr soc 2014 O Levannier Gou l Projet d externalisation et RPS un r gime juridique encore imaginer SSL 2014 n 1624 p 6 J P Lhernould Les droits sociaux des couples homosexuels Dr soc 2008 p 712 D Lochak La double peine des pouses de polygames Dr soc 2006 1032 167 A Marcot L obligation de s curit de r sultat vise aussi les salari s expatri s SSL 2012 n 1521 p 10 R Mari L a location journali re d accompagnement d une personne en fin de vie JCP S 2010 1111 A Martinon L irr ductible responsabilit p nale de l employeur JCP S 2011 1062 V Meimoun Hayat Le forced ranking une pratique illicite JCP S 2013 1318 F Melleray Nouvel largissement de la notion d accident de service Dr admin 2010 n
112. a mort coupl aux progr s de la m decine nous am ne estimer que la m decine est d bitrice non plus d une obligation de moyens mais d une obligation de r sultat ce qui entraine une judiciarisation de la responsabilit m dicale En outre la socialisation de la mort disparait apr s la seconde guerre mondiale Les lieux de mort changent les personnes malades ou g es s teignent l h pital ou en maison de retraite et non plus leur domicile les c r monies fun raires deviennent plus confidentielles et familiales le corps du d funt tant confi des professionnels La perception de la mort par Phomme a t influenc e par les conditions m dicales de son poque et est donc indissociable de sa lutte perp tuelle contre la mort 2 La lutte contre la mort 15 Hier la mort triomphante Jusqu aux grandes d couvertes m dicales de la fin du XIX me C Dugas de la Boissonny Quelques r flexions sur la perception de la mort du Moyen Age nos jours in La mort et le droit dir B Py Presses universitaires de Nancy 2010 14 si cle l homme subit la mort Certes les m decines antiques grecques romaines avaient le m rite d exister Hippocrate au nom duquel les m decins pr tent serment avant d exercer tait un m decin grec mais elles n taient que rudimentaires et le plus souvent compl tement d munies Ainsi la Th orie des humeurs fut popularis e sous l Antiquit notamment par
113. a mort du salari lors de la relation de travail dans le but vident d y rem dier en accord avec le proverbe de Sun Tzu Si vous connaissez vos ennemis et que vous vous connaissez vous m me mille batailles ne pourront venir bout de vous Appliqu au droit social cela aboutit envisager les atteintes mortelles la personne du salari que ces atteintes soient physiques ou psychologiques cette connaissance tant un pr alable la pr vention 32 Anticiper afin de d att nuer Enfin la perspective de la mort d termine souvent l homme en anticiper l arriv e en organisant ses cons quences l exemple le plus vocateur en droit tant la possibilit pour le futur De Cujus de r diger un testament acte par lequel le testateur dispose pour le temps o il n existera plus de tout ou partie de ses bien ou de ses droits et qu il peut r voquer Cette anticipation cette organisation lui permet alors d envisager la venue de la mort avec plus de s r nit En droit social l anticipation passe essentiellement d une part par la protection sociale compl mentaire dans le cas de la mort pr visible et d autre part par les droits d alerte et de retrait et le pr judice d anxi t dans le cas de la mort imminente 85 Sun Tzu L art de la guerre Mille et nuits 1997 4 C civ art 895 27 Titre I Comprendre la mort 33 Intol rance morale Comment peut on accepter que quelqu un puis
114. ables demander la fixation de la majoration de 393 rente 248 Indemnisation pr alable du TASS Dans la situation inverse la deuxi me chambre civile de la Cour de cassation affirme que la saisine du TASS et l indemnisation obtenue ne font pas obstacle une demande d indemnisation aupr s du fonds et approuve la Cour d appel d avoir d clar recevable la demande formul e par les ayants droit au titre de l action successorale dans la mesure o seul leur pr judice personnel avait t r par par la juridiction Pourtant l alin a 4 de l article 53 IV pr cise que la d cision juridictionnelle d finitive allouant une indemnisation int grale pour les cons quences de l exposition l amiante ferme la victime l acc s au fonds d indemnisation L action au titre de la succession est celle qui appartenait la victime directe de l exposition l amiante Ainsi donc l acc s au FIVA n est ferm que si la m me victime demande r paration d un pr judice distinct alors qu elle a t indemnis e par les juridictions jo x 2 2 395 civiles ou celles du contentieux de la S curit sociale 2 Devant les autres juridictions a Juridictions civiles 249 Indemnisation du pr judice moral Les membres de la famille qui ne sont pas qualifi s d ayants droit au sens du CSS V supra n 195 peuvent tre indemnis s de leur pr judice moral sut le fondement du droit commun Il en est ainsi par exemple de la grand m re et du
115. acc s l assurance d c s du r gime g n ral ainsi qu la rente en cas d accident suivi de mort D autres avanc es ont t constat es Suite une d lib ration de 2008 de la Haute autorit de lutte contre les discriminations et pour l galit HALDE le b n fice du capital d c s a t tendu au partenaire li par un PACS un fonctionnaire par un d cret du 20 novembre 2009 modifiant Particle D 712 20 du CSS 2 La loi du 17 mai 2013 217 Une pression europ enne et institutionnelle Malgr l avanc e symbolis e par le PACS les pensions de r versions restaient inaccessibles aux couples homosexuels Mais cette interdiction fut doublement branl e Tout d abord par un arr t Maruko de la CJCE rendu le 1 avril 2008 sur renvoi pr judiciel d une juridiction allemande La Cour de justice tait interrog e sut le statut d un couple homosexuel au regard d une pension de veuf pr vue par un r gime allemand de pr voyance sociale En l occurrence le couple avait conclu en 2001 un partenariat de vie Apr s avoir relev la constatation du juge national selon lequel partenariat de vie sans tre identique an mariage place les personnes de m me sexe dans une situation comparable celle des poux pour ce qui concerne la prestation de survie en cause au principal la CJCE observe que ces partenaires de vie se voient donc trait s de mani re moins favorable que les poux survivants s agi
116. adation qui peut tre enray dans l int r t du malade ou d un tiers En outre le maintien artificiel de la vie a forc les m decins rechercher et d terminer un point de non retour d fini comme la destruction du syst me nerveux central ind pendamment de toute autre signe de vie Cette volution d boucha sur la circulaire du 24 avril 1968 dite Jeanneney autorisant le pr l vement de tissus et d organes sur des patients en tat de vie v g tative apparente c ur poumon maintenu la condition qu ils soient d clar s en tat de mort c r brale Cette circulaire affirme qu en France la mort est celle du cerveau Ainsi donc la n cessit pour des raisons tenant aux techniques de greffe de pr lever c ur battant les organes a conduit tr s t t dans l histoire des transplantations adopter un crit re sp cifique de d termination de la mort la cessation irr versible de toutes les fonctions c r brales La loi du 29 juillet 1994 une des deux lois bio thiques nonce ensuite que le pr l vement aux fins de greffe d un organe ne peut tre effectu qu apr s constat de la mort dont les modalit s sont pr cis es par le d cret du 2 d cembre 1996 qui institue l article R 671 7 1 du code de la sant publique qui deviendra l article R 1232 1 avec le d cret du 21 mai 2003 disposant que Si la personne pr sente un arr t cardiaque et respiratoire persistant le constat d
117. ait qu il n est pas exig que l employeur ait t alert de l tat du stress du salari pour voir sa faute inexcusable retenue Cette solution peut s av rer s v re quand on sait que employeur ne peut chercher s informer sur l tat de sant de ses salari s sous peine de voir accuser de discrimination gt 316 Stress et suicide S agissant du suicide la d termination du lien de causalit est difficile V supra n 113 et s Une fois la qualification d accident du travail retenue la question de la faute inexcusable de employeur se pose La Cour d appel de Versailles a reconnu la faute inexcusable de la soci t Reraulf apr s le suicide d un de ses salari s en raison d une surcharge de travail g n ratrice de stress et des pressions manag riales La soci t ne pouvait ignorer les signes vidents d un puisement psychique dans les mois pr c dant le suicide La Cour d appel num re un grand nombre de manquements de la hi rarchie indiff rence de l entourage professionnel refus de mettre en place un syst me d valuation des risques psychosociaux etc Mais aucune mention d un harc lement moral n est faite N anmoins le sur stress cr e par les conditions d emploi est mis en exergue dans la mesure o son identification aurait permis d viter Pacte 512 irr parable La faute inexcusable de la soci t d coule de deux fautes d une part des m thodes manag riales patho
118. ale Ainsi le r gime des non salari s des professions agricoles se rapproche du r gime g n ral b Le r gime des ind pendants Comme les salari s du secteur priv les non salari s sont galement assur s contre le risque d c s Les proches ont donc droit une allocation d c s 380 Institut de veille sanitaire Surveillance de la mortalit par suicide des agriculteurs exploitants Premiers r sultats 2013 116 234 Les commer ants Les proches des non salari s jour de leurs cotisations au r gime des commer ants artisans ont droit une allocation d c s dans des conditions globalement identiques celles pr vues par le r gime g n ral des salari s m me b n ficiaires prioritaires etc quelques diff rences pr s le capital d c s est gal 20 du PASS contre 1 25 pour le r gime g n ral la demande doit tre adress e dans les deux ans qui suivent le d c s les proches des commer ants retrait s sans activit n ont pas droit au capital d c s Une pension de r version du r gime compl mentaire est ouverte Si le conjoint a cotis en tant qu artisan et en tant que commer ant la pension de r version compl mentaire sera calcul e et vers e s par ment au titre de chaque activit La pension de r version du r gime compl mentaire correspond 60 des droits que percevait le conjoint ou qu il aurait pu percevoir La condition d ge pour obtenir la pension de r ve
119. alors comme tant l objet d un licenciement avec les m mes droits et obligations Ce qui nous am ne nous interroger sur le r le tenu par les h ritiers 2 Le remplacement du d funt pour les r gles applicables au licenciement 268 Une possible reprise du contrat de travail par les h ritiers Si le contrat ne se poursuit pas automatiquement avec les h ritiers une reprise du contrat par ces derniers est possible L article 35 de l ancienne convention collective stipulait que en cas de d c s de l employeur le contrat de travail liant l employeur l employ pourra tre repris par ses h ritiers Cette reprise n cessite des signes clairs et non quivoques le simple maintien dans les lieux de l employ de maison n est sans doute pas suffisant Dans l hypoth se de la reprise du contrat par les h ritiers le d funt employeur est donc r ellement remplac par ces derniers Mais tr s souvent le contrat n est pas repris et les h ritiers remplacent le d funt seulement dans la rupture du contrat de travail car d une part la rupture leur est imputable et d autre part ils sont tenus de respecter certaines r gles entourant le licenciement 30 Cass soc 5 d c 1989 n 86 43165 Bull civ 1989 V n 695 la cessation du contrat de travail par le d c s de l employeur qui ne constitue pas un cas de force majeure ne prive pas le salari des indemnit s de pr avis et de licenciement auxquelles il
120. ans ce dernier cas la retraite est calcul e taux plein et cela m me si au moment du d c s l assur n avait pas le nombre de trimestres requis pour y pr tendre Lorsque l assur d c de apr s avoir fait liquider sa retraite taux minot la r version est calcul e sur cette base Le montant ne peut tre inf rieur un minimum fix 3 403 07 euros par an depuis le 1er avril 2013 si le d funt avait cotis au moins 15 ans au r gime g n ral en cas 376 P Coursier La r version peut tre due alors m me que l union n est pas conforme aux exigences l gales du mariage JCP S 2010 1276 377 Cass soc 8 juin 1995 By civ 1995 V n 195 113 de dur e de cotisations moindre il est r duit en fonction du nombre de trimestres manquants Le montant de la pension de r version ne peut exc der un maximum fix 54 du maximum opposable l assur d c d ou disparu soit 10 137 96 euros depuis le 1er janvier 2014 Tant que le b n ficiaire de la r version n a pas fait liquider sa propre retraite le montant de la pension peut tre r vis la hausse ou la baisse en fonction des modifications qui peuvent survenir dans sa situation financi re perte d emploi mariage concubinage Il a d ailleurs l obligation d informer sa caisse de tout changement dans ses revenus 2 Pension de r version et absence 228 Une situation ubuesque Le r gime de la pension de r version et son interpr
121. ans ces sc nes c est l union qui pr vaut entre ouvriers et cadres dans la tentative de masquer toutes les carences en mati re de s curit Non seulement des ouvriers prennent des risques pour tenir les cadences qui leur sont impos es mais ils cachent aux cadres qu ils prennent des risques par peur de sanctions Le constat est sans appel la s curit est sacrifi e sur l autel de la productivit les salari s tant la fois complices et victimes 8 S Nicolet Affronter la d linquance en entreprise Les Cahiers du DRH 2011 n 177 9 Cass soc 15 juin 1995 n 93 20 688 10 Cass soc 10 juin 1987 n 85 16 868 11 Cass soc 23 janv 1985 n 83 15 263 12 Cass soc 1 juill 1999 n 97 18 990 13 N Jounin Chantier interdit au public enqu te parmi les travailleurs du batiment Editions La D couverte 2008 14 Chiffres de l Institut national de recherche et de s curit pour la pr vention des accidents du travail et des maladies professionnelles INRS 15 Organisme professionnel de pr vention du b timent et des travaux publics ndlr 32 42 L int rim facteur aggravant Nicolas Jounin t moigne lors de mon arriv e comme man uvre int rimaire j apprends tout sur le tas sans visite on explication pr alable Une semaine apr s mon arriv e Serge l assistant du chef de chantier me dit Tiens signe a en me tendant un papier jaune c est pour dire qu on Fa bie
122. ans un accident du travail ou suite une maladie professionnelle la responsabilit de l employeur peut se trouver engag e Il convient donc de se pencher sur les relations ambivalentes qu entretiennent la mort et la responsabilit 6 D Fabre Sppl ance mode d emploi JCP S 2013 1213 7 Cass crim 20 oct 1976 n 75 92 786 8 Cass soc 5 mai 1983 n 82 60 418 JurisData n 1983 700886 Cass soc 3 oct 2007 n 05 43 940 F D Thibaud c SARL R sidence Les Iris Juris Data n 2007 040687 141 Chapitre IT La responsabilit Au del de sa symbolique la responsabilit morbide connait une influence non n gligeable sur la politique des entreprises car elle les affecte financi rement et en terme d image Dans le domaine du droit social la responsabilit de l employeur en cas de mort peut s tablir sur deux plans diff rents Tout d abord l employeur peut tre responsable civilement Appliqu au droit de la protection sociale cette responsabilit d bouche sur la notion de faute inexcusable Mais l employeur peut galement tre responsable sur le plan p nal Ces deux modes d engagement de la responsabilit n ont ni les m mes modalit s ni les m mes buts Nous tudierons leurs diff rences sources de leur autonomie avant de se pencher sur leur cohabitation s agissant des accidents de travail ou maladies professionnelles mortels Section I L autonomie
123. ante comme en atteste un arr t du 6 novembre 201 dans lequel la Cour de cassation r affirme que le d c s de l employeur n emporte pas lui m me rupture du contrat de travail 259 D c s d un acteur et arr t d une s rie t l vis e De m me il a t jug que le d c s en cours de tournage d une s rie t l vis e de l acteur tenant le r le principal ne peut tre consid r comme un cas de force majeure emp chant la soci t de production de fournir son partenaire le travail convenu dans la mesure o la s rie t l vis e aurait pu tre poursuivie avec un autre acteur Au premier abord les conditions de la force majeure taient remplies dans cette esp ce En effet rien ne permettait de penser que le d c s de l acteur survienne au cours du tournage aucun l ment de fait ne l indiquant la condition d impr visibilit tait donc remplie En outre on ne remplace pas en cours de tournage une vedette d c d e en un claquement de doigts Reprendre le tournage d un film dont l acteur principal est d c d n est pas chose ais e ne serait ce qu en terme de co ts immobiliser les quipes les lieux de tournage etc le temps de trouver un rempla ant Il y a donc lieu de penser que la condition d irr sistibilit tait galement remplie Enfin s agissant de la condition d ext riorit la soci t fran aise condamn e avait conclu un contrat de co production avec une soci t italienne qu
124. ants droit tant les r gimes professionnels sont diff rents les uns des autres Le d c s d un assur social peut intervenir dans plusieurs hypoth ses des suites d un accident du travail ou d une maladie professionnelle situation dans laquelle il convient de faire application du livre IV du CSS des suites d un accident ou d une maladie de la vie courante situation qui commande l application de l assurance d c s ou encore un moment o il b n ficiait de l assurance vieillesse situation qui d clenche lapplication des dispositions relatives aux retraites organisant notamment le versement d une pension de r version en faveur du conjoint survivant Ainsi dans le cadre de la l gislation professionnelle le CSS consacre aux ayants droit toute une section CSS art L 434 7 L 434 14 en indiquant d s le d part qu en cas d accident mortel une pension est vers e dater du d c s aux personnes et dans les conditions pr vues par ces textes Cette num ration est lourde de cons quence puisqu il est interdit aux ayants droit d exercer aucune action en r paration en cas d AT MP conform ment au droit commun en cas de faute de 336 lassur ou d un tiers Mais de quels ayants droit s agit il Initialement la jurisprudence estimait qu il s agissait des ayants droit num r es aux articles L 434 7 et L 434 14 c est dire ceux qui E 337 pouvaient percevoir des prestations en cas de d c
125. atiques entrainant des famines L omnipr sence de la mort influe sur sa perception par l homme La mort est accept e ainsi que l explique L onard de Vinci Comme une journ e bien remplie nous donne un bon sommeil une vie bien v cue nous m ne une mort paisible Cette banalisation de la mort se r percute dans l art Part du XIV si cle garde par exemple trace des pid mies de peste des guerres et des famines avec les danses macabres sarabandes m lant morts et vivants Cette proximit de la mort renforc e par la ruralit de la France fait que le d c s d passe le simple cadre familial et est int gr la vie sociale et religieuse tout le village participant aux fun railles 14 L Epoque Contemporaine Les progr s de la m decine et de l hygi ne ont progressivement fait reculer la perspective de la mort dans la soci t occidentale bouleversant le rapport de Phomme moderne la mort Notre soci t glorifie la jeunesse et dans cette optique la mort est une fiction qui ne se manifeste que lorsqu elle frappe un proche De m me l esp rance de vie de plus en plus longue cantonne la mort une lointaine abstraction une image pr sente seulement dans les m dias Le caract re distant de la mort nous te l approche r aliste et rationnelle de la mort que nos anc tres avaient Cette derni re n est plus consid r e comme un v nement in vitable mais plut t comme une injustice Ce refus de l
126. avail le suicide n tait pas pris en compte au titre des risques 24 Institut de veille sanitaire Suicide et activit professionnelle en France premi res exploitations de donn es disponibles avril 2010 67 professionnels A l inverse si le suicide r sultait d un geste d sesp r li une perte de lucidit il tait consid r comme un accident de travail Ainsi donc comme le r sume Benjamin Joly la position de la Cour de Cassation est la suivante si l acte est accompli en toute lucidit et ne d note pas un trouble particulier d claration de la victime lettres on actes pr paratoires indiquant une pr m ditation et que par ailleurs rien ne le relie au travail il constitue une faute intentionnelle exclusive de la prise en charge des cons quences du suicide ou de sa tentative par les assurances sociales Si au contraire la victime a agi sous l effet d un tat alt rant ses facult s v nement traumatisant de nature physiologique ou psychologique pathologie et que cet tat est en lien avec le travail il n y a pas de faute p 247 intentionnelle 114 Un accident du travail plus qu une maladie professionnelle En mati re de suicides la grande majorit des arr ts rendus par la Cour de cassation dans le champ des risques professionnels concerne les accidents du travail m me s il existe galement des cas de suicides assimil s des maladies professionnelles Il existe plusi
127. avail va de pair avec des m thodes manag riales pathog nes La jurisprudence a eu Poccasion de condamner des organisations de travail ou pratiques manag riales sources de stress Tel est le cas du forced ranking syst me par lequel la performance individuelle est appr ci e par comparaison avec celle des autres salari s ayant une fonction comparable selon des quotas pr d finis et imp ratifs Ce syst me consiste fixer des quotas de salari s bien et mal noter impose au notateur leur classement dans des groupes selon des pourcentages pr d termin s Il aboutit une comp tition sans fin entre les salari s g n ratrice d un stress continu selon la Cour de cassation qui interdit ce syst me Ainsi l valuateur doit b n ficier d une marge de man uvre r elle pour attribuer les notes et ne doit pas tre contraint de respecter des quotas Le benchmark mode d organisation bas sur la performance a connu une destin e diff rente Deux arr ts du TGI puis de la Cour d appel de Lyon portant sur le syst me de benchmark pratiqu dans les Caisses d pargne Rh ne Alpes Sud CERA ont aliment le d bat Le TGI de Lyon condamne dans un premier temps la CERA le benchmark compromettant gravement la Z 2 224 sant des salari s En effet cette poque chaque agent est contr l par l employeur mais a galement une connaissance journali re de son positionnement personnel par rapport aux autres en terme de perf
128. b Tad l gation de pOUvOIS Le D an Ron E S a EEIE 144 2 ir died Lemployeti A s a aA A AE E A EEA E A A 145 a Lien de causalit direct entre faute etdommage sinistres 145 b Lien de causalit indirect entre faute et doMmMAage esssesssssssssssressrteesrressreessreesrreessressnreserreseerese 146 2 Une volution l gislative et jurisprudentielle Sue te nf de se pa AT ALES 147 A etat ant tient du dE nent na nent na tn Rates 147 Liv Eidentt des faites civil s t p nales Sn en a Ad Monnet 147 2 L autorit absolue de la chose jug e au p nal rnabnte 148 A Le D FO positif tent na a a a aaa 149 1 Taloidu 10juillet 2000 et ses cons quences SAN Ten MN a 149 aj Cons guences substantielles niaaa aA A N A dant 149 p Consegucnees Process n te Mana ena ae 149 2 4 Ue AO AOMM ANCCMDISRR RNA RS a na ee E 150 Section II L autonomie pratique des responsabilit s sociales et p nales 150 1 Responsabilit en cas d atteintes physiques MOTO at nd in a stat MN lan diem ti tnlsaita 151 AJ Atteintes physiques amp traditonnell s tetes Tin dd 151 D Faute MH RCUSA Ie AE ARR Une Rd nn nt Net nr en EN TURN 151 a La faute inexcusable ayant seulement concourue au dommage ssssessssssessrressreeerreserressreess 151 b Faute imexcusabl et complot nds niet it nine 152 2 Responsabilite p nales isa NE nt hit Mets tn NN Sante 152 a la nte de vice cause d Exon ration EU ntrtinnninnetnntuseiinsathentinnetenfie 152 b Taplyralit
129. c fait alors obstacle l application de la loi nationale qu on carte au profit de la loi du domicile S agissant de la polygamie l ordre public s oppose ce qu on contracte sur le sol fran ais devant un officier d tat civil fran ais un mariage polygame ou plus concr tement qu un individu d j mari contracte un second mariage En revanche certains effets du mariage polygame contract l tranger sont reconnus en France 2 Polygamie et droit social 220 Motivation de la Cour de cassation La Cour de cassation nonce dans deux arr t du 2 mai 2007 que l ordre public fran ais ne fait pas obstacle l acquisition de droits en France sur le fondement d une situation cr e sans fraude l tranger en conformit avec la loi ayant comp tence en vertu du droit international priv et que les trait s ou accords r guli rement ratifi s ou approuv s ont d s leur application une autorit sup rieure celle des lois internes Tel tait le cas de la convention franco alg rienne du 1er octobre 1980 pr voyant express ment P r 2 2 1 12369 l octroi d une pension de r version toutes les pouses d un assur d c d 6 Circ AGIRC ARRCO n 2013 9 DRJ 27 juin 2013 36 D Lochak La double peine des pouses de polgames Dr soc 2006 1032 367 Cass 2e civ 2 mai 2007 n 06 11 418 F D Caisse de mutualit sociale agricole du Lot et Garonne c B Juris Data n 2007 03871
130. cancer broncho pulmonaire Selon la CGT 81 salari s de lPusine de Sanofi Vitry ont t atteints de pathologies li es amiante et au moins 20 en sont d c d s depuis 1975 En outre Sanofi a d j t poursuivi huit reprises et condamn huit fois pour le site de Vitry qui est d sormais d samiant 312 Articulation avec l indemnisation par le FIVA Par ailleurs la Cour de cassation pr cise que l acceptation par la victime ou ses ayants droit de l offre du FIVA ne les emp che pas d initier une action dans le seul but de faire reconnaitre la faute inexcusable de l employeur sans demander les indemnisation suppl mentaires correspondantes ou se maintenir dans l action en recherche de faute inexcusable qu ils ont pr alablement engag e et qui est reprise par le FIVA Cette solution qui peut permettre d obtenir aupr s du FIVA un compl ment d indemnisation sous Due are gt A 502 forme d une r vision de l offre initiale s applique galement pour les marins 2 Responsabilit p nale a En France 313 Une volution vers la responsabilit p nale En d cembre 2005 la Cour de cassation a confirm l ordonnance de non lieu rendue la suite d une information ouverte du chef d homicides et blessures involontaires la demande de quatre salari s expos s l amiante dans l exercice de leur profession La Cour de cassation estimait que es personnes mises en cause ont mis en
131. ce de poursuites p nales le droit la vie impose l Etat de mener d office une enqu te effective en cas d accident du travail mortel selon la CEDH Si les deux notions sont en th orie autonomes il subsiste des liens d influence Qu en est il de la cohabitation de ces deux notions s agissant des atteintes mortelles Section IT L autonomie pratique des responsabilit s sociales et p nales D Asquinazi Bailleux Faute p nale non intentionnelle et faute inexcusable JCP S 2012 1278 Cass 2e civ 15 mars 2012 n 10 15 503 F P B SAS Renault c M G et a JurisData n 2012 004183 3 G Vachet Faute inexcusable de l employeur en d pit de l absence de faute p nale CP S 2012 1453 484 Cass 2e civ 12 mai 2010 n 08 21 991 JurisData n 2010 005980 5 CEDH ancienne sect IV 9 mai 2006 n 60255 00 Pereira Henriques c Luxembourg 150 482 Les deux responsabilit s de l employeur coexistent en cas d atteintes physiques mortelles comme en cas d atteintes psychologiques mortelles 1 Responsabilit en cas d atteintes physiques mortelles A c t des atteintes physiques traditionnelles la question de la responsabilit de employeur dans le cadre des d c s engendr s par l amiante se pose A Atteintes physiques traditionnelles 1 Faute inexcusable L employeur est susceptible de se voir reprocher une faute inexcusable dans une grande diversit de cas pa
132. ce mot a t invent par le philosophe anglais Francis Bacon qui consid rait que si le r le du m decin tait de gu rir il tait galement lorsque la gu rison tait impossible de procurer au malade une mort douce et 76 paisible A l heure actuelle le d finition de l euthanasie est telle que d finie par le Grand Larousse de la langue fran aise comme l usage des proc d s qui permettent de h ter ou de provoquer la mort pour d livrer un malade incurable de souffrances extr mes ou pour tout motif d ordre thique En France l euthanasie est trait e par deux textes principaux la loi du 4 mars 2002 et la loi du 22 mars 2005 dite oi L onetti relative aux droits des patients en fin de vie Pour l instant il est mis 7 Voltaire Commentaire sur le livre Des D lits et des Peines 1766 in M langes bibl de la Pl iade p 785 72 E Lerminier Philosophie du droit Corpus des uvres de philosophie en langue fran aise p 155 73 Loi n 81 908 du 9 octobre 1981 portant abolition de la peine de mort JO 10 oct 1981 p 2759 74 M Gheza Essai de d construction juridique du droit la mort RDSS 2008 p 1071 75 Ibid TF Bacon De dignitate et augmentis scientiarum The Advancement of Learning 1605 7 Loi n 2002 303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et la qualit du syst me de sant JO 5 mars 2002 p 4118 78 Loi n 2005 370 du 22 avril 2005 relative aux dro
133. ce proth siste dentaire subissant une pression constante de son employeur relativement au volume de travail effecteur et la rapidit d ex cution conduisant sa tentative de suicide En l esp ce il n y avait pas d indice d une volont av r e de l employeur de nuire au salari de le d truire psychologiquement 106 Harc lement vertical et horizontal M me si c est le cas de figure le plus r pandu l auteur du harc lement n est pas forc ment un sup rieur hi rarchique harc lement vertical descendant Ainsi le harc lement horizontal entre coll gues existe et engage souvent la responsabilit de l employeur qui manque son obligation de s curit de r sultat lorsqu un salari est victime sur le lien de travail de violences physiques ou morales exerc es par lun on l autre de ses salari s quand bien m me il aurait 235 pris des mesures en vue de faire cesser ces agissements Enfin plus rare le harc lement vertical ascendant c est dire le harc lement d un subordonn Les 2 236 sur son sup rieur existe galement Ainsi c est le cas lorsqu un responsable de service subit durant plusieurs ann es le comportement irr v rencieux et m prisant d un salari subordonn qui diffusait d elle une image d incomp tence dans son milieu professionnel ce qui a conduit d grader le climat et les conditions de travail de la sup rieure hi ra
134. chose jug e au p nal 1 L identit des fautes civiles et p nales P 74 2 295 Un principe D gag en 1912 par la Cour de cassation dans l arr t Brochet et Descamps ce principe signifiait qu une faute d imprudence pouvait constituer un d lit d homicide ou de blessures involontaires et engager en m me temps la responsabilit civile de son auteur Mais cette identit de cause juridique entre l action publique et l action civile avait pour cons quence l application de lautorit au civil de la chose jug e au p nal La reconnaissance d une imprudence 471 Cass crim 12 sept 2000 n 99 88 011 Bui crim 2000 n 268 472 Cass crim 22 juin 2004 n 03 85 272 In dit 473 Cass 2 civ 6 avr 2004 RJS 6 2004 n 755 474 Cass civ 18 d c 1912 S 1914 1 249 DP 1915 1 17 147 p nale signifiait l existence d une imprudence civile et l oppos l absence d imprudence p nale interdisait de caract riser une faute civile Pour permettre aux victimes et leurs ayants droit d obtenir r paration le juge p nal reconnaissait une faute p nale m me minime que certains qualifiaient de poussi re de faute Ces fautes permettaient d engager la responsabilit p nale 5 puis quasi d lictuelle du pr venu 296 Application au droit social Le m me probl me se posait par rapport au droit de la s curit sociale Cette r gle fonctionnait selon certains auteurs s
135. cs Cour administrative d appel Cour de cassation premi re chambre civile Cour de cassation assembl e pl ni re Cour de cassation chambre criminelle Cour de cassation chambre des requ tes Cour de cassation chambre sociale Code civil Caisse centrale de la mutualit sociale agricole Convention collective nationale Contrat dur e d termin e Cour Europ enne des Droits de l Homme Convention Europ enne de Sauvegarde des Droits de PHomme Code g n ral des collectivit s territoriales Caisse g n rale de s curit sociale Comit d hygi ne de s curit et des conditions de travail Comit interentreprises de sant et de s curit au travail 4 CJCE CNAMTS CNAV Cons Const CPAM CPP CPRPSNCF CRAM C sant publ CSS C trav D DGT DIRECCTE Dr adm Dr fam Dr soc ENIM FCAATA FIVA HALDE INRS InVS IRP JCPE Cour de justice des Communaut s europ ennes Caisse nationale de l assurance maladie des travailleurs salari s Caisse nationale d assurance vieillesse Conseil constitutionnel Caisse primaire d assurance maladie Code de proc dure p nale Caisse de pr voyance et de retraite du personnel de la soci t nationale des chemins de fer fran ais Caisse r gionale d assurance maladie Code de la sant publique Code de la S curit sociale Code du travail D cret Direction
136. cte s parant la vie de la mort est pour ainsi dire bien mince Il serait donc absurde de se focaliser sur le suicide en lui m me plut t que de combattre toutes les atteintes Peu de notions du droit social visent sp cifiquement la mort suicide enqu te apr s d c s pension de r version etc Si certains dispositifs sont propres la mort elle n est souvent que la cons quence la plus dramatique d une atteinte la personne du salari Cette atteinte mortelle peut tre cause de la simple malchance par exemple la charge qui se d croche et tombe sur la t te et non sur le pied Le droit social ne connait g n ralement pas de diff rences juridiques s agissant de la mort accident du travail sera toujours un accident du travail la faute inexcusable sera engag e selon les m mes modalit s une qualification p nale peut cependant tre 518 P Joxe Soif de justice au secours des juridictions sociales Fayard 2014 161 diff rente Peut tre l appr ciation du juge peut changer car en cas de mort un cap symbolique est franchi En effet si les r gles sont les m mes les faits de l esp ce ne le sont pas et la dimension psychologique est diff rente Toutefois il peut exister sur certains points une unit du droit social par sa compl mentarit nous retiendrons l exemple de lallocation journali re d accompagnement d une personne en fin de vie venant compl ter le cong de solidarit
137. d anxi t Le pr judice d anxi t est d gag par la cour de cassation dans l arr t Ah strom du 11 mai 2010 1 L impossible indemnisation du pr judice conomique des b n ficiaires de PACAATA 143 L ACAATA Tout part de l article 41 de la LFSS pour 1999 qui institue en faveur des travailleurs ayant t particuli rement expos s l amiante un m canisme de d part anticip la retraite allocation de cessation anticip e d activit des travailleurs de l amiante ACAATA V supra n 82 Ainsi un salari qui travaille ou a travaill dans un tablissement figurant sur une liste amiante tablie par arr t peut s il le veut partir la retraite d s l ge de 50 ans et b n ficier de PACAATA Ce dispositif en octroyer une retraite plus pr coce ces travailleurs vise compenser la r duction potentielle de leur esp rance de vie Ce qui est l origine du contentieux c est le montant de l allocation vers e qui ne repr sente qu environ 65 de la retraite laquelle les travailleurs concern s auraient eu droit Les plaideurs ont invoqu le pr judice conomique le d part en pr retraite amiante leur faisant perdre environ 30 des salaires qu ils auraient touch s s ils n taient pas partis La Cour de cassation a rejet ce fondement car le pr judice conomique est d j indemnis dans le cadre de PACAATA et il ne peut l tre deux fois 2 L indemnisation du pr judice
138. d cembre 2001 a en effet pr vu une rente de conjoint survivant allou e au concubin de la victime ou la personne li e par un pacte civil de solidarit Depuis la loi n 2011 1906 du 21 d cembre 2011 les droits du concubin comme ceux Lors 360 du pacs sont parfaitement align s sur ceux du conjoint survivant 28 Cass soc 12 mars 1981 Bull civ 1981 V n 227 3 Circ Cnav 76 81 du 29 06 1981 121 D Asquinazi Bailleux Rente de concubin application dans le temps JCP S 2013 1243 107 36 b Acc s interdit la prestation 214 Exclusion de b n fice de la pension de r version Le partenaire de PACS et le concubin sont exclus du b n fice de la pension de r version Le Conseil constitutionnel a eu l occasion d affirmer que la diff rence de traitement quant au b n fice de la pension de r version entre les couples mari s et ceux qui vivent en concubinage ou sont unis par un PACS ne m conna t pas le principe d galit le l gislateur ayant d fini trois r gimes de vie de couple qui soumettent les personnes des droits et obligations diff rents Etait contest en l esp ce l article L 39 du Code des pensions civiles et militaires de retraite 215 Exclusion de l assurance veuvage En cons quence le partenaire de PACS et le concubin survivants sont galement exclus de l assurance veuvage qui ne s applique qu au conjoint survivant 2 Traitement diff renci Cepen
139. dant il n en demeure pas moins qu il existe certaines diff rences entre les deux situations et que l on sent une certaine hi rarchie Le concubin n est par exemple pas mentionn dans les b n ficiaires de l assurance d c s contrairement au partenaire de PACS 62 Les cas particuliers Il existe quelques situations particuli res qui bien que repr sentant une minorit des couples pr sentent un int r t tant sur le plan juridique que sur le plan moral Il s agit du partenaire de m me sexe et des partenaires multiples A Le partenaire de vie de m me sexe 1 L arriv e du PACS 216 Vers P galit l impossibilit juridique des couples homosexuels de se marier le l gislateur avait r pondu par une alternative le PACS cr par la loi n 99 944 du 15 novembre 1999 et ins r aux articles 515 1 et suivants du Code civil le PACS est un contrat conclu par deux personnes physiques majeures de sexe diff rent ou de m me sexe pour organiser leur vie commune Dans sa d cision n 99 419 DC du 9 novembre 1999 le Conseil constitutionnel a insist sur les similitudes entre le mariage et le PACS De plus la loi du 15 novembre 1999 institue la reconnaissance pour les homosexuels li s par un PACS de la qualit d ayant droit de leur 361 Cons const d c 29 juill 2011 n 2011 155 QPC Mme L JurisData n 2011 017944 108 partenaire Les couples homosexuels ont ainsi eu progressivement
140. de cette allocation peut tre pr vu en cas de d c s du salari et a pour objet d aider la famille du salari d c d s acquitter des frais caus s par le transport du corps et son inhumation Le montant de l allocation est g n ralement forfaitaire et exprim en pourcentage du PASS Eu gard l urgence de son objet inhumation doit avoir lieu si le d c s s est produit en France 24 heures au moins et six jours au plus apr s le d c s selon Particle R 2213 33 du CGCT cette garantie b n ficie de formalit s all g es aupr s de l assureur afin que le destinataire de l allocation b n ficie d un paiement rapide Section IT La pr vision 141 Une mort plus probable A la diff rence de la pr voyance la pr vision intervient lorsque la mort semble plus proche le b n ficiaire de cette pr vision ayant t expos un facteur de risque potentiellement meurtrier Si comme pour la pr voyance il est question d argent ici il s agit ici d une indemnisation pr vue pour le salari lui m me contrairement la pr voyance qui fait r f rence une indemnisation visant les ayants droit du salari 142 Le pr judice d anxi t La pr vision de la mort est marqu e par l mergence de la notion de pr judice d anxi t cr ation pr torienne s appliquant principalement dans le cas des travailleurs expos s l amiante Si le pr judice d anxi t est essentiellement li l amiante il fau
141. de retrait ne sont pas r unies le salari s expose des sanctions notamment une retenue sur salaire En effet dans un arr t du 25 novembre 2008 la chambre criminelle de la Cour de cassation d cide que lorsque les conditions du droit de retrait individuel ne sont pas r unies le salari s expose une retenue sur salaire peu important qu il reste la disposition de l employeur En l esp ce la suite d incendies survenus dans des autobus fonctionnant au gaz des chauffeurs ont exerc leur droit de retrait individuel Des retenues sur leur salaire ont t pratiqu es par l employeur La Cour d appel de Nancy a relax l employeur et a d bout les parties civiles de leurs demandes au motif qu au moment de l exercice du droit de retrait individuel par les chauffeurs il n existait pas de motif raisonnable permettant ceux ci de penser qu en d pit de la lev e de la proc dure d alerte leur situation de travail pr sentait un danger grave et imminent pour leur vie et leur sant et que l employeur tait fond op rer une retenue sur leur salaire celle ci s analysant en une contrepartie de l absence de fourniture de travail et aucune disposition n imposant pr alablement l employeur de 325 saisir le juge y Il est maintenant venu le moment de quitter le monde de la vie d embrasser la mort de passer de Pautre c t de la barri re ainsi que Socrate le d clarait quelques instants avant d ava
142. drer quelques risques sp cifiques susceptibles de mettre en danger la vie du t l travailleur Mais Poppos le t l travail peut tre utile pour r duire le risque de mort dans certains cas 1 Un risque mortel accru 56 Isolement du salari Le t l travail implique g n ralement un isolement du salari L isolement et la charge de travail peuvent avoir des effets sur la sant Si Pon n y prend garde les atouts du t l travail peuvent se transformer en d savantages l autonomie peut devenir isolement et les horaires de travail plus souples empi ter sur la vie priv e Cet isolement peut tre source de deux cons quences touchant la mort du salari D une part il peut causer dans les cas les plus extr mes une d pression suivie d un suicide du salari D autre part il signifie qu en cas d accident grave crise cardiaque lectrocution personne ne peut lui porter assistance ce qui ne serait pas le cas si accident se d roulait dans les locaux de l entreprise Les accidents sont donc potentiellement plus fatals Une des solutions cet isolement peut r sider dans le t l travail x 141 partiel un deux jours par semaine par exemple 57 Autres risques L annexe 4 du code de d ontologie Oracle France intitul e Sant et s curit dans le bureau personnel liste un certains nombres de risques sp cifiques au t l travail dont certains peuvent s av rer mortels Il en v
143. du salari la famille poursuive le dirigeant de la soci t devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire 250 Distinction du contentieux pour homicide involontaire et faute inexcusable Ce DEN contentieux est particulier et doit se distinguer de l action pour faute inexcusable Ainsi il a d j t affirm que la faute inexcusable ne rel ve pas de la mati re p nale au sens de l article 6 1 de la CESDH Le juge p nal est donc incomp tent pour d terminer la qualification de faute inexcusable Et puisque tout recours en indemnisation est exclu en cas de faute inexcusable les ayants droit de la victime ne disposent d aucun droit r paration et ne peuvent donc invoquer 400 l article 6 1 de la CESDH et l article 1 du premier Protocole additionnel par exemple Dans cette d cision la chambre criminelle affirme implicitement qu il ne lui appartient pas d tendre le droit r paration des victimes en motivant sa d cision par l exclusion pour les victimes d une faute inexcusable et leurs ayants droit de tout droit de caract re civil qu elles pourraient faire valoir ESTER 401 devant les juridictions r pressives B Devant les juridictions administratives La famille de la victime d c d e peut parfois se retourner contre l tat et intenter une action en responsabilit ou plus classiquement une action trouvant son origine dans le d c s du fonctionnaire 96 Cass
144. dus la surcharge de travail L affaire Denfsu du nom de l entreprise employant un salari avec une telle charge de travail qu il lui arrivait parfois de ne plus 206 C trav art R 4226 9 207 C trav art R 4215 13 208 C trav art R 4544 10 20 A Nothomb Szupeur et tremblements Albin Michel 1999 p 162 163 210 L Lerouge Les risques psychosociaux au travail la loupe du droit social japonais RDT 2013 p 723 58 rentrer chez lui est ce titre r v latrice du ph nom ne Le salari s tait pendu et Pentreprise fut d finitivement condamn e par la Cour supr me nippone le 24 mars 2000 les juges reconnaissant une relation entre la surcharge de travail le suicide et l existence d une faute de employeur de la victime Si la semaine de 40 heures est une obligation l gale depuis 1993 les heures suppl mentaires sont nombreuses souvent plus de 60 heures par mois En outre comment lutter contre les salari s qui travaillent plus que la dur e l gale ou conventionnelle de leur propre chef mus par une tradition ancestrale d ob issance et d assiduit 95 La mode des risques psychosociaux Les atteintes psychologiques mortelles atteignent les salari s dans leur psych c est dire dans l ensemble des ph nom nes psychiques concernant l esprit et la pens e et ont pour cons quence la mort volontaire ou non Elles sont la cons quence la plus extr me des atteintes psychologiques
145. e service largissant par la m me la notion d accident de service jurisprudence il y a l action de la veuve du fonctionnaire d c d devant le tribunal administratif d Amiens En effet la qualification d accident de service emporte d importantes cons quences sut les droits pension de sa veuve la victime d un accident de service se voit accorder le 402 CE ass 3 mars 2004 n 241153 Min de l emploi et de la solidarit c Cts Xueref Juris Data n 2004 066532 n 241152 Min de l emploi et de la solidarit c Cts Thomas Juris Data n 2004 066533 n 241151 Min de l emploi et de la solidarit c Botella Juris Data n 2004 066497 n 241150 Min de l emploi et de la solidarit c Bourdignon Juris Data n 2004 066496 13 R G Tr bulle propos de la carence de l tat en mati re d amiante JCP G 2004 TI 10098 44 TA Marseille 30 mai 2000 n 99 6941 97 5978 97 5988 97 3662 45 CAA Marseille 18 oct 2001 n 00MA01665 00MA01666 406 CE sect 29 janv 2010 n 314148 Micheline O JurisData n 2010 000176 Rec CE 2010 407 F Melleray Nouvel largissement de la notion d accident de service Dr admin 2010 n 4 comm 60 125 b n fice d une rente viag re d invalidit et son conjoint touche la moiti de cette rente en cas de d c s du fonctionnaire Il arrive donc que les familles des fonctionnaires agissent en justice pour la d fense de leurs droits Contrairement
146. e cassation a pr cis et consolid le pr judice d anxi t Dans un arr t du 4 d cembre 2012 elle a nonc que le pr judice d anxi t n a pas tre prouv par la soumission des contr les et examens m dicaux r guliers Dans une d cision du 27 juin 2013 la Cour de cassation a refus de transmettre au Conseil constitutionnel une QPC concernant l article 41 de la loi du 23 d cembre 1998 et son interpr tation jurisprudentielle consolidant de fait sa cr ation jurisprudentielle 2 Pr cision Par plusieurs arr ts du 25 septembre 2013 notamment un arr t concernant 52 salari s ayant travaill pour une soci t de construction navale la Cour de cassation pr cise les contours du pr judice d anxi t 145 Rattachement du pr judice li au bouleversement des conditions d existence La Cour de cassation rattache le pr judice li au bouleversement des conditions d existence au pr judice d anxi t Qu est ce que le pr judice li au bouleversement des conditions d existence Pour comprendre ce pr judice il faut remonter au pr judice de contamination qui est pr vu par la loi du 31 d cembre 1991 sur le virus du Sida et qui est consacr par la Cour de cassation dans arr t de 2003 pour l h patite C Ce pr judice est constitu de deux composantes la crainte de tomber malade le pr judice d anxi t et l amputation de Pavenir avec un projet de vie n cessairement diff rent du fait d
147. e des chambres de la Cour de cassation a beaucoup vari se fondant sur un ou deux crit res d terminants l irr sistibilit par exemple au gr des esp ces Le r sultat tait une divergence entre les chambres source d ins curit juridique Par deux arr ts morbides la premi re esp ce ayant trait au d c s d une personne sous une rame de la RATP la deuxi me concernant une personne d c d e avant la livraison de la machine qu elle avait command e en 48 Cass soc 31 mars 2010 n 07 44 675 F D Abida pse Beninel c SCP Millet et Montazeaud JurisData n 2010 003052 129 gt date du 14 avril 20064 Passembl e pl ni re a unifi la d finition de la force majeure en abandonnant le crit re d ext riorit et en mettant en avant ceux de l impr visibilit et de Pirr sistibilit La chambre sociale est cependant revenue une conception traditionnelle de la force majeure dans un arr t du 16 mai 2012 258 D c s de Pemployeur En droit du travail il existe peu de d cisions concernant le d c s cause de force majeure mais les rares d cisions existantes peuvent dessiner une conception extr mement restrictive de la notion La jurisprudence a ainsi pu noncer que le d c s de Pemployeur ne saurait constituer en lui m me un cas de force majeure mettant fin au contrat de travail que celui ci soit dur e ind termin e ou dur e d termin e Cette solution est 3 424 const
148. e des risques li s l lectricit et des mesures prendre pour intervenir en s curit lors de l ex cution des 2 y 2 208 op rations qui lui sont confi es Si les atteintes physiques mortelles sont une des composantes de la mort il en va galement d un ph nom ne qui a pris une importance croissante ces derni res ann es les atteintes psychologiques mortelles Chapitre IT Atteintes psychologiques mortelles 94 Le cas Japonais Et j y compris une grande chose c est qu au Japon l existence c est l entreprise Les comptables qui passaient dix heures par jour recopier des chiffres taient mes yeux des victimes sacrifi es sur l autel d une divinit d pourvue de grandeur et de myst re Le Japon est le pays o le taux de suicide est le plus lev comme chacun sait Pour ma part ce qui m tonne c est que le suicide n y soit pas plus fr quent Cet extrait de Stupeur et Tremblements d Am lie Nothomb illustre bien la situation du Japon qui en est encore au stade de la prise de conscience des questions de sant mentale Si le minist re de la sant du travail et des affaires sociales japonais a estim en 2012 qu au cours des trois derni res ann es 25 des salari s japonais avaient t victimes power harassmenf harc lement moral sur leur lieu de travail de la part de leur sup rieur encore plus marquants sont les cas de suicide amp arojitsu ou de mort subite kar shi
149. e l quipage ne doit pas exercer de fonctions sur un avion s il sait TAR 7 A s 314 ou pense qu il est fatigu ou s il ne se sent pas en tat au point que le vol puisse tre mis en danger 181 Un point commun La Cour de cassation a eu l occasion de pr ciser dans un arr t du 16 mars 2010 que le devoir d abstention ne d pend que de la seule appr ciation subjective que porte le membre d quipage sur son aptitude au vol dont il est charg Cette r f rence l appr ciation subjective s applique galement pour la mise en uvre du droit de retrait L article L 4131 3 du Code du travail permettant au salari de se retirer d une situation dont il a un motif raisonnable de penser qu elle pr sente un danger grave et imminent Cette r f rence l appr ciation subjective permet une certaine souplesse la d cision d pendant de crit res vari s tels que la formation professionnelle l anciennet ou l exp rience 182 Des diff rences La premi re diff rence tient la chronologie de ces notions En effet Particle L 4131 3 du code du travail indique que le droit de retrait s exerce dans le cadre d une situation de travail c est dire lorsque le salari ex cute d j sa prestation de travail Au contraire le devoir d abstention s impose au personnel navigant pour lui permettre de ne pas commencer travailler avant m me le d but de lex cution de la prestation de travail E
150. e l acte ou le commet il peut se voir d chu du droit h riter 2 La Mort et le droit social Qu en est il du droit social Existe t il une unicit du traitement de la mort par cette branche du droit ou au contraire un clatement Encore faut il d finir ce qu est le droit social 27 Le droit social C est une branche du droit constitu e par l ensemble des r gles r gissant les relations de travail et englobant dans l opinion commune la protection contre les risques Le droit social regroupe principalement le droit du travail qui est constitu par l ensemble des r gles applicables aux relations de travail subordonn et le droit de la protection sociale qui est l ensemble des r gles juridiques destin es prot ger les personnes physiques contre la survenance d un ensemble d v nements a 82 OU VISQUES SOCIAUX 28 Une unicit Le droit social connait une certaine unicit propos de la mort En effet le droit du travail comme le droit de la protection sociale abordent tous les deux la mort En outre 7 C sant publ art L 1110 5 Les professionnels de sant mettent en uvre tous les moyens leur disposition pour assurer chacun une vie digne jusqu la mort 80 L acharnement th rapeutique est d fini comme une obstination d raisonnable refusant par un raisonnement but de reconna tre qu un homme est vou la mort et qu il n est pas curable Dr L Ren
151. e l employeur ne dispense pas de l envoi d une lettre de licenciement il parait prudent de pr ciser le motif c est dire le d c s de l employeur mettant fin au contrat de travail 273 La date d expiration du contrat de travail L article 13 fixe la date de la rupture du contrat de travail la mort de employeur La date du d c s de l employeur fixe le d part du pr avis Cependant exiger l envoi d une lettre de licenciement ne revient il pas fixer la date de la rupture du contrat de travail au moment de l envoi et partant modifier le point de d part du pr avis 2 Un entretien pr alable 274 Le silence de la Cour de cassation Dans l arr t du 26 septembre 2012 la Cour de cassation se borne exiger des h ritiers la notification du licenciement mais n voque pas la question de l entretien pr alable L article 12 de la convention collective exige dans le cadre d un licenciement normal la convocation du salari un entretien pr alable Mais s agissant du d c s de l employeur le doute subsiste du fait du silence de la Cour de cassation S agit il d une volont d lib r e d exon rer les h ritiers de cette phase du licenciement ou tout simplement d une inattention L absence d entretien pr alable ne rend pas le licenciement sans cause r elle et s rieuse mais peu aboutir des dommages et int r ts Dans ces conditions et pour viter une condamnation la gestio
152. e la mort ne peut tre tabli que si les trois crit res cliniques suivants sont simultan ment pr sents 1 Absence totale de conscience et d activit motrice spontan e 2 Abolition de tous les r flexes du tronc c r bral 3 Absence totale de ventilation spontan e En outre l article R 1232 2 du code de la sant publique nonce une liste de tests destin s v rifier le d c s d une personne assist e par ventilation m canique et conservant une fonction h modynamique le sang circule toujours Le m decin est tenu de v rifier d une part l absence de 2 B Beignier Constat de la mort le crit re de la mort c r brale JCP G avril 1997 II 22830 23 P de Goustine La d termination de la mort en droit positif RDSS 1990 595 24 C Byk Transplantation d organes et droit une greffe r ussie Exp rience fran aise contexte europ en JCP G juin 1997 I 4026 235 Loi n 94 654 29 juil 1994 JCP 1994 d G III 66974 2 D cret n 2003 462 du 21 mai 2003 relatif aux dispositions r glementaires des parties I II et III du code de la sant publique 12 ventilation spontan e du patient par une preuve d hypercapnie et d autre part le caract re irr versible de la destruction enc phalique c est dire l tat de mort c r brale par deux lectroenc bhalogrammes nuls ef ar actifs effectu s un intervalle minimal de quatre heures o par une angiographie objectiva
153. e maximale de trois mois renouvelable une fois peut en accord avec l employeur tre transform en p riode d activit temps partiel Ainsi le salari peut b n ficier d un cong afin d tre aux c t s d un membre de sa famille que la mort va lui ravir Il ne lui restait plus qu tre indemnis C est ce que fait le droit de la protection sociale venant compl ter le droit du travail cette occasion qui permet d allouer une aide la personne accompagnant domicile une personne 2 A F A 330 en phase avanc e ou terminale d une affection grave et incurable Cette allocation journali re d accompagnement d une personne en fin de vie cr e par la loi du 2 mars 2010 permet tous les assur s sociaux de compenser partiellement la perte de leurs revenus cons quence de la suspension ou de la r duction temporaire de leur activit professionnelle afin de s occuper de 331 leur proche Cependant le domaine couvert par cette allocation est plus restreint que celui couvert par le cong car il implique que le pronostic vital du proche soit engag et que le 32 C trav art L 3142 17 330 CSS art L 168 1 331 R Mari L allocation journali re d accompagnement d une personne en fin de vie JCP S 2010 1111 98 b n ficiaire de l allocation assiste domicile le proche Ainsi donc si le droit social tient compte de la famille apr s que le passage de la mort il s e
154. e ne peut donc pas tre engag e si le d cideur a agi pour son propre compte et dans son int r t personnel b La d l gation de pouvoirs L exon ration de la responsabilit p nale de lPemployeur demeure possible par le jeu de la 455 R Salomon A Martinel Droit p nal social 2014 Economica 56 L Gamet Critique du droit p nal du travail Dr soc 2014 p 446 457 Les personnes morales l exclusion de l Etat sont responsables p nalement selon les distinctions des articles 121 4 121 7 et dans les cas pr vus par la loi ou le r glement des infractions commises pour leur compte par leurs organes on repr sentants 458 A Coeuret B de Moucheron Le responsable en droit p nal du travail JCP S 2013 1223 144 d l gation de pouvoirs chappe sa responsabilit l employeur qui apporte a preuve qu il a d l gu ses pouvoirs un pr pos investi par lui et pourvu de la comp tence de l autorit et des moyens n cessaires pour veiller efficacement au respect des dispositions en vigueur Cependant Particle L 4741 2 du Code du travail dispose que lorsqu une des infractions num r es l article L 4741 1 du m me code a t commise par un d l gataire et a provoqu la mort le juge peut compte tenu des circonstances de fait et des conditions de travail de l int ress d cider que le paiement des amendes prononc es sera mis en totalit ou en partie la charge de l emp
155. e ou de n gligence Selon la jurisprudence la responsabilit p nale est encourue d s lors que se trouve caract ris e la violation d un devoir g n ral de prudence et de diligence qui se traduit par la violation d une obligation g n rale de s curit En outre l infraction peut tre constitu e sans qu une disposition du Code du travail ou un r glement en FA Martinon L irr ductible responsabilit p nale de l employeur JCP S 2011 1062 460 Cass crim 26 oct 2010 n 10 80 414 F D Mme F pse L et a JurisData n 2010 021961 461 Cass crim 8 d c 2009 n 09 82 183 JurisData n 2009 0500887 Bull crim 2009 n 210 JSL 2010 n 274 4 note J E Tourreil 462 Cass crim 23 nov 2004 JurisData n 2004 026043 Bull crim 2004 n 295 RJS 2005 n 330 463 Cass crim 31 mars 1965 Bull crim 1965 n 96 145 ss r P 2 i TE 2464 mati re de sant et de s curit au travail maient t transgress Pour les personnes morales la faute simple d imprudence engage leur responsabilit p nale m me dans l hypoth se d un lien indirect entre la faute et le dommage 292 Le manquement une obligation de s curit ou de prudence d finie par la loi ou le r glement La jurisprudence a clarifi la notion de r glement qui comprend les textes l gaux et 66 Le manquement r glementaires mais ne concerne pas le r glement int rieur de l ent
156. e site MovieEternity proposant aux personnes d enregistrer un message vid o qui sera diffus leurs proches apr s leurs d c s ou encore le site M moire des vies qui permet une retransmission vid o de la c r monie fun raire en direct ou en vid o la demande Enfin Facebook propose de transformer les comptes des utilisateurs d c d s en compte de comm moration Le secteur du fun raire rassemble un peu plus de 2 500 entreprises pour un total de 19 000 salari s et un chiffre d affaire annuel d environ 10 milliards d euros Les salari s du secteur du fun raire sont soumis la Convention collective nationale des pompes fun bres du 1 mars 1974 5 Diff rents sens La mort peut tre comprise de diff rentes mani res Prise dans son sens premier la mort est la cessation de la vie on parle alors de mort physique C est la notion sur laquelle nous nous attarderons La mort peut galement s entendre au sens symbolique comme une fiction juridique C est le cas de la mort civile cessation de toute participation aux droits civils D Elle entrainait une incapacit de jouissance g n rale emp chant toute personne d acqu rir et d tre titulaire de quelque droit que ce soit ce qui aboutissait une privation de la personnalit juridique Ainsi la personne frapp e de mort civile voyait sa succession ouverte son mariage dissous l ill gitimit de ses futurs enfants impossibilit d tre
157. e travail et donc un quilibre accru entre sa vie professionnelle et sa vie familiale 59 Une r duction du risque mortel en amont Le t l travail supprime les trajets domicile lieu de travail et permet donc ainsi la r duction du risque mortel d accident de trajet pour le salari Le t l travail intervient donc en amont de ce risque mortel non n gligeable et permet sa maitrise En outre l alternative du t l travail est tr s int ressante en cas d pid mies Le gouvernement a ainsi publi le 3 juillet 2009 la circulaire DGT relative la pand mie grippale recommandant aux entreprises de pr voir des plans de continuit de l activit dont l un des l ments principaux est le passage au t l travail pour viter une paralysie de l conomie caus e par la pand mie li e la grippe H1N1 Si l on se place du point de vue sanitaire le t l travail permet d viter la propagation de l pid mie ou de la pand mie celle de la grippe A tant mortelle dans peu de cas mais l on peut penser de futures pid mies potentiellement beaucoup plus mortelles Le l gislateur a pris la menace au s rieux et a cr l article L 1222 11 du code du travail disposant qu en cas de circonstances exceptionnelles notamment de menace d pid mie on en cas de force majeure la mise en uvre du t l travail peut tre consid r e comme un am nagement du poste de travail rendu n cessaire pour permettre l
158. e veuf ou de veuve d une personne qui lui a en r alit surv cu Ainsi si PEEN RS r 378 les absents ont toujours tort ils survivent par la magie du droit leur propre d c s et leur conjoint survivant B Les autres r gimes 1 Les r gimes sp ciaux Les r gimes sp ciaux ne sont pas similaires et l tendue de la protection peut varier suivant que l on passe de l un l autre Certaines se limitent assurer la retraite de assur 378 P Morvan Pr somption de vie de l absent et versement de la pension de r version JCP S 2005 1381 114 comme par exemple la Caisse de retraites du personnel de la Com die Fran aise d autres sont plus complets Nous nous attarderons sur les r gimes des cheminots et des marins a Le r gime de la Soci t nationale des chemins de fer 229 La CPRPSNCE La Caisse de pr voyance et de retraite du personnel de la Soci t nationale des chemins de fer fran ais CPRPSNCEF est institu e par d cret du 7 mai 2007 n anmoins d s 1938 un d cret impose la SNCF nouvellement cr e l institution d une caisse couvrant les agents et leur famille caisse l origine de la caisse de pr voyance actuelle La CPRPSNCF pr voit une allocation d c s en cas de mort d un agent en activit allocation gale la r mun ration totale annuelle brute de l agent ou 1 6 de cette r mun ration suivant le b n ficiaire le montant de l allocatio
159. ectrique le faisant l cher prise et entrainant sa chute mortelle d une hauteur de 8 40 m tres du sol Les dispositions concernant le risque lectrique sont clat es dans le Code du travail travers plusieurs sections consacr es aux risques lectriques pour les travailleurs ind pendants la conception et la r alisation des installations lectriques aux travailleurs autoris s effectuer des 202 Cass 2 civ 4 nov 2010 Commissariat l nergie atomique et al c Mme veuve X n 09 16 203 RDSS 2011 178 note T Thierry 203 Cass soc 21 oct 1985 Bull civ 1985 V n 480 24 CNAMTS Rapport de gestion 2012 tableau 41 p 48 205 Cass crim 11 oct 2011 n 10 87 212 Dr soc 2012 p 93 57 op rations sur les installations lectriques ou dans leur voisinage Il en ressort que les locaux ou emplacements r serv s la production la conversion ou la distribution d lectricit doivent tre signal s de mani re visible et tre mat rialis s par des dispositifs destin s en emp cher 2 206 EE l acc s aux personnes non autoris es mais galement tre con us afin d assurer a protection contre les chocs lectriques la pr vention des risques de br lure et d incendie et enfin que lemployeur du travailleur intervenant sur une installation lectrique doit s assurer que le travailleur a re u la formation th orique et pratique qui lui conf re la connaissanc
160. eintes physiques mortelles 35 Une pr occupation croissante E tout d un coup comme le petit allait s lancer pour rejoindre son train un craquement formidable s tait fait entendre l boulement avait englouti l homme et l enfant Tout de suite on constata que le toit s tait effondr sur une dizaine de m tres au plus Mais les c urs se serr rent lorsqu un r le de mort sortit des d combres Cet extrait de Germinal d Emile Zola illustre bien les d sastreuses conditions de s curit r gnant dans les mines du nord de la France la fin du XIX si cle titre d exemple la Catastrophe de Courri res un coup de grisou imm diatement suivi d un 8 Les risques professionnels et la sant au travail en questions dir P Coursier et S Leplaideur Lexisnexis 2013 86 Elle garantit tous notamment l enfant la m re et aux vieux travailleurs la protection de la sant la s curit mat rielle le repos et les loisirs 87 B P rib re Le guide de la s curit au travail les outils du responsable Afnot ditions 2013 8 E Zola Germinal Folio Classique p 242 28 coup de poussier d vastant 110 kilom tres de galeries en l espace de deux minutes fit 1099 morts le 10 mars 1906 Mais d j la sant au travail tait une pr occupation sans cesse croissante de la part des pouvoirs publics pr occupation refl t e par la recherche de la protection des plus fragiles par
161. elle ci dans le d c s de Raymond D n interdit pas de rechercher si les crit res de la faute inexcusable sont r unis par la propre faute de l employeur mais galement par celles des personnes subordonn es r r A 5 PER 514 investies d un pouvoir de direction ce qui est particuli rement le cas dans ce dossier B La responsabilit p nale La responsabilit p nale de l employeur pourrait galement tre engag e en cas d atteintes psychologiques mortelles notamment en cas de suicide La mise en examen en juillet 2012 de Didier Lombard ancien Pr sident directeur g n ral de France Telecom pour harc lement moral apr s le suicide d une trentaine de salari s de l entreprise au cours des ann es 2008 et 2009 pe rappelle que ce risque s il est faible est bien r el Les poursuites p nales peuvent se fonder sur pp q que divers chefs d accusation 1 Les diff rents chefs d accusation 317 Six possibles chefs d accusation Six chefs d accusation pourraient tre retenus contre 516 s 4 en cas d harc lement moral du salari si l employeur en fonction des circonstances du suicide les agissements r p t s de l employeur ont eu pour objet ou pour effet de d grader les conditions de travail du salari et sont susceptibles d avoir port atteinte ses droits et sa dignit d alt rer sa sant physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel C p
162. ens unique c est dire en faveur de l employeur puisque sa relaxe au p nal permettait d carter l existence de la faute inexcusable alors que sa faute p nale d imprudence n tait pas en soi suffisante pour tablir le degr de gravit exig pour caract riser la faute inexcusable En effet le comportement l origine de la faute inexcusable motivant souvent des poursuites p nales les pouvoirs de la juridiction de s curit sociale sont par cons quents influenc s par la condamnation ou la relaxe au p nal 2 L autorit absolue de la chose jug e au p nal Ce principe tait appliqu avec rigueur par la Cour de cassation ce qui lui conf rait une double influence 297 Cons quences d une condamnation p nale La Cour de cassation consid rait que la condamnation d un chef d entreprise poursuivi pour homicide ou blessures involontaires et 476 infraction aux r gles de s curit au travail tablissait chez lui la conscience du danger caract risant la faute inexcusable 298 Cons quences d une relaxe A l oppos la Cour de cassation consid rait que la d cision de relaxe du juge correctionnel s opposait de mani re absolue ce que soit retenue une faute contre le chef d entreprise excluant la qualification de faute inexcusable Cependant la relaxe ne faisait pas obstacle la reconnaissance d une faute inexcusable d duite de faits distincts m me si ceux ci sont tr s proches la relaxe
163. enue au domicile et cons cutive des faits de harc lement moral JCP S 2007 1429 Action successorale des ayants droit contre le FIVA JCP S 2008 1380 Cong de paternit enfant n sans vie et responsabilit de la caisse pour information erron e JCP S 2009 1020 Aggravation de l tat de sant de a victime et r paration de pr judices compl mentaires JCP S 2010 1163 Maltraitance manag riale conduisant au suicide du salari JCP S 2011 1289 Faute p nale non intentionnelle et faute inexcusable JCP S 2012 1278 Rente de concubin application dans le temps JCP S 2013 1243 B Beignier Constat de la mort le crit re de la mort c r brale CP G avril 1997 II 22830 I Beyneix La contrepartie financi re n est pas due en cas de rupture du contrat de travail par suite du d c s du salari JCP S 2008 1631 D Boulmier Cong de solidarit familiale et allocation d accompagnement en fin de vie des avanc es mais doit mieux faire RDSS 2010 p 720 F Bousez D c s du salari remplac information du rempla ant dans un d lai raisonnable JCP S 2009 1250 Le pr judice d anxi t cons cration et contours CP G 2013 1206 Bousiges Le droit des salari s de se retirer d une situation dangereuse pour leur int grit physique Dr soc 1991 p 279 M Bruggeman 165 Enfant sans vie un cong de paternit sans paternit D
164. erdre son mari un salari est victime d un accident mortel de la circulation La Cour de cassation refuse la qualification d accident de travail au motif que le salari avait interrompu sa mission pour un motif d ordre personnel Le fait que le salari se trouvait dans un d partement qui n tait pas inclus dans son secteur commercial a peut tre motiv cette d cision car si accident suite un d tour dans la mission du salari venait se voir d nier la qualification d accident de travail alors les accidents de mission seraient moins bien prot g s que les accidents de trajet o le d tour est prot g et la qualification reste acquise en cas d accident survenu avant ou apr s l interruption B Le t l travail 54 La notion de t l travail Codifi dans le Code du travail par la loi du 22 mars 2012 le t l travail est d sormais d fini par l article L 1222 9 du Code du travail comme toute forme d organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait galement pu tre ex cut dans les locaux de l employeur est effectu par un salari hors de ces locaux de facon r guli re et volontaire en utilisant les technologies de l information et de la communication dans le cadre d un contrat de travail on d un avenant celui ci Cependant le l gislateur n a apport aucune pr cision quant l applicabilit de la pr somption du caract re professionnel de l accident survenu au t l travailleur Or
165. ersion s il remplit les conditions d ge de revenus etc En effet l article L 353 3 du CSS nonce que le conjoint divorc est assimil un conjoint survivant pour la pension de r version L allocation de veuvage ne peut pas tre accord e au conjoint divorc non remari 359 mais les conjoints s par s de fait ou de corps y ont droit Cependant l allocation veuvage cesse d tre due lorsque le conjoint survivant se remarie conclut un PACS ou vit en concubinage 3 212 La rente d accident de travail et Passurance d c s P article L 434 8 du CSS nonce qu en cas de s paration de corps ou de divorce le conjoint ou l ex conjoint n a droit une rente viag re que s il a obtenu une pension alimentaire Concernant l assurance d c s Particle L 361 4 du CSS exclut le conjoint survivant s par de droit ou de fait B Le partenaire de vie hors mariage Les deux cas de partenariat hors mariage sont le PACS et le concubinage Tr s souvent mais pas toujours les deux situations vont de pair 1 Traitement commun a Acc s la prestation 213 B n fice de la rente viag re en cas d accident mortel Le partenaire survivant de PACS ou le concubin est une des personnes vis es par l article L 434 8 du CSS concernant la rente en cas de mort de l assur caus par un accident mortel et pourra donc b n ficier d une rente viag re s il remplit les autres conditions La LFSS du 21
166. es accidents de mission Or en l esp ce tel n tait pas le cas Cet arr t confirme donc que si la pr somption d imputabilit ne peut concerner que l accident survenu sous la subordination de l employeur rien n emp che la victime ou ses ayants droit de rapporter la preuve que l accident est survenu par le fait du travail la preuve tant d sormais admise plus largement cas o le contrat de travail est suspendu Par cette solution la port e de la d cision de la Cour de cassation s tend au del des cas de suicide S agissant de la prise en charge de la tentative de suicide survenue au domicile du salari au titre de la l gislation professionnelle un autre exemple nous est donn par la Cour d appel de Rennes avec la tentative de suicide d un ve 2260 salari ayant pris un jour de cong 2 Cons quences physiologiques la mort involontaire Les atteintes psychologiques ne m nent pas seulement au suicide mais ont galement des r percussions physiologiques perte de sommeil amaigrissement conduisant dans les cas les plus graves la mort crise cardiaque rupture d an vrisme A La mort Les atteintes psychologiques entrainent principalement deux cons quences physiologiques fatales souvent appel es sobrement par la Cour de cassation malaise mortel 119 Le malaise cardiaque Un arr t cardiaque ou arr t cardiorespiratoire est une perte de conscience brutale avec disparition du
167. espondait un moment linstant o le c ur s arr tait Cette d finition fig e de la mort tait ent rin e par les circulaires du 3 f vrier 1948 et du 18 septembre 1958 En effet la circulaire du 3 f vrier 1948 d finissait la mort comme tant la cessation de toute activit cardiaque et circulatoire Cette 17 USA d clar mort il se r veille avant son embaumement AFP 28 f vr 2014 18 D n 96 1041 2 d c 1996 JCP 1996 d G II 68229 p Demay De Goustine Le nouveau constat de la mort en cas d utilisation du cadavre RDSS 1997 p 524 20 M Bruggeman Dons d organes nouvel avis thique Dr fam 2011 n 9 alerte 79 21 Larousse m dical Larousse 2006 11 simplicit dans la d termination du moment de la mort tait due l unicit de manifestation de la mort sous la forme d un cadavre inerte et froid 11 La mort contemporaine un processus Le d veloppement des techniques de r animation et des transplantations d organes marqua le d but d une deuxi me phase Les m decins s aper urent que la mort n est pas un moment mais une succession de phases s parant l tat de vie de l tat de poussi res et d s lors la question est moins de savoir quel moment prend fin le processus qu quel instant il s engage dans une voie irr m diable En se pla ant dans cette perspective le cerveau devient l organe vital plus que le c ur La mort devient donc un processus de d gr
168. et de stress Ce processus est d crit dans le livre Pendant qu ils comptent les morts entretien avec un ancien salari de France T l com et une m decin psychiatre de Marin Ledun Pour tenter de s en sortir le salari va dans un premier temps amener du travail chez lui et l effectuer au d triment de son temps de repos son temps familial son temps de sommeil Du coup il deviendra plus irritable moins concentr et raisonnera moins facilement ce qui accroitra son sentiment d chec ou la r alit professionnelle 217 O Obled Annulation d une d cision d externalisation en raison de risques psychosociaux et industriels JCP S 2011 1455 218 O Levannier Gou l Projet d externalisation et RPS un r gime juridique encore imaginer SSL 2014 n 1624 p 6 29 G Pignarre Souffrance au travail et r paration des risques professionnels RDT 2010 p 305 220 A C Monkam E N morin Le stagiaire en Angleterre et en France quelle r gulation SSL 2014 n 1621 p 6 60 de cet chec C est alors qu il aboutira dans cette fameuse impasse en r alisant qu il n est plus capable de s en sortir de rendre temps et avec la qualit qu il aime apporter son travail le rapport qui lui a t demand par exemple 2 z DA 221 La mort pour ce salari ne repr sente le plus souvent qu une d livrance 7 98 De nouvelles organisations du travail et pratiques de management L accroissement de la charge de tr
169. et tensions recourir la m diation aider sanctionnef P8 Reconnaissance du harc lement moral ascendant JCP S 2012 act 33 2 Dictionnaire des risques psychosociaux dit P Zawieja F Guarnieri Editions du Seuil f vr 2014 240 G Hamelin Agir sur le stress et les violences au travail Dunod 2012 65 Section IT Cons quences mortelles 1 Cons quences psychiques la mort volontaire A Le suicide 110 Le suicide en France On assiste ces derni res ann es une prise de conscience du probl me de sant publique que repr sente le suicide action de causer volontairement sa propre mort tel point que le 9 septembre 2013 l Office National du Suicide a t cr par la Ministre 242 de la sant Marisol Touraine Le Conseil conomique social et environnemental rel ve que bien qu une politique active de pr vention ait contribu la baisse de l ordre de 20 du nombre de d c s par suicide en France entre 1986 et 2010 de 12 525 10 334 d c s en 2010 le taux de mortalit par suicide en France est de 14 7 pour 100 000 habitants nettement au dessus de la moyenne europ enne 10 2 pour 100000 habitants 111 Suicide et travail quelques chiffres Si le risque de d c s par suicide est multipli par deux pour les ch meurs a conduite suicidaire est un processus multifactoriel dans lequel l activit professionnelle pourrait jouer un r le selon l institut de veille sanitaire InVS
170. eur fusion vente les contrats de travail des salari s se trouvaient maintenus Ce principe inscrit 428 Cass soc 26 sept 2012 n 11 11697 132 Particle L 1224 1 trouve s appliquer pour toutes les entit s conomiques Ainsi en est il de lexploitation d un domaine viticole repris par deux soci t s constitu es par les h ritiers du propri taire d c d Cependant ce dispositif ne s applique que pour les entreprises il n a pas vocation r gir la cession d un bien immobilier par exemple et a fortiori le d c s d un employeur personne physique Dans l arr t du 26 septembre 2012 la salari avait tent de faire valoir dans son pourvoi que eu gard au principe de faveur les dispositions d une convention collective ne peuvent contenir des dispositions moins favorables pour le salari que la loi et qu ainsi le contrat de travail doit tre poursuivi apr s le d c s de l employeur selon l article L1224 1 du code du travail cette poursuite incombant aux h ritiers Mais la Cour de cassation ne suit pas ce raisonnement et reste fid le sa jurisprudence ant rieure 2 Application de la convention collective 262 Sources l gales et conventionnelles Le statut des salari s employ s de maison est r gi d une part par les articles L 7221 1 et L 7221 2 du Code du travail qui renvoient aux autres dispositions du Code du travail s agissant du harc lement moral du harc le
171. eurs explications cet tat de fait Tout d abord le r gime des accidents du travail est ant rieur celui des maladies professionnelles Il faut galement prendre en compte le fait que la demande de reconnaissance du suicide comme cons quence d une maladie professionnelle est beaucoup plus complexe les ayants droit du salari doivent en effet non seulement tablir le lien entre le suicide et la maladie mais il faut galement que la maladie figure aux tableaux des maladies professionnelles et que le salari remplisse des conditions sp cifiques que pour un accident du travail o la pr somption d imputabilit joue d s lors que le suicide intervient aux temps et lieu de travail laissant l employeur ou la CPAM la charge de prouver l absence de liens entre le suicide et le travail 2 Les diff rents cas de figure Dans le cas du suicide pris comme accident du travail il existe diff rents cas de figure 115 Suicide aux temps et lieu de travail ou pendant le trajet Tout d abord si le suicide a lieu aux temps et lieu de travail la pr somption d imputabilit joue et le suicide sera pris en compte au titre de la l gislation sur les risques professionnels sauf si l employeur ou la CPAM prouvent qu il n est pas li au travail difficult s familiales par exemple Ensuite le suicide survenant sur le trajet habituel entre le domicile et le lieu de travail ou celui qui est la cons quence d un accident de tra
172. exemple une loi du 19 mai 1874 interdit l emploi des enfants dans les fabriques ou ateliers insalubres ou dangereux d termin s par d cret mais pas exclusivement la m me loi pr voyant l obligation de prot ger les ouvriers contre les risques des machines en les s parant des organes dangereux Presque un si cle s pare cette loi de la mise en place par la loi du 23 d cembre 1982 du comit d hygi ne de s curit et des conditions de travail CHSCT h ritier des comit s de s curit institu s sous Vichy Le droit en mati re de s curit au travail a galement volu en fonction des diverses catastrophes industrielles On peut citer titre d exemple la loi du 30 juillet 2003 tablissant des r gles de protection renforc e pour les tablissements industriels haut risque en r action l explosion de l usine AZF de Toulouse le 21 septembre 2001 qui entraina la mort de 29 ouvriers 36 Quelques chiffres Ainsi si depuis la fin du XIX si cle la s curit au travail s est constamment am lior e il n en demeure pas moins que l on d nombre 558 d c s suite un accident du travail en 2012 selon le rapport de gestion 2012 de l assurance maladie La p riode 2004 2012 a vu le nombre d accident du travail mortels culminer en 2004 avec 626 d c s puis baisser significativement en 2005 avec 474 accidents mortels avant d augmenter gt progressivement jusqwen 2007 avec 622 d c s et
173. f vr 2014 n 12 06988 61 peuvent apparaitre la fois comme des ressources et des contraintes pour les professionnels Les NTIC ont ainsi entra n la fin de la summa divisio travail repos principalement en raison de la t l disponibilit permanente des salari s De ce fait les temps de repos se sont sinon rar fi s en tous cas d t rior s car la possibilit pour chacun d tre joint tout moment induit une pression constante Cette disponibilit de tous les instants perturbe en outre la vie personnelle et familiale du salari Enfin une surcharge informationnelle est caus e par les NTIC et peut tre source de stress de dysfonctionnements divers et de manque d efficacit B Pr vention 100 Une obligation l gale et jurisprudentielle L employeur est tenu d une obligation de s curit de r sultat l gard de ses salari s il doit donc prendre en compte les RPS dans sa politique d hygi ne et de s curit Effectivement le Code du travail impose employeur de 8 gt prendre les mesures n cessaires pour prot ger la sant physique ET mentale des travailleurs ce qui passe par des actions de pr ventions des RPS PANI du 2 juillet 2008 sur le stress au travail nonce que l obligation de pr vention couvre les probl mes de stress au travail En outre la jurisprudence de l obligation de s curit de r sultat n e des arr ts Aywiante et la jurisprudence Snecma qui interdit
174. faire conna tre aux ayants droit du salari d c d les cons quences de leur refus de cette mesure d instruction la cour d appel a viol le texte susvis 73 d accident du travail malgr le refus d autopsie de la famille dans certains cas Il en va ainsi lorsque l autopsie est impossible cause de la remise du corps de la victime la science en application de sa volont alors que la caisse n avait demand l autopsie seulement trois mois apr s le d c s ou dans le cas d une incin ration en ex cution des volont s du d funt lorsqu il n y a pas eu de volont de fraude ou enfin lorsque la CPAM laisse s couler deux mois avant de solliciter l autopsie Le d nominateur commun de toutes ces d cisions semble tre la demande tardive d autopsie de la CPAM La compr hension de la mort est la premi re tape sur le chemin de sa maitrise Appr hender la mort dans sa pleine dimension dans ses multiples ramifications physiques psychologiques permet de mieux l affronter Une composante de ce combat est son anticipation soit qu il s agisse d viter la mort soit de la pr parer L anticipation est bel et bien la deuxi me tape sur le chemin de la maitrise de la mort associant le droit social cette longue marche cruciale Titre IT Anticiper la mort 124 Mort pr visible et mort imminente deux rapports la mort Anticiper signifier devancer prendre des dispositions lor
175. g n rale du travail Direction r gionale des entreprises de la concurrence de la consommation du travail et de l emploi Droit administratif Droit de la famille Droit social Etablissement national des invalides de la marine Fonds de cessation anticip e d activit des travailleurs de l amiante Fond d indemnisation des victimes de l amiante Haute autorit de lutte contre les discriminations Institut national de recherche et de s curit Institut national de veille sanitaire Institutions repr sentatives du personnel Juris Classeur P riodique dition conomique 5 JCP G JCPS JO LFSS NTIC OIT OPPBTP PACS PASS PNAC QPC RDSS RDT RJS RPS SSL TA TASS TGI Juris Classeur P riodique dition g n rale Juris Classeur P riodique dition sociale Journal officiel Loi de financement de la s curit sociale Nouvelles technologies de l information et de la communication Organisation internationale du travail Organisme professionnel de pr vention du b timent et des travaux publics Pacte civil de solidarit Plafond annuel de la S curit sociale Plan national d actions coordonn es Question prioritaire de constitutionnalit Revue de droit sanitaire et social Revue de droit du travail Revue de jurisprudence sociale Risques psychosociaux Semaine sociale Lamy Tribunal administratif Tribunal des affaires de la S curit
176. g nes et nocives et d autre part des lacunes dans la pr vention absence de dispositif d valuation de la charge de travail des salari s 2 Un exemple d autonomie entre faute inexcusable et responsabilit p nale Dans un r cent arr t le TASS des Yvelines statuant pour une troisi me fois sur un cas de suicide 510 J Collona V Renaud Personnic Obligation de s curit de r sultat de l employeur et stress au travail JCP G 2013 n 4 p 135 511 CA Versailles 5e ch 19 mai 2011 n 10 00954 SA Renault c Mme T JurisData n 2011 008975 512 D Asquinazi Bailleux Maltraitance manag riale conduisant au suicide du salari CP S 2011 1289 158 chez Renault a eu se pencher sur l influence du p nal sur la caract risation de la faute inexcusable Ainsi le p nal peut il interf rer sur la caract risation de la faute inexcusable Selon le TASS d absence de faute p nale non intentionnelle d clar e par le juge r pressif et a fortiori une d cision de classement sans suite qui n est pas une d cision juridictionnelle d finitive ne fait pas obstacle la reconnaissance d une faute inexcusable en application de l article L 452 1 du CSS Ainsi donc la d cision de classement sans suite du Parquet de Versailles qui a consid r es d lits de harc lement moral on d homicide involontaire insuffisamment caract ris s l encontre de la soci t Renault pour retenir la responsabilit p nale de c
177. galement droit une indemnit compensatrice dont le montant est gal aux r mun rations qu il aurait percues jusqu au terme du contrat Cette indemnit est la charge de l employeur Ainsi un raisonnement par analogie est adopt conduisant au remplacement de sinistre par d c s le salari dont le contrat est rompu peut pr tendre une indemnit Mais ne s agit il pas d une jurisprudence contra legem 260 Force majeure et circonstances exceptionnelles Si la force majeure n est que peu reconnue en droit du travail une notion qui s en rapproche est la notion de circonstances exceptionnelles Ainsi l article L 3141 16 du code du travail relatif l ordre des d parts en cong s pay s dispose que sauf en cas de circonstances exceptionnelles l ordre et les dates de d part fix s par l employeur ne penvent tre modifi s dans le d lai d un mois avant la date pr vue du d part C est le cas notamment du remplacement d un salari d c d Ici circonstances exceptionnelles et force majeure n ont ni le m me objet ni les m mes caract res Tout d abord la diff rence d objet est manifeste dans le sens o l invocation de la force majeure a pour objet de permettre l employeur de se lib rer de ses obligations notamment concernant la rupture du contrat de travail Les circonstances exceptionnelles autorisent l employeur exercer son pouvoir de direction au del des bornes pos es pa
178. gation de formation existe bien puisque Particle L 4142 2 du Code du travail dispose que Les salari s temporaires affect s des postes de travail pr sentant des risques particuliers pour leur sant ou leur s curit b n ficient d une formation renforc e de s curit dans les conditions pr vues l article 1 4154 2 Si cette disposition existe comment la faire respecter en pratique quand on sait qu en 2008 la dur e moyenne des missions tait de deux semaines et qu un quart d entre elles n ont dur qu une seule journ e Il convient en outre de mieux associer le CHSCT aux mesures de formation et de pr vention notamment en renfor ant la formation des membres du CHSCT comme le pr conise le professeur Verkindt 45 Mieux valuer les risques Pour Pascal Jacquetin il faut voir plus loin que les accidents notamment ceux mortels Pour le statisticien faut distinguer fr quence et gravit Une charge qui se d croche peut tomber 20 cm de moi et je n aurai rien me tomber sur le pied et je m en tire avec une fracture me tomber sur la t te et me tuer Pour progresser en pr vention il faut viter que les charges ne se d crochent et donc ne pas seulement compter les fois o elles sont tomb es sur les t tes C est pourquoi les entreprises les plus en avance en mati re de pr vention recensent les situations de presqu accident En effet comptabiliser les situations de presqu accident v
179. harg de sa responsabilit tel point qu elle a t reconnue par le juge administratif en 20047 sous gt l influence du lobby pro amiante le comit permanent amiante CPA 2 Les cons quences du drame 78 Co t humain Ces maladies ont un bilan humain consid rable Selon l OIT 100 00 personnes meurent chaque ann e dans le monde du fait de l amiante Non seulement 35 000 personnes sont mortes en France d une maladie de lPamiante entre 1965 et 1995 mais selon le professeur Marcel Goldberg Deux tudes ont t r alis es ce sujet Leurs conclusions convergent sur les m mes analyses Nous attendons entre 50 000 et 100 000 d c s par cancer en France durant les vingt prochaines ann es dont les deux fiers seront caus s par un cancer du poumon et le troisi me tiers par les m soth liomes pleuraux Ces pr visions sont malheureusement in luctables moins que survienne entre temps un progr s th rapeutique Quoi qu il en soit le nombre de cas de cancers survenant jusqu en 2025 2030 est fix 79 Co t financier Le projet de loi de financement de la s curit sociale LFSS pour 2014 172 CE 3 mars 2004 Bourdignon et Botella D 2004 p 973 note H Arbousste JCP G 2004 II 10098 note F G Tr bulle 48 d taille les d penses occasionn es pour l indemnisation des victimes La branche AT MP est le principal contributeur des deux fonds cr s pour assurer l indemnisation des victimes de l
180. hen B hnen 36 J P Lhernould Les droits sociaux des couples homosexuels Dr soc 2008 p 712 364 Pension de r version pour les couples pacs s la Halde publie deux rapports sp ciaux JCP S 2010 206 109 b n ficier du m canisme de la pension de r version pour le r gime de base pour les r gimes compl mentaires c est une circulaire AGIRC ARRCO du 27 juin 2013 qui est venue pr ciser les ne P 365 N K FA feh conditions attribution de la pension de r version Ainsi en mati re d assurance vieillesse le droit pension de r version s applique de facto aux conjoints et ex conjoints survivants de m me sexe d s lors qu ils remplissent les autres conditions ge non remariage sans n cessiter de modification l gislative Mais le droit pension de r version reste n anmoins toujours inaccessible pour les couples li s par un PACS qu ils soient h t rosexuels ou homosexuels B Les partenaires de vie 1 Polygamie et droit international priv fran ais 219 Dordre public La polygamie est interdite en droit fran ais Toutefois le principe sur lequel repose le droit international priv fran ais c est que le statut personnel des individus la capacit le mariage la filiation est r gi par leur loi nationale sauf lorsque cette loi nationale appara t par trop contraire aux r gles juridiques en vigueur dans le pays de r sidence et aux valeurs qui les sous tendent l ordre publi
181. i ge de la soci t qui Pemployait pour lui demander initialement d n de reprendre la vie commune En revanche la qualification d accident du travail n a pas t retenue dans le cas d une salari e tu e dans son bureau apr s en avoir fait sortir un membre du personnel avant de s y enfermer avec son mari pour traiter de leurs probl mes conjugaux de m me que le meurtre aux temps et lieu de travail locaux Ajaccio imputable la seule activit politique de la victime Si ces meurtres se sont d roul s aux temps et lieu de travail la pr somption d imputabilit de l accident de travail est renvers e quand la preuve a t rapport e que la cause de la mort du salari est totalement trang re au travail 2 L illustration du secteur du BTP 41 La s curit sacrifi e Dans son livre Chantier interdit au public Nicolas Jounin s immerge dans le monde du BTP en tant qu ouvrier et dresse un constat alarmant sur la s curit et les pratiques ayant cours sur les chantiers du BTP secteur d activit totalisant 23 des d c s alors 114 Ainsi il d crit comment qu il ne repr sente que 8 6 de l ensemble des effectifs salari s chaque fois qu une direction de chantier un coordinateur de s curit un contr leur de lOPPBTP 5 ou un inspecteur du travail fait irruption sur les chantiers les cadres et les ouvriers ne donnent voir qu une parodie de travail de chantier ce qui frappe d
182. i avait engag l acteur d c d qui dirigeait seule la production et avait arr t le tournage apr s le d c s de lacteur italien La soci t fran aise a donc rompu le contrat dur e d termin e avec l acteur fran ais Ainsi ni le d c s ni l arr t du tournage 41 Cass ass pl n 14 avr 2006 n 04 18 902 P Brugiroux c RATP Juris Data n 2006 033180 420 Cass ass pl n 14 avr 2006 n 02 11 168 P Mittenaere c Lucas pse Pacholczyk et a Juris Data n 2006 033181 421 Cass soc 16 mai 2012 n 10 17726 RDT 2012 420 422 Cass soc 16 nov 1977 n 76 40 477 423 CA Orl ans 17 f vr 2005 n 04 02405 4 Cass soc 6 nov 2013 n 12 19572 425 Cass soc 12 f vr 2003 Y Pavec es qual liquidateur St T l max c Andr a Ferr ol Juris Data n 2003 017596 130 n tant du fait de la soci t fran aise la condition d ext riorit semble donc remplie Cependant en droit du travail il est de jurisprudence constante que les risques de l activit sont la charge de l employeur et ne doivent pas tre r percut s sur le salari Or l impossibilit de tourner la s rie t l vis e pr vue est typiquement un risque de l activit de l employeur En outre l article L 1243 4 du Code du travail nonce que lorsque le contrat de travail est rompu avant l ch ance du terme en raison d un sinistre relevant d un cas de force majeure le salari a
183. ial se pose pour l employeur personne physique c est dire le particulier employeur En effet difficile d imaginer la mort physique de d une soci t de l employeur personne morale La mort de l employeur personne physique met elle fin au contrat de travail A priori oui nous r pondent la CCN des salari s du particulier employeur et la Cour de cassation Cependant les h ritiers remplacent l employeur pour l application des r gles relatives au licenciement 1 La fin du contrat de travail suite au d c s du particulier employeur Par un arr t du 26 septembre 2012 la Cour de cassation confirme sa jurisprudence trentenaire le contrat de travail est automatiquement rompu en cas de d c s de l employeur car ce ne sont q yeur pas les dispositions du Code du travail qui trouvent s appliquer mais les dispositions de la CCN des salari s du particulier employeur A L effacement des r gles du Code du travail au profit de celles de la convention collective 1 Inapplication des r gles du Code du travail 261 Exclusion de Particle L 1224 1 Dans un attendu de principe limpide la Cour de cassation nonce que les dispositions de l article L 1224 1 du Code du travail sont inapplicables aux particuliers employeurs de salari s domicile Dans un but de protection de Pemploi des salari s le l gislateur a nonc la r gle selon laquelle en cas de modification juridique dans la situation de employ
184. iction et la juridiction devant laquelle est ouverte l action d pendront de la qualit de la victime de la qualit de l employeur des motifs et des buts de l action Tr s souvent il importe peu que le d funt n ait pas intent d action de son vivant le droit objet de l instance tant entr dans son patrimoine ainsi par exemple le droit de demander la requalification d un contrat de prestation de services en contrat de travail ou encore l indemnit due suite l annulation de la d cision d autorisation de licenciement d un salari prot g Cependant tous les droits du salari ne sont pas transmissibles aux h ritiers Par exemple la contrepartie financi re de la clause de non concurrence n est pas due aux h ritiers en cas de d c s du salari car le d c s prive de cause l obligation de l employeur de verser la contrepartie financi re A Devant les juridictions judiciaires 1 Devant les juridictions de s curit sociale c t du contentieux classique touchant la S curit sociale d termination des ayants droit calcul de la rente du capital d c s etc l action des ayants droit en cas de faute inexcusable est int ressante a En cas de faute inexcusable L action pour faute inexcusable vise obtenir la r paration des pr judices compl mentaires de l article L 452 3 du CSS et une majoration de rente pour la victime ou ses ayants droit devant les juridictions de s curit
185. ide tant alors consid r comme imputable l accident 117 Appr ciation souveraine des juges du fond La question du lien entre le suicide et le travail rel ve de l appr ciation souveraine des juges du fond qui s appuieront le cas ch ant sur des t moignages ou une lettre du salari ainsi en est il de la lettre d sesp r e crite par un salari de Renault s tant suicid son domicile et qui tablit clairement le rattachement du suicide au travail De nombreux arr ts font r f rence des v nements intervenus entre le salari et sa hi rarchie peu de temps avant son passage lacte pour rattacher le suicide au travail Il en va ainsi de l absorption massive de cyanure par le salari imm diatement apr s des remontrances de son employeur A l oppos d s lors qu il apparait que Pacte du salari est caus par des difficult s personnelles et non professionnelles la pr somption d imputabilit cesse de jouer et A 255 l accident ne rev t pas un caract re professionnel 7 118 Le suicide lors de la suspension du contrat de travail Enfin malgr le fait qu il ne s agisse que d une tentative de suicide il convient d voquer l arr t du 29 mai 2007 qui par son attendu de principe sa port e et sa large diffusion est d une grande importance En l esp ce un salari a tent de mettre fin ses jours son domicile alors qu il se trouvait en arr t maladie depuis
186. ider que la demande de employeur un salari de lui fournir une copie int grale d un acte de d c s pour tre autoris ses rendre des obs ques mest pas A 418 constitutive d un harc lement moral la plupart des probl matiques juridiques se posent concernant les liens entre le salari d c d et l entreprise ou lorsque l entreprise est individuelle entre l employeur d c d et le salari Quelles sont les cons quences de la mort sur les relations entre le d funt salari et son ex entreprise Cette question se pose sur deux plans tout d abord sur le plan du remplacement du d funt qu il soit employeur ou salari puis sur le plan de la responsabilit vis vis de la mort du salari Mais il convient de se demander titre liminaire si le d c s constitue un cas de force majeure en droit du travail Section Pr liminaire Mort et force majeure 257 Caract res de la force majeure La mort au sein de l entreprise peut elle emporter le caract re de force majeure et lib rer le d biteur de ses obligations Evoqu e par l article 1148 du Code civil la force majeure l origine pr vue comme une cause exon ratoire de responsabilit contractuelle a t tendue l ensemble du droit des obligations Classiquement un v nement de force majeure devait pr senter trois caract res l ext riorit l impr visibilit et l irr sistibilit Cependant la jurisprudenc
187. ie d j il est assez vieux pour mourir Enfin Jean Paul Sartre la consid re comme un fait sans aucune cause ontologique La Mort repr sente le sens futur de mon pour soi actuel pour l autre 4 Mort et religion 21 Une place centrale La mort occupe une place centrale dans la plupart des religions et lapr s mort est souvent un moteur des prescriptions religieuses permettant d acc der ou non au paradis quel que soit sa d nomination Pour le Bouddhisme la mort ne constitue en fait qu un passage d une vie une autre Le livre des morts tib tain le Bardo Th do relate les diff rentes tapes du passage entre deux vies et fournit des conseils permettant de r ussir la transition Pour le Christianisme la mort n est que la s paration du corps avec l me qui est immortelle le corps ressuscitant pour rejoindre l me la Fin des Temps Apr s la mort les mes des morts se retrouvent alors face Dieu et choisissent de vivre ou non avec lui pour l ternit Dans le premier cas de figure les mes sont combl es et vivent dans le bonheur pour l ternit apr s un passage par le Purgatoire Dans le cas contraire l me pr f re se priver elle m me de Dieu et elle est laiss e elle m me et au mal qui l entoure l Enfer qui n est pas en soi un lieu mais plut t l tat de l me qui choisit de vivre sans Dieu Pour l Islam tous les tres sont destin s mourir l exception de D
188. ieu qui est ternel y compris l ange de la mort lui m me qui sera le dernier mourir Comme pour le Christianisme la G Durozol A Roussel Dictionnaire de philosophie Nathan 2004 50 Padmasanbhava Le livre des morts Tib tain La grande lib ration par l coute dans les tats interm diaires Buchet Castel 2009 51 Sourate 3 Ali Imran La famille d Imran verset 185 Toute me go tera la mort 19 cons quence de la mort est la s paration de l me et du corps effectu e par Pange de la mort Malak Al Mawt le corps ressuscitant pour se joindre l me la fin du temps lors du Jugement Dernier Comme pour le Christianisme et l Islam selon le Juda sme la mort n est que la s paration du corps et de l me cette derni re allant dans diff rents lieux selon les actions accomplies au cours de la vie du d funt Si les actions ont t positives les commandements de la Torah respect s l me montera au ciel Si la vie a t remplie de p ch s l me alourdie sera condamn e errer sur Terre Section III La mort travers le droit Les rapports entre le droit et la mort sont l gions La mort se situe au carrefour d un nombre importants de branches du droit La branche concern e n est pas la m me selon que le droit vise constater la mort la pr sumer en r gir les cons quences y faire obstacle ou enfin l administrer Quant au droit social objet de notre tude la
189. ille qui correspond au lignage de l ancienne France Dans cette famille large on trouve actuellement les poux leurs descendants les ascendants les collat raux les oncles tantes grands oncles grandes tantes les neveux ni ces cousin germains issus de germains descendant d un anc tre commun l arri re grand p re Cette grande famille n est plus r ellement d actualit la loi du 31 d cembre 1917 a limit la successibilit entre collat raux au 6 degr On assiste donc un r tr cissement de la famille qui ne comporte plus que les personnes vivant ensemble Cette famille r duite s appelle famille conjugale par opposition avec la famille lignage 192 Le droit social et la famille dans les instants pr c dant la mort La danse macabre form e par le droit social d un c t la famille de Pautre et enfin la mort au milieu ne se forme pas uniquement apr s que la mort a fait son office Ces trois entit s ont des points de contact quand la mort se fait sentir mais n a pas encore frapp En effet tout l article L 3142 16 du Code du travail pr voit que Tout salari dont un ascendant descendant un fr re une s ur on une personne partageant le m me domicile souffre d une pathologie mettant en jeu le pronostic vital ou est en phase avanc e ou terminale d une affection grave et incurable quelle qu en soit la cause a le droit de b n ficier d un cong de solidarit familiale Ce cong d une dur
190. imputabilit de la rupture L article 35 de l ancienne convention collective nous claire sur l imputabilit de la rupture salari se consid rera alors comme tant l objet d un licenciement avec les m mes droits et obligations L initiative de la rupture est donc mettre au compte des h ritiers de l employeur La rupture produit les effets d un licenciement sans que l employeur mait engag l origine une proc dure de licenciement Ce r gime se rapproche de celui de la prise d acte qui peut galement aboutir un licenciement sans cause r elle et s rieuse sans que employeur ne Pait initi le salari prenant acte de la rupture du contrat de travail aux torts de l employeur raison de faits qu il lui reproche Mais s agissant du d c s de employeur la Cour de cassation constate que la fin du contrat ne r sulte d aucune manifestation des parties mais d un v nement et exige l envoi d une lettre de licenciement dans sa d cision du 26 septembre 2012 l article 13 de la convention collective stipulant que le contrat de travail prend fin la date du d c s de l employeur n exon re pas les h ritiers de l obligation de notifier le licenciement Cette affirmation soul ve plus de questions qu elle n apporte de r ponses B L application par les h ritiers des r gles relatives au licenciement 1 La notification du licenciement 271 Une interpr tation extensive de la Cour de cassation
191. intervenant propos de l absence de du capot protecteur d une scie mais la faute inexcusable tant retenue pour l inefficacit de la protection du capot 299 D fauts du syst me Outre la faiblesse juridique du raisonnement ce syst me pouvait se r v ler injuste En effet en cas de relaxe la victime ou ses ayants droit qui s tait constitu e partie civile tait priv e d une indemnisation devant la juridiction de s curit sociale A l oppos la victime qui ne s tait pas port e partie civile peut tre en raison d un pr judice moins grave 45 P Morvan Droit de la protection sociale Lexinexis 6 d 2013 p 194 476 Cass soc 12 oct 1988 Bull civ 1998 V n 481 477 Cass soc 3 d c 1975 Ball civ 1975 V n 588 478 Cass soc 4 juill 1984 Bu civ 1984 V n 292 148 disposait d un recours int gral Il fallait donc r former ce syst me A Le Droit positif 1 La loi du 10 juillet 2000 et ses cons quences a Cons quences substantielles 300 L article 4 1 du Code de proc dure p nale La loi du 10 juillet 2000 tendant pr ciser la d finition des d lits non intentionnels a introduit un article 4 1 dans le Code proc dure p nale L absence de faute p nale non intentionnelle au sens de l article 121 3 du code de proc dure p nale ne fait pas obstacle l exercice d une action devant les juridictions civiles afin d obtenir r pa
192. ioactive que s il y a eu inhalation N est pas concern par exemple un salari qui charg dans un centre d exp rimentation atomique de faire des pr l vements de mat riaux apr s des explosions nucl aires a pr sent quelques ann es plus tard des complications au niveau des poumons A z 203 survenus apr s diffusion par m tastases d un cancer affectant un autre organe Des valeurs limites r glementaires sont tablies pour les travailleurs expos s aux rayonnements ionisants Lorsqu un travailleur a subi une exposition qui d passe les limites r glementaires l employeur appuy par la personne comp tente en radioprotection et le m decin du travail doit imm diatement faire cesser l exposition et appliquer l ensemble des r gles de gestion pr vues par le Code du travail Des dispositions particuli res sont pr vues pour les femmes enceintes les jeunes travailleurs et les travailleurs temporaires 93 Electricit Les accidents li s l lectricit ont provoqu 5 d c s en 2012 un chiffre non n gligeable D autant que ce type d accident se distingue par sa gravit si l on compare aux chutes de hauteur 71 925 chutes pour 52 d c s soit 0 07 les accidents li s l lectricit sont beaucoup plus mortif res 726 accidents pour 5 d c s soit 0 69 En outre une lectrocution peut tre la cause indirecte de la mort comme dans le cas de ce salari EDF touch par une forte d charge l
193. ion du pr sum vivant il n y a aucune 52 E Aubin I Savarit Bourgeois Cimeti res et op rations fun raires Guide pratique Berger Levrault 5 d p 15 20 circonstances de nature mettre sa vie en danger celui est soumis au r gime de l absence r gi par les articles 112 et suivants du code civil La loi du 28 d cembre 1977 simplifie le droit de l absence et le divise en deux tapes La premi re est une pr somption d absence constat e par le juge des tutelles la demande des parties int ress es ou du minist re public si Pon demeure sans nouvelles d une personne qui n apparait plus son domicile Suite cette constatation la personne est pr sum e toujours en vie ce qui emporte plusieurs cons quences le pr sum absent ne peut tre priv de ses droits patrimoniaux son mariage demeure a priori intact et le juge des tutelles peut nommer une ou plusieurs personnes charg es de repr senter l absent ou d administrer ses bien Cette p riode de pr somption d absence prend fin lorsque disparait le doute sur le sort de l absent c est dire lorsqu il reparait ou donne des nouvelles Ce dernier peut alors demander au juge des tutelles de mettre fin aux mesures prises pour sa repr sentation et l administration de ses biens Si le pr sum absent ne donne toujours pas de signe de vie s enclenche alors la deuxi me tape du r gime de labsence la d claration d absence qui renve
194. ion du travail toute personne salari e ou travaillant quelque titre ou en quelque lieu que ce soit pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d entreprise En 2012 sur 640 891 accidents du travail 558 furent fatals soit 0 087 Ces drames soul vent la question de la s curit au travail A ce titre le meurtre du salari symbolique car doublement mortel la mort donn e la mort subie peut fournir une illustration des crit res de laccident de travail mortel 104 G Cornu Vocabulaire juridique Presses universitaires de France 8 ed 2007 105 Cass soc 19 juill 2001 JurisData n 2001 010719 Bu i civ 2001 V n 285 106 Cass ass plen 3 juill 1987 n 86 14 914 107 P H Mousseron Le lieu de travail territoire de l entreprise Dr soc 2007 p 1110 31 40 Le meurtre du salari Le meurtre en entreprise n est pas anecdotique Ainsi une enqu te men e sur les crimes commis contre les entreprises en 2008 2009 aupr s de 73 entreprises principalement fran aises allant jusqu 265 000 salari s a recens 5 meurtres La jurisprudence a t amen e plusieurs reprises se prononcer sur le caract re d accident du travail du meurtre du salari La Cour de cassation a pu juger qu est victime d un accident du travail le salari tu aux temps et au lieu de travail par deux personnes qui n ont pu tre s zra i0 a OTS i identifi es ou par son ancien concubin venu au s
195. ir A Rey Le Robert 2010 22 D n 2013 809 9 sept 2013 portant cr ation de l Observatoire national du suicide JO n 0210 10 sept 2013 p 15199 23 Conseil conomique social et environnemental Suicide plaidoyer pour une pr vention active avis f v 2013 66 244 cadres 112 Suicide et travail un paradoxe La question des liens entre le suicide et le travail est paradoxal car le travail est un facteur d int gration et permet de lutter contre l isolement qui est un des principaux facteurs de suicide Et de fait l tude de l InVS explique que le taux de mortalit standardis par suicide est de 25 1 pour les salari s tout secteurs contre 58 1 en cas d absence d activit salari e A Poppos comme le r sume l InVS dans une autre tude publi e en d cembre 2011 si le fait d avoir un emploi est reconnu comme un facteur protecteur vis vis du suicide certaines situations professionnelles caract ris es par une exposition des contraintes psychosociales sont reconnues comme d l t res pour la sant psychique et pourraient constituer un l ment d clencheur dans la survenue de syndromes d pressifs et ou des conduites suicidaires Ainsi de nombreuses tudes pid miologiques ont tabli un lien entre des contraintes de travail g n ratrices de stress chronique et l apparition d une d pression pouvant par la suite favoriser un passage Pacte suicidaire Les risques psycho sociaux
196. ir r paration int grale de leur pr judice les ayants droit des personnes vis es au 1 et au 2 c est dire les ayants droit des personnes qui ont obtenu la reconnaissance d une maladie professionnelle occasionn e par l amiante ou des personnes qui ont subi un pr judice r sultant directement d une exposition l amiante La demande en r paration est recevable devant les juridictions de s curit sociale ou devant le FIVA Le l gislateur a en effet souhait que la 30 D Asquinazi Bailleux Aggravation de l tat de sant de a victime et r paration de pr judices compl mentaires JCP S 2010 1163 31 Cass 2e civ 10 d c 2009 n 08 21 094 FS P B Bruschi c Cariglio JurisData n 2009 050660 122 victime ou ses ayants droit choisissent entre l indemnisation du FIVA et celle des juridictions de S curit sociale 247 Indemnisation pr alable du FIVA Dans un avis la Cour de cassation a tout d abord estim que les ayants droit de la victime taient recevables alors m me qu ils avaient obtenu une offre d indemnisation du FIVA engager une action en reconnaissance de la faute inexcusable Cependant l article 53 IV de la loi du 23 d cembre 2000 dispose que l acceptation de l offre d indemnisation rend irrecevables les actions ult rieures aux m mes fins La Cour de cassation a ainsi eu l occasion de juger que les ayants droit de la victime qui ont accept l offre d indemnisation du FIVA ne sont plus recev
197. irculaire en date du 18 d cembre 2007 relative la continuit de l activit des entreprises et aux conditions de travail et d emploi des salari s du secteur priv en cas de pand mie gribpale Selon cette circulaire la pand mie grippale est un risque professionnel pour les personnels des entreprises relevant directement de la r glementation relative aux risques biologiques mais galement pour d autres salari s lorsqu il serait tabli que la contamination potentielle est directement li e l activit de l entreprise Les salari s malades rel veraient de la l gislation relative aux AT MP Pour les autres la pand mie grippale serait qualifi e de risque a 7 201 environnemental ext rieur l entreprise Les entreprises doivent anticiper une ventuelle vague pand mique en tablissant un plan de continuit d activit dans une situation d grad e avec pour objectif d assurer le maintien de l activit tout en prot geant la sant du personnel gr ce des mesures d organisation du travail et de protection et d hygi ne individuelle On l a vu une des solutions contre la menace de pand mie grippale est le recours au t l travail V supra n 58 2 Risques li s aux ph nom nes physiques Cette cat gorie est mi chemin entre les situations mortelles et les produits mortels mais les rayons ionisants et l lectricit peuvent tre consid r s comme une substance dans le se
198. ise sans pour autant exon rer l employeur qui reste d biteur d une obligation de s curit de r sultat L objectif de pr vention des risques professionnels et la volont d impliquer chacun dans cette d marche entrainent appr hension du m canisme de l alerte plus en termes de devoir que de droit pour le salari 168 Un travailleur L article L 4131 1 fait r f rence au travailleur Cela signifie que chaque salari est titulaire d un droit d alerte individuel La question se pose s agissant des salari s titulaires d un droit d alerte institutionnel de par leur m tier m decin du travail ou leur mandat d l gu s du personnel Les deux droits se superposent ils notre sens ces deux droits d alerte ne s appliquent pas aux m mes situations En effet le droit d alerte individuel entre en jeu lorsque le travailleur est lui m me personnellement sous la menace d un danger mortel tandis que le droit d alerte institutionnel s exerce lorsqu un danger grave et imminent menace la collectivit des salari s ou un autre salari Ces deux droits d alertes sont donc alternatifs 169 Droit communautaire Sur le plan communautaire la directive du 12 juin 1989 impose au salari une obligation d information de coop ration et de prudence L article 13 2 de la directive oblige en effet ce dernier signaler imm diatement l employeur toute situation de travail dont ils ont un motif raisonnab
199. isque routier professionnel Ainsi l employeur doit galement associer les institutions des repr sentants du personnel une politique de pr vention La collaboration avec le CHSCT est primordiale ses observations pouvant d boucher sur des actions concr tes 2 Pr vention au niveau de employeur Si l information et la formation des salari s sont n cessaires l action de l employeur l est tout autant Ainsi par exemple un kit main libre est indispensable lorsque l entreprise met 166 disposition de certains salari s un t l phone pour rester en contact avec eux Or pour linstant seulement 25 le font 69 Adapter l organisation du travail La CNAM rel ve qu une meilleure organisation du travail et des d placements peut r duire de mani re significative le nombre d accidents de trajet notamment mortels Il existe ainsi plusieurs solutions r duire les d placements et les contraintes horaires d velopper les services pour faciliter les trajets des salari s aider les salari s mieux 165 H Guyot La voiture et le salari JCP S 2014 1078 166 Accidents du travail et maladies professionnelles guide pratique et th matique Minist re du travail de l emploi de la formation professionnelle et du dialogue social 2012 p 188 44 organiser leurs trajets L employeur peut galement faciliter la possibilit de logements pour ses salari s proximit du lieu de travail et d vel
200. istiques concernant le suicide des donn es statistiques sur divers ph nom ne sociaux comme le mariage la religion ou l ducation il cherche laborer des th ses Ainsi affirme t il par exemple que le suicide varie en raison inverse du degr d int gration des groupes sociaux l homme se tuant s il est trop d tach de la soci t suicide go ste ou s il y est trop attach suicide altruiste D autres tudes montrent l influence du temps de la prison les situations d enfermement sont si mauvaises que le suicide peut para tre un choix avantageux aux yeux du d tenu car il lui permet de r affirmer sa libert face la soci t qui Pen prive ou 48 encore de la religion sur le suicide A van Gennep Les rites de passage tude syst matique des rites de la porte et du seuil de l hospitalit de l adoption de la grossesse et de l accouchement de la naissance de l enfance de la pubert de l initiation de l ordination du couronnement des fian ailles et du mariage des fun railles des saisons etc Nourry 1909 PG Clavandier Sociologie de la mort Vivre et mourir dans la soci t contemporaine Armand Colin 2009 46 Avec l l vation et l abaissement progressifs du chiffre des suicides co ncident exactement l allongement et la diminution de la dur e des jours J B Petit Recherches statistiques sur l tiologie du suicide Paris Rignoux 1850 4 N Bourgoin
201. its des malades et la fin de vie JO 23 avr 2005 p 7089 24 l accent sur les soins palliatifs et le m decin est dissuad de pratiquer une obstination d raisonnable dans le soin des malades en fin de vie Un juste milieu est recherch entre le fait d viter des souffrances jug es inutiles un patient qu on estime vou la mort et celui de le maintenir en vie Cependant l euthanasie active est interdite l article R 4127 38 du Code de d ontologie m dicale dictant une interdiction de provoquer d lib r ment la mort du malade C est ce point qui fait d bat aliment par plusieurs affaires m diatiques affaire Vincent Humbert en 2003 affaire Chantal S bire en 2008 et ce d autant plus que l euthanasie active est autoris e dans certains pays voisins comme par exemple la Belgique qui vient m me de l autoriser pour les mineurs ou le Luxembourg Ainsi donc le droit fran ais sanctionne l euthanasie sur quatre plans diff rents Sur le plan p nal l euthanasie est assimil e un meurtre un empoisonnement ou un d lit de non assistance personne en danger selon les circonstances Sur le plan civil l euthanasie est de nature engager la responsabilit d lictuelle de celui qui la commet Sur le plan disciplinaire si celui qui commet Pacte agit dans le cadre de sa profession il s expose des sanctions disciplinaires Enfin sur le plan successoral si un h ritier est l instigateur d
202. ituellement ses repas et dans la mesure o le parcours n a pas t interrompu ou d tourn pour un motif dict par l int r t personnel et tranger aux n cessit s essentielles de la vie courante ou ind pendant de l emploi CSS art L 411 2 153 Ord n 67 707 du 21 aout 1967 art 18 154 Cass soc 12 oct 1995 n 93 21 225 Bull civ 1995 V n 278 155 CNAMTS Rapport de gestion 2012 tableau 46 p 53 156 Ibid tableau 47 p 55 157 Ibid tableau 62 p 71 4 invers e puisque sur les 323 d c s intervenant au cours des trajets 271 trouvent leur cause dans le risque routier B Une prise de conscience des pouvoirs publics 63 De nombreux rapports La CNAMTS ne s y trompe pas et consacre un focus sur le risque routier dans son rapport de gestion pour l ann e 2012 C est galement une des composantes du Plan national d actions coordonn es PNAC sur la p riode 2009 2012 de la branche AT MP de l assurance maladie En outre la CNAMTS publie sur son site un Livre Blanc r pertoriant 12 propositions en vue de pr venir le risque trajet domicile travail Enfin la direction g n rale du travail DGT a publi en juillet 2012 un rapport sur les risques 160 routiers professionnels 2 Rem des A Agir au niveau de la tarification AT MP 1 Les carences du dispositif actuel 64 Un dispositif actuel peu incitatif Jusqu pr sent la survenance d un accident de
203. iv s Une autre solution peut tre d imposer une dur e minimale de contrat toujours dans la m me optique d am liorer l ind pendance des organismes priv s de contr le 125 CA Aix en Provence 7e ch 25 mai 2009 n 587 M 2009 JurisData n 2009 016674 26 D n 88 1056 14 nov 1988 pris pour l ex cution des dispositions du livre TI du code du travail titre ITI Hygi ne s curit et conditions du travail en ce qui concerne la protection des travailleurs dans les tablissements qui mettent en oeuvre des courants lectriques JO 24 nov 1988 p 14623 127 Toute d fectuosit susceptible d affecter la sant et la s curit des travailleurs est limin e le plus rapidement possible 128 C trav art L 4532 5 35 49 Faire voluer les r f rentiels de contr le Une autre solution pr conis e par B reng re Legros est de r nover les r f rentiels de contr le Ainsi propose t elle d instaurer une hi rarchie dans les diff rents d fauts entre les points non conformes majeurs qui doivent imm diatement tre modifi s en cons quence et les points mineurs dont la suppression est simplement conseill e Cette politique permettrait d inciter les entreprises rem dier ces d fauts car l absence de hi rarchisation un point mineur devra tre obligatoirement chang ou supprim coupl e aux co ts lev s des travaux pousse certaines entreprises ne pas rem dier aux d faut
204. jet peut faire l objet d une prise en charge au titre des accidents de trajet 245 Cass 2 me civ 18 oct 2005 n 04 30205 246 Cass soc 20 avril 1988 n 86 15690 Bui civ 1988 V n 241 p 158 27 B Joly La prise en compte du suicide au titre des risques professionnels regards crois s sur la jurisprudence judiciaire et administrative Dr soc 2010 258 248 Loi du 9 avril 1898 pour les accidents du travail et loi du 25 octobre 1919 pour les maladies professionnelles 68 116 Suicide en dehors du temps et du lieu de travail Enfin le suicide cons quence d un accident du travail intervient souvent en dehors du temps et du lieu de travail Si le suicide survient dans un d lai relativement bref apr s l accident la pr somption d imputabilit se trouve maintenue par exemple si un traumatisme cr nien d origine professionnelle a pour cons quence des troubles neuropsychiques qui s aggravent et aboutissent au suicide Mais si le temps qui s pare l accident du d c s est trop long ou si le salari a repris le travail les ayants droit de la victime doivent d montrer le lien avec le travail En outre le principe selon lequel les pr dispositions morbides du salari ne permettent pas d carter l application de la loi du 9 avril 1898 s est trouv appliqu au cas du suicide c est ainsi le cas si aggravation par un accident du travail d un tat pathologique ant rieur pousse le salari au suicide le suic
205. jeune et n avait pas cotis pour sa retraite 139 Rente viag re Il existe galement la rente viag re servie durant toute la vie du conjoint survivant elle prend cependant fin si ce dernier se remarie Son calcul est ind pendant des droits la retraite compl mentaire 2 La rente des enfants C est la rente dont les b n ficiaires sont les enfants charge du salari d c d cette rente est temporaire le plus souvent jusqu la majorit des enfants ou leur fin d tude C Les garanties suppl mentaires Les conventions collectives de protection sociale compl mentaire pr voient diverses garanties suppl mentaires au capital ou la rente de base titre gratuit ou on reux 1 Majoration pour d c s accidentel Cette option permet une augmentation substantielle souvent le double du capital de base si le d c s sur salari est la cons quence d un accident atteinte ou l sion corporelle provenant de l action soudaine d une cause ext rieure entrainant le d c s dans un temps proche Cependant sont souvent exclus de cette majoration les accidents m dicaux ou ceux caus s par la pratique d un sport m canique 2 Garantie double effet Cette garantie permet l octroi d une somme suppl mentaire en cas de d c s simultan ou intervenu dans un bref d lai du conjoint du salari apr s celui du salari 3 Allocation obs ques 140 Des formalit s all g es Le versement
206. l article L 434 13 2 du CSS lui permettant de percevoir 343 des prestations 2 L assurance d c s 200 Ascendant charge L article L 361 4 du CSS dispose que le versement du capital de l assurance d c s est vers en priorit aux personnes qui taient au jour du d c s la charge effective totale et permanente de l assur Si un ascendant se trouvait la charge de l assur au moment de son d c s il pourra pr tendre au versement de l assurance d c s Dans le cas contraire si le De cujus ne laisse ni conjoint survivant ni partenaire d un pacte civil de solidarit ni descendants l ascendant peut percevoir l assurance d c s B Un enfant en vie 1 Le cong de paternit dans le cas d un enfant n sans vie 201 Une cr ation r cente Dans les cas voqu s ci dessus l ascendant voqu est ayant droit d un enfant en vie et a fortiori adulte puisque l ascendant doit prouver qu il aurait pu obtenir une pension alimentaire ou qu il tait la charge de ce dernier On ne peut d s lors imaginer qu un ascendant puisse avoir des droits par rapport son enfant n sans vie Evoqu e l occasion de la discussion de la LFSS de 2007 la reconnaissance du droit au cong de paternit en cas de naissance d un enfant sans vie n avait pas t retenue La jurisprudence avait m me condamn une CPAM pour avoir failli son obligation d information un p re ayant pris s
207. l employeur de mettre en place une organisation de travail pathog ne contraignent encore un peu plus ce dernier 101 L valuation des risques et le dialogue avec les IRP L employeur doit dans un premier temps valuer les facteurs de stress notamment la charge de travail qui joue un r le pr pond rant dans le d clenchement du stress L employeur peut s appuyer sur plusieurs indicateurs comme l exigence du travail quantit pression complexit la charge motionnelle relation avec le public ou la latitude d cisionnelle du salari L employeur doit aussi associer le CHSCT qui a pour mission d analyser les risques professionnels ainsi que les conditions de travail L employeur peut enfin n gocier un accord collectif sur le stress en application du plan d urgence pour la pr vention du stress au travail d octobre 2009 les entreprises de plus de 1 000 entreprises taient incit es engager des n gociations sur ce sujet avant le 1 f vrier 2010 102 Des initiatives concernant le temps de travail ou les NTIC L employeur est galement tenu de veiller la pr servation de la vie familiale des salari s l ment important de bien tre 227 S Fantoni Quinon C Leborgne Ingelaere L impact des TIC sur la sant au travail CP S 2013 1452 28 C trav art L 4121 1 22 LSQ Suicide et travail enjeux juridiques et pr vention vendredi 14 mars 2014 n 16550 230 C trav art L 4612
208. la mort elle fascine tout autant l homme Les exp riences concernant l immortalit sont nombreuses partir de 1912 le prix Nobel de m decine Alexis Carrel r ussit maintenir vivant in vitro un c ur de poulet pendant une dur e estim e entre 28 et 37 ans la dur e de vie moyenne d une poule tant de 5 ans En 2010 le professeur Russe Vladimir Skulachev d clare avoir stopp le vieillissement chez des souris au moyen d un antioxydant Enfin le fondateur de Google Larry Page a annonc le 18 septembre 2013 le lancement de Calico une entreprise s attaquant au d fi de l ge et des maladies associ es et visant percer le secret de l immortalit ce qui a amen le Times se demander Google peut il r soudre la mort Le droit reste hostile cette perspective comme en t moigne l interdiction de la cryog nisation conservation tr s basse temp rature de tout ou parties d tres vivants dans l espoir de pouvoir les ressusciter ult rieurement par le Conseil d Etat En France la cryog nisation est consid r e comme un mode de s pulture interdit au nom de l ordre public et de la sant publique Section IT La mort travers les sciences humaines Les sciences humaines se sont longuement pench es sur la mort qui fait m me l objet d une science part enti re la thanatologie au carrefour de nombreuses sciences comme la biologie qui n est certes pas une science humaine
209. la plus grande cause de mort en mission est l accident de voiture il existe d autres situations fatales La cour de cassation par deux arr ts de sa chambre sociale rendus le 19 juillet 2001 a donn naissance une nouvelle cat gorie de risques professionnels en reconnaissant implicitement 129 Pautonomie de l accident survenu au cours d une mission professionnelle Dans la premi re 12 P Coursier S Leplaideur Risques professionnels entre cat gorisation et d finition CP S 2010 1157 36 esp ce le salari a t retrouv mort dans la chambre d h tel o il demeurait apr s sa journ e de travail et dans la deuxi me esp ce le salari qui se trouvait en mission Zizong R publique populaire de Chine a t victime dans sa chambre d h tel d une h morragie c r brale dont il est d c d quatre jours plus tard l h pital local La Cour de Cassation nonce cette occasion que le salari effectuant une mission a droit la protection pr vue l article L 411 1 du CSS pendant le temps de la mission qu il accomplit pour son employeur peu important que l accident survienne l occasion d un acte professionnel ou d un acte de la vie courante sauf la possibilit pour l employeur ou la caisse de rapporter la preuve que le salari a interrompu sa mission pour un motif personnel 52 Accident de mission et accident de trajet L accident de mission quant lui se rapproche de l accident
210. la vie est menac e par les agissements criminels d autrui De ce droit la vie d coulent des obligations proc durales comme par exemple l obligation de mener une forme d enqu te efficace lorsque le recours la force notamment par des agents de l Etat a entrain mort d homme Une des cons quences les plus videntes de ce droit la vie est la r pression de l homicide au moyen du droit p nal En France les articles 221 1 et suivants du code p nal prohibent les atteintes la vie de la personne D autres branches du droit ont une place r siduelle dans cette r pression comme par exemple le droit civil qui exclue de la succession du De cujus celui qui est condamn e comme auteur on complice une peine criminelle pour avoir volontairement donn ou tent de donner la mort au d funt Ensuite l obstacle la mort se fait galement par le biais de la pr vention Cette pr vention passe par des mesures extr mement vari es concernant notamment la sant par exemple Particle L3112 1 du Code de la sant publique organisant la vaccination contre la tuberculose et la l pre l hygi ne l article L1321 1 du m me code disposant que Toute personne qui offre au public de l eau en vue de l alimentation humaine est tenue de s assurer que cette eau est propre la consommation ou la s curit article L234 1 du Code de la route punit la conduite d un v hicule sous l emprise d un tat a
211. lcoolique de deux ans d emprisonnement et de 4 500 euros d amende 26 La d livrance de la mort La mort d livr e avec laval du droit renvoie deux questions de soci t o droit et morale sont intimement li s Tout d abord la peine de mort Elle est contest e de longue date comme lattestent ces crits de Voltaire Rarement les voleurs sont ils punis de mort en Angleterre on les transporte dans les colonies I en est 66 F Dekeuwer Defossez Rapport de synth se existe t il une d finition unique et transversale de la notion de personne Droit de la famille n 9 sept 2012 dossier 11 67 J Pradel G Corstens G Vermeulen Droit p nal europ en Dalloz 3 d 2009 68 CEDH 28 mars 2000 n 22535 93 Mabmut Kaya c Turquie 85 6 CEDH 27 sept 1995 n 18984 91 Me Cann c Royaume Uni 161 70 C civ art 726 23 de m me dans les vastes Etats de la Russie Les crimes ne se sont point multipli s par cette humanit et il arrive presque toujours que les coupables rel gu s en Sib rie y deviennent gens de bien La peine de mort serait cependant vou e lextinction comme l explique Eug ne Lerminier Toutefois il n est pas moins vrai que la peine de mort trop tragique de par sa nature et pas assez philosophique doit suivre le progr s de la civilisation et que selon toutes les vraisemblances morales et historiques elle dispara tra naturellement comme un dernier hommage rendu
212. le de l employeur Mais comme parall lement l action publique avait t mise en mouvement l employeur sollicitait le sursis statuer en application du Code de proc dure p nale Il s agissait simplement pour lui de retarder le moment de la condamnation civile car la faute inexcusable tait certaine en pr sence de dispositifs de s curit jug s insuffisants La Cour carte dans le premier moyen le sursis statuer en s appuyant sur la dualit des fautes 9 Loi n 2000 647 10 juill 2000 dant pr ciser la d finition des d lits non intentionnels JO n 159 11 juill 2000 p 10484 texte n 7 480 Cass 2e civ 16 f vr 2012 n 11 12 143 F P B St Saint Fran ois la Belle Montagne anciennement d nomm e SA Saglat c M J et a JurisData n 2012 002065 149 p nale et inexcusable En effet le juge social dispose d une enti re libert de qualification de la faute inexcusable La juridiction de S curit sociale n est plus li e par la d termination des faits et de la cause exacte de l accident telle qu appr ci e par la juridiction r pressive Les raisons de la r gle de l autorit du criminel sur le civil disparaissent avec l autonomie des appr ciations et des qualifications Son corollaire c est dire le sursis statuer est fort logiquement cart par la cour C est ainsi que la Cour de cassation nonce que a faute p nale non intentionnelle an sens des dispositions de l article 121 3 d
213. le de penser qu elle pr sente un danger grave et imminent pour la s curit et la sant concourir avec l employeur permettre l accomplissement de toute t che ou exigences impos es par l autorit comp tente afin de prot ger la sant et la s curit des travailleurs utiliser correctement les machines et les dispositifs de s curit 2 L articulation du droit d alerte individuel avec le droit de retrait 170 Deux notions en contact Le seul point de contact entre les droits d alerte et de retrait se fait par le biais du droit d alerte individuel En effet il est difficile d imaginer un CHSCT personne morale user de son droit de retrait et s arr ter de travailler et pour les d l gu s du personnel et le m decin du travail leur droit de retrait sera li la situation de danger les mena ant personnellement et donc leur droit d alerte individuel 171 Pas de retrait sans alerte Une des cons quences des liens entre droit d alerte et droit de retrait est que si le salari exerce son droit de retrait sans exercer son droit d alerte il manque ses obligations En effet il semble peser sur le salari un v ritable devoir d alerte d s lors qu il estime tre en pr sence d un off raisonnable ce qui est forc ment le cas lorsqu il exerce sa facult de 300 F Favennec H ry L obligation de s curit du salari Dr soc 2007 687 88 retrait tant donn que la l gitimit du retrait
214. lecteur candidat fonctionnaire etc Pratiqu e d s Antiquit elle tait par exemple pr vue par les Romains dans le cas o un citoyen tait maintenu en captivit par l ennemi elle fut abolie en France par la loi du 31 mai 1854 Enfin la mort peut s entendre comme une image une illustration comme par exemple la mort d une entreprise qui correspond la liquidation judiciaire ou la mort d une convention collective faisant r f rence sa d nonciation ou sa mise en cause au sens des articles L 2261 9 et 7 Insee bulletin statistique d mographie 8 L volution des m tiers du fun raire Branche professionnelle des m tiers du fun raire metiersdufuneraire fr Le march du fun raire de plus en plus connect et promis un bel avenir Lattibune fr 27 oct 2013 1 E Colombi Le business de la mort est bien vivant L entreprise com 28 oct 2011 1 L Clairmont Le business de la mort en pleine expension Cadre Et dirigeant magazine 1 nov 2013 12 B Jullien Fun raire l innovation en grande pompe Lib ration 17 sept 2013 15 Dictionnaire de l Acad mie Fran aise Librairie Hachette 8 d 1932 14 P Malaurie L Ayn s Droit Civil Les Personnes Lextenso ditions 5 d 2010 15 Loi 1854 05 31 31 mai 1854 portant abolition de la mort civile 9 suivants du code du travail Nous traiterons ici exclusivement de la mort physique L tude de la mort impose que Pon s arr te t
215. lement pour partie d amiante et que l employeur ne pouvait alors avoir conscience du risque 4 Cass crim 16 janv 2001 n 00 82 274 Bull crim 2001 n 14 497 Cass soc 22 nov 1990 n 89 12970 8 Cass soc 3 d c 1992 n 90 19171 Besse c SNCF Juris Data n 1992 003370 49 Cass soc 19 mai 1994 n 92 14938 Huteau c St Air liquide Juris Data n 1994 003171 154 qu entra nait une exposition pisodique un produit qui ne contenait qu une faible proportion d amiante de 5 Vo 311 Les arr ts Amiante La Cour de cassation dans une s rie d arr ts rendus le 28 f vrier 2002 a modifi la nature de l obligation de s curit de l employeur qui tait auparavant une obligation de moyens et qui est d sormais consid r e comme une obligation de r sultat La faute inexcusable de l employeur devrait donc tre automatiquement reconnue presque syst matiquement lorsque la victime a particip la fabrication ou l utilisation d amiante par l entreprise La Cour de cassation semble en effet consid rer qu en cas de fabrication ou d utilisation d amiante l employeur est pr sum avoir eu conscience du danger auquel tait expos le salari et n avoir pas pris les mesures n cessaires pour l en pr server Un dernier exemple en date est la condamnation de la soci t Sanofi par la Cour d appel de Paris le 5 juin 2014 pour faute inexcusable apr s la mort d un ancien salari des suites d un
216. ler la cig e Mais voici d j l heure de partir moi pour mourir vous pour vivre De mon sort on du v tre lequel est le meilleur La r ponse reste incertaine pour tout le monde sauf pour la divinit Cependant comme pour toute religion il existe pour le droit social une vie apr s la mort 322 Cass soc 28 janv 2009 n 07 44 556 FS P B Wolff c SNC Sovab JurisData n 2009 046759 33 M Michel Le licenciement portant atteinte l exercice justifi du droit de retrait est sanctionn par la nullit RDT 2009 167 324 Cass crim 25 nov 2008 n 07 87 650 F P F D et JurisData n 2008 046112 325 JCP S 2008 act 661 36 Platon Apologie de Socrate GF Flammarion 1997 p 127 96 Partie II La vie apr s la mort 188 La vie continue apr s la mort Une convulsion la rabattit sur le matelas Tous s approch rent Elle n existait plus Cet extrait de Madame Bovary illustre le passage de la vie la mort Et Gustave Flaubert de poursuivre 1 y a toujours apr s la mort de quelqu un comme une stup faction qui se d gage tant il est difficile de comprendre cette survenue du n ant et de se r signer y croire Mais une fois les premi res vagues de douleur et d motion pass es la vie reprend son cours et se posent alors une multitude de questions concernant l avenir le droit social ayant vocation r pondre une partie d entre elles 190 Travail famille Sans
217. les Ecrits Hippocratiques et perdura tout le Moyen Age Les d fenseurs de cette th orie consid raient que la sant de l me comme celle du corps r side dans l quilibre des humeurs sang phlegme bile jaune bile noire et des qualit s physiques chaud froid sec humide qui les accompagnent Toute maladie due un d r glement du jeu de ces l ments est ainsi susceptible d une explication purement physique Cette conception n tait videmment d aucune aide pour lutter contre la mort comme en attestent les pid mies frappant les populations antiques comme par exemple la Peste antonine qui fit des ravages entre 165 et 190 apr s J sus Christ La domination de la mort sur l homme et la vacuit du combat de celui ci s illustre galement pendant le Moyen Age les moyens de lutte contre la Peste noire se r sumant de d sastreuses saign es et des flagellations publiques 16 Aujourd hui la mort maitris e Les XIX me et XX me si cles sont t moins de grandes d couvertes m dicales qui permettent de lutter plus efficacement contre la mort La d couverte du vaccin en 1796 par le m decin anglais Edouard Jenner de la transfusion sanguine d s 1818 par le professeur James Blundell et des groupes sanguins en 1900 par l autrichien Karl Landsteiner de la p nicilline en 1928 par l cossais Alexander Fleming ou encore des antibiotiques en 1940 par les chercheurs britanniques Howard Florey et
218. lors d apporter la preuve du lien de causalit entre l accident et le d c s ce qui quivaut quasiment renoncer au b n fice de la prise en charge du d c s au titre de la l gislation professionnelle tant la preuve est difficile rapporter Or les proches sous le choc de la disparition de la victime peuvent tre facilement dispos s refuser l autopsie preuve suppl mentaire s ils nen comprennent pas l utilit et ne mesurent pas les cons quences de leur refus Pour viter cette situation des circulaires minist rielles ont demand au CNAMTS d attirer l attention des familles auxquelles il est propos l autopsie sur les cons quences de leur refus En l absence de dispositions l gislatives ou r glementaires la jurisprudence a commenc dans les ann es 1990 admettre que les organismes de S curit sociale soient tenus d une obligation d information sur ce point avant d op rer un revirement par un arr t du 5 janvier 19957 Cependant la Cour de cassation a reconnu lapplication de la pr somption d imputabilit 268 Cass 2 civ 6 avr 2004 n 02 31 182 26 CA Besan on ch soc 19 d c 1997 Melle Salem c CPAM de Besan on Juris Data n 046699 270 Cass soc 5 janv 1995 n 93 12 355 Dr soc 1995 p 197 obs J J Dupeyroux Qu en statuant ainsi alors qu aucune disposition l gale n impose aux organismes sociaux lorsqu ils sollicitent une autorisation aux fins d autopsie de
219. loyeur si celui ci a t cit l audience En outre la Cour de cassation est tr s rigoureuse 461 462 quant la mise en uvre de la d l gation La jeunesse ou la d multiplication des d l gataires neutralisent ainsi les effets de la d l gation 2 La faute de l employeur 290 L importance du lien de causalit La loi du 10 juillet 2000 a modifi les dispositions de Particle L 121 3 du Code p nal S agissant de la responsabilit des personnes physiques il convient maintenant de distinguer selon qu il existe un lien de causalit direct ou indirect entre la faute et le dommage En cas de causalit indirecte la faute exig e pour retenir la responsabilit p nale doit rev tir une certaine gravit La faute simple imprudence maladresse n est plus suffisante il faute sp cifi e d finie l alin a 4 de Particle 121 3 est n cessaire pour engager la responsabilit Certains observateurs ont pu critiquer une sorte de d p nalisation discr te obtenue apr s des pressions exerc s par les d cideurs publics craignant que leur responsabilit p nale soit trop facilement recherch e en cas d homicide involontaire Cependant les employeurs n ont pas b n fici de la cl mence accord e aux d cideurs publics les juges ne se privant pas de qualifier une faute d imprudence ou de n gligence en faute caract ris e a Lien de causalit direct entre faute et dommage 291 La faute d imprudenc
220. ly Editions 2013 76 choisit comme b n ficiaire Il en va ainsi par exemple dans les situations de concubinage lorsque le salari d sire que son concubin parents des enfants communs soit b n ficiaire du capital d c s Le b n ficiaire peut tre une personne morale si cette derni re a la capacit recevoir des lib ralit s Il arrive parfois en effet que des salari s d signent des institutions caritatives 132 La nature de la d signation de b n ficiaires La d signation du b n ficiaire est une stipulation pour autrui selon les articles 1121 et 1122 du Code civil Ce m canisme soul ve la difficult de l acceptation anticip e par le b n ficiaire du vivant de l assur Cette acceptation se justifiant en mati re d assurance vie est plus contestable en mati re de contrat collectif obligatoire les cotisations re ues par l organisme assureur tant mutualis es et non inscrites sur un compte individuel comme pour l assurance vie En outre le salari peut cesser d tre affili s il quitte l entreprise ou si le contrat collectif est r sili et dans ce cas l acceptation anticip e du b n ficiaire sera caduque En v rit tout d pend de l organisme avec lequel le contrat collectif obligatoire est conclu c est dire si le contrat collectif obligatoire est conclu avec une soci t d assurance ou une institution de pr voyance Dans le premier cas l article L 132 9 du Code des
221. ment sexuel du 1 mai des cong s pay s et pour v nements familiaux et la surveillance m dicale et d autre part par la CCN des salari du particulier employeur du 24 novembre 1999 263 Particularit de la convention collective nationale des salari s du particulier employeur Cette convention s applique en dehors de toute mention dans le contrat de travail partir du moment o le salari exerce la fonction d employ de maison au domicile de son employeur Ainsi contrairement une convention collective applicable l entreprise la convention collective applicable au salari du particulier employeur ne passe pas par la recherche de Pactivit de l employeur mais par celle du salari ce qui est logique compte tenu de l absence de lien entre l activit de l employeur qui est souvent une personne g e la retraire et l activit du salari 264 Exclusion par la convention collective des r gles l gales L article 1 de la convention collective nonce clairement que 4 particulier employeur n est pas une entreprise excluant de fait les dispositions de Particle L 1224 1 De plus Particle 13 de la convention collective est clair e d c s de l employeur met fin ipso facto au contrat de travail qui le liait son salari Cette solution qui est 42 Cass soc 23 sept 2009 n 07 40 844 FP P B Lecarpentier c SARL immobili re MB et a JurisData n 2009 049571 133
222. mille Par ailleurs l employeur n a pas prendre l initiative d accorder ces cong s si on ne les lui r clame pas Le salari n est pas tenu de prendre les jours de cong s mais s il ne les utilise pas il ne peut pr tendre au versement d une indemnit compensatrice 240 Ouverture aux couples pacs s Suite une d lib ration de la HALDE concluant au caract re discriminatoire de l article L 3142 1 du Code du travail dont le b n fice tait alors r serv aux poux et recommandant d tendre l ensemble des cong s r mun r s pour ge le P 384 2 gt 2 2 CZ v nements familiaux aux partenaires pacs s la l gislation du travail a t modifi e 2 R mun r L article L 3142 2 du Code du travail nonce que d une part es jours d absence pour v nements familiaux n entra nent pas de r duction de la r mun ration et que d autre part ils sont assimil s des jours de travail effectif pour la d termination de la dur e du cong annuel Et la jurisprudence de pr ciser qu une convention collective qui peut librement fixer les conditions d attribution de la prime trimestrielle de pr sence qu elle institue ne peut cependant disposer que la prise de jours d absence autoris e par la loi entrainera privation de cette prime 5 Ainsi donc aucune r mun ration qu elle soit l gale contractuelle ou conventionnelle ne peut tre r duite en raison de la prise de cong pour v
223. mme l accident survenu aux travailleurs pendant le trajet de la r sidence au lien de travail et vice versa dans la mesure o le parcours n a pas t interrompu ou d tourn par un motif dict par l int r t personnel ou ind pendant de l emploi 51 La loi du 23 juillet 1957 ins rera un article 415 1 dans le CSS qui deviendra l article L411 2 suite l ordonnance du 21 aout 1967 La Cour de cassation a abandonn le contr le de la qualification des accidents de trajet aux juges du fond depuis le es 154 5 s 2 milieu des ann es 1990 ce qui leur laisse une marge de man uvre cons quente 1 Diagnostic 61 Quelques chiffres Apres plus de cinq ann es de hausse ininterrompue le nombre d accidents de trajet a connu une baisse de pr s de 10 en 2012 Corr lativement on constate une forte baisse du nombre de d c s dus aux accidents de trajet 17 8 en raison d accidents routiers moins nombreux Le nombre d accidents de trajet mortels en 2012 s l ve 323 d c s A Le v hicule principal responsable 62 Le risque routier On peut constater que la majorit des accidents de trajet mortels impliquent un v hicule en 2012 271 d c s furent caus s par un v hicule soit 85 1 des d c s 156 Les voitures particuli res sont responsables de la comptabilis s en temps qu accidents de trajet moiti de ces d c s environ 133 d c s soit 49 1 suivi des motos v lomoteurs et scooters
224. moral 144 Ind pendance vis vis de P ACAATA En revanche les pr judices moraux dont le pr judice d anxi t tant ind pendants de PACAATA il tait possible de demander leur indemnisation Il tait en outre difficile pour la Cour de cassation de d bouter enti rement les salari s de leurs demandes et elle leur a alors accord des indemnit s au titre du pr judice d anxi t En effet si l ACAATA couvre le pr judice conomique engendr par le fait que les salari s oblig s de quitter pr matur ment leur activit ont perdu une chance de mener leur 284 Le Monde Ayiante La SNCF attaqu e par 163 salari s pour pr judice d anxi t 30 sept 2013 285 Cass soc 11 mai 2010 n 09 42 241 Bull civ 2010 V n 106 286 pi Bousez Le pr judice d anxi t cons cration et contours JCP G 2013 1206 82 carri re professionnelle terme elle n indemnise pas l anxi t engendr e par la peur des cons quences de l exposition l amiante La Cour a donc d cid qu il revenait l employeur d indemniser ce pr judice que subissaient tous les salari s mis en danger y compris ceux qui n avaient pas t contamin s B Consolidation et pr cision du pr judice d anxi t 1 Consolidation Les juridictions administratives ont reconnu leur tour le pr judice d anxi t avec un arr t de la Cour administrative d appel CAA de Marseille le 13 d cembre 2011 De plus la Cour d
225. n soucie galement juste avant le passage de vie tr pas Pour se pencher sur les cons quences de lapr s mort sur la famille il convient d abord de s entendre sur qu est ce que la famille du mort quels individus rassemble t elle au regard du droit social Il faut donc d terminer qui est la famille du mort avant de s int resser au devenir de la famille et comment le droit social prend t il en compte la mort d un membre de la famille Chapitre I La d termination de la famille 193 Famille et droit social Si le droit social traite bien s r de la famille il existe des divergences selon les branches du droit social En effet la famille rel ve d abord du champ du droit de la S curit sociale et non du droit du travail le droit du travail et la famille ne semblent pas pr senter de prime abord de domaine commun la famille vise des ensembles d individus unis pat la filiation le mariage ou le concubinage alors que le droit du travail comprend l ensemble des r gles qui r gissent les relations entre employeurs et travailleurs Malgr tout il existe quand m me des connections entre le droit du travail et la famille les cong s parentaux le statut du conjoint du salari etc 194 Famille et ayants droit La notion de famille se confond souvent avec la notion d ayants droit Ces deux notions sont pourtant distinctes Tout d abord la famille n est pas une notion strictement juridique contrairement la notion
226. n tant tripl lorsque le d c s est cons cutif un accident du travail de trajet ou une maladie professionnelle d un pensionn allocation gale 25 de la pension totale annuelle ou d un ayant droit de l agent en activit ou pensionn 25 de la r mun ration annuelle brute de lagent b Le r gime des marins 230 Un r gime ancien La sp cificit du r gime social des marins d but en 1673 quand Colbert fonde le Fonds des invalides de la marine partir de cette date les gens de mer sont progressivement dot s d un statut social particulier restructur en 1945 quand la s curit sociale est g n ralis e La cr ation de l Etablissement National des Invalides de la Marine ENIM date de 1930 Un d cret du 30 septembre 1953 modifi en 1999 fixe son organisation Aujourd hui le r gime de S curit sociale des marins concerne une population de plus de 102 000 marins actifs et de pr s de 120 000 pensionn s En cas de d c s d un affili PENIM peut verser deux prestations non cumulables au titre de lassurance d c s une allocation d c s d un montant maximum gal 25 du plafond annuel des r mun rations ou gains soumis aux cotisations de S curit sociale ou une indemnit pour frais fun raires dont le montant est gal aux frais r els engag s sans pouvoir tre sup rieur au 1 24 du salaire annuel maximum servant de base aux cotisations du r gime g n ral En outre en cas de d c
227. n 618 6 et 7 esp 621 622 623 626 et 629 64 Cass 2 civ 8 juill 2010 JCP S 2010 1446 note G Vachet 42 Absence de majoration sur le compte employeur absence de faute inexcusable le dispositif actuel n incite gu re employeur agir et tout mettre en uvre pour pr venir les accidents de trajet 65 L employeur responsable indirect Cependant l employeur est responsable de la s curit des salari s et s il est r put ne pas avoir la maitrise du risque d accident du trajet certains faits ayant lieu lorsque le salari est sous sa subordination peuvent avoir des cons quences sur un accident de trajet mortel alcool fatigue Ainsi par exemple dans l arr t par lequel la Cour de cassation carte la faute inexcusable de l employeur s agissant des accidents de trajet le salari victime reprochait l employeur de lui avoir demand de venir dans l entreprise en d but d apr s midi alors qu il avait termin son poste de nuit le matin Il n avait pu alors b n ficier du repos l gal de 11 heures pr vu par l article L 3131 1 du code du travail L employeur peut donc dans certains cas avoir une responsabilit indirecte dans laccident 2 Quelques pistes d am liorations 66 Agir sur la tarification AT MP Agir sur la tarification du compte AT MP de l employeur c est dire tablir une majoration de la cotisation forfaitaire pay e par l employeur pour la couverture
228. n de l ordre des d parts Selon l article L 3141 14 du Code du travail l ordre des d parts en cong s est fix par l employeur s il ne r sulte pas des stipulations des conventions ou accords collectifs de travail ou des usages en application de son pouvoir de direction Afin de permettre aux salari s d organiser leurs cong s l article L 3141 16 dispose que sauf en cas de circonstances exceptionnelles l ordre et les dates de d part fix s par l employeur ne peuvent tre modifi s dans le d lai d un mois avant la date pr vue du d part Le l gislateur n a pas pr cis la notion de circonstances exceptionnelles il faut donc se tourner vers la jurisprudence Ainsi des motifs de service ou Pre 438 d organisation peuvent par exemple constituer des circonstances exceptionnelles 278 Le d c s d un salari circonstance exceptionnelle Mais que se passe t il si l employeur demande au salari sur le point de partir en cong de reporter ceux ci afin de remplacer l tranger un salari d c d C est cette question qu a r pondu la Cour de cassation dans un arr t en date du 15 mai 2008 En lPesp ce un salari travaillant en Guin e Orientale devait l issue de ses vacances prendre le poste d un coll gue au Gabon Mais peu avant son d part en vacances et alors qu il avait d j r serv ses billets d avion l employeur lui a demand de reporter son d part en cong s pay s
229. n de la faute inexcusable Traditionnellement la jurisprudence retenait une d finition plut t mesur e de la faute inexcusable En effet suite un accident mortel effondrement d un immeuble en construction tuant plusieurs ouvriers la Cour de cassation 0 Cette exige dans Parr t Dame veuve Villa du 15 juillet 1941 une faute d une gravit exceptionnelle d finition servira de r f rence jusqu en 2002 o par une s rie d arr ts Amiante la Cour de cassation d gage le 28 f vrier une nouvelle d finition bien plus large de la faute inexcusable travers obligation de s curit de r sultat Mais attendu qu en vertu du contrat de travail le liant son salari l employeur est tenu envers celui ci d une obligation de s curit de r sultat notamment en ce qui concerne les maladies professionnelles contract es par ce salari du fait des produits fabriqu s on utilis s par l entreprise que le manquement cette obligation a le caract re d une faute inexcusable au sens de l article 1 452 1 du Code de la s curit sociale lorsque l employeur avait ou aurait di avoir conscience du danger auquel tait expos le salari et 5 7 451 qu il n a pas pris les mesures n cessaires pour l en pr server 287 Les caract res de la faute inexcusable A la lecture des arr ts Amiante on constate que leur apport essentiel consiste att nuer la gravit que doit rev tir la faute inexcusable pour pouvoir
230. n en bon p re de famille ou plut t la gestion raisonnable pousse un entretien pr alable afin d viter toute ambigu t Ainsi donc selon Guy Patrice Qu tant X d c s du particulier employeur s analyse plus comme une cause r elle et s rieuse de licenciement que comme une rupture dont les h ritiers supporteraient uniquement la charge des indemnit s Tl existe donc un r el remplacement de l employeur personne physique par ses h ritiers s agissant de la proc dure de licenciement 3 L Drai D c s de l employeur et auteur du licenciement JCP S 2009 1547 44 Cass soc 29 juin 2011 n 10 11 365 Bul civ 2011 V n 77 136 Section IT Le remplacement du salari Le d c s du salari entra ne la rupture du contrat ainsi que toutes les cons quences financi res qui lui sont attach es Mais au del de ces cons quences se pose la question de son remplacement 275 Les cons quences financi res du d c s du salari Le d c s du salari n cessite de solder son compte salaire Ses ayants droits demandent la liquidation de ses droits la participation aux r sultats article D 3324 39 du Code du travail son plan d pargne pour la retraite article R 3334 4 2 L employeur doit solder le compte du salari et verser la succession le salaire restant d l indemnit compensatrice de cong s pay s l indemnit pour repos compensateur non pris et ventuellement l indemnit
231. n montr les vestiaires et tout En r alit le document indique que je garantis en tant qu int rimaire qu on m a bien expliqu les r gles de s curit quand je suis arriv Je sens que Serge ne s attend pas vraiment ce que je me pose pour lire le papier alors je signe sans lire les consignes qu il contient Cet extrait illustre la situation critique des int rimaires qui sont selon l assurance maladie ont deux fois plus de risques d avoir un accident du travail que l ensemble des effectifs salari s ces accidents s av rant deux fois plus graves En effet plus expos s du fait des m tiers qu ils exercent et des secteurs d activit qui les emploient BTP industrie notamment ils sont d autre part en situation quasi permanente de nouveaux embauch s contraints de s adapter pour chaque mission un contexte 116 un environnement et une t che sp cifiques La Cour de cassation a pourtant r guli rement affirm que l entreprise de travail temporaire et l entreprise utilisatrice sont tenues l gard des salari s mis disposition d une obligation de s curit de r sultat dont elles doivent assurer leffectivit B Rem des 43 Les accidents mortels ne sont pas une fatalit Certains cyniques estiment que les accidents notamment mortels sont in vitables du fait de l activit humaine Pourtant comme lexplique Pascal Jacquetin statisticien la CNAMTS analyse des causes m
232. n outre une fois en poste le personnel navigant est priv du droit de retrait En effet les dispositions du Code de l aviation civile font obstacle ce qu un membre de l quipage puisse se pr valoir des dispositions du Code du travail pour se retirer de sa situation de travail pendant l ex cution d une mission de service a rien le personnel navigant ayant l obligation de porter assistance aux passagers avant de penser sa situation personnelle 313 D n 91 660 11 juill 1991 modifiant les annexes I et IT la section I du chapitre Ter du titre UT du livre Ier de la troisi me artie du Code de l aviation civile art D 131 1 D 131 10 relatives aux r gles de l air et aux services de la circulation a rienne JO 7 juill 1991 4 Arr 12 mai 1997 relatif aux conditions techniques d exploitation d avions par une entreprise de transport a rien public OPS 1 O 3 juin 1997 5 Cass soc 16 mars 2010 n 08 44 564 et n 08 44 565 FS P B Frimigacci et a c St Corse M diterran e Airlines JurisData n 2010 002057 316 R p min JO S nat Q 13 juin 1985 p 1116 JCP E 1985 II 14619 93 gt Qu Co pa Enfin l o le droit de retrait est un v ritable droit le devoir d abstention est lui une obligation Le fait de ne pas mettre en uvre le droit de retrait ne peut faire l objet d une sanction tandis que le fait de ne pas respecter le devoir d abstention permet l employeur de prononcer une sanc
233. nce explosion de la raffinerie de Feyzin le 4 janvier 1966 18 morts coup de grisou dans une mine de Fouqui res l s Lens le 4 f vrier 1970 16 morts ou l tranger explosion de l usine Bhopal le 3 d cembre 1984 entre 20 000 et 25 000 morts explosion de la mine Soma en Turquie le 13 mai 2014 301 morts 86 Une l gislation qui s adapte En r ponse la catastrophe de l usine AZF la loi du 30 juillet 2003 est adopt e Elle pr voit dans son chapitre III des mesures relatives la s curit du personnel En outre une circulaire du 14 avril 2006 pr voie plusieurs mesures de pr vention des risques parmi lesquelles une information suppl mentaire du CHSCT ainsi que des nouvelles r gles de consultation propres aux tablissements risque technologique Cependant cette catastrophe a mis en vidence le manque de connexions entre les probl matiques environnementales de sant publique et de sant au travail Or un accident technologique peut devenir une question de sant publique mais constitue le plus souvent une cause d accident du 178 P Morvan Droit de la Protection Sociale Lexinexis 6 d 2013 p 100 17 Circ DRT n 2006 10 14 avr 2006 relative la s curit des travailleur sur le sites risques industriels majeurs 51 travail Le Code du travail comporte un titre entier consacr aux Installations nucl aires de base et installations susceptibles de donner lieu des servitudes d
234. nce ne rel ve pas de la l gislation sur les risques professionnels De m me n est pas imputable au travail le malaise occasionn par une rupture d an vrisme survenue une salari e alors qu il est constant que celle ci pr sentait un tat pathologique pr existant marqu par des pisodes de pouss es hypertensives et alors qu aucun v nement brutal ne s tait produit hors des conditions normales et habituelles du travail de bureau de l intim e Il est permis de s interroger sur l opportunit de cette derni re d cision la CPAM se contentant de d montrer qu aucun l ment ne semble relier le d c s au travail sans prouver que le d c s n tait pas li du tout au travail Ainsi donc si la caisse et l employeur peuvent renverser la pr somption la Cour de cassation admet difficilement Cette solution peut sembler s v re pour les employeurs mais quitable pour les salari s dans la mesure o le lien entre l activit professionnelle et la mort n est pas totalement exclu 123 La question de lautopsie Afin d clairer la d cision de la CPAM surtout dans le cas de malaises mortels l article L 442 4 du CSS dispose que la CPAM peut demander faire proc der une autopsie si elle l estime w la manifestation de la v rit Les ayants droits peuvent s opposer cette autopsie pour diverses raisons morales religieuses mais ce refus emporte une cons quence il leur incombe a
235. ne connotation plus clinique plus fonctionnelle que le mot mort En outre le mot mort est plus large flou et peut renvoyer d autres formes de mort civiles mort de l entreprise d une convention collective Le mot d c s s entend exclusivement de la mort physique C est pour cela qu il est plus utilis en droit A titre d exemple mort apparait dans 5 articles du code du travail alors que le mot d c s y apparait 34 fois Et le mot d c s apparait 19 fois de plus que mort 310 articles contre 16 dans le code de la s curit sociale 16 Dictionnaire historique de langue fran aise dir Rey Le Robert 2010 10 2 Evolution du r le de la d finition de la mort 8 D un r le de v rification Le r le de la d finition juridique de la mort a beaucoup volu Initialement la v rification tait pr vue pour viter les erreurs de diagnostic la peur d tre enterr vivant tait une r alit dans le monde occidental jusqu au XX me si cle tel point qu en 1896 le comte Karnice Karnicki chambellan du tsar de Russie avait fait breveter un dispositif permettant une personne qui aurait t inhum e par erreur d actionner un drapeau et de faire tinter une cloche pour alerter les vivants Si r cemment aux Etats Unis un homme d clar mort s est r veill dans sa housse mortuaire alors qu il allait tre embaum de telles erreurs sont relativement rares
236. ne retenue de salaire mais qu au surplus aucune sanction de quelque nature que ce soit ne peut tre inflig e au salari Ainsi l exercice l gitime du droit de retrait ne peut justifier un licenciement quand bien A 5 Cypa 2 22 Le 321 m me celui ci aurait t pr c d par d autres insubordinations ant rieures 186 Sanction de la sanction La sanction du licenciement portant atteinte l exercice justifi du droit de retrait est la nullit En effet la Cour de cassation dans un arr t du 28 janvier 2009 nonce que l employeur tenu d une obligation de s curit de r sultat en mati re de protection et de s curit au 319 Cass soc 22 janv 1997 n 93 46 109 320 CA Versailles 24 avr 2013 n 12 01084 M G c SAS Horeto Rest expo JurisData n 2013 012169 321 CA Paris 7 nov 2013 n 11 12273 SARL TMCR c M A JurisData n 2013 025815 95 travail doit en assurer l effectivit qu il s ensuit qu est nul le licenciement prononc par l employeur pour un motif li l exercice l gitime par le salari du droit de retrait de son poste de travail dans une situation de danger La solution retenue est de nature favoriser l exercice de ce droit subjectif et s inscrit dans la d marche de pr vention des risques professionnels pr vue par le droit communautaire et 2 1323 transpos en droit interne du travail 2 Sanction 187 Retenue sur salaire Si les conditions du droit
237. nfants peuvent tre concern s en tant qu ayant droit pour le versement de lassurance d c s Particle L 31 4 du CSS mentionnant les descendants c est dire non seulement les enfants mais le cas ch ant les petits enfants Ils peuvent en outre pr tendre selon l alin a 5 de Particle L 434 10 du CSS au versement d une rente en cas d accident suivi de mort s ils prouvent qu ils sont priv s de leurs soutiens naturels et son tomb s de ce fait la charge de la personne d c d e 2 Insuffisance du lien familial 205 Les petits enfants n s apr s le d c s de la victime Le seul lien de famille ne suffit pas r parer n importe quel pr judice au seul pr texte d un rapport de parent De fait le lien familial ne constitue pas lui seul un lien de causalit La deuxi me chambre civile de la Cour de cassation a pu d cider qu n existait aucun lien de causalit entre le d c s caus par une maladie professionnelle li e l amiante et le pr judice pr tendument souffert par le petit fils de la victime n huit ans apr s le d c s S il est certain qu il est indispensable de r parer la souffrance des membres d une famille ayant vu leur poux p re ou grand p re d c der il para t tout de m me difficile pour un enfant de souffrir de 348 Cass soc 10 mars 1966 Bull civ 1966 IV n 263 34 Cass soc 6 avr 1995 RJS 1995 n 572 350 Cass 2e civ 24 mai 2006 n 05 18 663 Juri
238. nir le risque mortel nucl aire Les industries nucl aires ne b n ficient pas de mesures part dans le Code du travail les mesures de pr vention tant les m mes que celles d di es aux installations susceptibles de donner lieu des servitudes d utilit publique Tout au plus peut on trouver une information particuli re du CHSCT qui doit tre inform par le chef d tablissement de la politique de s ret du site consult sur la d finition et les modifications ult rieures du plan d urgence interne mentionn l article L 1333 6 du Code de la sant publique Preuve de limportance cruciale de la s curit les heures de d l gations accord es aux repr sentants du CHSCT sont major es de 30 ce qui est galement le cas pour les installations susceptibles de donner lieu des servitudes d utilit publique 88 Risque nucl aire et droit de gr ve Ce caract re de pr caution extr me est galement de nature l gitimer une limitation du droit de gr ve En effet le gouvernement dans un souci de protection de la sant et de d fense avait adopt le 25 juillet 1980 une loi sur la protection et le contr le des mati res nucl aires abrog e en 2007 dont l alin a 3 de l article 6 punissait la violation intentionnelle par des personnes physiques ou morales intervenant quelque titre que ce soit dans les tablissements o sont d tenues des mati res nucl aires des lois et r glements et des i
239. nnelles L encore la mort est impliqu e Dans un premier arr t en date du 1 juillet 2003 la Cour de 30 Cass soc 19 juill 2001 n 99 20 603 31 Cass soc 19 juill 2001 n 99 21 536 32 K Roland R flexions sur l accident de trajet l accident du travail et l accident de mission Dr soc 1992 p 1019 3 Cass ass pl n 5 nov 1992 Juris Data n 1992 002446 n 1992 002447 Buil civ 1992 ass pl n n 11 Dr soc 1992 p 1028 concl Kessous JCP G 1993 II p 21980 obs Y Saint Jours RPDS 1993 p 58 comm L Milet Dr ouvrier 1993 p 15 note F Saramito RJS 1993 n 79 concl Kessous JCP E 1993 I p 286 n 29 obs G Vachet 34 Cass 2e civ 12 mai 2003 Juris Data n 2003 018957 JCP E 2003 1710 obs G Vachet RJS 2003 n 1070 3 V en ce sens JCP E 2003 1710 obs G Vachet 37 cassation avait qualifi d accident du travail l accident mortel de la circulation intervenu apr s une interruption de mission d un salari qui avait retrouv un ami avec lequel il avait pass la soir e _136 avant de reprendre la route vers minuit Cependant l accident avait eu lieu pendant le trajet et non pendant l interruption Dans un deuxi me arr t qui concernait un d tour effectu par le salari la Cour de cassation a opt pour la solution inverse En l esp ce apr s avoir effectu un d tour chez sa tante qui ironie du sort venait de p
240. nnue De plus par cette m me symbolique l action p nale peut exercer une pression suffisamment forte sur employeur afin que celui ci prenne en compte ses manquements Cependant l action p nale l encontre de l employeur pr sente galement des d fauts Tout d abord le principe d interpr tation stricte des textes en mati re p nale conduit le juge r pressif tre plus rigoureux dans la reconnaissance de la responsabilit de l employeur En outre une relaxe au p nal affaiblit le dossier civil ou prud homal du salari du fait de l autorit de la d cision p nale sur le civil Enfin engager une action p nale avant l action civile entraine des d lais suppl mentaires 1 L tendue de la responsabilit de l employeur a Personne physique et personne morale L irresponsabilit p nale des personnes morales a longtemps pr valu Toutefois de nombreux scandales financiers ont incit les r dacteurs du nouveau Code p nal retenir la responsabilit p nale des personnes morales responsabilit inscrite l article L 121 2 du Code p nal Cette responsabilit peut ainsi concerner l employeur lorsqu il s agit d une soci t d une association etc d s lors que l infraction a t commise par un organe conseil d administration directeur g n ral directoire assembl e g n rale etc ou un repr sentant de celle ci agissant pour son compte la responsabilit de la personne moral
241. notamment par le mandat 58 X Lab e La condition juridique du corps humain avant la naissance et apr s la mort Presses universitaires de Lille 1990 5 N Deffains Le d funt devant la Cour europ enne des droits d Homme in La mort et le droit dir B Py Presses universitaires de Nancy 2010 60 CPP art 74 et 81 61 C sant publ art L 1211 2 al 3 62 TGI Paris ord r f 21 avr 2009 JCP 2009 act 225 obs Loiseau 63 Cass 1 civ 16 sept 2010 n 09 67 456 Bull civ 2010 I n 174 p 162 64 Cass 1 civ 28 janv 2009 D 2009 1927 note G Raoul Cormeil 65 CGCT art L 2223 18 2 22 effet posthume d fini aux articles 812 et suivants du code civil et qui emp che les h ritiers d avoir la libre disposition du patrimoine h r ditaire 25 L obstacle la mort Faire obstacle la mort c est prot ger la vie valeur fondamentale dans notre soci t La protection de la vie est organis e de plusieurs fa ons Tout d abord le droit de toute personne la vie est consacr par de nombreux textes au premier rang desquels vient la Convention Europ enne de Sauvegarde des Droits de l Homme CESDH et son article 2 Les Etats ayant ratifi la convention doivent ainsi prot ger la vie humaine y compris la vie des d tenus et des disparus car ils sont titulaires d une obligation positive de prendre br ventivement des mesures d ordre pratique pour prot ger l individu dont
242. ns o un l ment ext rieur ici une nergie rentre en contact avec le corps humain 92 Rayons ionisants Le rayonnement ionisant est un rayonnement capable de d poser assez d nergie dans la mati re qu il traverse pour cr er une ionisation un retrait ou un ajout des 19 INRS Aide m moire juridique les risques biologiques sur les lieux de travail 2010 200 C trav art R 4421 3 201 E Pouliquen Pand mie grippale un risque certain terme incertain Les Cahiers du DRH 2008 144 56 charges un atome ou une mol cule Les rayons ionisants sont utilis s notamment dans le cadre de l industrie du nucl aire et peuvent tre l origine de cancers mortels m me si la Cour de cassation reste tr s prudente s agissant du lien de causalit entre la pathologie et l activit professionnelle comme dans le cas de cet ouvrier sp cialis charg de l extraction de plutonium d c d en 2002 des suites d un cancer gastrique Les affections provoqu es par les rayonnements ionisants sont prises en charge au titre du tableau n 6 des maladies professionnelles avec un d lai de prise en charge de 30 ans Cependant pour les radiations r sultant de substances atomiques la Cour de cassation a estim au milieu des ann es 1980 que les pathologies broncho pulmonaires ne sont reconnues comme maladies professionnelles par ce i E s 2 i tableau en cas d exposition aux rayons X ou toute autre substance rad
243. nstance alors reprise par ses ayants droits Contrairement la prise d acte la r siliation judiciaire n entra ne pas la rupture imm diate du contrat de travail dont l ex cution est assur e tant que le juge n a pas donn raison au salari La question se posait de savoir si le d c s du salari au cours de l instance s il met fin au contrat de travail affecte l action tendant faire prononcer la r siliation de ce contrat aux torts de l employeur 2 Le raisonnement de la Cour de Cassation 254 Le raisonnement des chambres civiles La Cour de Cassation casse l arr t de la Cour d appel au visa de l article 724 du code civil aux termes duquel es h ritiers d sign s par la loi sont saisis de plein droit des biens droits et actions du d funt Selon Particle 370 du Code de proc dure civile l instance est interrompue par le d c s d une partie dans les cas o l action est transmissible En mati re civile la reprise de l action par les h ritiers d pend du caract re de cette action Ainsi les h ritiers se voient transmettre une action de nature patrimoniale comme l action en r solution 413 d une vente Mais dans le cas d une action personnelle la situation est tout autre La Cour de cassation consid re par exemple que la mort d un des poux provoquant la dissolution du PS f ne P A l mariage l action en divorce s teint par le d c s de l un des poux emp chant sa reprise par les CES
244. nstructions de l exploitant ou de ses d l gu s lorsqu elle est susceptible de mettre en cause la s ret nucl aire des installations la protection des mati res nucl aires ou la s curit des personnes et des biens Le Conseil Constitutionnel saisi propos d une m connaissance par cet article du droit de gr ve reconnut cette occasion que s agissant de la d tention de l utilisation de mati res nucl aires le l gislateur pouvait apporter au droit de gr ve les limitations n cessaires en vue d assurer la protection de la sant et de la s curit des personnes et des biens protection qui 192 tout comme le droit de gr ve a le caract re d un principe de valeur constitutionnelle 89 Le cas particulier des essais nucl aires fran ais La France a r alis plus de 200 essais nucl aires impliquant officiellement environ 150 000 civils et militaires entre 1960 et 1996 d abord sur les sites sahariens puis apr s l ind pendance de l Alg rie sur les atolls de Mururoa et Fangataufa De nombreux incidents techniques ont perturb la pr paration ou le d roulement de certains essais Ainsi par exemple lors de l essai B ry du 1 mai 1962 In Ekker 5 10 de la radioactivit s pandent dans l environnement en raison d une rupture de confinement et 18 C trav art L 4523 4 190 C trav art L 4523 7 11 Loi n 80 572 25 juill 1980 sur la protection et le contr le des ma
245. nt eu un ou plusieurs enfants Toutefois lorsque l accident du travail a provoqu la mort imm diate de la victime la condition d ant riorit du mariage est remplie et l poux peut pr tendre la rente alors m me que le mariage est posthume 2 b Le conjoint s par de corps ou divorc La logique voudrait que le conjoint s par de corps ou divorc ne soit pas b n ficiaire de prestations sociales en cas de d c s de l assur Et pourtant dans plusieurs cas le conjoint s par ou divorc peut pr tendre indemnisation 355 Cass 1re civ 22 mai 2007 n 05 18 582 FS P B CPAM de Seine et Marne c R et a Juris Data n 2007 038912 356 G Vachet Capital d c s et mariage posthume JCP S 2007 1524 357 G Vachet Capital d c s et mariage posthume JCP S 2007 1524 106 210 Les caract res de la s paration Il faut au pr alable identifier les cas o la s paration n est pas compl te En effet une veuve est en droit d obtenir le paiement du capital d c s du chef de son mari d s lors qu il r sulte des l ments de la cause que les poux n taient pas s par s de fait Tel est le cas si le litige fait par exemple appara tre la radiation d une proc dure de divorce et le fait que le mari effectuait des s jours dans le logement de fonction occup par sa femme 211 La pension de r version et l assurance veuvage L ex conjoint survivant peut b n ficier de la pension de r v
246. nt intentionnel r duit le risque de caract risation de infraction S agissant des infractions non intentionnelles la mise en danger d autrui et l homicide involontaire la caract risation d une faute d imprudence de n gligence ou le manquement une obligation de prudence ou de s curit pr vue par la loi ou le r glement est exig Ainsi donc a voie des poursuites sur le plan p nal appara t quelque pen th orique L affaire France Telecom dont l issue semble pour le moins incertaine parait ainsi constituer l exception qui confirme la r gle d une saisine de la justice civile lorsqu une ventuelle faute de l employeur a pu contribuer la d cision d un salari de mettre fin ses jours 7 Cependant dans un contexte de judiciarisation des risques psychosociaux une telle responsabilit n est pas n gliger Les employeurs ont donc tout int r t se doter d une s rieuse politique de pr vention des risques psychosociaux 517 P Bonneau Suicide de salari s quels risques juridiques pour l employeur Business Les Echos 6 mai 2013 160 Conclusion Il est difficile de parler d une unit du droit social sur la mort pour la simple et bonne raison qu il n y a pas d unit du droit social tout court Le droit social regroupe une diversit de branches qui n ont ni le m me objet ni les m mes r f rentiels Cette diversit est refl t e par l clatement du contentieux social d cri par
247. nt l arr t de la circulation enc phalique Ainsi donc si la mort c r brale est le point de non retour la vie ce n est pas suffisant pour les m decins qui s assurent de la mort de la personne par d autres constatations comme l absence de 2 2 2 2 27 r flexes du tronc c r bral ou l absence de ventilation spontan e Section I La mort travers l histoire Selon Edgard Morin une des premi res d couvertes de l homo sapiens fut celle de la mort et un de ses premiers soucis fut celui d ensevelir les morts Avec la conscience de la mort nait la civilisation et l homme au cours de l histoire a appr hend cette inconnue de diff rentes mani res mesure que la lutte contre celle ci s intensifiait 1 La perception de la mort 12 L antiquit Souviens toi bien que tous les hommes sont destin s la mort ces paroles de Pythagore illustrent bien la perception de la mort dans l Antiquit mort qui est vue comme une fatalit Pour les Romains la mort n est pas une fin en soi car le mort continue une existence 7 reste une entit mais une entit qui est dans un monde souterrain dans un monde anonyme Cependant la mort n est pas per ue de la m me mani re selon la qualit du d funt Par exemple en droit romain le pater familias poss de un droit de vie et de mort sur les femmes et les fils de la famille La puissance paternelle sur les enfants la patria potesta
248. ntretien avec P Y Verkindt SSL 2014 1621 p 3 121 C trav art R 4121 1 122 B Legros La n c ssaire r forme des proc dures de contr le des risques li es la s curit sur les lieux de travail JCP S 2010 1110 1233 CA Grenoble 1 ch corr 13 oct 2005 n 04 00600 124 Cass crim 26 sept 2006 n 05 868 66 34 47 S agissant des CRAM Or en l esp ce la faiblesse des moyens de la CRAM mise en cause a eu pour cons quence qu elle ne faisait pas de pr vention primaire si le secteur n tait pas risque En outre la Cour d appel de Grenoble pr cise que si les CRAM ont notamment pour mission de d velopper et coordonner la pr vention des AT MP d apr s l article L 251 1 du CSS elles ne sont pas charg es du contr le de l application de la l gislation du travail Enfin l article L 422 3 du CSS dispose que les CRAM ont un pouvoir d enqu te sur les conditions d hygi ne et de s curit mais ce pouvoir mest qu une facult Le contr le du t l ph rique du Pic de Bure incombait aux services de l inspection du travail un cas unique en France mais ces derniers ignoraient que ce contr le relevait de leur comp tence On constate ainsi de graves lacunes dans la communication entre les divers organismes charg s des contr les 48 S agissant des organismes de contr le priv s Les organismes de contr le priv s connaissent plusieurs dysfonctionnements Ces dysfonctionnements sont particuli
249. olontaire de la conscience du danger que devait en avoir son auteur de l absence de toute cause justificative et se distinguant par le d faut d un l ment intentionnel de la faute vis e au paragraphe Ter dudit article Cass ch R unies 15 juill 1941 JCP G 1941 II 1705 note J Mihura 51 Cass soc 28 f vr 2002 RJS 5 2002 n 618 6 et 7 esp 621 622 623 626 et 629 42 G Vachet Faute inexcusable dans le cadre des accidents du travail et des maladies professionnelles SSL 2010 1452 453 Cass 2 civ 14 mars 2013 n 11 27989 in dit 454 C trav art L 4131 4 143 pr vue par le texte qui les r prime Les deux grands domaines d infractions p nales dans le cadre A ss x 2 455 du travail sont la s curit au travail et l entrave aux institutions repr sentatives du personnel xi 289 Atouts et inconv nients de l action p nale L action p nale l encontre de employeur pr sente plusieurs atouts Comme le souligne Laurent Gamet outre le fait qu elle peut s av rer utile pour la reconnaissance d une faute inexcusable V infra n 303 l action p nale rev t une port e symbolique tr s forte les ayants droit d un salari d c d peuvent accorder une importance particuli re la stigmatisation du comportement de l employeur Le proc s p nal r pond alors une n cessit psychologique au besoin de clouer au pilori un responsable dont la faute personnelle sera reco
250. ombattue sur le court terme dans l urgence 126 Une situation m diane les menaces de mort Le cas des menaces de mort en partant du postulat qu il leur est accord un cr dit est la fronti re entre la mort pr visible et la mort imminente En effet nul ne sait si dans le cas o leur auteur compte les mettre ex cution il compte le faire dans un futur proche ou un plus lointain En tout tat de cause une ventuelle mise en ex cution de ces menaces doit tre anticip e et contrecarr e C est ainsi que la Cour de cassation a pu d cider que les menaces de mort du salari d une association envers le secr taire g n ral rendaient impossible son maintien dans l entreprise et constituaient une faute grave En dehors du caract re intol rable des menaces le grand trouble caus dans l entreprise a pu justifier cette d cision Chapitre I La mort pr visible 127 Pr voyance et pr vision la mort tapie La mort pr visible se pr voie de deux mani res diff rentes qui n ont ni la m me vis e ni les m mes modalit s En effet la pr voyance et la pr vision ne sont pas mettre sur le m me plan La pr voyance concerne la gestion anticip e de l apr s mort du salari La pr vision concerne quant elle le cas particulier o pour diff rentes raisons il est raisonnable de penser que la mort du salari pourrait survenir plus rapidement que pr vu si ce dernier a t expos des agent
251. on cong paternit alors que son enfant tait n sans vie En l esp ce son pouse ayant accouch d un enfant sans vie le demandeur apr s s tre renseign la permanence de la caisse avait pris son cong paternit croyant qu il allait tre indemnis La Cour de cassation a consid r que 342 Cass soc 22 juin 2000 JurisData n 2000 002511 Bu civ 2000 V n 243 38 Cass crim 2 mars 1993 n 92 84 336 Bull crim n 98 34 Cass 2e civ 16 oct 2008 n 07 18 493 F P B CPAM du Lot et Garonne c Ravelet JurisData n 2008 045368 102 commettait une faute justifiant l allocation de dommages int r ts la caisse d livrant une information erron e relative l ouverture du droit au cong de paternit dans une situation d enfant d clar sans vie Toutefois le droit a volu Un d cret du 9 janvier 2008 compl t par un arr t du m me jour est venu modifier les articles D 331 4 et D 613 10 du CSS D sormais la justification de l tablissement d un lien de filiation entre le demandeur du cong de paternit et Penfant n est plus exig e Cette exigence avait pour cons quence l exclusion du b n fice du cong de paternit et de l indemnit journali re qui lui est attach e celui dont l enfant tait mort sans avoir pu acc der la personnalit juridique Il suffit maintenant d adresser la de S curit sociale la copie de l acte d enfant sans vie compl
252. on qui pousse le salari agir le gr viste a l intention de faire c der l employeur pour obtenir un avantage alors que le salari qui se cro t menac par un danger s rieux et proche n a pour pr occupation que de prot ger sa personne La gr ve est donc l expression d une revendication et implique le recours la force tandis que le droit de retrait exprime quant lui une crainte devant 310 J Savatier Le retrait de situation dangereuse fond sur l ins curit du travail en zone urbaine Dr soc 2003 805 311 Cass soc 11 juil 1989 Bu civ 1989 V n 516 p 312 312 A Bousiges Le droit des salari s de se retirer d une situation dangereuse pour leur int grit physique Dr soc 1991 p 279 92 un danger grave et imminent et constitue un moyen de protection de la personne humaine 2 Droit de retrait et devoir d abstention 180 Fondements du devoir d abstention Le droit de retrait parait proche d une autre notion utilis e dans le domaine de l aviation le devoir d abstention L article 3 1 3 du d cret du 11 juillet 1991 figurant dans l annexe I du Code de l aviation dispose que out membre de l quipage doit s abstenir d exercer ses fonctions d s qu il ressent une d ficience quelconque de nature lui faire croire qu il ne remplit pas les conditions d aptitude n cessaires l exercice de ses fonctions De plus l annexe d un arr t du 12 mai 1997 dispose qu un membre d
253. on songe au Sida En France la loi pose une pr somption d imputabilit au travail de laffection qui se trouve mentionn e dans le syst me de tableaux num rot s de 1 98 l article R 461 3 du code de la s curit sociale A Risques mortels collectifs Certaines substance et leur mode d exploitation font peser sur les travailleurs mais galement la population un risque mortel non n gligeable Ce risque mortel est collectif car il est susceptible de toucher l ensemble des travailleurs pr sents sur le site pris en leur collectivit mais galement les populations aux alentours En effet certains tablissements exploitent des installations particuli rement dangereuses r gies par des dispositions dont la finalit est de prot ger la population et l environnement Mais ces installations pr sentent aussi des dangers pour les travailleurs qui en assurent le fonctionnement 1 Les catastrophes industrielles 85 Des catastrophes r guli res L affaire la plus embl matique en France est l explosion dans l usine AZF le 21 septembre 2001 d un stock d environ 400 tonnes de nitrate d ammonium d class destin la production d engrais entra nant la mort de 31 personnes dont 21 employ s sur le site faisant 2 500 bless s et de lourds d g ts mat riels environ deux milliards d euros de d g ts Mais les exemples mortels semblent infinis impliquant pour la plupart une explosion que cela soit en Fra
254. ondamn es pour l exposition de leurs salari s alors que la plupart respectaient la r glementation alors en vigueur sur l amiante De plus le pr judice d anxi t est d j indemnis par lACAATA En effet le pr judice concerne les salari s non malades qui sont inclus dans le dispositif de pr retraite pr cis ment parce qu ils peuvent ressentir de l anxi t 150 Une indemnisation injuste Il y a un lien syst matique entre le classement de l tablissement dans une liste amiante et l indemnisation du pr judice d anxi t alors que les salari s ont t expos s de mani re tr s diff rente En outre l inscription sur liste amiante est admise d s lors que seulement 6 12 des salari s de l entreprise taient en contact r el significatif avec l amiante Or PACAATA et par cons quent le pr judice d anxi t est ouverte tous les salari s ayant travaill s dans l tablissement sans distinction Ce qui a pour cons quence que des personnes n ayant jamais t expos l amiante par exemple un r ceptionniste peuvent invoquer le pr judice d anxi t et ce d autant plus facilement qu il n y a pas besoin d examens m dicaux l inverse des salari s des entreprises n tant pas inscrites sur la liste amiante ne peuvent pr tendre ni PACAATA ni lindemnisation d un pr judice d anxi t quand bien m me ils auraient t expos s l amiante Ainsi d un
255. ontre que tout accident du travail est vitable Si les entreprises avaient respect les principes de pr vention dict s par le Code du travail ils auraient pu tre tous vit s et m me une partie des accidents de la route il n y a aucune fatalit dans ces accidents m me pour les chutes de hauteur dans le BTP Ainsi la DIRECCTE dans son tude sur les accidents du travail graves et mortels survenus en 2010 en Ile de France comptabilise cinq accidents d ascenseurs causant deux d c s et remarque que pour l ensemble de ces accidents des manquements ont t constat s absence d tude de s curit pr alable concernant l ascenseur inad quation des accessoires de levage et des moyens de manutention absence de formation des salari s la s curit Des voies d action existent donc 1 Agir sur la formation 44 D velopper la formation Ce d veloppement passe d abord par la simple application des textes l gislatifs ou r glementaires On peut ainsi voquer l exemple de la formation des 116 Travailleur temporaire int rimaire mettre en place toutes les conditions pour un travail en s curit wwwinrs fr 117 Cass soc 30 nov 2010 JCP S 2011 1183 obs Bousez 118 M Hajdemberg La mort sans bruit de 552 accident s du travail Mediapart Blogs 11 DIRECCTE Ile de France Les accidents du travail graves et mortels survenus en 2010 en Ile de France p 4 33 int rimaires Une obli
256. opper le covoiturage En outre un des premiers moyens d action est d intervenir directement la source en d veloppant le t l travail V supra n 58 ou encore les visio conf rence ou lintranet ce qui r duit m caniquement le nombre de trajets et partant le nombre de trajets mortels 70 Lutter contre l alcool Selon l Association nationale de pr vention en alcoologie et addictologie ANPPAA la consommation d alcool serait responsable de 15 20 des accidents 18 La lutte contre l alcool au du travail et de pr s d un tiers des accidents mortels de la route volant est donc une composante non n gligeable de la pr vention des accidents mortels de trajet L employeur devra tre particuli rement vigilant lors des pots organis s au sein de l entreprise Il pourra utiliser un thylotest si le salari a accept de subir ce test et si le recours au test est 2 A 2 169 pr vu et encadr par le r glement int rieur 71 Agir sur le temps de travail Les horaires atypiques sont facteurs d une hausse du risque d accident de trajet selon la CNAM Si l article L 3121 48 du code du travail dispose que les salari s ayant conclus une convention de forfait en jours ne sont pas soumis aux dispositions relatives la dur e quotidienne maximale de travail la Cour de cassation se soumettant la jurisprudence communautaire a subordonn dans un arr t Moulin la validit du forfait jour lexigence de sti
257. ormance et se trouve class avec indication de sa progression ou de sa r gression dans ce classement cr ant un climat de comp tition permanente Suite ce jugement la CERA a fait voluer l organisation de travail le salari n ayant plus acc s aux r sultats de ses coll gues et tant plus compar au meilleur de ses coll gues mais par rapport une m diane En cons quence selon la Cour d appel les syndicats intim s n ont pas fait la d monstration du A t 21226 i y L A Y caract re pathog ne de cette nouvelle organisation du travail ce qui signifie que la lic it du benchmark d pend des modalit s de sa mise en uvre 99 Le d veloppement des NTIC Si les nouvelles technologies de linformation et de la communication NTIC peuvent tre un outil de lutte contre le stress en permettant le d veloppement du t l travail par exemple elles en sont surtout une cause En effet les NTIC 221 M Ledun B Font le Bret Pendant qu ils comptent les morts entretien avec un ancien salari de France T l com et une m decin psychiatre La Tengo Editions 2010 222 Cass soc 27 mars 2013 n 11 26 539 JurisData n 2013 005554 JCP S 2013 1160 avis B Aldig 23 V Meimoun Hayat Le forced ranking une pratique illicite JCP S 2013 1318 224 TGI Lyon 4 sept 2012 SSL 2012 n 1551 p 12 25 F Champeaux Benchmark le retour gagnant SSL 2014 n 1620 p 14 226 CA Lyon ch soc 21
258. ositions aux risques professionnels les produits chimiques R sultats Sumer 2003 197 C trav art R 4412 3 198 C trav art R 4412 156 55 Z A A z 199 des degr s divers tre touch s Le Code du travail consacre un titre la pr vention des risques biologiques et classe les agents biologiques en quatre groupes selon limportance du risque d infection qu ils pr sentent Pemployeur devant se servir de ce classement pour valuer les risques Ce dernier doit alors pr venir l introduction par les travailleurs de nourriture et de boisson dans les zones d exposition et doit leur fournir des moyens de protection individuelle Enfin des mesures particuli res doivent tre prises dans les lieux o les travailleurs sont susceptibles d tre en contact avec des agents biologiques pathog nes pr sents dans l organisme de patients ou de personnes d c d es ou chez des animaux vivants ou morts La question d une ventuelle pand mie se pose galement La perspective d une pand mie grippale apr s mutation du virus de la grippe aviaire ou d une souche virale voisine tait pr sent e en 2008 par la communaut scientifique comme un risque certain lhypoth se la plus pessimiste tant qu un tiers de la population fran aise pourrait tre touch e par la maladie soit 20 millions de personnes et que 1 des malades risqueraient de d c der soit 200 000 d c s possibles La DGT s est ainsi fendue d une c
259. ou 20 ans soit a nuit ef le jour 121 Une pr somption L article L 411 1 du CSS tablit une pr somption d imputabilit P Pp P P P d accident du travail pour tout accident survenu par le fait ou l occasion du travail Cette pr somption permet aux ayants droits de la victime de se contenter d tablir la mat rialit de la DE 265 mort et les conditions de sa survenance Cette pr somption est de droit commun car si la CPAM ne prouve pas que l accident mortel avait une cause totalement trang re au travail l accident est un accident du travail Si les conditions de la pr somption ne sont pas r unies les ayants droit peuvent quand m me tablir le caract re professionnel de laccident ou de la pathologie 122 Une pr somption simple Le caract re simple de la pr somption d imputabilit signifie que la CPAM ou Pemployeur peut la combattre et la renverser Le renversement de la pr somption est cependant strictement encadr et se contenter de prouver que le d c s peut tre expliqu par une cause trang re au travail n est pas suffisant La soci t Peugeot soutenait par exemple dans une affaire que le d c s d un salari survenu sur le lieu du travail tait d une pathologie pr existante ind pendante de l activit professionnelle La soci t se fondait sur le rapport d autopsie lequel avait soulign que le salari souffrait d une h moptysie avec douleur thoracique droite depuis 1
260. out d abord sur la d finition de la mort avant de l tudier sous un angle historique puis de s aventurer du c t des sciences humaines et enfin de l aborder l aune du droit Section Pr liminaire La d finition de la mort Aussi paradoxal que cela puisse paraitre nous ne connaissons pas de d finition incontestable et arr t e de la mort En effet avec les progr s de la r animation la d finition de la mort et la constatation de sa survenance sont devenues plus complexes Cependant une d finition de la mort aussi fragile soit elle s av re n cessaire 1 Le mot mort 6 Etymologie Le mot mort est un nom f minin issu du latin mortem accusatif de 0rs cessation de la vie Ce nom ainsi que le verbe mori remonte la racine indoeurop enne mer mourir qui a donn meurtre moribond marasme etc Mors qualifie galement la mort personnifi e et connait un emploi au sens figur indiquant une d ficience par exemple mors 2 16 memoriae pour perte de la m moire 7 S mantique La lecture des diff rents ouvrages juridiques ou non consacr s la mort fait ressortir un autre mot le mot d c s Mort et d c s sont ils synonymes Pour la plupart des dictionnaires oui Le nom masculin d c s est issu du latin dcessus qui signifie d part D c s est utilis dans le langage administratif pour l action de mourir Ainsi le mot d c s a u
261. phe de grande chelle mais n en demeurent pas moins potentiellement mortels 1 Risques chimiques et biologiques 90 Les risques chimiques Comme l explique Herv Lanouzi re si la pr occupation des risques chimiques existe de longue date Particle 13 de la loi du 19 mai 1874 interdit l emploi des enfants de moins de 16 ans dans les ateliers o sont manipul es des mati res explosibles ou des substances corrosives v n neuses ou qui d gagent des gaz d l t res et fixe une obligation de tenir les ateliers dans un constant tat de propret et de les ventiler convenablement deux ph nom nes ont contribu faire merger la probl matique des risques chimiques d une part amiante a permis de faire prendre conscience du caract re contaminant d une substance inodore et invisible et qu un risque fatal pouvait r sulter d un usage banal et d autre part la mont e en puissance des pr occupations environnementales propuls sur le devant de la sc ne des produits chimiques comme les solvants 13 Loi n 2010 2 5 janv 2010 relative la reconnaissance et l indemnisation des victimes des essais nucl aires fran ais JO n 0004 6 janv 2010 p 327 1 I Poirot Maz res La loi n 2010 2 du 5 janvier 2010 relative la reconnaissance et l indemnisation des victimes des essais nucl aires fran ais enfin RDSS 2010 662 15 H Lanouzi re Pr venir la sant et la s curit au travail Vol
262. place des mesures r bondant aux prescriptions l gales et r glementaires m me de facon incompl te et tardive 500 Lib ration Aywiante Sanofi condamn en appel pour faute inexcusable apr s le d c s d un salari 5 juin 2014 501 Cass avis 13 nov 2006 n 0060011P JCP S 2006 1027 obs G Vachet 502 Cass 2e civ 22 sept 2011 n 09 15 756 FS P B R Mme G pse L et a c SNCM et a JurisData n 2011 019371 155 notamment les mesures d hygi ne et de s curit particuli res qui r sultaient des textes de 1977 d o il ne peut leur tre reproch une violation manifestement d lib r e de ces prescriptions Cependant les mentalit s voluent peu peu en France Le 24 novembre 2009 la juge Bertella Geffroy avait proc d des mises en examen dont celle de Joseph Cuvelier fils dirigeant d Eternit de 1971 1994 S ensuit une longue proc dure judiciaire En d cembre 2012 la Cour de cassation censure la d cision de la chambre de l instruction de la Cour d appel de Paris annulant les mises en examen de la soci t Eternit et certains de ses directeurs d usines des chefs d empoisonnements voies de fait ayant entra n la mort homicides et blessures involontaires La chambre de l instruction de la Cour d appel de Paris avait annul les mises en examen au motif que la p riode de pr vention tait ind termin e et ne lui permettait pas de conna tre la date des faits reproch s e
263. portait pas de terme pr cis le terme tait la rupture du contrat du salari remplac Cette solution semble opportune en l absence d abus de la part de l employeur En effet il eut t s v re de faire supporter l employeur une double peine d c s d un de ses salari s et requalification automatique d un CDD en CDI pour d passement de deux jours ouvr s surtout si le salari rempla ant ne lui donnait pas enti re satisfaction Le remplacement du salari d c d se pose dans le cadre des relations individuelles de travail mais galement des relations collectives de travail 2 Le remplacement du salari d c d dans le cadre des relations collectives Les repr sentants du personnel et d l gu s syndicaux ne sont pas immortels et il arrive qu ils d c dent en cours de mandat D s lors quelles en sont les cons quences A Le d c s terme pr matur du mandat 281 Un terme pr vu par le Code du travail Les articles L 2314 26 pour les d l gu s du personnel L 2324 24 pour les membres du comit d entreprise noncent les cas de cessation pr matur e des fonctions des repr sentants du personnel Ces cas sont la d mission la rupture du contrat de travail la perte des conditions requises pour tre ligible et enfin le d c s Le d c s est la forme ultime de cessation du mandat car il entraine fatalement la perte des conditions requises pour tre ligible et la ru
264. pture du contrat de travail Se pose alors la question du remplacement du repr sentant du personnel d c d r B Le remplacement du repr sentant du personnel d c d 282 Modalit s du remplacement L instauration d un syst me de suppl ance vise assurer la 5 F Bousez D c s du salari remplac information du rempla ant dans un d lai raisonnable JCP S 2009 1250 140 gt x 446 continuit de la repr sentation salariale lue L objet du mandat du suppl ant est le remplacement d un titulaire en cas de cessation de ses fonctions pour l une des causes indiqu es par la loi ou lors de son absence momentan e pour une cause quelconque articles L 2314 30 et L 2324 28 Le remplacement commence de plein droit d s que survient le d c s sans que le salari en revendique le b n fice ni qu il incombe l employeur de le d clencher La r gle de remplacement pr vue par la loi tant imp rative le refus par le suppl ant de remplacer le titulaire 448 constitue une d mission de son mandat et ce effet imm diat 283 Identification du rempla ant Le rempla ant est celui premier lu sur une liste pr sent e pat la m me organisation syndicale que celle du titulaire S agissant des d l gu s du personnel en l absence de suppl ant lu le remplacement sera assur par le premier non lu pr sent par ce syndicat sur la liste des titulaires ou d faut celle des suppl ant
265. pulations conventionnelles garantissant le respect des dur es maximales du travail quotidiennes et hebdomadaires Les accords d entreprise doivent donc stipuler des dur es maximales de travail permettant d viter qu un salari ne passe d interminables journ es dans l entreprise avec les cons quences que l on connait fatigue Section II Substances mortelles Utilisation de l amiante en 5500 av J C par nos anc tres du n olithique pour fabriquer des poteries coliques de plomb d origine professionnelle d ouvriers travaillant lextraction de m taux L homme a toujours t au contact avec des substances mortelles ou minima fortement nocives que ce contact ait t volontaire ou non qu il soit la cons quence de son activit ou non Selon un rapport du BIT de 2005 chaque ann e les substances dangereuses causent la mort d environ 440 000 travailleurs l amiante elle seule en tuant 100 000 Compte 167 Les propositions de la CN AMTS pour r duire les accidents de trajet JCP S 2012 act 483 168 V Caron A L Dodet Le r glement int rieur peut il interdire totalement la consommation d alcool JCP E 2013 1026 169 Cass soc 24 f vr 2004 n 01 47 000 St Charvet c L 170 Cass soc 29 juin 2011 n 09 71 107 P SSL 2011 n 1499 p 9 obs M F 45 tenu de son ampleur la fois en termes de co t humain mais aussi financier de ses retomb es politiques et juridiques il
266. qu limiter le risque et ne pouvaient Pexclure 486 CA Versailles 5 juill 2012 n 11 00408 487 Cass ass pl n 24 juin 2005 n 03 30 038 488 TASS Orl ans 27 ao t 2013 n 0123 2012 151 b Faute inexcusable et co emploi Essentiellement utilis e lors des licenciements pour motif conomique la notion de co emploi a t tendue r cemment la mati re de la sant au travail Dans un arr t du 11 mai 2012 le TASS de Melun a retenu la faute inexcusable de la soci t Areva dans le d c s par cancer broncho pulmonaire d un salari d une soci t nig riane ayant travaill dans une usine de traitement de minerais d uranium proximit de la mine d uranium d Akokan 304 La caract risation du co emploi et de la faute inexcusable Le TASS a consid r que l identit de l actionnaire majoritaire l identit d adresse entre l tablissement principal de l une des soci t s et le si ge social de Pautre lidentit d activit l exploitation d un m me site caract risaient la poursuite en concertation simultan ment indivisiblement et durablement d une activit commune dans un int r t commun sous une autorit unique et donc la situation de co emploi entre la soci t nig riane Cominak et la soci t Areva En outre les crit res de la faute inexcusable taient r unis la soci t Areva en professionnel averti exercant dans le domaine du nucl aire ne pouvai
267. qu il n entre pas dans la liste des b n ficiaires Cette solution peut paraitre injuste pour celui qui a pass du temps et de l nergie s occuper du malade 243 Arguments oppos s un alignement Cependant il peut tre r torqu que les deux cong s ne sont pas mettre sur le m me plan le cong pour v nements familiaux n tant pas seulement r serv aux d c s mais aussi aux naissances et aux mariages En outre les deux cong s n ont pas la m me finalit entre solidarit d un c t et r union familiale de l autre Enfin d aucuns peuvent affirmer cyniquement que tout le temps o la personne malade est en vie elle a besoin du plus grand nombre mais une fois pass e de vie tr pas ce grand nombre ne lui est plus utile 2 Absence de coordination avec lallocation d accompagnement des personnes en fin de vie Le cong pour v nement familiaux n est pas forc ment coordonn avec le cong de solidarit familiale et l allocation d accompagnement en fin de vie En effet l allocation cesse d tre due compter du jour suivant le d c s de la personne accompagn e alors que le cong de solidarit familiale ne prend fin que dans les trois jours du d c s L interruption brutale de l allocation va cr er des difficult s pour les personnes accompagnantes ne b n ficiant pas d un cong pour v nements familiaux en cas de d c s Du point de vue du versement de l allocation n
268. question de son unicit dans le traitement de la mort se pose 1 La mort et le droit 22 Le constat de la mort L article R 1232 1 du code de la sant publique nonce les crit res du constat de la mort pr alable au pr l vement d organe La mort clinique d signant la disparition des signes ext rieurs de vie est suivie de morts biologiques tal es sur plusieurs heures ou plusieurs jours et d truisant les cellules On parle galement de mort c r brale pour des individus dont le corps a perdu toute autonomie et les tentatives de r animation ont t sans issue Dans ces cas la mort clinique succ de rapidement la mort c r brale En pratique l article L2223 42 du code g n ral des collectivit s territoriales pr voit qu un certificat de d c s pr cisant la ou les causes du d c s est r dig par un m decin Ce certificat est exig pour l autorisation de fermeture du cercueil L article 78 du code civil pr voit que lofficier d tat civil de la commune o le d c s a eu lieu r digera un acte de d c s comprenant des renseignements sur le d c s date lieu le d funt identit domicile et les proches du d funt 23 La pr somption de la mort Il est de certaines situations o l on ne sait pas si une personne est toujours vivante ou d j d c d e Il faut dans ce cas distinguer selon les circonstances qui entourent l incertitude du d c s Si lors de la derni re apparit
269. r e est plus favorable que celle du Code du travail par exemple d c s du conjoint du salari 3 jours ouvrables pour la convention collective nationale contre 2 jours ouvrables selon le Code du travail La jurisprudence a pu d cider que le cong conventionnel en l esp ce la convention collective de la m tallurgie accord l occasion du d c s du beau p re du salari n tait pas d pour le d c s du second mari de sa m re La confusion portait sur le terme beau p re qui peut aussi bien d signer le p re de la femme du salari tout comme le second mari de sa m re Mais dans ce deuxi me cas le beau p re n a aucun lien de parent avec le salari selon la Cour de cassation 239 Caract res du cong Ce cong mest pas limit aux v nements dramatiques de la vie mais galement aux mariages et aux naissances La plupart du contentieux concerne d ailleurs les v nements heureux mariages naissances et non les d c s Peut tre s agit il l d une ultime marque de respect envers la personne d c d e ou d une volont de d cence S agissant de la concomitance entre le cong et v nement son origine la Cour de cassation a eu Poccasion d noncer que es jours de cong s pour v nements familiaux doivent tre pris dans les jours m mes o ils sont 381 Cass soc 14 mars 1985 n 83 43 443 118 es S x 382 A KEE justifi s par les v nements de fa
270. r fam 2008 n 2 alerte 18 Dons d organes nouvel avis thique Dr fam 2011 n 9 alerte 79 C Byk Transplantation d organes et droit une greffe r ussie Exp rience fran aise contexte europ en JCP G juin 1997 I 4026 V Caron A L Dodet Le r glement int rieur peut il interdire totalement la consommation d alcool JCP E 2013 1026 D C lice La chambre sociale n a pas une juste vision de l ampleur du contentieux en train de naitre entretien SSL 2013 n 1599 p 13 F Champeaux Gustizia SSL 2012 n 1526 p 2 La notion de co employeur s tend la faute inexcusable SSL 2012 n 1540 p 13 Le d ni de la surcharge de travail conduit la faute inexcusable SSL 2013 n 1594 p 10 Benchmark le retour gagnant SSL 2014 n 1620 p 14 J Collona V Renaud Personnic Obligation de s curit de r sultat de l employeur et stress au travail JCP G 2013 n 4 p 135 A Coeuret B de Moucheron Le responsable en droit p nal du travail JCP S 2013 1223 P Coursier S Leplaideur Risques professionnels entre cat gorisation et d finition JCP S 2010 1157 P Coursier La r version peut tre due alors m me que l union n est pas conforme aux exigences l gales du mariage JCP S 2010 1276 FE Dekeuwer Defossez Rapport de synth se existe t il une d finition unique et transversale de la notion de personne Droit de la famille n 9 sept 2012 dossier 11
271. r exemple lorsqu il n a pas respect les dispositions du Code du travail comme lorsque les mesures de protection mises en uvre au niveau de la baie de l appartement partir de laquelle le salari a fait une chute mortelle n taient pas conformes aux dispositions du Code du 486 travail relatives aux ouvertures d une construction donnant sur le vide a La faute inexcusable ayant seulement concourue au dommage La jurisprudence a eu Poccasion de pr ciser le degr d implication de employeur dans le dommage mortel Ainsi il mest pas n cessaire que la faute de l employeur soit la cause d terminante du dommage la faute inexcusable peut tre retenue d s lors qu elle a simplement 487 concourue au dommage 303 Faute inexcusable et tabagisme Appliqu un cas mortel cela signifie par exemple que la faute inexcusable de employeur est retenue dans le d c s des suites d un cancer du poumon d un salari expos aux rayonnements ionisants tout au long de sa carri re et ce malgr son tabagisme Si le tabagisme a pu concourir la maladie l exposition aux rayonnements ionisants pr sentait galement un lien de causalit suffisant L employeur ne pouvait en outre ignorer le danger r sultant de l exposition aux rayonnements ionisants existence du tableau de maladies professionnelles num ro 6 depuis 1931 et les mesures de s curit prises par l entreprise ne amp dE x 488 tendaient
272. r le Code du travail comme la modification tardive de l ordre des d parts en cong s pay s En outre les circonstances exceptionnelles sont une des composantes de la force majeure La force majeure d coule par nature de circonstances exceptionnelles mais suppose en plus un caract re irr sistible impr visible et ext rieur Il convient pr sent de se pencher sur les cons quences de la mort dans l entreprise une de ses cons quences logiques tant la n cessit du remplacement du d funt 426 pr P Stoffel Munck Le d c s d une vedette en cours de tournage n est pas un cas de force majeure permettant de rompre l engagement de son partenaire Communication commerce lectronique 2003 n 5 comm 51 427 Cass soc 15 mai 2008 n 06 44 354 n 974 F D Colombet c Soci t Sogea Satom 131 Chapitre I Le remplacement Une fois pass le choc de l annonce de la mort le probl me du remplacement du mort se pose Toutefois la question du remplacement ne se pr sente pas sous la m me forme selon qu il s agisse du d c s de l employeur ou du d c s du salari S agissant du salari le principe du remplacement est acquis En revanche pour l employeur personne physique le principe m me du remplacement se pose Peut on remplacer l employeur ou sa mort met elle fin d finitivement au contrat de travail Section I Le remplacement de l employeur La question du remplacement de l employeur en droit soc
273. r une activit professionnelle le BIT l estime 122 000 Les atteintes mortelles ne sont pas les m mes selon qu elles sont le fait de situations mortelles de trajets mortels ou enfin de substances mortelles Cette division ne recoupe pas compl tement le triptyque du Code de la S curit sociale CSS qui lui divise les risques professionnels en accidents du travail CSS art L 411 1 accidents du trajet CSS art L 411 2 et maladies professionnelles CSS art L 461 1 car des substances mortelles peuvent par exemple tre l origine d accidents du travail fatals et vice versa Section I Situations mortelles au sein de l entreprise 37 Une situation mortelle On peut d finir n gativement les situations mortelles au sein de l entreprise Ainsi une situation mortelle est une atteinte mortelle dans laquelle ne sont pas impliqu s de substances ou produits dangereux Si l une des situations mortelles les plus connues de l tudiant en droit est l explosion de la chaudi re d un remorqueur les illustrations sont aussi nombreuses que vari es effondrement de pr dalles en b ton composant la couverture d un J 101 poste de transformation chute accidentelle noyade meurtre lectrocution asphyxie lors 2 d un incendie Mais galement la mort subite du salari pendant son travail et dont Penqu te 2 103 n a pu en d terminer les causes 38 Au sein de l entreprise
274. ran aise Librairie Hachette 8 d 1932 Dictionnaire de philosophie G Durozol A Roussel Nathan 2004 Larousse m dical Larousse 2006 Vocabulaire Juridique G Cornu PUF 8 d 2007 Dictionnaire historique de langue fran aise dir A Rey Le Robert 2010 Presse AFP USA d clar mort il se r veille avant son embaumement 28 f vr 2014 Cadre Et dirigeant magazine Le business de la mort en pleine expansion L Clairmont 1 nov 2013 France 3 Bourgogne Eternit le profil d un proc s de l amiante au p nal se dessine l horizon 2015 27 mai 2014 Le Figaro L incroyable facture du d samiantage de Jussieu Seres 17 nov 2011 Le Figaro Economie Nouvelle vague de suicides Orange la direction vigilante 19 mars 2014 Le Monde Suicides France T l com l entreprise mise en examen pour harc lement moral 4 juill 2012 170 Le Monde Ayiante La SNCF attaqu e par 163 salari s pour pr judice d anxi t 30 sept 2013 Les Echos Business Suicide de salari s quels risques juridiques pour l employeur P Bonneau 6 mai 2013 Lib ration Fun raire l innovation en grande pompe B Jullien 17 sept 2013 Lib ration Amiante Sanofi condamn en appel pour faute inexcusable apr s le d c s d un salari 5 juin 2014 Los Angeles Time Dead and Deader J Mueller 20 janv 2008 Sant amp Travail Le travail bou
275. ration d un dommage en application de l article L 452 1 du Code de la s curit sociale si l existence de la faute inexcusable pr vue par cet article est tablie Ainsi donc depuis ce moment a d claration par le juge r pressif de l absence Pi j 480 de faute p nale non intentionnelle ne fait pas obstacle la reconnaissance d une faute inexcusable b Cons quences proc durales 301 Le criminel tient le civil en P tat L autorit du criminel sur le civil s accompagne de la r gle du sursis statuer formul e l article 4 alin a 2 du Code de proc dure p nale 47 est sursis au jugement de cette action tant qu il n a pas t prononc d finitivement sur l action publique lorsque celle ci a t mise en mouvement T s agit de la r gle proc durale selon laquelle X criminel tient le civil en l tat La loi du 5 mars 2007 formule une exception au sursis statuer lorsque la pr tention formul e devant le juge civil n a pas pour objet d obtenir la r paration du dommage caus par l infraction Cependant cette exception ne peut s appliquer l action en reconnaissance de la faute inexcusable le but d une telle action tant la r paration du dommage 302 L exception s agissant de la juridiction de la s curit sociale Dans un arr t du 15 mars 2012 les ayants droit de la victime entendaient obtenir une r paration am lior e en faisant reconna tre la faute inexcusab
276. rchique amenant cette derni re commettre l irr parable La Cour d appel avait consid r que le d lit d harc lement supposait que la d gradation des conditions de travail soit de nature compromettre lavenir professionnel 233 Cass soc 10 nov 2009 n 08 41 1497 Dr soc 2010 110 obs C Rad 24 F V lot Quand la harc lement conduit une tentative de suicide SSL 2007 n 1298 p 10 235 Cass soc 3 f vr 2010 n 08 40 144 FP P B R JurisData n 2010 051428 236 J Mouly Obligation de s curit de l employeur et harc lement horizontal vers une obligation de r sultat absolue JCP G 2010 321 237 Cass crim 6 d c 2011 n 10 82 266 F P B Mne B et a c M C 64 de la victime ce qui n tait pas le cas en l esp ce le salari n tant pas en position de compromettre la position professionnelle de la victime La Cour de cassation censure alors cette d cision aux motifs que les textes ne subordonnent pas le d lit existence d un pouvoir hi rarchique et le fait que la personne poursuivie soit le subordonn de la victime est indiff rent la caract risation de l infraction B Pr vention 107 Une obligation l gale La pr vention du harc lement est une composante de l objectif plus g n ral de pr vention de l ensemble des risques professionnels L article L 1152 4 du Code du travail dispose que l employeur prend toutes dispositions n
277. re affect e au moins pour moiti un contrat d assurance groupe couvrant le risque d c s du salari en cours d activit Une fraction de cette cotisation inf rieure la moiti peut servir financer la couverture d autres risques de pr voyance Cette cotisation de 1 5 est un minimum et par cons quent une convention de branche un accord d entreprise ou une d cision unilat rale peut imposer un taux de cotisation plus lev et des garanties plus diversifi es la part de cotisation d passant le niveau de 1 50 pouvant alors tre partag e entre le cadre et son employeur 136 Une obligation en th orie la charge de l employeur L employeur est donc tenu de verser une cotisation de 1 5 calcul e sur la tranche du salaire du cadre En effet le paragraphe 1 de Particle 7 de la convention AGIRC stipule que la cotisation est 4 charge exclusive de l employeur Cependant la Cour de cassation est venue assouplir de fa on surprenante une des 278 P Morvan Droit de la Protection Sociale Lexinexis 6 d 2013 p 760 78 conditions de mise en uvre de cette obligation Dans un arr t du 29 mai 2013 la Haute juridiction a d cid propos d un lemployeur qui s tait acquitt au titre du contrat souscrit aupr s de l organisme assureur d une cotisation s levant 1 05 de la tranche A et avait fait supporter au salari la diff rence de 0 45 que Les cotisations avaient en
278. regroup es depuis quelques ann es sous l expression risques psychosociaux RPS notion assez floue et non d finie juridiquement m lant causes et cons quences Ce sont des facteurs de risques appr hend s par le droit du travail harc lement moral et sexuel stress violence ins curit dans l emploi discriminations intensification du travail voire organisations du travail Ces facteurs entra nent un certain nombre de troubles mentaux et somatiques stress fatigue addictions burn out sympt mes cardio vasculaires d pressions suicides Cette mode des RPS serait notamment due au fait que le seuil de sensibilit des citoyens aux violences et contrari t s de la vie quotidienne s est effondr ce qui rend toute atteinte m me minime la personne humaine intol rable Le cadre des relations de travail n chapperait pas ce ph nom ne car on y constaterait une hypersensibilit du salari aux d sagr ments ordinaires du travail Cependant l arr t Snecma qui interdit l employeur de mettre en place une organisation de travail pathog ne am ne s interroger sur l immixtion du juge dans le pouvoir de direction de l employeur En effet pour reprendre les propos d Erick Fille inventant une citation imaginaire d Alphonse Allais zoute situation de travail est porteuse de risque psychosocial donc pour supprimer le risque supprimons le travail b Il faut ce titre saluer l
279. reprise peut tre simple ou d lib r les obligations tant tr s nombreuses on peut citer titre d exemple le d faut de formation du salari et l absence de consignes de s curit donn es ce dernier La diff rence dans l engagement de la responsabilit p nale entre personne physique et personne morale trouve encore s illustrer la chambre criminelle de la Cour de cassation ayant affirm quelque mois apr s l adoption de la loi du 10 juillet 2000 que si la simple inobservation d un r glement est insuffisante pour engager la responsabilit p nale des d l gataires elle peut 2 468 permettre la condamnation p nale de la personne morale b Lien de causalit indirect entre faute et dommage L alin a 4 de Particle 121 3 du Code p nal pr voit l engagement de la responsabilit des personnes physiques qui n ont pas caus directement le dommage en cas d une violation de fa on manifestement d lib r e une obligation particuli re de prudence ou de s curit pr vue par la loi ou le r glement ou de la commission d une faute caract ris e et qui exposait autrui un risque d une particuli re gravit u elles les personnes physiques ze pouvaient ignorer q P paysiq 19 293 La violation manifestement d lib r e d une obligation de s curit ou de prudence impos e par la loi ou le r glement Il existe une incrimination sp cifique dans le Code p nal r primant le fait
280. responsabilit de l employeur peut galement se retrouver engag e en cas d atteintes psychologiques mortelles 2 Responsabilit en cas d atteintes psychologiques mortelles Cette responsabilit s est d velopp e depuis le d but des ann es 2000 avec l importance croissante des questions de sant mentale et les r centes affaires de suicide La faute inexcusable et la responsabilit p nale de l employeur peuvent tre recherch es A La faute inexcusable La faute inexcusable de l employeur a souvent t recherch e s agissant des atteintes psychologiques mortelles L employeur est tenu de mettre en uvre une politique de pr vention notamment au regard des risques psychosociaux L mergence de la notion de harc lement moral manag rial dans des affaires de suicide fait peser sur l employeur un risque nouveau et croissant Ainsi les caract res de la faute inexcusable de l employeur ne sont pas tout fait les m mes s agissant des risques psychosociaux L encore la faute inexcusable et la responsabilit p nale sont autonomes 1 La reconnaissance de la faute inexcusable en mati re d atteintes psychologiques mortelles 315 Stress et malaise cardiaque La Cour de cassation a reconnu la faute inexcusable s agissant 3 a A 509 du stress au travail ayant occasionn un malaise cardiaque dans un arr t du 8 novembre 2002 et a pos deux principes cette occasion Le premier est que
281. ressrressetesseesesresssrtesereesereesereeseresseresereeseee 66 1 Cons quences psychiques la mort volontaire anus een nn Ets n int ae 66 Aj L STedena nan Re aee a eE Rat Ur AR ea Da E Nr ne 66 B Leenentre le suicid til travail entame lsrnmadanuondio tenons 67 1 Uneyj rispr dence VO lMME M niii RDA M TR nd Gta te 67 2 E sdiff rents caside Men nd TI TE Sn ne ec A 68 178 S2 Cons quences physiologiques la mort POIDS etats in Sen ee to tn farm ln Een 70 Aj LA IOEES en RSS OS ne RAS nn tnt ie ne 70 BP Lelen entre him reeti vale trans 71 Tite TD Anticipeer ADO es en et en 74 Chapitre I La mott pr visibles son ne dre i a a aa 75 Section 1 La Pr NO TANGER AT MT tr aE r a 75 1 Les modalit s de la couverture compl mentaire d c s imminente 76 A Ees b n ficiaires inninenn arts 76 1 DPimportance de la d signation des b n ficiaires its nue set ite de 76 2 Ea d signatiomdes b n ficiaire Ssssanieiiriernriiananeniinan a aaia 76 By SO PR naa e a ea a a A a a a a ea 77 D Exclusion l ment 77 2 Exclusions conventionnelles ess as ns nr en a a a iN 77 C MAS par cu lier des cadr s nas a A TR ca a a a a A 78 DY A PARGIPE eineiniia ee ana E ET 78 2 RS DE a otas aa Aa ea R AENEA E A A E 79 S2 Les prestations de la couverture compl mentaire d c s near else de Sn endes 79 D a a a in 79 D ne CO LE RE a a E aA R R R as 79 2 La n cessit une r daction MINUHEUSE anne Nr Net ee 79 B Teen Se a aa aR 80
282. ricit a d clench plusieurs proc dures d alerte suite la d cision de l exploitant de la centrale de programmer une intervention dans le b timent r acteur en fonctionnement pour localiser une fuite d air L autorit de s ret nucl aire a relev que l intervention litigieuse bien qu inh rente au fonctionnement d une centrale pr sentait un danger potentiel pour les salari s en raison d un risque d une exposition aux neutrons et d un tr s grand stress li aux conditions dans lesquelles se d roule l op ration 2 L exercice du droit d alerte A Un danger grave et imminent 175 La notion de danger La notion de danger grave doit tre entendue comme tant une situation inhabituelle par opposition simple danger inh rent l exercice d activit s dangereuses par nature pr sentant une menace directe pour la vie ou la sant du salari Ainsi selon une circulaire de la DGT du 25 mars 1993 un danger grave est un danger susceptible de produire un accident on une maladie entra nant la mort ou paraissant devoir entra ner une incapacit permanente ou temporaire prolong e Il ne s agit donc ni d un simple inconfort ni du danger inh rent au travail lui m me Un seuil de dangerosit doit avoir t atteint Le danger peut soit r sulter d une cause ext rieure au salari machine dangereuse soit tre li son tat de sant comme une allergie 306 aux substances auxquelles son po
283. roit social ou des morts en droit social A cet effet il faut d abord envisager le traitement de la mort par le droit social avant le d c s du sujet de droit c est dire le cheminement de la vie la mort puis enfin la prise en charge de la mort par le droit social suite son d c s c est dire la vie apr s la mort 26 Partie I De la vie la mort 30 Le spectre de la mort La crainte de la mort est telle qu elle exerce une consid rable influence avant sa survenance son spectre ne laissant personne indiff rent L extr me majorit des actions de l homme durant sa vie s inscrivent en creux de la mort et ont pour but de retarder son arriv e d faut d en r gler l avance les cons quences Il tait logique que le droit ensemble de r gles de conduite sociale dict es et sanctionn es qui s imposent aux membres de la soci t s empare galement des probl matiques pos es par la perspective de l arriv e de la mort et le passage de la vie tr pas Le droit social couvrant tous les moments de la vie de l individu du cong maternit au cong d c s de l assurance maternit assurance d c s il tait galement naturel que celui ci se saisisse de ce sujet 31 Comprendre afin de lutter Le droit social se calque sur l attitude humaine et traite l ventualit de la survenance de la mort de deux fa ons Tout d abord en tentant d appr hender les diverses causes de l
284. rreau du c ur n 75 juill 2011 Sites internet Inrs fr Travailleur temporaire int rimaire mettre en place toutes les conditions pour un travail en s curit Latribune fr Le march du fun raire de plus en plus connect et promis un bel avenir 27 oct 2013 L entreprise com Le business de la mort est bien vivant E Colombi 28 oct 2011 Mediapart Blogs La mort sans bruit de 552 accident s du travail M Hajdemberg metiersdufuneraire fr L volution des m tiers du fun raire Branche professionnelle des m tiers du fun raire lamortdanslart com La Danse Macabre P Pollefeys La Mort dans l art Rapports Etudes CNAMTS Rapport de gestion 2008 CNAMTS Rapport de gestion 2012 CNAMTS Le plan national d actions coordonn es 2009 2012 CNAMTS Comit de pilotage pour la pr vention du risque routier professionnel Livre Blanc pr venir le risque trajet domicile travail f v 2012 Conseil conomique social et environnemental Suicide plaidoyer pour une pr vention active avis f v 2013 G D riot J P Godefroy rapport d information n 37 2005 2006 Le drame de l amiante en France comprendre mieux r parer en tirer des lecons pour l avenir S nat 171 DGT Synth se des r sultats de la campagne nationale de contr le sur les risques routiers professionnels juill 2012 DIRECCTE Ile de France Les accidents du travail graves et mo
285. rse la pr somption de vie Cette d claration d absence est un jugement du tribunal de grande instance enferm e dans de strictes exigences et une large publicit Ce jugement intervient dix ans apr s le jugement qui a constat la pr somption d absence ou d faut d un tel jugement au bout d une p riode de vingt ans au cours duquel la personne n a pas donn de signes de vie La principale caract ristique de ce jugement est qu il emporte partir de la transcription tous les effets que le d c s tabli de 56 labsent aurait eus ce qui emporte des cons quences patrimoniales ouverture de la succession de l absent et familiales le conjoint de l absent peut contracter un nouveau mariage par exemple Cette mort n est pourtant pas irr versible l absent pouvant toujours reparaitre ce qui entraine l annulation du jugement Dans certains cas naufrage accident a rien lorsque le corps d une personne na pas t retrouv mais que les circonstances entourant sa disparation sont de nature mettre sa vie en danger la personne peut tre judiciairement d clar d c d e La date du d c s ne devant jamais tre ind termin e elle est fix e en tenant compte des pr somptions tir es des circonstances entourant la disparition ou d faut au jour de la disparition 24 Les cons quences de la mort Si Planiol crivait dans son Trait l mentaire de 1899 que les morts ne
286. rsion de retraite compl mentaire est identique celle de la r version de la retraite de base au moins 55 ans si le d c s du conjoint est intervenu depuis le ler janvier 2009 235 Les artisans Le capital d c s de base des artisans est identique celui pr vu pour les commer ants Mais les proches des artisans retrait s peuvent aussi percevoir un capital gal 8 du PASS sous deux conditions le retrait artisan percevait un avantage retraite au titre d une majoration enfant charge etc et il avait valid au moins 80 trimestres au r gime artisan Un capital gal 5 du PASS est galement vers en plus du capital d c s principal aux enfants g s de moins de 16 ans au jour du d c s de l assur aux enfants de plus de 16 ans et de moins de 20 ans poursuivant leurs tudes ou leur apprentissage aux enfants quel que soit leur ge b n ficiaires des allocations institu es en faveur des handicap s 236 Les professions lib rales Les montants vers s en cas de d c s diff rent selon les professions L article L 644 2 du CSS pr voit un r gime obligatoire dans le cadre de l ensemble d un groupe professionnel ou d une activit professionnelle particuli re de cotisations destin couvrir un r gime d assurance invalidit d c s et comportant des avantages en faveur des veuves et des orphelins titre dexemple la Caisse professionnelle de retraite et pr voyance des architectes expe
287. rtels survenus en 2010 en Ile de France InVS Suicide et activit professionnelle en France premi res exploitations de donn es disponibles avril 2010 Minist re des droits des femmes Quinge engagements pour l quilibre des temps de vie 22 mai 2014 Sondages Sondage TNS Sofres Logica Les Fran ais et la mort 15 16 sept 2010 Litt rature F Bacon De dignitate et augmentis scientiarum The Advancement of Learning 1605 G Flaubert Madame Bovary Editions Gallimard 2001 G Franti ek Autour de la peste noire au XIVe si cle en Boh me Annales Economies Soci t s Civilisations Tome n 18 n 4 1963 E Littr uvres compl tes d Hippocrate volume 6 De la nature de l Homme 1839 Moli re Le Malade imaginaire G de Maupassant Be Ami Gallimard 1973 A Nothomb Stupeur et tremblements Albin Michel 1999 Platon Apologie de Socrate GF Flammarion 1997 Pythagore Les vers dor s XI traduction P C L vesque in Po tes Moralistes de la Gr ce Garnier Fr res 1892 Sun Tzu L art de la guerre Mille et nuits 1997 Voltaire Commentaire sur le livre Des D lits et des Peines 1766 in M langes bibl de la Pl iade E Zola Germinal Folio Classique 172 Index alphab tique Les chiffres renvoient aux num ros des paragraphes Absence 23 228 ACAATA 143 Accident de mission 51 ets Accident de service 252 Accidents de trajet
288. rtie IT La vie apr s la mort 97 Titre I La famille du M O C EE UNS sets 98 Chapitre I La d termination de la famille 99 Chapitre IT Le devenir de la famille 111 Titre II Dentreprise du MON sado n ant 129 Section pr liminaire Mort et force majeure 129 Ch hapitre T Le remplacement esmi iea aed a o a e a a a ES a a 132 Chapitre M Latesponsabilit me do aa a E E E EA EEE ae ee 142 Conclusion on e a a a E ces 161 BiDHOS ABRIS SUR AR Se SEERE PAIR E e R Ana 163 Index alphab tig e sn Re nets 173 Table des mati tes nine meer tite enerih need nnie anis 176 ACAATA AGIRC AGS ANI Arr ARRCO AT MP BIT BTP CAA Cass 1 civ Cass ass plen Cass crim Cass req Cass soc C civ CCMSA CCN CDD CEDH CESDH CGCT CGSS CHSCT CISST Table des abr viations Allocation de cessation anticip e d activit des travailleurs de l amiante Association g n rale des institutions de retraite des cadres Association pour la gestion du r gime de garantie des cr ances des salari s Accord national interprofessionnel Arret Association pour le r gime de retraite compl mentaire des salari s Accidents du travail et maladies professionnelles Bureau international du travail B timent et travaux publi
289. rts g om tres et conseils verse un capital d c s qui est en fonction de la classe de cotisation Ainsi le capital en cas de d c s est de 15 600 euros pour la classe A 46 800 euros pour la classe B et 78 000 euros pour la classe C sachant que la classe est obligatoire et que seules les classes B et C sont facultatives 117 2 L aide extra financi re Si l aide financi re est primordiale pour la famille dans le besoin l accompagnement ne s arr te pas l Une aide extra financi re est en effet pr vue par le Code du travail Elle se manifeste sous la forme d un cong permettant au salari de s absenter pour se reposer ou organiser l enterrement de la personne d c d e par exemple A Le principe du cong pour v nements familiaux 1 Un cong 237 Cong l gal L article L 3142 1 du code du travail nonce que ouf salari b n ficie sur justification et l occasion de certains v nements familiaux d une autorisation exceptionnelle d absence de 3 Deux jours pour le d c s d un enfant 4 Deux jours pour le d c s du conjoint on du partenaire li par un pacte civil de solidarit 3 Un jour pour le d c s du p re de la m re du beau p re de la belle m re d un fr re ou d une s ur 238 Cong conventionnel Les conventions collectives peuvent tre plus g n reuses Ainsi par exemple l article 17 a de la CCN des employ s de maison accorde un cong dont la du
290. s ils 5 D Asquinazi Bailleux Cong de paternit enfant n sans vie et responsabilit de la caisse pour information erron e JCP S 2009 1020 46 D n 2008 32 9 janv 2008 relatif aux conditions d indemnisation du cong de paternit JO n 0009 11 janv 2008 p 623 7 M Bruggeman Enfant sans vie un cong de paternit sans paternit Dr Fam 2008 n 2 alerte 18 103 zo lie 2 348 n taient pas n s ni con us la date de l accident 2 Dans le cadre de assurance d c s 203 Priorit aux personnes charge L article L 361 4 du CSS pr cise que le versement du capital est effectu par priorit aux personnes qui taient au jour du d c s la charge effective totale et permanente de l assur Ce sera g n ralement le cas de jeunes enfants pas encore ind pendants La jurisprudence pr cise n anmoins que l obligation alimentaire mise la charge des parents par l article 203 du Code civil n emporte pas pr somption que leur enfant tait leur charge effective totale et permanente au jour de leur d c s Si aucune personne mest la charge de l assur au moment de son d c s les descendants enfants puis petits enfants viennent au troisi me rang des b n ficiaires du capital apr s le conjoint et le partenaire de PACS B Les petits enfants 1 Existence du lien familial 204 B n fice de l assurance d c s et de la rente Les petits e
291. s 6000 parties civiles cinq ann es d instruction 220 000 pages de dossier proc s de l entreprise A l issue du proc s le 13 f vrier 2012 deux des dirigeants d Eternit ont t condamn s 16 ans de prison ferme et des millions d euros d indemnisation pour les victimes Casale Monferrato et la 503 Cass crim 15 nov 2005 n 04 85 441 Pierre X et a c St Sollac et a 504 Cass crim 26 juin 2012 n 12 80 319 F P B Assoc ANDEVA et a c Eternit et a 505 Cass crim 10 d c 2013 n 13 83 915 FS D JurisData n 2013 02030 506 France 3 Bourgogne Efernit le profil d un proc s de l amiante au p nal se dessine l horizon 2015 27 mai 2014 507 F Champeaux Gustigia SSL 2012 n 1526 p 2 156 province du Pi mont Verdict alourdi en appel avec 18 ans de prison pour le principal dirigeant l poque des faits Stephan Schmidheiny le deuxi me dirigeant tant d c d en cours d instance Les parties civiles ont obtenu 250 millions d euros de dommages et int r ts la ville de Casale Monferrato 31 millions contre 25 millions en premi re instance et la r gion du Pi mont 20 millions Les deux hommes taient jug s en appel pour catastrophe sanitaire et environnementale permanente et infraction aux r gles de la s curit au travail Stephan Schmidheiny a introduit un pourvoi en cassation qui sera examin le 19 novembre 2014 par la Corte Suprema di Cassazione Mais la
292. s comm morations survenant apr s une p riode de deuil Mais dans toutes les soci t s la mort est per ue comme dangereuse pour l quilibre de la communaut ce qui entraine une s paration entre le mort et le monde des vivants Cette s paration peut tre conservatrice momification ou destructrice inhumation cr mation Elle a finalement pour but d assurer un lien entre les vivants et le mort et les fun railles sont ce titre essentielles par exemple dans les soci t s traditionnelles on consid re que des fun railles rat es entrainent une mauvaise int gration du mort aux anc tres Ainsi donc la finalit des rites est de s curiser ceux qui restent dans le monde des vivants car le mort est assign un statut et un territoire En outre un point de contact majeur entre la mort et la sociologie est le suicide Ce ph nom ne int resse tellement les sciences humaines qu un champ d tude propre a vu le jour la suicidologie approche multidisciplinaire et synth tique des conduites suicidaires de leurs facteurs et de leur pr vention au carrefour de la psychologie de la biologie ou encore de la sociologie De nombreux sociologues au premier rang desquels Emile Durkheim ont crit sur le suicide Ce dernier publie en 1897 Le suicide dans lequel il explique qu il existe pour chaque groupe social une tendance sp cifique au suicide d pendant de causes sociales En outre en comparant des donn es stat
293. s et d faut le remplacement sera assur par le suppl ant lu n appartenant pas l organisation du titulaire remplacer mais appartenant la m me cat gorie et ayant obtenu le plus grand nombre de voix S agissant des membres du comit d entreprise en l absence de suppl ant lu sur une liste pr sent e par l organisation syndicale qui a pr sent le titulaire le remplacement est assur par le suppl ant lu de la m me cat gorie qui a obtenu le plus grand nombre de voix 284 Remplacement du rempla ant Les articles L 2314 26 et L 2324 24 du Code du travail visant les repr sentants sans autre pr cision le mandat du suppl ant s interrompt pour les m mes causes que le mandat du titulaire Mais le Code du travail n envisage pas l hypoth se du remplacement ventuel du suppl ant devenu titulaire Interrog e sur ce point la Cour de cassation nonce que la loi n ayant pas pr vu le remplacement des d l gu s du personnel suppl ants devenus titulaires en cours de mandat seule une disposition sp cifique d une convention collective ou une disposition du protocole pr lectoral peut pr voir un remplacement par appel aux candidats non lus Ainsi donc le d c s du salari ou de l employeur personne physique au del de l motion qu il cause dans l entreprise et de ses cons quences p cuniaires am ne la question du remplacement ou du non remplacement du d c d Quand le salari d c de d
294. s m me majeurs prenant le risque d un accident potentiellement mortel S2 L entreprise virtuelle 50 La notion d entreprise virtuelle La notion d entreprise virtuelle correspond aux situations o le salari s il est r put accomplir sa prestation de travail n est pas sous la surveillance physique de employeur Cependant si employeur n a pas un contr le direct sur le salari celui ci n en est pas moins dispens de ses obligations et il agit toujours pour l entreprise Ainsi l entreprise devient une virtualit accompagnant le salari hors des locaux habituels de l entreprise caract risant un passage du physique au virtuel La principale source de difficult tenant l entreprise virtuelle est de d terminer la fronti re entre le travail et la vie personnelle l employeur tant dans l impossibilit d op rer un contr le horaire fiable du temps de travail Une des cons quences de cette difficult est la question de l imputabilit des accidents mortels au travail A La mission 1 La mort en mission 51 La notion d accident de mission Dans un certain nombre de m tiers il arrive que le salari effectue une partie de son travail hors des locaux de l entreprise qu il s agisse de rencontrer des clients faire des tourn es d inspection etc Evidemment la mort ne s arr te pas sur le seuil de l entreprise et ces salari s sont expos s comme les autres aux risques mortels Si
295. s de mission Si la jurisprudence les assimile aux accidents du travail peut on consid rer par exemple qu une h morragie c r brale fatale dont est victime le salari en mission dans sa chambre d h tel soit consid r e comme un accident de travail La question renvoie la notion de lieu de travail Il convient donc distinguer l entreprise physique de l entreprise virtuelle 1 L entreprise r elle 38 La notion d entreprise r elle L entreprise r elle qu elle soit constitu e d un ou plusieurs tablissements s entend comme le lieu physique o sont regroup s des moyens locaux personnels pour assurer une activit conomique Pour r sumer il s agit des locaux de l entreprise Ainsi le salari est th oriquement sous le contr le physique d un sup rieur dans l entreprise r elle celui ci pouvant se d placer tout moment et venir v rifier le travail de son subordonn Cette entreprise r elle comprend l enceinte les d pendances mais exclut les abords A Diagnostic 1 Un risque r el 39 Accidents de travail mortels Il mest pas une semaine sans que les journaux r gionaux reportent dans leur rubrique faits divers la mort d un salari Ces situations mortelles sont essentiellement marqu es par les accidents de travail mortels Selon Particle L 411 1 du CSS est consid r comme accident du travail qu elle qu en soit la cause l accident survenu par le fait ou l occas
296. s est d crite comme potestas in eum vitae necisque un droit de vie et de mort sur lui m me si en pratique cette puissance est restreinte par la coutume En effet toute d cision prise concernant une punition grave de Penfant oblige le p re solliciter Paccord du conseil de famille r uni en tant que tribunal domestique 13 Le Moyen Age et Epoque Moderne Jusqu la fin du XIX si cle la mort est 27 B Teyssi Droit civil les personnes Lexinexis 12 d 2010 129 28 E Morin 1970 2 Pythagore Les vers dor s XI traduction P C L vesque in Po tes Moralistes de la Gr ce Garnier Fr res 1892 30 Y Pailh s La perception du corps dans l Antiquit m diterran enne in Le corps et la loi Presses universitaires d Aix Marseille 2010 31 J Ladjili Mouchette Histoire juridique de la M diterran e Publisud Editions 2 d 2007 32 Gellius N A 5 19 9 3 B Schmidlin Droit priv romain I Origines et sources Famille Biens Successions Universit de Gen ve Facult de Droit 2008 13 omnipr sente elle est int gr e dans les sch mas de pens e et n est donc pas vue comme une ch ance lointaine A la fin du XVIII me si cle l esp rance de vie tourne autour de 30 ans et la moiti des enfants n atteignent pas l ge de 10 ans Aux risques quotidiens s ajoutent d autres dangers tels que les maladies r currentes les pand mies les mauvaises conditions clim
297. s pathog nes par exemple Section I La pr voyance 128 La faiblesse du r gime l gal Le r gime l gal de S curit sociale dit de base offre des garanties modestes Ainsi l article L 361 1 du CSS dispose qu en cas de d c s de l assur ses 274 Cass soc 10 oct 2012 n 11 19 208 n 2124 F D 75 ayants droit sont indemnis s d un capital gal 91 25 fois le gain journalier de base avec un plancher 1 du plafond annuel de la s curit sociale PASS et un maximum d un quart de ce m me plafond Ainsi en 2014 le capital est compris entre 375 48 et 9387 euros Ce capital n indemnise pas totalement loin de l la perte du revenu salaire assurance ch mage ou pension d invalidit auxquels les ayants droit notamment la veuve et les enfants doivent faire face 129 La n cessit d une protection suppl mentaire Cette faiblesse du r gime l gal rend d autant plus n cessaire la mise en place d une couverture d c s au sein de l entreprise un des r les de la protection sociale compl mentaire d entreprise r pondant des modalit s pr cises et donnant lieu des prestations vari es Quels sont ses objectifs L article 84 de la Convention collective nationale des activit s de march s financiers du 11 juin 2010 nonce titre d exemple que es garanties en cas de d c s d un salari r pondent au double objectif d une part d assurer une couverture financi re imm diate
298. s sur les bienfaits de amiante 74 Une utilisation commerciale intensive Les nombreuses qualit s de l amiante expliquent l utilisation massive de cette fibre notamment en France Ainsi la consommation d amiante en France a atteint un pic au milieu des ann es 1970 avec environ 150 000 tonnes par an en 1972 Plus de 3000 produits utilisation industrielle ou domestique ont ainsi t fabriqu s base d amiante per u comme un mat riau miracle L amiante brute tait utilis par exemple pour l isolation thermique la filtration l amiante sous forme de feutre des mortiers base de pl tre des colles des enduits de finition le ciment la fabrication des peintures des vernis des mastics des mousses d isolation l tanch it des toitures contre la corrosion pour les rev tements 171 G D riot J P Godefroy rapport d information n 37 2005 2006 fait au nom de la mission commune d information d pos le 26 octobre 2005 46 routiers etc De tr s nombreuses industries ont donc massivement utilis l amiante le b timent la construction navale le textile l automobile les mati res plastiques l industrie alimentaire et pharmaceutique 75 Un impact important sur la sant La dimension particuli rement r duite des fibres d amiante est en partie l origine des pathologies provoqu es par ce mat riau car la dimension des fibres est d terminante pour valuer leurs effets s
299. s th rapeutiques ou scientifiques L article 16 1 du code civil dispose que respect d an corps humain ne cesse pas avec la mort Les restes des personnes d c d es doivent tre trait s avec respect dignit et d cence Cet article a trouv s appliquer notamment dans laffaire Our Body du nom d une exposition de cadavres humains plastin s dont la seule finalit tait commerciale et qui fut interdite par le juge des r f r s interdiction confirm e par la Cour de Cassation Enfin les fun railles ne sont pas laiss es pour compte par le droit Ainsi la jurisprudence a pu d duire de l article 371 du code civil que Penfant doit assumer la charge financi re des obs ques 64 de ses parents En cas de contentieux le juge du fond tranchera et d terminera celui qui apparait comme le plus qualifi pour fixer le mode et le lieu de la s pulture Le d veloppement de la cr mation a justifi l extension de l article 16 1 1 du code civil et de son respect d au corps humains aux cendres de celles les personnes d c d es dont le corps a donn lien cr mation En outre la loi du 19 d cembre 2008 dress une liste des lieux de destination des cendres s pulture de famille dispersion dans un espace am nag e cet effet dans un cimeti re en pleine nature sauf 65 sur les voies publiques M me apr s la mort la volont de celui qui n existe plus peut survivre
300. sData n 2006 033715 Bull civ 2006 II n 137 104 351 352 la mort d un ascendant huit ans avant sa naissance Cette jurisprudence constante voit donc la Cour de cassation refuser l indemnisation du pr judice moral dont souffrirait un enfant mineur n apr s le d c s de la victime censurant l argument selon lequel le petit enfant subirait un pr judice en tant priv de liens affectifs avec son grand p re Section IT Le partenaire de vie Le partenaire de vie est l alli le plus important au cours de la vie d une personne et ce titre tient une place cruciale au moment de la mort de l assur Il peut tre distingu d un c t le partenaire de vie traditionnel qui recouvre la majeure partie des cas conjoint partenaire de PACS concubin et de l autre c t les partenaires de vie plus rares que sont le partenaire de m me sexe et les partenaires de vie c est dire le cas de la polygamie 1 Les diff rentes formes de partenariat La majorit des couples sont mari s li s par un Pacte civil de solidarit PACS ou concubins A Le partenaire de vie mari 1 Un grand nombre de prestations 206 Une diversit d assurances sociales Le partenaire de vie li par les liens du mariage la personne d c d e le conjoint donc est le plus grand b n ficiaire des prestations sociales en cas de d c s En effet il b n ficie la fois de assurance d c s de
301. sait pas qu il existait un motif raisonnable lui permettant de penser que sa situation de travail pr sentait un danger grave ef imminent pour sa vie et sa sant L exercice du droit de retrait est ainsi consid r comme abusif Pour appr cier la r alit des risques les juges peuvent se r f rer comme en l esp ce aux conclusions des autorit s administratives et aux observations du CHSCT Or les installations ont t jug es conformes par un expert judiciaire et les membres du CHSCT n ont pas estim n cessaire de proc der une expertise des locaux Selon la cour l employeur a ainsi pu l gitimement croire que tout danger grave et imminent tait cart d s lots qu apr s enqu te et analyses le Pr fet avait autoris la r ouverture de l entreprise et d un coll ge voisin Ainsi donc le salari ne peut pas de mauvaise foi faire usage de son droit de retrait ou s abstenir 317 T Lahalle A propos du devoir d abstention d un membre d quipage d un avion JCP S 2010 1256 318 CA Nancy ch soc 10 sept 2010 JurisData n 2010 019344 94 de travailler pour un motif fantaisiste La Cour de cassation a consid r en ce sens qu un salari ne pouvait invoquer un danger constat une date autre que celle laquelle il a refus de 319 travailler 2 Pas de droit de retrait pendant un arr t de travail 184 Droit de retrait pendant un arr t maladie Dans une autre esp ce le salari a
302. se de non concurrence avait t affirm notamment par les arr ts du 10 juillet 2002 L obligation de non concurrence dont est d biteur le salari a pour cause l obligation de l employeur de verser une contrepartie financi re et vice versa Or le d c s du salari fait disparaitre tout risque d atteinte sa libert du travail et prive de cause l obligation 5 Cass soc 26 nov 2002 n 00 41 764 436 Cass soc 29 oct 2008 n 07 43 093 FS P St Cima c Briand vve Riaux JurisData n 2008 045597 137 r ciproque qu avait l employeur de lui verser la contrepartie financi re dont l objectif tait de prot ger la libert du travail du salari En cons quence le versement de la contrepartie financi re de la clause de non concurrence n est pas d en cas de d c s du salari Tr s souvent le salari ne travaille pas seul en entreprise il est entour de coll gues sur lesquels sa disparition peut avoir des cons quences Ces cons quences sont principalement li es la n cessit de remplacer le salari d c d que Pon se place dans le cadre des relations individuelles ou collectives de travail 1 Le remplacement du salari d c d dans le cadre des relations individuelles La mort d un salari peut entrainer deux points pineux s agissant de son remplacement les cong s pay s et le cas du recours au contrat dur e d termin e A Les cong s pay s 277 Fixatio
303. se perdre sa vie en cherchant simplement la gagner Cette question rh torique illustre bien l volution des mentalit s concernant les atteintes mortelles au travail Autrefois fr quentes et tol r es voire admises le fameux adage ce sont les risques du m tier ces morts ne le sont plus aujourd hui les progr s techniques rendant intol rable toute atteinte l homme En outre sur le plan juridique la sant est un droit reconnu tout citoyen l alin a 11 du pr ambule de la Constitution du 27 octobre 1946 La mort tant la n gation ultime de la sant elle est d s lors combattue 34 Intol rance conomique Insupportables d un point moral les atteintes mortelles sur la personne du travailleur le sont galement d un point de vue conomique Tout d abord pour les ayants droits de la victime qui se trouvent souvent plac s dans une grande difficult financi re malgr les prestations de la s curit sociale Elles le sont galement pour l entreprise de la victime qui supporte des co ts directs compte employeur frais administratifs de r organisation de formation au poste et indirects perte de production proc dures judiciaires expertises image de l entreprise Ces atteintes mortelles sont de deux types physiques et psychologiques mais atteignent toutes les deux le m me r sultat la mort du salari que cette mort soit de son fait ou ind pendante de sa volont Chapitre I Att
304. sociale Tribunal de grande instance mort vieux capitaine il est temps Levons l ancre Charles Baudelaire Le Voyage Introduction 1 Une fascination 4A ah le d funt n est pas mort s exclame Toinette quand Argan qui feignait la mort pour d couvrir les r elles intentions de sa femme B line se r veille Ce passage est tir du Malade Imaginaire de Moli re dont l un des principaux ressorts comiques est de rire de la mort par le biais d Argan un hypocondriaque chronique Ironie du sort le 17 f vrier 1673 lors de la quatri me repr sentation de la pi ce Moli re qui joue le r le d Argan est pris d un malaise mortel sur sc ne et meurt quelques heures apr s Rire de la mort la tourner en ridicule pour mieux la d dramatiser mais toujours la garder comme point de r f rence tant elle fascine Phomme Pourquoi cette fascination Deux extraits de Be Ami de Guy de Maupassant donnent un d but d explication Dans le premier Norbert de Varenne po te hant par la mort explique au h ros Georges Duroy que La vie est une c te Tant qu on monte on regarde le sommet et on se sent heureux mais lorsqu on arrive en haut on aper oit tout d un coup la descente et la fin qui est la mort Ca va lentement quand on monte mais a va vite quand on descend puis faisant allusion la mort Oui elle m a miett la gueuse elle a accompli doucement et terriblement la longue destruction de
305. sque la mort est perceptible De cette action d coulent deux visions du droit social attach es la mort pr visible et la mort imminente Ces deux concepts ont un rapport la mort fondamentalement diff rent La mort pr visible est accept e Cela ne signifie pas qu elle ne sera pas combattue avec vigueur le moment venu Mais l id e qu elle peut survenir tout moment pousse les hommes s organiser l anticiper La mort imminente n est pas accept e Son objet est d tre affront e vit e en prenant les mesures ad quates 125 Mort pr visible et mort imminente deux temps diff rents deux diff rents rapports 271 Cass soc 20 janv 1994 RJS 1994 n 316 272 Cass soc 14 nov 1984 Bull civ 1984 V n 438 23 CA Grenoble ch soc 28 mars 2007 Souri Chentouf c CPAM de l Ain Juris Data n 2007 334585 JCP E 2007 1928 74 la mort r pondent deux temps diff rents Les deux concepts ob issent des modalit s temporelles divergentes La mort pr visible signifie que la mort est l tapie plus ou moins grande distance du sujet Ses cons quences se planifient s organisent sur le moyen ou long terme de mani re calme r fl chie A l inverse dans le cas de la mort imminente il convient d agir en urgence pour viter que la mort ne triomphe Ces deux notions suivent donc une chronologie d abord pr visible la mort est pr vue sur le long terme puis imminente elle est c
306. ssant du b n fice de ladite prestation de survie Or supposer que la juridiction de renvoi d cide que les poux survivants et les partenaires de vie survivants sont dans une situation comparable pour ce qui concerne cette m me prestation de survie une r glementation telle que celle en cause au principal doit en cons quence tre consid r e comme constitutive d une discrimination directe fond e sur l orientation sexuelle au sens des articles 1 et 2 2 a de la directive 2000 78 directive ayant pour objet d tablir un cadre g n ral pour lutter contre la discrimination fond e notamment sur l orientation sexuelle Ensuite cette situation tait d nonc e en 2010 par la HALDE En effet par deux rapports sp ciaux du 1 f vrier 2010 relatifs l attribution des pensions de r version aux couples pacs s la HALDE estimait que le fait de r server le droit pension de r version aux couples mari s constituait une discrimination en raison de l orientation sexuelle et demandait la modification de l article L 353 1 du CSS 218 La solution fran aise La France n a pas ouvert le b n fice de la pension de r version aux partenaires pacs s mais a autoris le mariage homosexuel La loi du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de m me sexe a par cons quent autoris les couples homosexuels se mariant 362 CJCE Aff C 267 06 1 avr 2008 Tadao Maruko c Versorgungsanstalt der deut sc
307. ste l expose Il y a danger imminent quand il peut se r aliser brusquement et dans un d lai rapproch B La proc dure Le repr sentant du personnel au CHSCT qui constate l existence d un danger grave et imminent en alerte imm diatement l employeur qui est dans l obligation de proc der une enqu te avec le lanceur d alerte et de prendre les mesures n cessaires pour rem dier au danger ainsi identifi En cas de divergence sur la r alit du danger ou sur les mesures prendre le CHSCT doit tre imm diatement r uni dans les 24 heures l inspecteur du travail tant inform ainsi que l agent du service de pr vention de la CARSAT Si aucun accord ne survient entre l employeur et la 304 Les Cahiers Lamy du CE n 97 Oct 201 p 26 305 CA Rouen ch urg 22 f vr 2011 n 10 02522 JurisData n 2011 007478 306 Cass soc 20 mars 1996 n 93 40 111 307 Circ DRT n 93 15 25 mars 1993 90 majorit du CHSCT sur les mesures concr tes prendre l inspecteur du travail est saisi par l employeur et pourra mettre en uvre soit une des proc dures de mise en demeure soit une proc dure de r f r Section IT Le droit de retrait 1 Notion Plus radical que son cousin le droit d alerte il existe le droit de retrait Par ce droit c est la ma trise du salari sur sa propre s curit qui a t reconnue Le l gislateur a ainsi consacr un droit la d sob issance dot d
308. sur le campus de Jussieu en 1974 alertent les consciences Ce n est qu en 1977 que la premi re valeur moyenne d exposition professionnelle sur 8 heures VME tait adopt e et fix e 2 fibres ml par le d cret 17 ao t 1977 Cette r glementation s est malheureusement r v l e peu efficace En effet le d cret de 1977 eu paradoxalement un effet d mobilisateur dans les entreprises car d s lors que cette r glementation fut dict e certains salari s s estim rent l abri et ne prirent aucune pr caution particuli re En outre ce d cret ne fut pas tr s bien appliqu L usage de l amiante est finalement interdit compter du 1er janvier 1997 par le d cret du 24 d cembre 1996 Cette interdiction est plus tardive que dans d autres pays europ ens comme les Pays Bas qui tablissent une interdiction totale en 1993 l Italie interdisant totalement l amiante en 173 Seres L incroyable facture du d samiantage de Jussieu Le Figaro 17 nov 2011 174 D n 77 949 17 ao t 1977 relatif aux mesures particuli res d hygi ne applicables dans les tablissements o le personnel est expos l action des poussi res d amiante JO 20 ao t 1977 p 4304 175 D n 96 1133 24 d c 1996 relatif l interdiction de l amiante pris en application du code du travail et du code de la consommation JO n 300 26 d c 1996 p 19126 49 1993 Autriche et la Finlande en 1994 ainsi que Allemagne 81 Au ni
309. t d une r daction minutieuse Le contrat doit tre r dig tr s attentivement afin de savoir par exemple si le partenaire de pacs ou le concubin est assimil au conjoint ou pour d terminer quels enfants sont consid r s comme tant charge s agit il des enfants ayant un lien de parit avec le salari d c d ou des enfants du 279 Cass soc 29 mai 2013 n 12 11 781 280 Cass soc 19 avr 2000 n 98 15 209 281 M D Allende La protection sociale compl mentaire d entreprise Coll Lamy Axe Droit 2012 79 conjoint n ayant aucun lien avec le salari mais tant n anmoins charge Le capital peut galement tre fix par r f rence au PASS B La rente Il existe plusieurs formes de rentes selon le type de b n ficiaire 1 La rente du conjoint Cette rente peut tre pr vue en compl ment d un capital ou de mani re autonome L avantage de la rente c est qu elle est une source continue de revenu ce qui emp che sa dilapidation pr matur e Il existe deux types de rentes 138 Rente temporaire La rente temporaire sert de revenu jusqu ce que le conjoint puisse percevoir la pension de r version Le montant de cette rente est souvent proche de celui de la pension de r version car calcul en fonction des droits acquis par le d funt salari aupr s des r gimes de retraite compl mentaire La rente sera donc plus importante si le salari d c d tait g que s il tait
310. t rol diab te hypertension n expliquaient pas la totalit des diff rences de mortalit cardiovasculaire constat es entre les groupes professionnels Enfin des travaux plus r cents indiquent une augmentation du risque cardiovasculaire chez les personnes qui font r guli rement de longues heures de travail 120 La rupture d an vrisme L an vrisme est une dilatation localis e de la paroi d une art re Le risque essentiel est celui de la rupture de l an vrisme entra nant une h morragie interne pouvant si la rupture est importante rapidement entra ner la mort par compression d organes vitaux le cerveau pour les localisations c r brales le c ur pour les localisations dans la crosse de l aorte La rupture d an vrisme repr sente environ 10 des accidents vasculaires c r braux AVC Lorsqu elle survient subitement la mort est souvent in vitable La jurisprudence sur les ruptures d an vrisme est moins fournie que celle sur les malaises cardiaques Peut tre cit e une d cision de la Cour de cassation ne reconnaissant pas le caract re d un accident du travail pour la rupture d an vrisme fatale d un salari plusieurs mois apr s un y 262 accident du travail ayant entrain une contusion thoraco abdominale linverse la rupture d an vrisme intracr nien d une salari e a t consid r e comme devant tre pris en charge au titre de la l gislation sur les risques professionnels car le
311. t savoir qu il fut utilis dans d autres circonstances C est en 1996 que la Cour de cassation accorde pour la premi re r paration de l anxi t Il s agissait alors d une personne contamin e par le virus 282 2 s22 2 2 2 Le pr judice d anxi t a galement t reconnu de l h patite C suite une transfusion sanguine aux enseignants du Lyc e Adolphe Ch rioux de Vitry sur Seine suite des agressions d l ves et lexercice de leur droit de retrait suite ces v nements Une d cision du TA de Melun du 13 juillet 2012 reconnait un pr judice d anxi t valu 500 euros et g n r par l ins curit pr valant sur le lien de travail Le pr judice d anxi t concernant l amiante est lui reconnu pour la premi re fois par la Cour de cassation dans un arr t du 11 mai 2010 et est d fini comme la crainte de voir se d clarer un jour une maladie mortelle crainte dans laquelle vivent les travailleurs expos s 282 Cass 1 Civ 9 juill 1996 n 94 12 868 Buil civ 1996 I n 30 25 TA Melun 13 juil 2012 n 1004146 et 1005265 11 81 l amiante C est le pr judice de l p e de Damocl s a soulign l avocat de Sud Rail l occasion de l instance opposant 155 cheminots et huit sous traitants expos s l amiante durant leur carri re 32 et susceptibles de tomber malades la SNCF fin 201 1 Un pr judice consacr A Emergence et fondements du pr judice
312. t la l gislation applicable Mais la Cour de cassation estime que la p riode au cours de laquelle les directeurs g n raux de la soci t ont t en poste entre 1971 et 1994 couvre les p riodes au cours desquelles les salari s ont t mis en danger du fait de leur activit au 504 contact de l amiante 314 Un proc s p nal en 2015 La chambre de l instruction de la Cour d appel statuant sur renvoi a refus le 23 mai 2013 les demandes tendant l annulation des mises en examen des deux directeurs g n raux successifs de la soci t Eternit au motif que s risques r sultant d une exposition prolong e l amiante taient connus des dirigeants de la soci t Eternit qui n ont pas pris toutes les dispositions pour emp cher les inconv nients li s cette exposition laquelle a engendr des maladies professionnelles et des d c s Le 12 d cembre 2013 la chambre criminelle rejette les pourvois form s contre cette seconde d cision et confirme les mises en examen La tenue d un proc s p nal en 2015 se 506 y T dessine la France pourrait alors suivre la voie de son voisin transalpin b A P tranger 315 De la prison ferme En Italie le proc s d Eternit a connu un grand retentissement Eternit exploitait la plus grande mine d amiante d Europe de l Ouest entre 1986 et 2003 pr s de la ville de Casale Monferrato Le 10 d cembre 2009 s est ouvert Turin le gigantesque 3000 mort
313. t pas ignorer le risque auquel le salari tait expos d autant plus que ce dernier tait expos au radon et l uranium sans port de masque ni protection ni dosim tre 305 Quelles cons quences La reconnaissance d une telle faute inexcusable pourrait ouvrir la porte la recherche de la responsabilit de soci t s m res occidentales op rant dans les pays du Sud Ce jugement pourrait permettre sous certaines conditions es actions de travailleurs des pays du 490 sud devant les tribunaux des pays du nord Cette d cision est une pierre de plus difice de la 4 xk 491 2 protection des salari s expatri s la Cour de cassation ayant reconnu quelque mois auparavant que l obligation de s curit de r sultat les visait galement 2 Responsabilit p nale a La faute de la victime cause d exon ration L employeur engage pas sa responsabilit p nale si la faute de la victime est la cause exclusive de laccident Toutefois d s lors que la faute de la victime n a que concourue la r alisation du dommage l employeur est responsable 306 Faute de la victime L employeur est ainsi responsable du d c s d un salari par intoxication alors qu il se trouvait dans une cuve carburant pour la nettoyer En effet m me si le salari exp riment avait conscience qu il ne fallait pas descendre dans la cuve sans harnais de 489 TASS Melun 11 mai 2012 n 10 00924
314. te conomique reconnu au comit d entreprise suite l existence de faits de nature affecter de mani re pr occupante la situation conomique de l entreprise Pa I s agit ici d un v ritable droit d alerte le comit d entreprise pouvant demander l employeur de lui fournir des explications Enfin le droit d alerte nous int ressant est le droit alerte dans le domaine de la sant et de la s curit dont l exacte d finition varie selon la nature du titulaire 1 Les titulaires du droit d alerte 166 La nature du droit d alerte En mati re de sant et de s curit le Code du travail distingue un droit d alerte g n ral et depuis la loi du 16 avril 2013 un droit d alerte en mati re de sant publique et d environnement Ces deux droits d alerte sont chacun divis s en un droit d alerte individuel dont le travailleur est titulaire et un droit d alerte institutionnel dont le CHSCT les AE gt 299 d l gu s du personnel et m me le m decin du travail sont titulaires Ces droits d alertes individuels et institutionnels n ob issent pas au m me r gime les suites de du droit d alerte exerc par le travailleur n tant pas pr cis es exception faite du nouveau droit d alerte en mati re de sant publique et d environnement A Le droit d alerte individuel 1 La participation du salari la s curit 167 Un devoir d alerte Le salari est souvent le premier
315. ternit dans le cas dun enfant n sans Vie s ssessssesssressereesrreesreeesrtesssreserresereese 102 2 Processus de deuil versus raisonnement Ie ra nets anna tnt 103 S2 Les descendant NE OR E RA E T A A REE 103 Sn LA a aN A a a a AR E ARA a aa 103 1 Dans le cadre de LRtilton profssionnelle sssin s una atohtn 103 2 Dans lecadre de Fassarinc dECESouninssnnasski nn a en a 104 B L s petits are monnaie aa ae a a aa 104 T Existence d NS CRE nt EC D a R 104 2 Jasuffsanced her familhal ssl i a iiaei aeia esient tas 104 Section H Le partenaire de yieseniiisii teia na ai a A A A aR 105 S1 Les differentes ormes de partenariat iisen nia a E E EA a Ei 105 A Le parteraredevietati saisin nn E ri 105 1 Ungrand nombre de prestations rss nine 105 2 Despr cisions quant at terime aonana n a A a a a 106 a L ee posthum Esana A E E a aaiae 106 b Le conjoint s par de corps Oou divOfC s sssesesseessesessesesseessteesrteesstessrressrtesnteesnreesntessnresenreseerese 106 By Lepa rten iredevi hots TARDE sn a de Ann na e d I i E eis 107 1 Trat ment COMM nn ae a TNE 107 A DEN SE La RO D 107 b Ac sinterdit DIE AOL AR Re a ee 108 2 Traitement difference one En ii PR entente 108 S2 Les cas partiler iiia iaai a TR PS TS 108 Ay HS patiente devie de MEME SEEK INRA AUS De Ea A AAEE net ne 108 1 Catfiv edu PACS repni nnrir n de St RR 108 J led Trma 20 aoaaa a a a ed 109 B es partenaires dE MES AR e TAS A A E AE A TA E ESN 1
316. th orique des responsabilit s sociales et p nales La responsabilit sociale travers la faute inexcusable et la responsabilit p nale travers homicide involontaire sont des notions diff rentes dans leurs buts ainsi que dans leurs modes d engagements Les deux responsabilit s ne sont pourtant autonomes que depuis peu 1 Deux notions diff rentes Les deux responsabilit s ne sont pas identiques En effet l action en faute au p nal a pour objet de sanctionner p nalement le responsable d un dommage tandis que l action en reconnaissance de la faute inexcusable a pour but d obtenir une r paration compl mentaire du pr judice En outre ces responsabilit s ne r pondent pas aux m mes d finitions ni aux m mes crit res A Une responsabilit vis e indemnitaire la faute inexcusable 285 La r paration des AT MP En cas d accident de travail ou de maladie professionnelle le droit commun est cart au profit de la l gislation sp ciale de la S curit sociale qui permet une r paration forfaitaire En cas d accident mortel les ayants ont le droit une indemnisation forfaitaire et ne peuvent pas condamner l employeur ou un salari de l entreprise r parer le pr judice Cependant en cas de faute inexcusable de l employeur les ayants droit peuvent obtenir une r paration plus compl te vers e par la S curit sociale qui r cup rera cette somme aupr s de Pemployeur 142 286 D finitio
317. ti res nucl aires JO 26 juill 1980 p 1882 192 Cons Const 22 juill 1980 n 80 117 DC 53 contaminent de tr s nombreuses personnes sur une zone de plus de 150 kilom tres pendant environ une semaine De m me l essai a rien Centaure du 17 juillet 1974 atteint Tahiti en raison des conditions m t orologiques difficiles et d une l vation insuffisante Cinquante ans apr s les faits les pouvoirs publics ont enfin reconnu leur responsabilit dans la situation sanitaire des victimes des essais nucl aires dont beaucoup sont d c d es En effet la loi du 5 janvier 2010 met en place un syst me de r paration sp cifique qui prend le relais des r gimes juridiques existants pour faciliter les indemnisations unifier le r gime applicable et instituer une pr somption de causalit Cependant ce dispositif minima identifie trop strictement les b n ficiaires et donne en outre au Minist re de la d fense une influence sur l ensemble de la proc dure B Risques mortels individuels la diff rence des risques d accidents nucl aires ou technologiques majeurs qui toucheraient la collectivit des travailleurs dans son ensemble certains travailleurs sont expos s des substances mortelles de fa on individuelle selon le poste l quipement de protection etc On peut caract riser ces risques comme des risques du quotidien qui peuvent paraitre d une ampleur moindre que les risques d une catastro
318. tion disciplinaire et d engager ventuellement la responsabilit civile du salari par exemple en cas d interruption pr matur e d un vol et au retard cons cutif li au d barquement d une h tesse DAG A 317 malade qui se sentait indispos e avant m me de monter dans l avion 2 Exercice A Conditions 1 La bonne foi dans l exercice du droit de retrait 183 Refus de reprendre le travail Une esp ce illustre exercice du droit de retrait peut apparaitre abusif plusieurs employ s ayant fait un malaise l entreprise d un salari galement repr sentant du personnel est vacu e en application d un plan rouge d clench par la pr fecture Deux jours apr s la pr fecture met un communiqu rassurant autorisant la reprise d activit m me si l origine exacte de l incident reste ind termin e Le salari d cide pourtant avec d autres de continuer faire valoir son droit de retrait pendant plusieurs semaines dans l attente de plus amples informations Mis en demeure plusieurs reprises de reprendre le travail le salari a maintenu sa position Il a alors fait l objet d une mesure de licenciement pour faute grave refus e pat l inspecteur du travail mais ce refus fut par la suite annul par le Ministre du travail pour erreur de droit Le salari pris alors acte de la rupture du contrat de travail ses demandes la Cour d appel de Nancy r pond par la n gative estimant que le salari n tablis
319. trajet naggrave pas le taux de cotisations AT MP de employeur car ce dernier n a pas a priori la maitrise de ce risque et ce d autant plus que lors d un accident de trajet le salari est r put ne plus tre sous sa subordination Lemployeur paye donc une majoration forfaitaire correspondant la couverture des accidents de trajets 0 25 des salaires en 2014 En outre si depuis les arr ts amiante de 2002 l employeur est tenu d une obligation de s curit de r sultat comme Pillustre l adage l impossible nul n est tenu il ne peut tre tenu pleinement responsable d un accident de trajet sauf cas exceptionnel Il semble donc compliqu d engager sa responsabilit pour m connaissance de son obligation de s curit de r sultat d autant plus qu il est l abri de la reconnaissance de sa faute inexcusable car la victime d un accident de trajet ne peut invoquer l encontre 164 de son employeur l existence d une faute inexcusable 58 CNAMTS Le plan national d actions coordonn es 2009 2012 p 3 5 CNAMTS Comit de pilotage pour la pr vention du risque routier professionnel Livre Blanc pr venir le risque trajet domicile travail f v 2012 6 DGT Synth se des r sultats de la campagne nationale de contr le sur les risques routiers professionnels juill 2012 61 CSS art D 242 6 9 62 Arr 10 d c 2013 JO n 0301 28 d c 2013 63 Cass soc 28 f vr 2002 RJS 5 2002
320. tre retenue Avant 2002 la faute inexcusable devait tre d une exceptionnelle gravit apr s 2002 il n est plus n cessaire qu elle pr sente ce caract re La conscience du danger qui caract rise la faute inexcusable est tr s large Selon la Cour de cassation l employeur ne pouvait ignorer le danger o ne pouvait pas ne pas en avoir conscience ou aurait d en avoit conscience Ainsi le risque doit avoir t raisonnablement pr visible par exemple lorsqu il est anticip par un avertissement du CHSCT du m decin du travail la survenance d accidents identiques ou lorsqu une maladie est inscrite au tableau des maladies professionnelles etc Certaines d cisions tablissent une pr somption de conscience du danger en cas de manquement une obligation r glementaire de s curit De m me la faute inexcusable est d duite lorsqu un travailleur est victime d un accident du travail ou d une maladie professionnelle alors qu il ou un membre du CHSCT avait signal l employeur le risque qui s est mat rialis B Une responsabilit vis e r pressive la responsabilit p nale La responsabilit p nale est l obligation de r pondre des infractions commises et de subir la peine 450 Attendu que la faute inexcusable retenue par l article 20 paragraphe 3 de la loi du 9 avril 1898 doit s entendre d une faute d une gravit exceptionnelle d rivant d un acte on d une omission v
321. u Code p nal est dissoci e de la faute inexcusable au sens des dispositions de l article L 452 3 du Code de la s curit sociale Il appartient d s lors la juridiction de s curit sociale de rechercher si les l ments du dossier permettent de retenir la faute inexcusable de l employeur laquelle s appr cie de facon distincte des l ments constitutifs de l infraction d homicide involontaire 2 Une autonomie incompl te 303 Une autonomie sens unique Il n en demeure pas moins que le principe de l autorit absolue de la chose jug e au p nal n est neutralis que dans l hypoth se o une juridiction r pressive a reconnu l absence de faute non intentionnelle donc en cas de relaxe de l auteur pr tendu d une faute quasi d lictuelle ou inexcusable contrario le principe conserve sa pleine vigueur en cas de condamnation p nale En outre Particle 4 1 du Code de proc dure p nale nonce que l absence de faute p nale non intentionnelle ne fait pas obstacle la reconnaissance de la faute inexcusable il s agit donc d une possibilit et non d une obligation Ainsi donc rien n oblige le juge social saisi en second de ne pas suivre l avis de la juridiction p nale ayant conclu l innocence du mis en cause Les ventuelles enqu tes effectu es lors de la phase d instruction peuvent alors exercer une influence d terminante sur le juge social m me si de toute fa on m me en l absen
322. u moins on sait que l amiante est un canc rog ne certain pour l homme La position de l industrie est alors extr mement dure vis vis de ces scientifiques irresponsables Le Professeur Patrick Brochard chef du service de m decine du travail au CHU de Bordeaux et professeur en pid miologie l universit Bordeaux II estime que s industries de production connaissaient le dossier amiante savaient comment prot ger leurs salari s et participaient tous les congr s relatifs l amiante Par cons quent leurs dirigeants ne pouvaient pr tendre ignorer les dangers de l amiante Toutefois l information n a pas t transmise aux utilisateurs de mat riaux contenant de l amiante c est dire aux ouvriers du b timent Il y a eu galement une d faillance des organismes institutionnels Ainsi PINRS qui devait particuli rement bien conna tre l amiante et ses effets nocifs sur la sant des salari s n a jamais officiellement d cid d alerter les pouvoirs publics De plus on peut souligner la passivit de la m decine du travail et de l inspection du travail Les syndicats de salari s n ont pas toujours eux non plus accord importance qu aurait m rit e le dossier de l amiante A l poque en effet les questions de sant et de s curit au travail n avaient pas la m me importance qu aujourd hui la priorit tant accord e l emploi et aux salaires En outre l tat s est d c
323. u salari de se soustraire ses obligations sans que puisse lui tre oppos sur le registre du droit des obligations le non paiement du salaire et sur le registre du droit disciplinaire l abandon de poste le refus d ex cution du travail Enfin se conformant la r daction du Code du travail la Cour de cassation nonce que contrairement au droit d alerte le droit de retrait ne peut constituer pour le sD 309 salari une obligation 308 M Gr vy Les proc dures d urgence Dr soc 2011 p 764 30 Cass soc 9 d c 2003 JurisData n 2003 021403 RJS 2004 n 216 91 177 L originalit de la justification L originalit de ce droit r side tout particuli rement dans sa justification Le danger grave et imminent est une probabilit dont le travailleur a un motif raisonnable de penser qu elle pourrait se r aliser L exigence de raisonnable ouvre un espace important l appr ciation du juge appr ciation souveraine Il appartient donc au juge du fond de rechercher le motif le danger et sa perception que peut en avoir le travailleur c est dire la croyance raisonnable du salari de penser qu un danger menace Ainsi par exemple la suite de l arr t de travail observ par les chauffeurs d une entreprise de transports urbains en r action aux actes de violence dont l un d eux avait t victime c est par une appr ciation souveraine qu une Cour d appel a estim qu l exception d un quartier il n
324. ubordonn s par des tiers et peut aller de cas mineurs de manque de respect des agissements plus graves comme 231 Minist re des droits des femmes Quinge engagements pour l quilibre des temps de vie 22 mai 2014 232 CA Versailles 5 ch 19 mai 2011 n 10 00954 SA Renault c Mne T JurisData n 2011 008975 63 des d lits Avant cela la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 a introduit la notion de harc lement moral en droit fran ais Nous nous attarderons ici sur le harc lement moral A Diversit des situations 105 Intention de nuire Le harc lement moral n est pas forc ment caract ris par l intention de nuire Ainsi la question s tait pos e de savoir si le harc lement moral pouvait r sulter de pratiques manag riales pathog nes sans tre le fait d une seule personne mal intentionn e Particle L 1152 1 du Code du travail mentionne les agissements ayant pour effet une d gradation de la sant c est dire non seulement les nuisances isol es d un coll gue mais plus largement toute les m thodes de gestion pathog nes Quant la Cour de cassation elle a estim que l intention de l auteur n tait pas requise pour la constitution de l infraction Le salari victime n a ainsi pas d montrer une d marche gratuite inutile et r fl chie destin e l atteindre ce qui tend le harc lement moral au harc lement manag rial On peut relater le cas de
325. udice r sultant de l aggravation de l tat de la victime d s lors qu il n a pas t statu sur la r paration de ce pr judice compl mentaire qui n tait pas inclus dans la demande initiale En effet la Cour de cassation se prononce en faveur de la recevabilit de d une telle action dans la mesure o ce pr judice compl mentaire n avait pas t inclus dans la demande initiale Il s agit d une action nouvelle qui se justifie par le fait qu en mati re d AT MP la r paration initialement allou e est forfaitaire Seule la reconnaissance de la faute inexcusable de l employeur autorise un compl ment d indemnisation La condition est qu il mait pas d j t statu sur la r paration de ce pr judice compl mentaire qui n tait pas inclus dans la demande initiale En l esp ce la victime atteinte d une affection li e l amiante avait obtenu une premi re indemnisation majoration maximum de la rente r paration du pr judice extrapatrimonial raison de la faute inexcusable de l employeur Suite au d c s de la victime li e l aggravation de son tat les ayants droit ont demand que leur soit vers e au titre de l action successorale une indemnisation compl mentaire en r paration du pr judice subi du 391 vivant de la victime b Articulation de l action devant le TASS et devant le FIVA 246 Le cas de l amiante Aux termes de l article 53 I de la loi n 2000 1257 du 23 d cembre 2000 peuvent obten
326. uelconque avantage B Mettre en place une politique globale de pr vention En outre toutes les mesures de pr vention des accidents de la route possible doivent tre transpos es dans le cadre de l entreprise Ces actions de pr vention englobent la fois les accidents de trajet et les accidents de missions mortels le d nominateur commun de ces deux accidents tant la voiture Par ailleurs la CNAMTS regrette qu il n existe pas d obligation l gale d inscription du risque trajet dans le document unique d valuation des risques des entreprises 1 Pr vention au niveau des salari s 68 Formation et information Le d faut de formation des salari s est point du doigt par le rapport de la DGT sur les risques routiers professionnels En effet seuls 33 des salari s ont re u la formation obligatoire au titre des articles L 4141 2 et R 4141 1 et suivants du Code du travail La pr vention passe tout d abord par la formation et l information du salari La CNAMTS met disposition des entreprises un fond documentaire important pour former et sensibiliser les salari s aux risques li s aux trajets L employeur peut en outre pr voir des stages de conduite les CARSAT CRAM et CGSS proposant des formations portant sur l usage des v hicules utilitaires Le rapport de la DGT pointe galement une insuffisance de consultation des IRP par les entreprises dans ce domaine seules 24 informent et consultent leur CHSCT sur le r
327. ui par suite de ce mariage ne peuvent plus y pr tendre En effet aux termes de l article 171 du Code civil en cas de mariage posthume les effets du mariage remontent la date du jour pr c dant celui du d c s de l poux Le l gislateur a voulu viter tout conflit entre le conjoint survivant et sa belle famille Cependant le capital d c s surtout pour objectif de faire face aux d penses engendr es par le d c s et rien n indique que le conjoint posthume les assumera plus que les enfants du d funt qui sont eux a 2 x 356 priv s du capital d c s 208 S agissant de la pension de r version L article 171 du Code civil pourrait galement permettre l octroi d une pension de r version et ce d autant plus que la loi du 21 ao t 2003 portant r forme des retraites a supprim la condition de dur e du mariage Pour autant si le conjoint survivant vient en concours avec l ex conjoint le partage se fait au prorata de la dur e respective de chaque mariage Le mariage posthume tant r put n avoir dur qu un jour le montant de la pension de r version sera symbolique 209 S agissant de la rente d accident du travail L article 171 du code civil ne permettrait pas de b n ficier d une rente d accident du travail puisque l article L 434 8 du CSS exige que le mariage ait t contract avant l accident ou ait une dur e minimale de deux ans la date du M Rs 37 d c s moins que les poux aie
328. une certaine puissance affirmant la primaut du droit du salari tra Lo 1 308 son int grit sur sa subordination juridique l employeur A D finition Le droit de retrait reconnu au salari par la quatri me loi Auroux du 23 d cembre 1982 est le droit de se soustraire unilat ralement un danger grave et imminent une situation dans laquelle le salari est menac dans sa s curit dans son int grit physique ou mentale 176 Un droit la d sob issance En se retirant de la situation dangereuse o il se trouve le salari n ex cute pas son travail Alors que le lien de subordination qui lie le salari l employeur lui impose d ex cuter les ordres le refus d ob ir appara t comme un cas d insubordination ou de modification unilat rale du contrat Or l article L 4131 1 du Code du travail nonce que le travailleur peut se retirer de toute situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu elle pr sente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa sant L article L 4131 3 du m me code pr cise qu aucune sanction aucune retenue de salaire ne peut tre prise l encontre d un travailleur ou d un groupe de travailleurs qui se sont retir s Enfin l employeur ne peut demander au travailleur qui a fait usage de son droit de retrait de reprendre son activit dans une situation o persiste un danger grave et imminent Ainsi le droit de retrait se manifeste par le pouvoir d
329. une esp rance de vie plus courte pr judice du bouleversement des conditions d existence Suite l arr t du 11 mai 2010 sachant qu ils ne pouvaient pas plaider devant les cours de renvoi sur le pr judice conomique d j indemnis par PACAATA les 7 CAA Marseille 13 d c 2011 n 11MA00739 288 Cass soc 14 dec 2012 n 11 26 294 28 Cass soc 25 sept 2013 n 12 20 157 n 11 20 948 n 12 12 110 n 12 20 912 n 12 12 883 83 avocats ont plaid s en faveur du pr judice du bouleversement des conditions d existence et la CA de Paris dans un arr t du 1 d cembre 2011 a accueilli leur argument Cependant la Cour de cassation nonce que l indemnisation du pr judice d anxi t r pare l ensemble des troubles psychologiques y compris ceux li s au bouleversement dans les conditions d existence 146 Comp tente des conseils de prud hommes et de PAGS La Cour de cassation pr cise de plus que les demandes d indemnisation fond es sur le manquement de lemployeur son obligation de s curit de r sultat rel vent de la comp tence prud homale De plus si le salari a d clench une maladie li e l amiante il peut quand m me tre indemnis du pr judice d anxi t subi avant la d claration de la maladie toujours devant le conseil de prud hommes Enfin les dommages et int r ts dus aux salari s raison de l inex cution par l employeur d une obligation d coulant du
330. ur de cassation peut affirmer que si le d c s du salari met fin au contrat de travail le juge doit examiner la demande de r siliation judiciaire et prononcer la rupture si les manquements imput s l employeur sont av r s et d une suffisante gravit au jour du d c s 256 Le cas des demandes nouvelles formul es par les h ritiers En outre r pondant un pourvoi incident la Cour de cassation nonce que les ayants droit du d funt taient recevables formuler devant la Cour d appel des demandes nouvelles relatives au pr judice subi par leur auteur du fait d un harc lement moral En effet les h ritiers peuvent agir en responsabilit contre l auteur du dommage r sultant de la souffrance physique prouv e par le d funt avant son d c s car le droit r paration est n dans le patrimoine du salari d funt On touche ici du doigt la diff rence entre l ouverture et la reprise de l action par les h ritiers du d funt La transmission de l action en justice permet aux h ritiers de poursuivre l instance engag e par le d funt propos d un droit qui en raison de son caract re intransmissible n aurait pu faire normalement l objet d une demande de leur part dans le cadre d une action distincte exerc e apr s la mort de son titulaire En outre d s l instant qu une action est intent e concernant un contrat de travail par un salari dont le d c s survient en cours d instance elle est transmise aux h
331. ur la sant plus une particule est petite plus elle peut p n trer profond ment dans l appareil respiratoire plus les fibres sont longues et fines plus l organisme a des difficult s les liminer et plus elles sont dangereuses L amiante est l origine de maladies b nignes mais aussi de maladies potentiellement mortelles m soth liome cancers broncho pulmonaires les fibres retenues dans les poumons pouvant interagir localement avec les tissus et provoquer une inflammation du poumon et du tissu qui l enveloppe la pl vre 76 Une exposition importante L exposition professionnelle l amiante concerne les personnes qui dans le cadre de leur activit professionnelle produisaient l amiante extraction et transformation utilisaient ce mat riau directement pour diverses op rations de transformation ou d isolation thermique intervenaient sur des mat riaux contenant de l amiante On peut galement rattacher cette cat gorie diverses activit s consid r es comme une exposition para professionnelle v tements de travail et domestique planche repasser panneaux isolants grille pain De tr s nombreux m tiers taient donc concern s par le risque amiante tant dans le secteur priv que public Selon l Institut de veille sanitaire InVS un quart des hommes actuellement la retraite ont t expos s professionnellement l amiante 77 Des avertissements ignor s L affaire de l amiante ill
332. ure en France si la victime avait quitt sa r sidence la sollicitation de son employeur pour tre embauch e ou lorsque le d c s s est produit au cours d un d placement pour son travail hors de sa r sidence Ces dispositions peuvent tre compl t es par des dispositions conventionnelles Par exemple la CCN du personnel navigant technique et assimil s pr voit qu en cas de d c s du navigant les frais de retour du corps ainsi que les frais de retour de la famille sont la charge de l employeur A R gime g n ral 224 Une multitude d aides Pension de r version rente viag re en cas d accident mortel assurance veuvage assurance d c s Il existe une multitude d aides la famille en cas de d c s d un assur social selon que les circonstances du d c s l ge du d funt Il serait inutile de faire une num ration exhaustive de toutes les prestations financi res auxquelles la famille de l assur d c d peut pr tendre nous concentrerons donc notre propos sur la pension de r version 225 Notion La pension de r version correspond une partie de la retraite dont b n ficiait ou aurait pu b n ficier l assur d c d salari ou fonctionnaire Elle est vers e si certaines conditions sont remplies au conjoint survivant ex conjoint s ou aux orphelins si le d funt tait fonctionnaire Les r gimes de retraite compl mentaires des salari s Arrco et Agirc versent galement
333. ustre le faible int r t qui a trop longtemps t port aux questions de sant au travail La r alit du danger lamiante a t ni e par les industriels mais aussi par les pouvoirs publics l administration s est montr e incapable de passer de la connaissance la prise de d cisions En effet d s octobre 1981 dans un num ro de la revue du minist re du travail Echange Travail Jean Luc Pasquier alors chef de bureau la direction des relations du travail crivait que l amiante pr sente s il est inbal un risque grave pour la sant de l homme D j en 1906 Denis Auribault inspecteur du travail Caen r digeait un rapport sur la surmortalit des ouvriers d une usine de textile de Cond sur Noi reau Calvados utilisant lPamiante D s 1906 donc le lien entre exposition aux fibres d amiante et l augmentation des d c s professionnels est clairement tabli Le premier rapport sugg rant l existence d un lien entre exposition professionnelle l amiante et risque de cancer du poumon a t publi en 47 Grande Bretagne en 1935 par le professeur Lynch Et c est en 1967 que sont publi s les premiers l ments permettant de quantifier la relation entre le degr d exposition l amiante et laccroissement du risque de cancer du poumon Enfin le Centre international de recherche sur le cancer CIRC classe toutes les vari t s d amiante canc rog nes n 1 en 1977 depuis cette date a
334. vait fait part de ses craintes sur l organisation de la rentr e travers deux mails et un entretien avec la direction et il avait pr venu qu il n entendrait pas se trouver dans la situation d puisement qu il avait d j prouv Les pi ces m dicales produites confirmaient d ailleurs la d gradation de l tat de sant du salari et son suivi par un psychiatre pour syndrome d pressif L employeur ne respectait pas les r gles sur la r mun ration salaire primes heures suppl mentaires malgr les r clamations du salari Cependant le salari en arr t maladie depuis un mois et demi a exerc son droit de retrait jusqu la prise d acte de la rupture de son contrat de travail La Cour d appel de Versailles a d cid que le danger pour sa sant n apparaissait pas imminent et ne constituait pas un motif raisonnable au sens l gal justifiant l exercice de son droit de retrait Par cons quent elle a d bout le salari de sa demande de rappel de salaire de la date du droit du retrait jusqu la date de sa prise d acte de rupture Ne peut donc pas justifier l exercice du droit de retrait un salari qui ne prouve pas un danger imm diat pour sa sant et que son contrat de travail se trouve suspendu B Cons quences 1 Absence de sanction 185 Principe Lorsque la l gitimit de l exercice du droit de retrait est reconnue l article L 4131 3 du Code du travail dispose que non seulement l employeur ne peut op rer aucu
335. veau communautaire Les dangers pr sent s par l amiante sont mis en vidence par le Parlement europ en dans sa r solution sur les risques sanitaires de l amiante de janvier 1978 transmise au Conseil des ministres la Commission et au Conseil conomique et social La directive du 19 septembre 1983 concernant la protection des travailleurs contre les risques li s une exposition l amiante pendant le travail fixe notamment des valeurs limites consid rant que l amiante est un agent nocif pr sent dans un grand nombre de situations de travail et que par cons quent de nombreux travailleurs sont expos s un risque potentiel pour leur sant Enfin la directive du 26 juillet 1999 7 interdit amiante dans l ensemble des Etats membres compter du 1er janvier 2005 2 Indemnisation des victimes Les victimes de l amiante et leurs ayants droits sont indemnis es principalement par deux fonds 82 Le FCAATA Cr par l article 41 de la LFSS pour 1999 le FCAATA permet tout travailleur ayant exerc dans l un des tablissements inscrits sur les listes fix es par arr t d anticiper sa fin d activit de trois mois pour chaque ann e d exposition potentielle l amiante dans le secteur professionnel consid r Au 30 juin 2013 25 000 personnes b n ficiaient d une allocation d un montant moyen de 1 750 euros par mois Le fonds est financ pour l essentiel 96 des produits par la contribution de la branche AT
336. y avait pas de motif raisonnable de penser qu il existait un danger grave et imminent de nature justifier l exercice du droit de retrait 2 310 sur les autres lignes du r seau B Droit de retrait et notions voisines 1 Droit de retrait et droit de gr ve La Cour de cassation a fait la distinction entre droit de retrait et droit de gr ve s i est exact que les salari s qui se retirent d une situation de travail au motif qu elle pr sente un danger grave et imminent pour la vie ou la sant de chacun d eux n exercent pas le droit de gr ve Bien qu aboutissant toutes les deux un arr t du travail ces deux situations n en sont pas moins diff rentes 178 Une diff rence dans la motivation de la r action de l employeur Dans la gr ve l attitude de l employeur est la cons quence de la pression des salari s l employeur c de leurs revendications Le comportement attendu de l employeur est la cause de l attitude et de Paction des gr vistes Dans le cadre du droit de retrait l attitude de l employeur est la cons quence d une obligation l gale car l employeur doit se conformer la loi qui lui impose de mettre fin au danger notamment mortel Faire cesser le risque est la suite logique du constat d un danger Ainsi c est moins le retrait que l existence d un danger qui implique une r action de l employeur 179 L expression d un sentiment diff rent La gr ve se distingue du retrait par la rais

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